Transcription Transcription des fichiers de la notice - Lettre de Gabriel Bounoure à Jean Paulhan, 1933 Bounoure, Gabriel (1886-1969) 1933 chargé d'édition/chercheur Société des Lecteurs de Jean Paulhan, IMEC, Université Paris-Sorbonne, LABEX OBVIL ; projet EMAN (Thalim, ENS-CNRS-Sorbonne nouvelle) PARIS
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1933 Fiche : Société des Lecteurs de Jean Paulhan ; projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0 (CC BY-SA 3.0 FR)
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[1933]

Poeme de Joe Bousquet

Ils retiennent par leur effort pour vaincre les apparences en retrouvant l’obscurité, qui est plus réelle, et en triomphant de la lucidité du cerveau de Joë Bousquet, qui est la lucidité de l’intelligence ancienne, la vieille mémoire

Trop souvent le tour sentencieux, la phrase dicton ou définition, - avec des conjonctions qui détruisent la valeur magique des mots.

Ce type de phrase promet un secret, promet de vous initier. A quoi ? C'est présomptueux

Car ne doit pas figurer dans un poeme

Présomptueux, je le suis aussi : j’ai mis entre crochets plusieurs mots inutiles qui ne font que bouter le poëme hors de la zone de mystère, dans la lumière banale de la conscience commune

J.B. n’est pas encore sur de son expression : il va de l’aphorisme de Nadja, l’aphorisme à 100.000 volts, surdémentiel, astral :

« Une main fut tout ton regard : elle venait vers toi te fermer les yeux »

au ton de légèreté symbolique

« Pur profil qui t’es glissé dans le monde entre deux sourires

Il est évident qu’il y a chez JB la promesse des vendanges, l’amour qui rédime les longueurs & affreuses conculcations. Sa forme est encore indécise : platre & diamant, mêlés, et souillée par le fantôme de l’intelligence générale

GB