La retraite était charmante. Spacieuse, aérée, voûtée comme de main d’homme, cette excavation souterraine réunissait pour Stella, ennemie de la gêne et de l’obscurité, toutes les conditions d’une habitation saine et agréable. Une source d’eau vive y répandait la fraîcheur et le bruit. Le soleil venait, à certaines heures du jour, par une ouverture pratiquée, on dirait intentionnellement, suspendre son flambeau au milieu de la voûte ; la lune y laissait pénétrer aussi parfois sa douce et mélancolique lumière. Des plantes sarmenteuses, attachées aux parois de la grotte l’ornaient de festons, de guirlandes, de draperies de verdure, et déployaient jusqu’au sol leurs longues et nobles tiges que l’eau courbait en murmurant. Des fleurs aux vives couleurs trempaient leurs corolles parfumées dans l’onde pure du ruisseau, qu’elles entouraient d’une bordure riante et diaprée ; après avoir quelque temps coulé sur un lit de sable argenté, il suspendait son cours apparent pour aller, par une fissure du rocher, porter son tribut mystérieux à la rivière.
Parmi les arbres qui croissaient à l’entrée de la grotte, se distinguait un