Transcription Transcription des fichiers de la notice - Deuxième état dactylographié, deuxième copie carbone Valéry, Paul 1924 [circa] chargé d'édition/chercheur Johansson, Franz (édition scientifique) Franz Johansson, équipe Paul Valéry, Institut des textes et manuscrits modernes (CNRS-ENS) ; projet EMAN, Thalim (CNRS-ENS-Sorbonne Nouvelle) PARIS
http://eman-archives.org
1924 [circa] Texte de Valéry publié avec l'aimable autorisation des ayants droit de Paul Valéry
Cote BnF: f. 28, recto et verso<br />Cote Rousseau : 383 40/133
Deuxième copie carbonée d’une frappe matrice perdue. La frappe est en tout point identique à celle du f. 27 (même si on constate un léger décalage des 2 ajouts dactylographiés). Les ajouts manuscrits diffèrent.<br /> On lit au verso « Lamentation de Pallas » (inscription qui n’a vraisemblablement aucun lien avec Robinson).<br /> Cote BnF: f. 28, recto et verso<br /> Cote Rousseau : 383 40/133 Français Deuxième copie carbonée d’une frappe matrice perdue. La frappe est en tout point identique à celle du f. 27 (même si on constate un léger décalage des 2 ajouts dactylographiés). Les ajouts manuscrits diffèrent.<br /> On lit au verso « Lamentation de Pallas » (inscription qui n’a vraisemblablement aucun lien avec Robinson).<br /> Cote BnF: f. 28, recto et verso<br /> Cote Rousseau : 383 40/133
Robinson

L’amus L'amusement et nous pensons pour nous mobilité fantaisie Robinson avait assez assuré sa subsistance et presque pris ses aises dans son île.

Il s'était fait un bon toit, des habits de plumes palmes et de pea peaux, et le temps déjà n’était plus qu'il devait tout le jour courir après son dîner. Il avait amené l'eau pure tout auprès de lui, elle jasait jusque dans l'ombre même de sa hutte. Le feu lui obéi ssait ; il l'éveillait quand il voulait. Une multitude de pois sons séchés et fumés pendaient aux membres de bois de sa case, et de grandes corbeilles qu'il avait tressées étaient pleines de galettes grossières, si dures qu'elles pouvaient se garder éternellement.

Une demeure bien assise, des conserves très  sur abondantes, et toutes les sûretés essentielles retrouvées, ont le loisir pour conséquence. Contempler des monceaux de nourriture dura ble, c’est se voir des heures  devant soi du temps libre lendemains tranquilles et des actes épargnés. Un gros biscuit représente est un jour de paresse. L’oisiveté est fille du sel, de la cuisson, et de tous les soins qui suspendent et soutiennent, en quelque sorte, le destin des aliments périssables à l’abri de la durée, la matière des choses utiles. Les choses se font par étude  et s’altèrent de mille façons par distraction 

Un véritable trésor est donc bien ce qui dégage du loisir. Le loisir se change naturellement en pensées. Non chez tous les hommes mais Ce n’est pas vrai de tout le monde, mais ce le fut de Robinson. Ce n’est pas que la nécessité

  Il respirait distraitement Si elle est mère des Il ne savait que faire vices

  L’avenir mis  c’est qu’elle l’ de en caisses   rêveries et en de qui les vices

  Verso avec différents dessins et ajouts manuscrits. On peut lire "Lamentation de Pallas"