Transcription Transcription des fichiers de la notice - Henri Weil. Euripide. - [Sèvres], [s.d.]. Weil, Henri (1818-1909) 1800/1900 chargé d'édition/chercheur PARIS
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Troisième année

Euripide

Monsieur Weil 16 avenue de Bellevue à Sèvres

Seine et Oise

Epreuves d'imprimerie

3 Foliotation de la main du bibliothécaire.

1

Euripide

5 foliotation de la main du bibliothécaire

Cependant les prologues méthodiques pas dramatiques préfaces et les monodies (monologues lyriques, airs de bravoure) lui sont particuliers.

Nul changement matériel dans la tragédie dont la forme et l'organisation ont été définitivement arrêtées par Sophocle. Voy. Voyez Aristote Suivi d'un signe renvoyant en marge de droite :

La nouveauté de la tragédie d' Euripide est tout entière dans les idées que le poète y a mises, il appartient à la jeune Grèce. Aussi n'a-t-il conquis la popularité que lentement et après de fortes luttes.

Cinq victoires seulement Suivi d'un signe renvoyant en marge de droiteSouvent troisième. Cepen- dant fort remarqué : les attaques incessantes d'Aris- tophane et des autres comiques le prouvent.

(92 (ou) 28) drames connus, dont 78, conservés, dont 3 contestés. 8 sont désignés comme drames satyriques ; d'autres dr. drames sat. satyriques perdus de bonne heure. Qqs Quelques trag. tragédies pouv. pouvent rempl. sat. satyriques.

Très goûté vers la fin de sa vie : voy. voyez les Grenouilles.

Joué du temps de Démosthène et préféré par les acteurs. De même plus tard Suivi d'un signe renvoyant en marge droite avec les mots insérés dans le texte de la main de Weil :

à Alexandrie et ailleurs les scholies l'attestent. Les imitations latines prouvent sa popularité, non seulement à Rome mais aussi dans les pays helléniques.

Lecteurs nombreux. Citations etc. En face du paragraphe suivant, en marge de droite se trouvent les passages suivants, de la main de Weil

19 p. pièces conservées, dont un drame sat. satirique, et une trag. tragédie étrangère à Euripide. Distinguer au choix du 9 (3+6) avec scholies ; et 10 autres, sans scholies, dans 2 mss. manuscrits seulement ( qqs quelques copies ne comptent pas)

Vie : année de naissance peu sûre Salamine – les 3 trag. tragédies rapportées. Détails accessoires. Les propos médisances des comiques répétées même par l'historien Théopompe.

Ces médisances portent sur la condition de ses parents et sur les mœurs de ses deux femmes, mais n'atteignent pas son caractère. Note en marge de droite, de la main de Weil :

Frgments Fragments considérables. Pièces perdues connues plus ou moins. Phaeton, Antiope, Philoctete etc. Une des plus obscures, Alcméon, récem- ment éclairée par l'homme explication d'une peinture de vase rapportée d'un renseignement fourni par un prt frgm Jcaste (une croix renvoie à une note en marge inférieure )

R. Engelmann, B Euripides, I, Berlin, 1882.

Vie retirée. Homme de lettres éloigné des affaires publiques, ce qui est mal vu à Athènes. Obser- vateur mélancolique et pessimiste. Suivi d'un signe renvoyant en marge de droite

Beaucoup d' Allusions aux événements contemporains

Peu d'engoû- ment dans le commerce de la vie, voy. voyez les vers d' Alexandre l'Etolien ( A-G Aulu-Gelle XV, 20) : « Le disc. discours du vieil Anax. Anaxagore était d'un commerce peu agréable : il ne riait guère et ne savait pas même plaisanter à ttable, mais tant ce qu'il a écrit n'est que miel et chant de Sirènes »

6 foliotation de la main du bibliothécaire

Influence des philosophes.

Anaxagore, philosophie positive, dogmatique le montre plus rarement Précédé d'un signe renvoyant à "dogmatique" ; frag. fragment Epoque des fermentations . L'esprit du poëte poète est tiraillé en tout sens. Il est moins heureux que Sophocle. Ce dernier ne s'est pas laissé entamé par l'esprit nouveau et ne discute pas avec les partisans de ces nouveautés . Cf : <hi rend="underline"> OC. </hi> OEdipe à Colone 1665 <hi rend="underline">Aj.</hi> <hi rend="underline">Ajax</hi> 1038 (Teucer parle) du <hi rend="underline"> Chrysippe</hi>. <hi rend="underline">Mélanippe</hi> la philosophe. Pro- tagoras et les Sophistes. Philosophie sceptique et qui met tout en question. Dialectique. Rhétorique.

1 Scène convertie en tribunes. Le poëte poète tout rempli d'idées qu'il veut répandre, parle par la bouche de ses personnages, voy. voyez les réflexions sur la na- ture de Zeus faites par Hécube dans les <hi rend="underline">Troyennes</hi> 884 Renvoi en marge de gauche <hi rend="underline">Troy.</hi> Troyennes 884 γης ͗όχημα Ὦ γῆς ὄχημα κἀώ γῆς ἔχων ἕδραν, ὅστις ποτ' εἶ σύ, δυστόπαστος εἰδέναι, Ζεύς, εἴτ'ἀνάγκη φύσεος εἴτε νοῦς βροτῶν, προσηυξάμην σε· πάντα γὰρ δι' ἀψόφου βαίνων κελεύθου κατὰ δίκην τὰ θνήτ' ἄγεις.

- Τί δ' ἔστιν ; Εὐχὰς ὡς ἐκαίνισας θεῶν. L'éloge de la rhétorique que le même personnages fait dans <hi rend="underline"> Hécube</hi> (814 sqq).

2 Les vues du poëte poète sont souvent opposées aux idées et aux croyances qui forment le fond des vieilles fables. Voy. VoyezElectre et dans Oreste la confusion des temps et des mœurs : s'il y a des tribunaux pour juger les meurtriers, la fable devient impossible.

<hi rend="underline"> Alc.</hi> <hi rend="underline">Alceste</hi> 245 Ἅλιε καὶ φάος ἁμέρας / οὐράνιαί τε δῖ ναι νεφέλας δρομαίου. (le Soleil,d'après Xénophane). Je vois qu'il désigne la lune. ??

3 Aux yeux d' Euripide, comme aux yeux de Thucydide et de Périclès, les hommes de l'âge héroïque ne sont pas supérieurs aux contemporains. La croyance qui avait fait inventer le cothurne etc. est motivée la pompe du langage d' Eschyle, n'est plus la sienne. Les caractères plus voisins de la réalité, plus égoïstes. Le ton de la tragédie. test pour note seule

Voy. Voyez f.3, p.4.

Ad. I. Critique des usages établis, des croyances reçues,de la nature même des choses. Critique des concours athlétiques (après Xénophane) dans l' <hi rend="underline"> Autolycos</hi>:

( ἐμεμψάμην δὲ καὶ τὸν Ἑλλῄνων νὸμoν, v. 13)

Critique de l'usage de faire de la musique comme festive il la faudrait pour calmer la douleur lièn. 190 : Εχαιοῦς δὲ λέγιον χοὐ δἔτ τε σοφοὺς // τοὺς πρὸσθε βροτοὺς οὐκ ἂν ἁμάρτοις

de la polygamie <hi rend="underline">Inv fr.</hi> 406 N. Papier déchiré

7 foliotation de la main du bibliothécaire

ποῖος δ'ἂν οῖκος τεκιόνων πλασθεις ὓαο // δὲμας τὸ θεῖον περιβάδοι τοίχων τυτυ χαῖς Ion 1912

Critique des temples, demeures des dieux fr. 968 Wagner. Critique des amours criminelles, des violences de la fable divine : <hi rend="underline">Hercule furieux</hi> 1941 etc. et frag. fragment 900 W. Critique du droit d'asile Ion 1312 ( τοὺς νόμους ὡς οὐ καλῶς//ἔθηκεν ὁ θεὸς) Εἰ θεοἱ δρῶσιν, αἰσκρὁν, οὐε ζισὶν θεοἱ.

Voeux d'Hippolyte relativement à la propagation du genre humain 616 sqq Le juste et l'injuste dépendent des coutumes, sont choses conventionnelles, non naturelles. Vers de Macarée dans <hi rend="underline">Eole</hi> τι δ'αἰσχρὸν ἢν μὺ τοῖσιθις χριομἐνοις δοκῇ

Cependant le poète n'enseigne pas tout ce qu'il met en vers ; il cherche, il discute, il met en lumière les côtés divers d'une question, il fait penser, Ἐι παντὸς ἄν τος πρἀγμετος δισσῖον δὀγως ἀγῶνα θεῖτʹ ἂν εἰ λέγειν εἲς σοφὀς fr. 189N il ne donne pas de solution. Ses personnages se servent des arguments des sophismes qui convien- nent à leurs passions. Elevés par les sophistes rhé- teurs, ils appartiennent à l'époque de la guerre du Péloponnèse, bien plus qu'à l'âge héroïque.

Sur tout sujet, on peut faire lutter ensem deux discours l'un contre l'autre, si on sait l'art de la parole [C'est du Protagoras tout pur].

Ayant fait ttable rase de toutes les opinions reçues, de tous les principes traditionnels consacrés par les mœurs et les lois, il s'abandonnent à leurs penchants, à leurs passions, et exercent surtout la vengeance en vrais forcenés. cf. τί δ'αἰσχρὸς Amours coupables, incestueux, révoltants. Etude des maladies de l' esprit âme humaine.

8 Foliotation de la main du bibliothécaire

2) Electre

Cf. la scène des Choéphores

971 ὦ Φοῖβε, πολλήν γ' ἀμαθίαν ἐθέσπισας

979 ἆρ' αὔτ' ἀλάστωρ εἶπ' ἀπεικασθεὶς θεῷ; ΗΛ ΗΛΕΚΤΡΑ ἱερὸν καθίζων τρίποδ'; ἐγὼ μὲν οὐ δοκῶ. ΟΡ OPΕΣΤΗΣ οὐκ' ἂν πιθοίμην εὖ μεμαντεῦσθαι τάδε.

Le κομμὁς des enfants parricides :

Castor 1246 Φοῖβός τε, Φοῖβος-ἀλλ' ἄναξ γάρ ἐστ' ἐμός, σιγῶ· σοφὸς δ' ὢν οὐκ ἔχρησέ σοι σοφά.

Oreste 288 Οἶμαι δὲ πατέρα τὸν ἐμόν... (c'est ce que fait l'ombre du père d'Hamlet dans Shakespeare) « si j'avais pu le voir et lui demander s'il faut tuer ma mère, m'aurait supplié instamment de ne pas enfoncer le fer dans le sein qui m'avait nourri ».

Oreste

Tyndare : 495 : τὸ μὲν δίκαιον οὐκ ἐσκέψατο οὐδ' ἦλθεν ἐπὶ τὸν κοινὸν Ἑλλήνων νόμον.

500 : χρῆν αὐτὸν ἐπιθεῖναι μὲν αἵματος δίκην, ὁσίαν διώκοντ'.

524 : τὸ θηριῶδες τοῦτο καὶ μιαιφόνον (sauvagerie sanglante)

Hercule furieux

Cf. Androm. Andromaque. 1161 sqq. Apollon a fait périr Pyrrhus quand celui-ci venait expirer des anciens torts. Ἐμνημόνευσε δ', ὥσπερ ἄνθρωπος κακός, παλαιὰ νείκη· πῶς ἂν οὖν εἴη σοφός;

Iris et Lyssa. Critique du mythe qui fait de la Critiques. Amphitryon dit en s'adressant à Zeus v. 342 : Ἀρετῇ σε νικῶ θνητὸς ὢν θεὸν μέγαν· παῖδας γὰρ οὐ προύδωκα τοὺς ῾Ηρακλέους.

Chœur 655 : Εἰ δὲ θεοῖς ἦν ξύνεσις καὶ σοφία κατ' ἄνδρας, les vertueux reviendront après leur mort pour jouir d'une seconde jeunesse : ce serait là un éclatant derastire qui la distinguerait des méchants.

Héraclès 1341 sqq. Ni adultère, ni guerre, ni violence parmi les dieux : aucun dieu n'est le maître d'un autre dieu. Δεῖται γὰρ ὁ θεός, εἴπερ ἔστ' ὀρθῶς θεός, // οὐδενός· ἀοιδῶν οἵδε δύστηνοι λόγοι.

9 Foliotation de la main du bibliothécaire

Euripide

455 début d'Euripide Les Péliades 438, Crétoises Alcméon à Psophis, Télèphe, Euripide second Alceste 431 Médée, Philoctète, Dictys, les Moisson neurs Euphorion 1 er, Sophocle 2 ème, Euripide 3 e 428 Hippolyte. Euripide 1er, Iophon 2ème Ion 3ème 419 Alexandre, Palamède, Troyennes Sisyphe, Xénoclès (Endipodie) 1 er Euripide 2 ème 412 Hélène et Andromède 408 Oreste (Vers le même temps à peu près les Phéniciennes ( pritivies de Œnomaos, Chrysippe), 406 Mort d'Euripide Peu de temps après Iphigénie en Aulide Aliméon à Corinthe, Bacchantes 1er prix.

10 foliotation de la main du bibliothécaire

Nombre des drames 92 ou 98.

Drames conservés dans les bibliothèques des anciens 78 dont 9 contestés. 8 sont désignés comme drames satyriques. Les pièces perdues de bonne heure appartenaient surtout à ce dernier genre.

Dates probables

Première partie de la gu. guerre du Pélop. Péloponnèse

Héraclides. Suppliantes. Hécube (424). Androm. Andromaque. H. F. Hercule Furieux

2 e partie :

413 Electre

Ion. Iph. Taur. Iphigénie en Tauride. Phéniciennes, déjà sur le recto

11 foliotation de la main du bibliothécaire

Euripide

Philosophe et poëte poête

Philosophies sorniens

[Ce texte est illisible]

Philosophie dogmatique. Ne tient pas beaucoup de place. V. plus bas, Mélanippe. Frg. Fragment du Chrysippe : Χωρεῖ δ'ὀπισω Séparations du corps et de l'âme, renvoie à la doctrine d' Anaxagore τἁ μἑν ἐϰ γαἱας φὐνἰ εῖς γαῖαν, τἁ δ'απ αἰθερἰου βλαστὀντα γονῆς εἰς αὐρἀνιον πὁλον ἧλθα πἀλεν θνᾐσκει δ'οὐδεν τῶν γιγνομἀνων, διακρινὀμενον δ'ἂλλο πρἱς αλλουJe préfère la variante ἰδίαν, tirée du latin de Vitruve. Peut-être οφετἐρανμορφῆν (ἑτεραν ἰδἰἀν) ἀπέδειξεν.cf. Un fgm fragment d' Anaxag. Anaxagoreconservé par Simplicius). <hi rend="underline"> Suppl. </hi> <hi rend="underline"> Suppliantes</hi>. 532 : ὅθεν δ' ἕκαστον ἐίς τὸ φῶς ἀφίκετο, ἐνταῦθ' ἀπελθεῖν, πνεῦμα μὲν πρὸς αἰθέρα, τὸ σῶμα δ' ἐἰς γῆν. <hi rend="underline"> Or.</hi> <hi rend="underline"> Oreste</hi>. 1076 sqq Un signe renvoie en marge de droite <hi rend="underline"> Hél.</hi> <hi rend="underline"> Hélène</hi> 1013-16 : vers écar- tés par Dind. Dindorf et Nauck.

Cela est si vrai que Lucrèce a traduit ces vers II, 999

Cette doctrine, qui n'est pas celle de l'immortalité personnelle, se retrouve dans l'épitaphe des Athéniens morts sous les murs de Potidée (en 432) : ces vers, inscrits sur un monument public, pourraient être d'Euripide (I. A. I, n°442) : Αἰθἡρ μἁν ψυχἁς ὑπεδἐξατο, σοματα δἡ χθὼν / τῶνδε.

12 foliotation de la main du bibliothécaire

Ce qui domine, c'est la phil. philosophie sceptique des sophistes, qui met tout en question, et qui tient de près à la rhétorique. Examen de tout ce qui est tradition, qui passe pour convention humaine. Examen peu respectueux.

Soph. Sophocle <hi rend="underline"> Aj.</hi> <hi rend="underline"> Ajax</hi> 1036 (Présents funestes à Ajax, comme à Hector)ἐγὼ μὲν οὖν καὶ ταῦτα καὶ τὰ πάντ᾽ ἀεὶ φάσκοιμ᾽ ἂν ἀνθρώποισι μηχανᾶν θεούς· ὅτῳ δὲ μὴ τάδ᾽ ἐστὶν ἐν γνώμῃ φίλα, κεῖνός τ᾽ ἐκεῖνα στεργέτω κἀγὼ τάδε.

Voilà ce qui met une si grande distance entre Eurip. Euripide et les deux autres grands tragiques.

Cf. <hi rend="underline"> O. C.</hi> <hi rend="underline">Oedipe à Colonne</hi> . 1665

Cet esprit critique se manifeste de 3 manières :

1) Accidentellement, par des réflexions, amenées aux à propos, ou hors à de propos. 2) Par des discours contradictoires 3) Par la conception du drame tout entier.

a. critique des coutumes. Critique des concours athlétiques après Xénophane frg. fragmentde l' <hi rend="underline"> Autolykos</hi> (v. 13 ἐμεμψἀμην δἁ καἱ τὁν Ἑλλἠνιον νὀμον). Cf. El. Electre. 883 : οὐκ ἀχρεῖον ἔκπλεθρον δραμὼν ἀγῶνα. Beaucoup plus développé dans le fr. fragmentde l' <hi rend="underline"> Autol.</hi> <hi rend="underline"> Autolycos</hi>

Le chœur d' <hi rend="underline"> Alceste</hi> 238 et admit 882 vante le bonheur d'avoir ni femme ni enfant. Cette thèse (celle de Démocrite) est longuement développée Méd. Médée 1090-1115. Mais Androm. Andromaque. 418 : Πᾶσι δ' ἀνθρώποις ἄρ' ἦν / ψυχὴ τέκν'· ὅστις δ' αὔ αὔτ' ἄπειρος ὢν ψέγει, / ἧσσον μὲν ἀλγεῖ, δυστυχῶν δ' εὐδαιμονεῖ.

Crit. Critique de l'usage à faire de la musique aux festins joyeux, elle conviendrait mieux pour calmer la douleur. <hi rend="underline"> Méd.</hi> <hi rend="underline"> Médée</hi> 190 Σκαιοὺς δὲ λέγων κοὐδέν τι σοφοὺς τοὺς πρόσθε βροτοὺς οὐκ ἂν ἁμάρτοις. Il est bien éloigné de l'admiration des temps anciens et des hommes d'autrefois.

Critique de la monogamie. Νὀμος γυναιϰῶν οὐ γαλῶς κεῖνται πἐρι ( Frg. Fragment d' <hi rend="underline"> Ino</hi>). Il en faudrait plusieurs, afin de pouvoir choisir, et ne conserver que la bonne épouse. Une thèse, pas une doctrine. Cf. <hi rend="underline"> Androm.</hi> <hi rend="underline"> Andromaque</hi> 177 : οὐδὲ γὰρ καλὸν / δυοῖν γυναικοῖν ἄνδρ' ἕν' ἡνίας ἔχειν, / ἀλλ' εἰς μίαν βλέποντες εὐναίαν Κύπριν / στέργουσιν, ὅστις μὴ κακῶς οἰκεῖν θέλει.

Critique du droit d'asile attribué aux temples Crit. Critique de la matmat choses Ion 1312 : τοὺς νόμους ὡς οὐ καλῶς ἔθηκεν ὁ θεὸς (Apollon)

13 foliotation de la main du bibliothécaire

Les critiques des croy. croyances religieuses et des mythes

qui sont aussi νόμῳ

(Critiques des temples, demeures des dieux : Ποῖος δ'ἄν οἶκος τεκτόνων πλασθεἱς ὑτὡ δἑμας τὁ θεῖον περἀλοτ τοίχων πτυχαῖς ( fr. fragment 968 W)). Frg. Fragment suspect de Mittia même à Nauck.

La nourrice de Phèdre est l' ammss des Dieux pour justifier la passion inc. de Phèdre et proclame l'omniprésence de l'ennemi.

Critique des amours illicites des dieux, dans la bouche d'un enfant terrible, ce qui en rend l'expression très piquante, Ion 436

Ni adultère, ni guerre, ni violence parmi les dieux : Δεῖται γὰρ ὁ θεός, εἴπερ ἔστ' ὀρθῶς θεός, οὐδενός· ἀοιδῶν οἵδε δύστηνοι λόγοι.

Critique des violences de la fath divine <hi rend="underline"> H. F.</hi> <hi rend="underline"> Hercule Furieux</hi> 1341 Εἰ θεοἱ τι δρῶσιν αἰυχρὁν, οὐκ εἰσἱν θεοἱ ( fr. fragment 300N)

Voeux d'Hippolyte à propos de la propagation du genre humain, 616 sqq. Critique de la φύσις.

Hécube dans <hi rend="underline"> Troy.</hi> <hi rend="underline"> Troyennes</hi> 884 : Ὦ γῆς ὄχημα κἀπὶ γῆς ἔχων ἕδραν, ὅστις ποτ' εἶ σύ, δυστόπαστος εἰδέναι, Ζεύς, εἴτ' ἀνάγκη φύσεος εἴτε νοῦς βροτῶν, προσηυξάμην σε· πάντα γὰρ δι' ἀψόφου βαίνων κελεύθου κατὰ δίκην τὰ θνήτ' ἄγεις. Zeus, c'estle ciel, qui tient la terre qu'il enveloppe et qui repose sur elle. Dieu mystérieux ! Nécessité fatale de la nature ? Intelligence semblable à l'intelligence humaine ? (Conception mythologique, athéiste, spiritualiste). Quoi qu'il en soit, les voies sont mystérieuses et ses desseins sont justes. ME. Τί δ'ἔστιν ; εὐχἁς ὡς ἐκαίνισας θεῶνCf. Esch. Eschyle Ag. Agamemnon Ζεύς, ὅστις ποτ´ ἐστίν

La coutume ( νόμος) a dérivé de ce qui est juste ou injuste, licite ou illicite. Mais νόμος n'est pas φύσις. Macarée disait dans <hi rend="underline"> Eole</hi> : τί δ'αἰσχρὁλ ἢν μἡ τοῖσε κρωμἑνοις δοϰῇ. Cela ne veut pas dire : « l'inceste n'a rien de honteux s'il me plaît de ne pas le considérer comme honteux ». χρῆσθα désigne la coutume « rien n'est honteux, si la coutume ne l'a pas déclare honteux qu'il n'y a pas de honte à la faire ».

Il est possible qu'il la coutume d'Egypte

14 foliotation de la main du bibliothécaire

2) Par des discussions contradictoires, fournies par la situation, mais dégénèrent en thèses générales et développées <hi rend="underline"> Antiope</hi> frg. fragment ρἡτορικῶς μᾶλλοι ἢ πολιτικῖος ( Artistote). Ἐκ παντος ἄν τις πρἀγματος δισσῶν λύγων ἀγῶνα θεῖ' ἒν, εἰ λἐγειν εἴη σοφός. On croit assister aux exercices de Protagoras. Question discutée, arguments qui conviennent à la situation, à la passion des dont interlocuteurs ; et aussi arguments du rhéteur ingénieux à amplifier.

Ἤδη ποτ' ἄλλως νυκτὸς ἐν μακρῷ χρόνῳ

<hi rend="underline"> Hipp.</hi> <hi rend="underline"> Hippolyte</hi> 372 sqq. Phèdre a longtemps réfléchi en passant les nuits sans sommeil, aux causes qui pervertissent les hommes. Elle expose pour quels motifs elle veut résister à une passion coupable et rester vertueuse. La nourrice soutient,dans une autre tirade, que c'est folie, que c'est impossible que de prétendre résister à irrésistible Cypris.

θνητῶν ἐφρόντισ' ᾗ διέφθαρται βίος

<hi rend="underline"> Phén.</hi> <hi rend="underline"> Phéniciennes</hi> Etéocle a déclaré qu'il ne consent pas à régner alternative- ment : il n'y a pas de convention qui tienne : tout est permis pour s'assurer le plus grand des biens, le pouvoir souverain.

τἡν θεῖον μεγἰοτην ὣσἰ ? ἔχειν τυραννίδα εἴπερ ἀδ κρἡ πἐρι / κάλλιστον ? ἀδ τἂλλα δ'εὐσερεῖν χρειον Jocaste (528 sqq.) lui expose que rien n'est plus beau que l'égalité ίσότης, rien n'estde plus fatal que la πλεονεξἰα. La vie humaine, la nature lui four- nissent toute sorte d'arguments. Les poids, les mesures dont se servent les hommes, la longueur du fom et de lamit, tout est réglé par l' ίσότης.

De là difficulté, quand on veut tracer le caractère d'un personnage d' Euripide. C'est prians 3 interventions Eur. Euripide en ajoute un 4 e : Eur. Euripide lui-même Troy. <hi rend="underline"> Troyennes</hi>914 : ἐναντιοι λόγοι. Hélène défendue par elle-même, accusée par Hécube des déclamations (prélude aux éloges d'Hélène).

Euripide a plus d'un point de contast les Amours des Méduses

15 foliotation de la main du bibliothécaire

Euripide

Philosophe et poëte

Suite

3) L'esprit critique envahit le drame lui-même, le modifie ou le détruit.

Οὐν ἐμος ὁ μῦθος... ὡς οὐρανός τε γαῖά π'ἧν μορφὴ μία.

Euripide se sert de la fable pour développer un système philosophique, pour transporter dans la haute antiquité des goûts, des secrets lumières des aberrations qui étaient de son propre temps.

Il n'y a pas de prodiges, tout est naturel. Anaxa- gore s'itipes, bélier à une corne.

Μελανἰππη φιλὀσοφος d'après Denys d' Hal. Halicarnasse <hi rend="underline"> Rhétor.</hi> <hi rend="underline"> <unclear cert="high"> Rhétorique</unclear></hi> 9,11. On trouve un enfant etc Mélanippe se trouve dans la situation d'Ulysse, dans la <hi rend="underline"> Mél.</hi> <hi rend="underline"> Mélanippe</hi> d' Euripide

Elle dit « Si une fille les a exposés par peur de la colère de son père »

Dans <hi rend="underline"> Antiope</hi>. La querelle de Zéthos et d'Amphion si célèbre dans l'Antiquité ( Platon, <hi rend="underline"> Gorgias</hi>, Horace, <hi rend="underline"> Epîtres</hi>, d'autres encore y font allusion). Exercices du corps, exercices de l'esprit ; les préoccupations matérielles, l'art du Muses, qui de la poésie s'élève à la philosophie ; l'ancienne éducation et la nouvelle autrement que dans Aristophane.

Fr. Fragment 185 Φύσιν γὴρ [ἀνδρὸς] L'auteur a dessiné un crochet pour signifier qu'il faut inverser l'ordre des termes Φύσιν γὴρ et ἀνδρὸς ὧδε γενναίον [λαχιὸν] γυναϰομἰμῳ δια πρέπε μορσὼμα Fr. Fragment 188 Zéthos : ἀλλ'ἐμοἱ πιθοῦ · παῦσαι μελωδῶν, πολεμιῶν (πολεμιϰῶν?) δʹἐυ μαυσἰαν ἔσϰετ τοιῶτ' ἄειδε, και δόξεις φρονεῖν, σκάπτων ? άρῶν γῆν, ποιμνίοις ἐπιστατῶν, ἄλλοις τὰ κομψὰ ταῦτ' ἀφεὶσ σοφίσματα, ἐξὧν κενοῖσιν ἐγκατοιϰὴσoις δόμοις.

Amphion fr. fragment 199 : ὁ δ'ἀσθενἐς μου καἱ τὁ θῆλυ σώματος κηκῶς ἐμέμφθης εἰ γᾶρ εὖ υρονεῖν ἔχω, κρεῖσσον τόδ' ἐστἱ καρτεροῦ βραχὶονος.

fr. fragment 220 : Τνώμανε γὰρ ανδρὸς εὖ μἑν οἰκοῦνται πόλεις, εὖ δ'οἶϰος, είς τ'εὖ πόλεμον ἰσχύει μἐγα · σοφὁν γἁρ ἒν βούλευμα τὰς πολλὰς χέρας νιϰῷ, σὁν ὄχλῳ δ'ἀμαθίε ? πλεῖστον καχόν.

16 Foliotation de la main du bibliothécaire

Φησίν τις εἶναι δῆτ' ἐν αὐρανω θεούς ; Οὐκ εἰσὶν, οὐκ εἴσ' · εἰ τις ἀνθὠ- πων λεγει θειλει μὴ τῴ παλαιῷ μωρὸς ? ὢν χρῆσθαλ ? Λόγῳ... Voy. les tyrans, les villes qui changent...

Bellérophon, devenu par de tristes expériences esprit fort, athéiste. ( diB orgueilleux) Pindare a déjà la légende ; Euripide fait de Bell. Bellérophon un sceptique.

Ixion, athéisme d'un scélérat.

Philoctète, <hi rend="underline"> Téléphe</hi> Suivi d'un signe qui renvoie au texte en marge de gauche Comme Ul. Ulysse dans Phil. Philoctète, d'abord sous un dignament, se donnant pour ses ennemis de Télèphe ; ensuite, reconnu, Palamède, triomphe pouvoir de l'éloquence, ou plutôt de l'art oratoire. Cet art nouveau qui est recommandé d'une manière imprévue par la malheureuse Hécube ( <hi rend="underline"> Héc</hi>. Hécube 814 sqq.).

La tradition est conservée et combattue.

Herc. Fur. Hercule Furieux

cf. menantame?

629. La tendresse pour ces enfants 847. Remontrances de la Rage 1303. Hercule dit ses vérités à Héra.

Tantane animis oclistibus ? vire ?

Electre

Oreste

17 Foliotation de la main du bibliothécaire

Euripide

Poëte Poète lettré

1

Alc. Alceste ἐγὡ καὶ δὶα μούσας / καὶ μετάρσιος ᾖξα καὶ / μλεῖστον ἁψάμενος λόγων. J'ai connu les Muses, je me suis élancé dans les régions sublimes (de la phi- losophie), j'ai touché à bien des discours (rechercher, discuſsions discussions).

2

Erecthée fr. fragment 2 parmi les bénédictions de la paix δέλτον τ'ἀναπτύσσοιμε γῆρυν ἃν σοφοὶ ϰλέονται. Puiſsé-je Puissé-je dérouler les pages vocales que célèbrent les sages.

cf. Bacch. Bacchantes ? fr. fragment ? d'ailleurs assez semblable, non sur ce point

6

Médée 294 οὐ χρὴ δ΄οὔποθ΄ ὅστις ἀρτίφρων πέφυκ΄ ἀνὴρ / παῖδας περισσῶς ἐκ- διδάσκεσθαι σοφούς· « Un homme sensé ne doit pas laiſser enseigner à ses enfants une sageſse trop peu commune. Ils paſseront outre Non seulementqu'ils paſse- ront pour des hommes oisifs et inutiles fainéants, ils seront encore accablés en butte àde la jalousie hostile de bons concitoyens. Apportez à des hommes esprits groſsiers grossiers ( σκαιοῖσι) une sageſse sagesse nouvelle, ils vous taxeront vous passerez pour un d'homme inutile, et non pas de sage pour un sage ; et ceux qui se croient habiles, vous haïront à cause de votre supériorité ».

Anaxagore. Alceste 903. Constance avec laquelle le vieillard supporta la mort d'un de son fils unique : « J'avais un ami ». Anax. Anaxagore dit : Je savais qu'il était né pour mourir ᾔδαυν θνητὸν γεννήσος .

(Thésée fr 2, traduit par Cicéron : « Nam qui haec audita a docto meminiſsum viro Futuras mecum commentabar miserias... »)

11

Hécube 884. « Ὦ γῆς ὄχημα κἀπὶ γῆς ἔχων ἕδραν... O toi qui supportes la terre la terre et qui résides sur la terre, quel/que tu vois, être im- pénétrable, Jupiter que tu sois l'ordre néceſsaire de la nature, ou l'esprit des humains ( εἴτ' ἀνὰγκη φὺσεως εἴτε νοῦς βροτῶν), je t'invoque;tu marchant sans bruit par des voies mystérieuses, tu conduis tout suivant la justice ».

7 Anax. Anaxagore

Chrysippe fr. fragment VI. « Ce qui naquit de la terre, retourne à la terre ; ce qui sortit d'origine céleste, remonte à la voûte éthérée. Rien de qui existe ne meurt, tout chose se sépare de ce qui lui est étranger, pour prendre sa forme propre. Χωρεῖ δ'ὀπίσω τὰ μὲν ἐκ γαίας / φύντ' εἰς γαῖαν, τὰ δ'ἀπ' αἰθερίου / Βλαστὀντα γονῆς εἰς οὐράνιον / πόλον ἦλθε πάλιν · θνἡσκει δ'οὐδὲν / τῶν γιγνομένων διακρινόμενον / δ'ἅλλο πρὸς αλλου / μορφὴν ἰδἰαν ἐπέδειξεν

cf. Anax. Anaxagore frgm fragment Suppl. Suppliantes532 Helena 1015

18 Foliotation de la main du bibliothécaire

9

Mélanippe VI. Κοὐκ ἐμὸς ὁ μῦθος, ἀλλ'ἐμῆς μητρὸς πάρα / ὡς οὐρανός τε γαῖά τ'ἦν μορφὴ μἱα... Le discours ne vient pas de moi, mais de ma 8 mère. D'abord le ciel et la terre ne formaient qu'une seule maſse ; mais ensuite furent quand qu'ils se furent séparés l'un de l'autre, ils engendrèrent toute chose, et firent naître à la lumière des arbres, les oiseaux, les animaux, et les habitants de l'onde, et la race des mortels ». ( ὁ μοῦ τὰ πὰντα).

Frgm. Fragment inc incertain. 138. Invocation au dieu tout- puiſsant puissant, qu'il aime Jupiter ou Pluton, quelque soit le nom dont il veut qu'on l'appelle « Envoie la lumière de l'âme aux hommes qui voudraient connaître d'où viennent toutes ces luttes, quel est la racine des maux, lequel des immortels il faut apaiser par des sacrifices pour trouver un terme aux souffrances ».

10

fr fragment V Ὦ χρυσέ... Or, or, que tu es digne d'être élevé par les hommes ! l'amour d'un père, la tendreſse tendresse d'une mère, de doux enfants qui font votre joie, rien n'est auſsi aussi aimable que l'or. Ah ! Si les yeux de Vénus ont l'éclat de l'or, je ne m'étonne point qu'elle inspire tant d'amour.

Bellérophon X. Φησίν τις εἶναι δῆτ' ἐν οὐρανῷ θεοὺς ; Οὐκ εἰσὶν, οὐκ εισ' On dit qu'il y a des dieux dans le ciel ? Non, non, il n'y en a point. Quel les hommes qui le prétendent, ceſsent cessent enfin de répéter stupidement ce vieux conte. Exa- minez vous-mêmes les choses, n'en croyez pas mes paroles. Je vous dis que les tyrans mettent une foule d'hommes à, é- gorgent, pillent, se parjurent, ruinent les cités mort, les privent de leurs biens, détruisent les cités en dépit de la foiétats jurée, et, malgré tous ces crimes, ils sont plus heureux que ceux ces hommes paisibles qui vivent pieusement tous les jours de leur vie. J'ai vu Je sais de petit es cités peuples qui honorent les dieux, réduites par la force des armes et qui obéiſsent à de grandes cités peuples impies Suivi d'un signe renvoyant au texte en marge gauche. subjugués qu'ils sont par la force des armes Eſsayez Essayez donc de prier les dieux sans travailler vous-même, vous verrez, ce me semble, [comme ils vous nourriront. C'est l'ignorance] et le malheur qui ont fait le grand crédit des dieux. - XVII. Je te dis, si les dieux commettent une action honteuse, ils ne sont pas des dieux.

12 Frgm Fragment inc incertain 139. Quelle maison construite par la main d'un artisan pourrait contenir dans ses murs la majesté divine ? Οἶκος δα ποῖος τεκὶονων πλα- σθεὶς ὑπὸ / Δέμας τὸ θεῖον περιϐὰλοι τοίχων πτυχαῖς ;

13 Herc Hercule Fur. Furieux 1341. Je ne crois pas que les dieux s'abandonnent à des a- mours criminelles ; ils ne chargent point pas leurs mains de fers,

19 Foliotation de la main du bibliothécaire

ils ne sont point pas les uns les oppreſseurs oppresseurs des autres : jamais je ne l'ai cru et je ne me le laiſserai laisserai persuader jamais. Dieu, sil est vraiment Dieu, n'a an est exempt de besoins : des poëtes poètes ont inventé ces tristes fables ». Δεῖται γὰρ ὁ θεός, εἴπερ ἔστ' ὀρθῶς θεός, οὐδενός· ἀοιδῶν οἵδε δύστηνοι λόγοι.

Peix Phoenix fr. fragment. II. Qui sait ? Ce qu'on appelle mo mort est peut-être 14 la vie, et notre vie la mort. Τίς οἶδεν εἰτο ξῆν μιν τοῖοτ' δ'κέκληται θανεῖν, / τὸ ξῇς δὲ θνήσκειν ἐστί. (V. Polyidos fr. fragment 8 Phoen Phoenix fr. fragment12 Med. Hipp. Hippolyte 191 sqq.)

Frg. Fragment inc. incertain 136. Heureux celui qui connaît la science ! Il ne cherche 3 pas à empiéter sur ses concitoyens, il ne médite pas d'action injuste. Contemplant la nature éternelle, son ordre inaltérable, son origine, et ses éléments, son âme n'est ternie d'aucun désir honteux.

Fr. Fragment 38 Antiope : Celui qui connaît l'art de la parole, trouve en toute 5 chose matière à des discours contradictoires. Ἐκπαντὸς ἄν τις πράγματυς δισσοῖν λὸγοιν / ἀγῶνα θεῖτ' ἂν, εἰ λέγειν ἐὶη σοφός. cf. Phoen. Phoenix 499

Hec. Hecube 814. Eh quoi ? Nous recherchons toutes les autres tant de connaiſsances connaissances 4, et nous faisons les efforts qu'il faut pour les acquérir ; et nous négligeons la Persuasion, qui est la maitreſse maitresse souveraine du monde, nous ne payons point pas de maître pour apprendre à persuader ce que nous désirons et à l'obtenir ! Πειθὼ δὲ τὴν τύραννον, ἀνθρώποις μόνην / οὐδέν τι μᾶλλον ἐς τέλος σπουδάζομεν / μισθοὺς διδόντες μανθάνειν...

Zéthus : (Tu donnes tes soins à des choses futiles) et tu négliges ce qui devrait être le premier objet de tes efforts. Cette énergie virile dont la nature t'a doué, tu l'étouffes indignement, tu dégrades la noble figure de l'homme en la façonnant à la manière des femmes. Comment pourras-tu manier la lance et le bouclier ? Qu'un péril te menace toi-même, qu'un ami implore ton secours, tu gagneras ? deux bras vigoureux, de ce courage intrépide de la jeuneſse jeunesse. Ni me vantez donc pas un art qui fait d'un beau et généreux naturel un être faible et sans valeur. L'innovation étrange que d'introduire parmi nous je ne sais quelle chose, pareſseuse, inutile, amie du vin, fatale à la fortune.

Je hais les hommes sans nerf dans l'action, qui ne sont sages qu'en paroles. Celui qui a la langue la plus déliée, peut être un homme habile ; mais l'action l'emporte et l'emportera toujours sur la parole. Suis mes conseils, ô mon frère, jette loin de toi cette lyre, et prends les armes ; fais taire tes chants, pour servir la chose du combat. Voici la mimique à laquelle il faut s'appliquer ( Hae tibi erunt artes), pour mériter le nom d'un homme sensé : manier le hoyau, conduire la charrue, diriger les troupeaux. Laiſse Laisse à d'autres les ingénieux raffinements, qui ne rempliront jamais ton grenier ni ton trésor !

Electre. 367

20 Foliotation de la main du bibliothécaire

(Oreste) : Il n'y a point de signe certain pour connaître la vertu d'un homme : les natures sont distribuées au hasard. J'ai vu un homme généreux noble avoir un fils sans valeur, et de nobles généreux enfants naître de parents obsours ; j'ai on trouvé la p chez les riches la pauvreté de l'âme, et de grands sentiments chez les pauvres. Quel est donc le signe distinctif pour bien juger des hommes ? La richeſse richesse ? C'est là une mau- vaise garantie de vertu. L'indigence ? Elle a ses dangers et le besoin est un conseiller funeste. M'en rapporterai-je à la guerre ? aux armes ? Dans la mêlée d'une bataille comment distinguera-t-on lequel est le brave ? Suivi d'un signe renvoyant en marge de gauche où l'auteur a jouté au crayon de papier : et le timide Le meilleur est de renoncer à ces indices incertains. En effet cet homme, qui n'est pas puiſsant puissant dans Argos, qui n'est pas iſsu issu d'une maison glorieuse, un simple homme du peuple s'est trouvé plein de vertu. N'ouvrirez-vous pas les yeux, à vous qu'ignorant de vains préjugés, n'apprendrez ?-vous pas qu'il faut juger de la nobleſse noblesse des hommes par leurs mœurs et leur conduite ?

Amphion : Tu me reproches d'être faible de corps et délicat comme une femme, tu as tort, Zéthus. Si j'ai l'esprit vigoureux, c'est là une puiſsance puissance bien plus grande que la force du corps bras. C'est la raison de l'homme qui fait sait gouverner les cités, qui fait prospérer les familles. Qu'il y ait une guerre, c'est elle encore qui donne la victoire. Mille bras ne valent pas une tête sage et prévoyante, et les plus grands malheurs est de la foule est l'ig- norance. Moi, j'aime à chanter , à d'on une parole sage, sans remuer to Aux les plaies de la cité. Quelle folie de s'orcaper, sans néceſseté , d'une foule des tristes affaires, lorsqu'on peut vivre heureux dans un doux loisir.

Il attaquait auſsi aussi les athlètes. cf. Autolycus

( Boileau : Il tourne aux environs dans sa route incertaine, Et courant en tout lieu où sa rage le mène, Traîne après soi la femme, et l'arbre, et le rocher.)

21 Foliotation de la main du bibliothécaire

Euripide. Dieux

Com Il faut distinguer la manière dont Euripide conçoit la divinité, l'usage qu'il fait des dieux mythologiques.

Comme dramaturge dans le Prologue et les Epilogues, comme mêlés à l'action, invisibles, et une fois ( Broth) visible.

Qqf. Quelque-fois il rejette un expose. Les hommes ont prêté aux dieux leurs propres passions. Les poëtes poêtes ont inventé des fictions impies.

Qqf Quelque-fois il l'admet et la critique tout à la fois.

Qqf. Quelque-fois il l'interprète. Les Euménides sont le remords. Vénus est la passion, rialiée au destin de l'homme

Qqfs. Quelque-fois il l'admet et le critique tout à la fois. La passivité ordonnée par Apollon. Le dieu infligé à Hercule par Héra

La sanction de la d'ombre par Apollon.

22 Foliotation de la main du bibliothécaire

Les dieux puissant My lui

Comme un instrument des dramaturges. Prologues. Epilogues. Généralement à propos. Cependant Hermès exposant l'Ion est simplement aux sa vie de poëte poète.

Dans Troy. Troyennes Pos. Poséidon et Ath. Athéna sont tout à fait conformes aux croy. croyancespopulaires Dans Hipp. Hippolyte Vénus et Diane sont vraiment estimées ?

Peut-on dire qu'elles représentent l'une la conception populaire, l'autre l' idée épurée de la divinité

Dionysos dans les Bacchantes est un sublime

23 Foliotation de la main du bibliothécaire

Zéthus et Amphion

Antiope. frgr. fragment Nauck

Z. Zéthus 184 185 186 187 188

ch. 189

A. Amphion 183 190 192 193 194 198 199 200 201 220

24 Foliotation de la main du bibliothécaire

25 Foliotation de la main du bibliothécaire

26 Foliotation de la main du bibliothécaire

27 Foliotation de la main du bibliothécaire

Euripide. Dieux

Les hommes prêtent aux Dieux leurs propres sentiments I. Iphigénie en T. Tauride. Précédé d'une d'un signe renvoyant à une note en marge inférieure : Troy Troyennes : 988 ὁ σὸς δ' ἰδών νιν νοῦς ἐποιήθη Κύπρις·De même que le repas de Tantale est incroyable (v. Pindare), le même Dieu se demande par de saisif. humains.

389 Τοὺς δ'ἐνθάδ᾽, αὐτοὺς ὄντας ἀνθρωποκτόνους ες τῆν θεὸν τὸ μήνλον ἀναφέρειν δοϰῶ οὐδένα γὰρ εἶναι σἶμαι δαιμόνων εἶναι κακόν Bellé Εἰ θεον τι δρῶqιν πἰσχρὸν, οὐκ εἰσὶν θεοί.

H. Hercule F. Furieux 1341 Contre les amours criminels et les violences, les discordes prêtées aux dieux :

Δεῖται γὰρ ὁ θεός, εἴπερ ἔστ' ὀρθῶς θεός, οὐδενός· ἀοιδῶν οἵδε δύστηνοι λόγοι.

Les poëtes poètes ont calomniés les dieux.

28 Foliotation de la main du bibliothécaire

Troy. Troyennes 971 sqq. La querelle des 3 déesses pour le prix de la beauté est indigne d'elles. Μὴ ἀμαθεῖς ποίει θεὰς τὸ σὸν κακὸν κοσμοῦσα, μὴ οὐ πείσῃς σοφούς.

Cypris serait venu avec Paris à Sparte pour séduire Hélène ! En restant tranquillement au ciel elle aurait pu transporter Hélène avec doute la ville d'Amyclé à Troie.

Troy. Troyennes Prologue. Pos. Poséidon et Ath. Athéna parlent en dieux mythologiques.

29 Foliotation de la main du bibliothécaire

1)

Euripide. Philosophe et poëte

Fil.

Philosophie dogmatique

Mais ce qui domine, c'est la phil. philosophie sceptique des sophistes, qui met tout en question, et qui tient depuis à la rhétorique. Examen de tout ce qui est tradition, qui passe pour convention humaine. Examen peu respectueux.

Différence entre les poëtes trag tragiques antérieurs et Euripide. Fait tout nouveau

L'esprit critique se traduit accidentellement par des réflexions amenées avec un sens à propos.

Par des discussions contradictoires, fournies par la situation, mais dégénérant en thèses générales et développées ρἡ τόπικῖος μᾶλλον ἢ πολιτικῶς.

Enfin, cet esprit envahit le drame lui-même, le modifie ou le détruit.

Mélanippe la philosophe, d'après Denys

La querelle de Zéthos et d'Amphion, contrepartie de certaines scènes d'Aristophane.

L'esprit fort Bellérophon. Une fiction orguei La lig. de Bell. Bellérophon orgueilleux vonolant se mêmer à l'ass Int déjà dans Pidrama- tise le doute athéiste.

30 Foliotation de la main du bibliothécaire

La tradition conservée et combattue.

Hercule Furieux. Protestation de Lyssa porte sur le fond même de l'action. Autres considérations avoidantelles. Electre. Critique discolvante, destructrice de la fable.

Oreste. Institutions plus récentes transportées par anachronisme dans le vieil âge de la Grèce, de manière à rendre la fable absurde et contradictoire.

Peintre des maladies de l'âme, en psychologue, non en physiologue.

Sublime, XV, 3 : μανίας τε καὶ ἔρωτας, ἐκτραγῳδῆσαι

Phèdre dans Hippolyte. La pièce (La Pythynide?)

Le 1 r Hipp. Hippolyte. Amour incestueux. Amour monstrueux.

Sophocle. Phèdre. Hippodamie. Colefinnes ?.

Phénix, calomnié, a les yeux brûlés.

Le calomnié prend sa revanche dans Sthénébée

Jalousie. 2 femmes rivales. Androm. AndromaquePhrixos. Ino. Melan. Mélanippe δεσμῶνα Entreprises contre les enfants de la rivale Médée

v.844 : l'Amour des âmes sages : Diotys. Androm. Andromaque (Alceste) Suppl. Suppliantes Evadné théatraleProtésilas

Amour incestueux : inalsé ?

Hélène : Débauche d'esprit. Sans consistance

31 Foliotation de la main du bibliothécaire

Euripide. Fil

Passion. Amour (Délire)

Cœur des femmes non exclusivement. Amour criminel. Exalté. Vertueux.

Amour criminel

La femme a abandonné sans vergogne. Hipp. Hippolyte1

Combattre, vainement. Hipp. Hippolyte2

Affaissement, égarement, honte ( conefr.). Ch. Choeur et Nourr. Nourrice Aveux

Inceste des enfants d'Eole. Αἴολος

Macarée (fils d'Eole) τί δ'αἰσχρόν (sœur utérine) Crétois ( Κρῆτες ). Pasiphaé

Egarement de l'amour grec Χρύσιππος D'autres encore.

Phénix (trad un autre Hippol. Hippolyte). Trad. Tradition homér. homérique changé d'après la légende d'un dieu attique. Faussement accusé par la maîtresse de son père, il a les yeux brûlés (Guéri par Chiron).

Le calomnié prend sa revanche. Sthénébée

Rivalités de deux femmes.

Androm. Andromaque l'esclave et l'épouse Les conséquences funestes de la rivalité de deux femmes, dans la même maison. ( Androm. Andromaque 464 sqq).

32 Foliotation de la main du bibliothécaire

περαίνειν immédiatement après. κινήσεις περαίνονται διὰ τοῦ ἕλκειν διὰ τοῦ ἕλκειν ἢ ἀνικέναι Φ et Z, Ber- nerys Grdz 188

Scène entre Herm. Hermione et Androm. Andromaque

La mère v.411 sqq. Ménélas dans Sparte(164 (445 sqq. 595 sqq)

Phrixos Ino. Μελ. δεύμῶτις

Médée

Rivalité des frères ennemis. Phéniciennes

Amour exalté.

La théatrale Evadné(cf. Hoivd. V, 5 : une til signe). Protésilas. La romanesque

Laodamie

Dév. Dévouement conjugal Hélène fantôme (Elle voudrait être laide et soor : une femme renommée. Dans El. Electre ἔσω δ'ἱ, πὰλαι γυνὴ)

Amour des âmes sages (Médée v. 82 sqq.) Frgm Fragment (Dictys puis avec Médée) Andromède

Dévouement conjugal Alceste.

33 Foliotation de la main du bibliothécaire

3

Euripide

Fil

Economie parfaite : Iph. Iphigénie à A. Aulis

Deux actions contrastent

Hercule sauve ses enfants et les tue

Hécubeprivée de ses 2 d' enf enfants : 1) Polyx. Polyxène et 2)Polydore succombe à la douleur, et venge de ses mains son dernier fils grâce à la connivence d'Agamemnon.

Ino. Elle déjoue les plans de sa rivale (Thémisto) et sauve ses enfants. Ainsi Athamas tue Léarque dans un accès de délire, et Ino se jette à la mer avec Mélicerte. Apothéose.

Incidents accumulés. Le dieu Hasard dinesse

Oresteech condamné échappe à la mort par un reste de force ; Hélène y échappe par un miracle, Hermione par un d. deus ex mach. machina. Oreste régnera un jour, Hélène sera déesse, Hermione sera la femme ? de celui qui allait la tuer.

Androm. Andromaque. Hermione, qui allait la faire mourir, va se faire par se donnerla mort, quand Oreste, après avoir tramé la mort de Néopt. Néoptolème, vient l'enlever. Thétis vient consoler Pelée et Androm. Andromaque.

Phrixos. Athamas, mieux instruit, lui livre Ino. Mais Bacchus délivre la bonne de sa mère, et frappe d'égarement Phrixos, lequel est sauvé par sa mère Néphélè et le bélier à la toison d'or. Ino est sauvée, comme Hf, comme Hélène

Phéniciennes Et. Etéocle et Pol. Polynice déjà en puissance dans Eschyle. Noté à la verticale Le noyau de la pièce est l'entrevue des frères Inséré à la suite du paragraphe provoquée par Jocaste dont la vie est protég Dévouement de chimisor. Tort de Jocaste. Exil d' Oed. Œdipe. Défense d’ensevelir Polynice Antigone refuse Hémon, veut enterrer son frère et aco. contro ( colonon)

34 Foliotation de la main du bibliothécaire

Le sujet multiple des Troyennes se ressent dans l'unité d'un grand ttableau pathétique, dont Hécube forme le centre. Les captives. Cassandre, la folle. Andromaque : Astyanax. Hélène. (Polyxène, sesoph allusions). Astyanax enseveli par l'aïeule. Troie s'écroule. Le prologue est lnss : resistent ce qui attend les vainqueurs impies.

35 Foliotation de la main du bibliothécaire

36 Foliotation de la main du bibliothécaire

37 Foliotation de la main du bibliothécaire

2

Euripide

Passions, Amours, étudié surtout dans les femmes et comme une maladie de l'âme.

Phèdre dans Hippolyte.

Phèdre dans le premier Hippolyte.

Sthénébée. (=Ἄντεια d'Homère) La revanche du jeune homme calomnié.

Phénix Eurip. Euripide s'écarte de la tradition homérique en se servant (cela est à noter) d'une légende Henri Weil a corrigé « conte » en « légende ». populaire (qui se racontait dans un dème de l'Attique et se rapportait à d'autres personnages). Voy. Voyez Suidas. sujet semblable à celui d'Hipp[olyte] Le fils ca- lomnié y est privé de la vue. A la fin guéri par Chiron.

Ἀναγυράσιος Ph[enix ?] est calomnié par la concubine de son père.

(Pélée peut-être, mais cette pièce rou- lait probablement sur une autre partie de la fable de ce héros. Voy[ez] Nauck) Le paragraphe a été raturé.

Amour monstrueux de Pasiphaé dans les Crétois. Aéropé personnage important dans les Crétoises, Κρῆσται Le sujet de cette pièce est-il le repas de Thyeste ? Ou Naup Aérope surprise par son père et remise à Nauplios pour être précipitée dans la mer ? Cette dernière prévenu est celle de Wilam Wilamowitz et de Nauck

Amour incestueux de Macarée et de Canacé dans Eole.

Les égarements de l'amour grec. Chrysippe

D'un autre côté amour vertueux Les deux arcs de Pilmon I Iphigénie à A Aulis 548. Cf. Hipp Hippolyte 529, Médée 627 : Alceste meurt pour son époux Hélène modèle de l'épouse dévouée Cf. Or Oreste, 128. Elle voudrait être laide et acheter son renom honorable au prix d'une funeste beauté. Plus loin : elle jure de mourir avec Ménélas et de partager son tombeau, plutôt que de partager le lit de Théoclymène. Contraste curieux de cette Hélène chiméri- que (ἡ καινὴ Ἑλένη, Aristophane, Thesm Thesmophories) avec En face cette ligne, note de Weil : Hél. Hélène 260 sqq. 833 sqq. la véritttable Hélène telle qu'Euripide lui-même l'a peinte dans les Troyennes, dans Oreste et ailleurs.

38 Foliotation de la main du bibliothécaire

La fiction est ingénieuse, il y a beaucoup d'esprit dans cette tragédie, mais le lecteur reste incrédule. C'est un jeu d'esprit.

J'en dirai autant de l'épisode d'Evadné dans les Suppliantes.

Laodamie se jette dans le bûcher, non de l'époux lui-même, mais de l'image Un « 2 » figure en marge de gauche qu'elle a fait faire pour tromper sa douleur. Il a pu y avoir une étude curieuse de ce jeune cœur égaré par l'amour conjugal dans cette pièce romanesque (Protésilas). Le Phasma de Ménandre était, je crois, la contre partie comique de cette tragédie.

Dans Andromède (pièce qui transportait le Dionysos d'Aristophane avant de rendre fous les Abdéritains de Lucien) on voyait un homme, un héros, s'éprendre d'enflammé subitement d'un amour romanesque. Voy. Voyez surtout fr. fragment 26 Σὺ δ'ὧ τύραννε θεῶν τε κανθρώπων Ἔρως,. Il faut peut-être rapporter à cette pièce fr. fragment 984 W= 889 N. : amour mobile de grandes actions. Conf. ConferDictys. fr. fragment 7 et Médée vers 896 sqq. Amour d'Hémon pour Antigone. Il l'aide. Condamnée avec elle, il est sauvé avec elle par l'intervention de Dionysos, et d'un thébain. Telle est, surement uni ?, le sujet de la trag. tragédie d'Euripide, non l'histoire de son fils Μαιων Μαιωων, comme veulent Welcker et Max maga ( de Eur, sygtop)

39 Foliotation de la main du bibliothécaire

Jalousie entre deux femmes rivales.

Andromaque et Hermione. Scènes curieuse Hermione n'a pas seulement le mépris de la femme libre pour l'esclave, la hauteur d'une princesse de la maison de Pélops, mais aussi l'arrogance de la femme dotée. où il suffirait de changer les noms propres, de modifier quelques détails, quelques locutions poétiques pour en faire une scène de comédie. Hermione veut faire mourir le fils de sa rivale, elle en est empêchée ; sur le point de se donner la mort elle est sauvée de la manière la plus imprévue.

Dans Phrixos et dans Ino, un attentat semblable était puni par la mort des propres enfants de la coupable. Dans Ajout de Weil à la suite de « dans »en marge de droite : la première de ces deux pièces, l'intervention d'un dieu sauvait, il est vrai la perfide belle-mère (Ino) et son enfant (comment Hermione est sauvée par Oreste) Dans la seconde la dernière de ces deux pièces, le châti- ment était encore plus cruel cruellement exécuté, la mère (Thémisto) se l'infligeait sans le savoir de ses propres mains. Un signe renvoie à la marge inférieure où Weil a ajouté une note Phrixos et Ino ressemblaient à Androm. Andromaque. Aussi par la multiplicité des incidents imprévus, amenés par le hasard, sans aucune suite logique. Mélanippé prisonnière : sujet du même genre. Une belle-mère attente à la vie du enfant fils déjà adulte de sa rivale, échoue et se donne la mort. Frgm Fragment du récit retrouvé en Egypte.

Médée Elle immolait ses enfants, substitués à son insu aux enfants de sa rivale.immole les enfants non de sa rivale, mais les siens propres. Comment cela se peut-il, car Médée est pleine de tendresse pour ses fils ? Ce problème soir psychologique, est développé dans une suite de scènes, et forme tout l'intérêt de cette tragédie dont le plan est aussi simple que celui des trois précédentes était étrangement compliqué.

40 Foliotation de la main du bibliothécaire

Euripiden'a fait que ressasser une tragédie de Néophron de Sicyone. Les témoignages à ce sujet sont clairs et nombreux ; Suidas fait confusion et se contredit lui-même. Du reste la thèse contraire à contre elle toutes les probabilités générales, elle suppose un fait incroyable. Comparaison intéressante du fr. fragment principal avec le morceau correspondant d' Eurip. Euripide.

Les frères ennemis, rivaux pour le pouvoir

41 Foliotation de la main du bibliothécaire

83

Euripide

Sujets traités par lui

Amour

Peinture d'une âme malade amour monstrueux de Pasiphaé (Dédale) Crétois amour incestueux de Macarée et de Canacé Eole am. amour criminel d'une femme pour le fils de son époux, lequel est, lui, un modèle de chasteté. Vengeance. Elle est criminelle. Hippolyte I vertueuse Hippolyte II am. amour d'une maîtreſse maitresse pour le fils légitime. Vengeance. Privé de la vue. S'écarte d'Homère, car introd. introduit dans cette fable les traits d'un conte populaire Ajout à droite : Cf. Suidas Ἀιαγυράστος Phénix On cite auſsi un Phénix de Sophocle Antefoseph, accusé par la faute d'Acaste d'Iolcos. Celui-ci veut faire mourir dans la montagne, en l'abandonnant sans son épée dans un lieu hanté par les Centaures. Pélée (sujet peu sûr) Sauvé par Chiron et les dieux Vengeance de l'homme calomnié, qui feint maintenant de répondre à son amour : démonstration perfide. Contrepartie de l' Hipp. Hippolyte. Sthénébée Vengeance d'une amante délaiſsée, les fureurs de l'amour ont ragi l'emportent sur la tendreſse tendresse maternelle Médée Amour d'une épouse dévouée Elle meurt pour l'époux Alceste Elle se jette dans le bûcher de l'époux. Sujet national. Episode des Suppliantes Paſsionnément Passionément éprise de l'image du défunt, qui revient des enfers pour la revoir, elle se jette dans le bûcher de l'image. Prob. Probablement peinture de la maladie de l'âme Protésilas Hélène épouse fidèle, sujet romanesque Hélène L'amour mobile de grandes actions Andromède L'amour tenait prob. probablement une grande place, puisque Bacchus y vint au secours des amants malheureux, dans Antigone

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84

Suites funestes de l'amour d'un dieu pour une mortelle : amour maternel.

La mère, après avoir philosophé, avoue pour sauver la vie de ses enfants. Elle est privée de la vue et jetée dans un cachot. Mélanippe ph. philosophe

Le père, indial, jette la mère et l'enfant à la mer. Dévoue- ment maternel ? Danaé

Sujet semblable Augé

Le père cruel finit par être puni par Thésée Alope

L'ambition de l'enfant, jaloux de constater sa naiſsance naissance, cause sa mort et les malheurs de sa famille. Contraste des apprêts du mariage et d'une mort affreuse. Phaiton

Il faut ajouter Ion, et 3 pièces dans lesquelles les enfants adultent délivrent et vengent leur mère Antiope (cf. Hypsipyle), Diotys, Mélanippe prisonnière.

85

43 Foliotation de la main du bibliothécaire

Femmes rivales

Hermione veut tuer l'enfant d'Andromaque. Amour maternel. Intrigue multiple Andromaque

Inon veut tuer les enfants de Néphélé. Incidents inattendus Phrixus

Thémisto veut tuer les fils d'Inon et tue les siens. Incidents inattendus. Ino

Des vierges se sacrifient

père malheureux, mère trompée et furieuse. Pièce très ? Construite. Iph. Iphigénie en Aul. Aulide

comme épisode. Sujet national Héraclides

idéal du patriotisme. La mère consent au sacrifice.

Sujet national. Erechthée

Cf. Polyxène dans Héc. Hécube, Phrixus, Hippol Hippolyte, Ménécée et auſsi aussiIon.

86

44 Foliotation de la main du bibliothécaire

L' intérêt de la pièce est dans la péripétie

Un affreux malheur détourné par une reconnaiſsance reconnaissance

La mère sur le point de tuer son fils, qui allait tuer à son tour le meurtrier de sa mère. Intrigue compliquée. Ces crimes involontaires ne sont pas exécutés : le hasard empêche le malheur que le hasard avait amené. Les crimes volontaires sont presque toujours exécutés. Ion

Les fils allèrent tuer leur mère sur l'ordre d'une rivale jalouse. Contraste des caractères. Antiope

La mère allait tuer son fils, on la voyait qui levait déjà le poignard. (Mérope) Cresphontès

Une sœur allait tuer son frère. Fême Femme grecque ramenée du pays barbare, reconnaiſsance reconnaissance, délivrance im frion (Cf. Hélène) Iph. Iphigénie en Taur. Tauride

Contraste de deux actions rapportées par le poëte poète, mais au fond indép. indépendante l'une de l' l'autre.

Hercule revient de des enfers et sauve au moment même où sa femme et ses enfants allaient être tués par le tyran Lyens : il les sauve et auſsitôt aussitôt il les tue lui-même dans un accès de délire (Thésée empêche son suicide et le suivre à Athènes pour le purifier et lui céder une partie de ses propres honneurs). Hercule fur. furieux

Hécube perd la seule fille qui lui reste, son infortune est au comble, Cependant elle venge de sa propre main la mort d'un fils sur un roi barbare qu'elle prive de la vue. Hécube

V. Voir plus haut Phrixus et Ino

Pièces Sujet multiple

Une suite d'incidents imprévus, l'action de plus en plus embrouillée est dénoncée par un dieu. Fureur d'Oreste poursuivi par les Furies, sa condamnation à mort par les Argiens, Tyndare, le père de Clyt. Clytemnestre plaident contre lui. Ménélas, de retour avec Hélène, ayant refusé par les motifs les plus bas refusé de prendre la défense d'Oreste, celui-ci et Pylade, avant de se donner

45 Foliotation de la main du bibliothécaire

87

Euripide

Sujets

la mort, veulent tirer une vengeance éclatante de cet ce lâche égoïste. Hélène leur échappe, grâce à l'intervention d'Apollon, mais ils saisiſsent saisissent Hermione et vont l'égorger sur le toit du palais, devant les yeux de son père, lorsqu'Apollon paraît, la reconsitie et fuit si bien qu'Oreste qui allait tuer Hermione l'épousera.

Comparez Andromaque Oreste

Incidents accumulés sans unité ? de plan. Yocaste tente s'efforce en vain de re- concilier Etéocle et Polynice. Ménécée, fils de Créon, se dévoue pour le salut de Thèbes, combat des frères ennemis, Antigone veut ensevelir Polynice malgré la défense de Créon, elle refuse d'épouser Hémon, pour accompagner son père dans l'exil que Créon, dorénavant roi de Thèbes, vient de lui infliger, et elle part en effet avec le vieillard aveugle. Enfin c'est toute une Thébaïde, au milieu de laquelle brille la veine des frères ennemis.

Phéniciennes

Compar

Tableau dramatique

Le sujet multiple des Troyennes se résout dans l'unité d'un grand et tonosant ttableau, dont Hécube forme le centre. Le sort répartit les fem̂es femmes captives entre les chefs des Grecs. Caſsandre Cassandre, saisie de la fureur prophétique, part pour porter la mort dans la maison d'Agamemnon. Le sort de Polyxène est indiqué en paſsant. Andromaque avoue le sort de Polyxène, dont il n'est fait dans cette pièce guère mention évidente, elle Suivi d'un signe renvoyant en marge de droite où se trouve la suite à insérer dans le texte sera l'esclave, la maitreſse duest obligée de servir le fils du meurtrier d'Hector. On lui arreste Astyanax que les Grecs n'osent laiſser laisser vivre. Cependant ces femmes malheureuses ont la satis- faction de faire promettre à Ménélas qu'il tuera Hélène, la cause de tous ces malheurs.

Hécube rend les derniers honneurs au corps d'Astyanax et la ville incendiée s'écroule au milieu de flammes pendant que les fem̂es de Troie, forcées de partir, disent un dernier adieu à la patrie.

Troyennes

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46 Foliotation de la main du bibliothécaire

Esprits forts

L'athéisme d'un homme aigri par des malheurs imuscités

Bellérophon

L'athéisme d'un soiliret

Ixion

Pièce toute critique, écrite pour attaquer les croyances populaires, les préjugés de la naiſsance naissance, la gloire d'Eschyle. Parodie du syst. système d' Eurip Euripide Ant. Antigone et Œdipe semblent auſsi aussi avoir été très aiafise aux trag. tragédies de Soph. Sophocle

Electre

Triomphe de l'éloquence

Philoctète gagné par l'éloquence d' Ulyſse Ulysse

Philoctète

Télèphe, d'abord déguisé ; puis découvert, démontre aux Grecs qu'il est de leur intérêt de guérir leur ennemi.

Télèphe

Palamède et Ulyſse Ulysse rivaux, l'un et l'autre éloquents. Le plus méchant des deux, le partisan de la guerre, l'emporte sur l'innocent, l'ami de la paix.

Palamède

Bacchus venge terriblement sa divinité méconnue. Pièce toute pleine de l'extase dionysiaque.

Bacchantes

3

47 Foliotation de la main du bibliothécaire

Euripide

La maladie la plus cruelle qui bouleverse l'âme, qui détruit la raison, la folie.Sublime, XV, 3 : Φιλοπονώτατος Εὐρ Εὐριπίδης δύο ταυτὶ πάθη, μανίας τε καὶ ἔρωτας, ἐκτραγῳδῆσαι, κἀν τούτοις ὡς οὐκ οἶδ᾿εἴ τισιν ἑτέ- ροις ἐπιτυχέστατος.

Le délire d'Oreste opposé à la création mythologique d' Eschyle.

Le délire prophétique. Différence de la divination en quelque sorte scienti- fique, et de celle qui bouleverse l'âme du devin tout en l'éclairant, âme possédée par le dieu (le démon) et souffrant horriblement. La Cassandre d' Eurip. Euripide dans les Troyennes est un exemple navrant de la maladie prophé- tique, au milieu du deuil d'Hécube et des captives elle entre en dansant, en chantant, en se livrant aux démonstrations d'une joie bruyante et qui fait mal.

Elle est un objet de pitié pour Hécube, pour le héraut grec, pour le spectateur : objet de pitié parce qu'elle est atteint de la folie divine. La Cassandre d' Eschyle excite la pitié par ses malheurs, mais non comme prophétesse.

Le délire d'Hercule est traité mythologi- quement.

Les Bacchantes tragédie toute remplie du délire bacchique, délire double, salutaire aux croyants, funeste aux rebelles. Voy. Voyez les 2 arcs d'Eros.

48 Foliotation de la main du bibliothécaire

Créations qui tranchent avec la misanthropie réalisme quelque peu réaliste misanthropiquede ce poëte poète observateur des faiblesses humaines. Personnages purs d'un dévoûment exalté, d'une innocence idéale, mais souvent légèrement crayonnés, vaporeux, peu consistant.

Ion est un des plus beaux types de ce genre. Il a fourni qqs quelques traits au Joas de Racine.

Hippolyte en est un autre d'une pûreté plus virginale encore, mais d'une sauvagerie excessive. Signe renvoyant à une note en marge de gauche de Weil v. 73 sqq Il ne faut pas, comme fait M. Havet l'appeler le pythagoriste, à cause de la boutade de Thésée, v.952 sqq. C'est là un de ces anachronismes, volontaires et accidentels, comme on en trouve souvent dans Euripide. Signe renvoyant à une note en marge de gauche de Weil L' Hipp. Hippolyte d' Eur. Euripide n'est pas un adorateur de Dionysos, les entuces bachiques lui sont inconnues : il est le chaste compagnon de la chaste Artémis.

Phrixos dont nous n'avons qu'un mot sur la vie et la mort Signe renvoyant à une note en marge de gauche de Weil Frg. Fragment 830 Nauck Τίς δ'οἶδεν εἰξῆν τοῦθ' ὃ κέκληται θανεῖν τὸξῆν δε θνήσξειν ἐστίν ; πλὴν ὕμως βροτῶν νοσοῦσω οἱ βλέποντες, οἱ δ'ὀλωλότες οὐδὲν νοσοῦσιν οὐδὲ κέυτηνται καϰά, se dévoue volontaire- ment : sans doute invention d' Euripide « La famine et la peste seront conjurées » Signe renvoyant à une note en marge de gauche de Weil par le sacrifice de Phrixos faux oracle forgée par la belle-mère (Ino). Le père (Athamas) refuse de s'y conformer ; Phrixos s'offre volontairement au couteau. L'intrigue est révélée quand déjà la victime est près de l'autel.

Ménécée nous touche moins parce que' il ne figure que dans un épisode fugitif de cette trag. tragédie des Phéniciennes où sont accumulés tant d'incidents. : la fable est tournée de façon à ce que le sacrifice devienne un dévouement volontaire.

Les femmes aussi se dévouaient sou- vent dans Euripide, non seulement, par un amour exalté comme Alceste, la théâtrale Evadné et la romanesque Laodamiemi (v. plus haut), mais aussi pour un héroïque patriotisme.

Macarie da ne veut pas être désignée par le sort : elle se dévoue volontairement.

49 Foliotation de la main du bibliothécaire

Dans Erechthée la mère offrait sa fille à la patrie. Vers de Praxithée conservés par l'orateur Lycurgue. D'ordinaire, Euri- pide ne prête ses dévoûments qu'à des âmes jeunes, non encore flétries par l'égoïsme qu'engendre l'expérience de la vie.

Le sacrifice de Polyxène est tourné de manière à devenir presque un dévoû- ment volontaire. 1) Signe renvoyant à une note en marge inférieure de Weil : 1) Héc. Hécube 342 sqq. Rassure-toi, Ulysse, je ne veux pas embrasser tes joues, ni te menain de la colère de Zeus protecteur des suppliants. « Je te suivrai, et parce que cela est nécessaire, et parce que je désire mourir. Si je ne le voulais pas, je serais une femme lâchement attachée à la vie. » ὡς ἕψομαί γε τοῦ τ' ἀναγκαίου χάριν / θανεῖν τε χρῄζουσ'· εἰ δὲ μὴ βουλήσομαι, / κακὴ φανοῦμαι καὶ φιλόψυχος γυνή. Vas admités par les Loroions, dont ce principe était, de se conformer volontairement à la volonté de Zeus, à la destinée inévitttable ; de sauver ainsi la liberté de l'homme par un assortiment volontaire à des aux décrets d'une puissance supérieure.

Le dévoûment qu' Eurip. Euripide a développé de la manière la plus éloquente, est celui d'Iphigénie Ἄγετέ με τῶν Ἰλίον καὶ Φρυγῶν ἑλέπτολιν. La mort d' Iph. Iphigénie est imposée par les dieux : le poëte poète a tourné le sacrifice en dévoûment. Il a modifié dans le même sens, autant que cela pouvait se faire, la fable de Polyxène. Je soupçonne qq quelque chose d'analogue dans Danaé.

Théonoé, dans le drame chimérique d' Hélène, est aussi une création tout idéale. 865 sqq. 1002. 1017 sqq.

Ad. f.1, p.2

50 Foliotation de la main du bibliothécaire

Eurip. Euripide se sert ou abuse de la fable pour développer un système philosophique pour transporter dans la haute anti- quité des goûts, des sciences, des aberrations qui étaient de son propre temps.

Mélanippe. Philoctète, Télèphe, Palamède, triomphe de l'éloquence ou plutôt de l'art oratoire.

Bellérophondevenu par de tristes expériences esprit fort, athéiste.

Ixion athéisme d'un scélérat

Antiope l'ancienne et la nouvelle éducation. Frg Fragments nombreux. Pièce perdue, qui peut se reconstituer mieux qu'aucune autre ( Vacken. Valckenaer. Welcker. Hartung). On peut choisir fr fragment 1884 Zéthos. 199 et 220 d'Amphion

51 Foliotation de la main du bibliothécaire

Euripide

Ménécée dans Phén. Phéniciennes. Le devin le demande. Dévouement. Mais son père veut le sauver. Il se dévoue à l'insu de Créon. Ainsi le sacrifice devient dévouement volontaire.

Phrixos dans Phr. Phrixos. Là encore le père ne voulait pas consentir au sacrifice. Il marche à la mort de son propre mouvement pour déchirer le pays de la disette.

fr. 833 N2 Τὶς δ'οἶδεν, εἰ ξῆν τοῦθ' ὅ κέκληται θανεῖν τὸ ξῆν δὲ θνῂσκειν ἐστίϰ ; τλὴν ὅμως (toujours est-il) Βροτῶν νοσοῦσιν (souffrent) οἱ Βλέποντες, οἱ δ'ἀλωλότες οὐδὲν νοσοῦσιν οὐδὲ κέι τηνται κακαί.

Mais l'oracle avait été forgé par une belle-mère pour faire mourir le fils de sa rivale, et Phrixos était miraculeusement sauvé.

Des vierges

Macarie dans les Héraclides. Elle s'offre volontairement ; Iolaos lui remontre qu'il savait plus juste que le sort désignait une des nombreuses filles d'Hercule. Elle déclare (550) τὴν ψυχὴν ἐγὼ / δίδωμ' ἑκοῦσα τοῖσδ', ἀναγκασθεῖσα δ' οὔ.

52 Foliotation de la main du bibliothécaire

Voy Voyez les beaux vers 528-32

La proposition d'Iolas est, ce me semble, conforme à la tradition, modifiée par Euripide.

Polyxène dans Hécube est sacrifiée immoléepar les Grecs afin de satisfaire les manes d'Achille. Elle ne peut se soustraire à la mort, mais elle accepte son sort avec une résignation joyeuse qui fait ressembler la mort entière à un acte libre. Hécube a vai- nement essayé tenté de fléchir Ulysse, elle engage sa fille à essayer d'attendrir le chef grec. Pol. Polyxène refuse, elle se soumet, dit-elle, à la nécessité, elle veut mourir ; et ne le voulût-elle pas, 346 sqq. elle n'en mourrait pas moins, mais elle mourrait sans gloire.

Les Stoïciens n'ont eu qu'à modifier légèrement ces beaux vers pour en faire leur profession de foi : soumettons- nous, sans résistance, sans plainte, a aux arrêts de la Providence, ce que veut le Destin, voulons le nous même : par cette obéissance volontaire, nous cessons d'être esclaves, nous sauverons notre liberté.

Lire 547 sqq. ἑκοῦσα θνῄσκω

2

53 Foliotation de la main du bibliothécaire

Euripide. Fil.

L'amour conjugal, dévoué jusqu'au sacrifice, a reçu son expression la plus vraie, la plus tonitruante, dans Alceste.

Dévouement d'une vierge ; offrant volontairement sa vie pour la victoire des siens. Macarie, épisode des Héracl. Héraclides (sujet national). Elle se fait gloire de se sacrifier librement ; et mais refuse de s'en remettre au sort.

550 : Τὴν ἐμὴν ψυχὴν ἐγὼ / δίδωμ' ἑκοῦσα τοῖσδ', ἀναγκασθεῖσα δ' οὔ. (Telle avait été, sans doute, l'ancienne version)

Dans Erechthée la mère concédait un sacrifice de sa fille pour qu' Ath. Athènes fût victoire. Ecole de patriotisme ( Lycurgue).

Iphigénie marche à la mort pour renverser les murs d'Ilion. La trad. tradition est modifiée, le sacrifice devient un dévouement.

Polyxène accepte la mort comme une nécessité, et pas que comme sur limplet

Aussi des jeunes hommes.

Ménécée dans Phén. Phéniciennes (en trompant son père). Phrixos (plus lent)

Ils appartiennent à la famille des âmes pures, jeunes, non encore altérées par l'expérience, à ce paradis où se plaît Euripide, dont Hippolyte et Ion font aussi partie. Observateur misanthrope, il se plaît généralement dans la peinture des pititenses, de l'altro mesquin, de la vanité et de l'égoïsme.

54 Foliotation de la main du bibliothécaire

Ἀναγνώρισις

La sœur sur le point de tuer le frère. Iph. Taur. Iphigénie en Tauride. La reconnaissance, longtemps éludé, se fait avant que le glaive soit levé sur la victime. Le poëte poète se joue de notre émotion. La lutte de générosité entre les deux amis n'est pas poussée à bout non plus. Pathétique discret, tempéré.

( Αντιόπη Χρύσης de Sophocle et de Pacuvius – inspiré par la pièce d' Eurip. Euripide)

Note insérée entre les 2 lignes ( tourran Farnise)

Dans Cresphon. Cresphontès Κρεσφόντης, Mérope a déjà le fer à la main, et va frapper l'étranger qu'elle croit meurtrier de son fils : Ὁσιωτέραν δὴ τήνδ'ἀγῶ δίδωμί σου πληγήν – quand elle arrêté par le vieil esclave [Mérope trompée comme l' El. Electre de Sophocle]

Dans Ion la mère empoisonne le fils (sauvé par le dieu), et le fils veut tuer la mère : reconnaissance. Intrigue habilement combinée pour sauver la double paternité.

Paragraphe précédé d'un signe renvoyant à une note en marge inférieure Plaute Rud. Rudens Non ventus fuit, verum Alcmena Euripidi Cette double paternité a fait imaginer à Eur. Euripide l'intrigue de son Alcmène, pendant tragique de la comédie d'Amphitryon. [Vase peint expliqué par R. Engelmann, Berlin, 1882].

Note insérée entre les deux paragraphes En apprenant qu'un autre lui-même l'a devancé, A. Amphitryon n'est pas content. Eur. Euripide en tire les contes promis.

Un dénoûment dénouement plus tragique dans Phaéton [Une scène récemment décou- verte confirme que Mérops, instruit, veut, lui aussi, diétir l'infidélité de sa f. femme]

Délire

Oreste. Cassandre. Bacchantes

55 Foliotation de la main du bibliothécaire

Iph. Iphigénie en Aulide. Nulle part la tradition n'a été plus heureusement transformée.

Voyez la dans un chœur de l' Ag. Agamemnon d'Eschyle, trainée à l'autel, baillonnée, implorant les furieux achéens par Cette tradition a été néraillée par Lucrèce son attitude, ses regards. Maintenant ? Dans Euripideelle marche librement à la mort par une résolution impérieuse, qui est un coup de théâtre. On l'a vue d'abord jeune fille, ignorante des choses de la vie, parce que enfant, son babil caressant enchantait son père et lui déchirait le cœur ; ensuite, obéissant à un sentiment naturel de son âge, naturel à l'humanité, elle demandait à vivre, et rien n'était plus touchant que sa prière, mais la générosité d'Achille, décidé à la sauver aux périls au péril de sa propre vie, la grandeur des circonstances, ont transformé Iph. Iphigénie ; elle a beaucoup vécu en un jour, l'enfant est devenu une noble vierge, son esprit a mûri, son cœur âme s'est agrandie, elle comprend le dévouement à une grande cause.

1397 sqq : Δίδωμι σῶμα θοὑμον Ἑλλάδι

1475 Ἄγετέ με τὰν Ἰλίου καὶ Φρυγῶν ἑλέπτολιν

56 Foliotation de la main du bibliothécaire

Dans Erechthée, grand cauption, c'est une mère qui offre sa fille pour le salut de la patrie, Mais c'est la femme de l'antique roi d'Athènes, la mère des Erechthides, un grand exemple de patriotisme athénien. Lycurgue, l'ardent orateur qui s'efforçait, vainement, hélas, de vaincre chez les compatriotes l'esprit de sacrifice, leur lut ces vers dans un procès célèbre, et s'et c'est ainsi qu'il sont venus à nous.

57 Foliotation de la main du bibliothécaire

Ion d'Euripide

Deux pièces. Cf. Egée. Amphitryon.

Dans Heraklès. Ces deux pères figurant priviblement l'un à côté de l'autre. Point obscur, qui n'est pas élucidé.

Dans Alcmène complication tragique. (Engelmann) Ion, un sujet qui prête à la comédie.

Ion, fils de Xouthos. Eponyme, filii amor pater

Fable attique, non taillée cumuk, par l'épopée, fournissait par des choses. Pausan. Pausanias I, 28, 4 grotte en pis de l'ap, vidustin Education à Delphes ? La plainte Ερέουσα Ἴων minusagt? Quand ?

Amours Recon- naissance ? Coexiste Explique la double paternité. Contente lui et elle. Complic. Complication tragique.

Riarhe

Ination du j. jeune homme à Delphes.

Ce qui y conduit les deux époux ?

Le dieu venu à X. Xouthos celui qu'il remontrait...

Père, pas impossible, Ion rish D'abord. X. Xouthos impose semon. Il faut tromper Créuse, attendant que... X. Xouthos complice dans la montagne, éloigné.

Choeur infidèle au elir tegat commessa Malgré menace de mort

Serments de Créuse. Attendement? Ligne des femmes (1090 sqq)

Créuse répète son secret 859 sqq.

Complot. Goutte du sang de la Gorgone.

Le jeune homme sauvé par sa pitié et sa connaissance des choses relig. religieuses.

Toursnite : ether prospéré. Autre Précédé d'une étoile (Revers)

La Pythie. Reconnaissance.

58 Foliotation de la main du bibliothécaire

Ion demandes cutist :

Athéna parnoApollon éprouve qqs quelques embarras. Il faut tromper Xouthos ( Pith made)

1601. Cf. 655

Reconnaissance par les loilets

Cf. Rudens

La mère et le fils. Première rencontre.

Sympathie vague. 304-7. 312. 319. 324. 359-60

Intrigue essentielle. Cependant caractère d'Ion. Au point du jour, il venge à son minithe. Apollon est son père : roil. Démétrios, de Eloc. Elocutione. v.95 : ϰινἠσυς πολλὰς παράχει τῷ ὑσαχρυτῇ

633sqq. Figure juvénile, pure, son amour pour Em

de la vie . Plus. Plusieurs dans thisilis d'Euripide.

La glose du philosophe.

436 sqq. Enfant terrible fait la leçon sur dieu Les pliub de lui est plus path.

1520 Permet à l'oracle de le

On ne peut rien dire de consit d'Enbones Ἲων δ Ξαῦθος

59 Foliotation de la main du bibliothécaire

Euripide

Œdipe

Pottier, Monuments Ass. Assyriens ét. étrusques grecques, 1885-88, p.48 sqq.

C. Robert, Homerische Becher, Winckel- manns-Programm, 1890, Berlin, p.76 sqq

Sur la coupe, deux scènes : Hermès vient de remettre un petit enfant à Périboea (les noms y sont) : le voisinage de la mer est indiqué par une femme (déesse) Suivi d'un signe renvoyant en marge de droite : peut-être Ino Leucothée montée sur un dauphin. Polybos tient sur ses genoux le petit Œdipe (nom), que Périboea vient de lui remettre.

Pottier rapproche Hyg. Hygin f. fable 66 Laius : « Laïo jussit exponi. Hunc Periboea, Polybi regis uxor, cum uestem ad mare lavaret, expositum sustulit Polybo sciente. Quod orbi erant libaris, pro suo educaverunt eumque, quod pedes transiectos haberet, Oedipum nominaverunt. »

Robert rapproche une ciste funéraire du Musée de Florence (Körte, I Rilievi delle urne etrusche II, tav.7,1) : Œdipe aveuglé par les serviteurs de Laïos, d'un côté Jocaste arrive effarée, avec ses deux fils (en bas âge), de l'autre une femme assise, qui ne peut être que Péribée, laquelle remplace le messager corinthien de Sophocle. Placée à la suite du paragraphe

Elle lui a fait connaître qu'il n'est pas son fils à elle. Le seul compagnon survivant de Laïos a reconnu le meurtrier

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du dernier roi. De là, le supplice. Plus tard, le même sans doute (= le berger qui avait exposé l'enfant, comme dans Sophocle), Menoetes (Hygin, f. fable 67 Suivi d'un signe renvoyant en marge de gauche où se trouvent les mots à insérer dans le texte : contaminée de Soph. Sophocle et d' Eurip. Euripide), reconnait Oedipe à la cicatrice.

Hermès a porté l'enfant du Citheron à Corinthe (pour complaire à son frère Apollon, comme dans Ion) : la corbeille cylindrique sur la coupe ni fond au ϰῦτος εἱλιϰτον ἀντίπηγος, Ion, 39.

Il va sans dire que le dieu ne révèle pas les parents de l'enfant à la reine de Corinthe.

Robert mentionne aussi les scènes représentées sur le couvercle d'un sarcophage du Latran, en modifiant qqe quelque peu l'explication qu'il avait donnée dans « Antike Sarkophag- reliefs » II, 183.

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Une trilogie ? d'Euripide

Ammian Ammianus Marcellin. Marcellinus 28, 4, 7 : « ita cothurnatos et turgidos « ut Heraclidas illos Cresphontem et Temenum putes ». U. von Willamowitz-Möllendorf (Hermes, XI (1876) p.301) en conclut que Meiellin avait su réunir dans une didascalie trois titres de trag. tragédie d'Euripide.

[C'est qu'il avait déjà conjecturé cela, ou peu s'en faut, dans sa Anal. Analecta Euripidea. Cela me semble tout simplement absurde.]

Nauck, Trag. Tragicorum Graecorum Frg 2 Fragmenta 2, p. 498 cite cette conjecture. Christ Litt g soh Geordiques Litt p.201 l'adopte !!

Id. ib. p.303. Numénios, le Pythag. Pythagoricien, chez Eusèbe, Praep. Praeperatio Ev. Evangelica XIV, 6, I, p. 730, 3 Euripide Suppl. Suppliantes dit d'Arcésilas : ὠνομὰζετο οὖν / δεινὸς σοφιστὴς τῶν ἀγυμνὰστων σφαγεύς. W. Willamowitz croit sérieusement que ces trois derniers mots sont d'Euripide et que le tout offre le vrai ton de Supp. Suppliantes 906 : δεινὸς σοφιστής, [πολλά τ' ἐξευρεῖν ( ἐξευριὸν) σοφά]. J'y vois une parodie du vers d'Euripide.

Zu Eur. Euripide Hippolytus. Von Th. Theodor Barthold Rhein. Hers 31 (1876) p.313-340

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Eurip. Euripide Ηρακλῆς

624 sqq. Hercule père tendre 84 1 3. Lyssa proteste 1303. Héra odieuse. Parole d'Hercule 1341. Profession de foi philosophique, d'après Xénophane, en réponse à 1315 sqq. 1347. Lâcheté ou suicide. Il consent à vivre. 1357. Sa douleur, sa tendresse 1414. ἐφολκίδες rappelle 631

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69 Foliotation de la main du bibliothécaire

Euripide

Deux pères.

Monsieur et Madame satisfaits— Ion

Le père mortel prend mal la chose — Alcmène

L'ambition du fils, jaloux de constater sa naissance, cause sa mort, au milieu des apprêts du mariage — Phaéton

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Dévouements

Macarie ne veut pas être désignée par le sort. Pour la famille et en qqe quelque sorte la patrie (Episode remarquable dramatique) Ménécée désigné par Tirésias se dévoue malgré son père. (Episode parasite) Pour la patrie. Phrixos ( fr. fragment Τίς δ οἶδων...) aussi pour la patrie malgré son père. L'intrigue de la belle mère (Ino), faux oracle, est révélé quand déjà la victime est près de l'autel.

Modification de la fable d'Iphigénie. Pour la patrie.

ʺ ʺ ʺ de Polyxène.

2 ʺ ʺ ʺ de Danaé ?

Dans Erechthée la mère offrait ses filles. Pour la patrie

Dans Alceste dévouement de la jeune épouse. Pour l'époux

Pour ne pas survivre à l'époux : Evadné (épisode dramatique). Théâtral

ʺ ʺ : Laodamie. Romanesque

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Phéniciennes d'Euripide

Affection d' Ant. Antigone pour Polyn. Polynice 156

P. Polynice a tous les droits 154 ( Gouv. Gouverneur) 258 ( Ch. Choeur)

Affection attendrie par le malheur.

Exil, amertume 388

366. Larmes de Polynice en revoyant les lieux d

446. Etéocle, impatient

454. Regards feronin

Les dieux s'adressent à Jocaste.

588. Totami impatients

604 sqq 621. Le défi, quand Pol. Polynice est aigri par la parole d' Et. Etéocle.

751. Critique d'Eschyle

Premier assaut repoussé ( Descr. Description détaillée du terr. terrain) Prop. Proposition d' Et. Etéocle, on lant des murs. Conclus Conclusion sisy. Les femmes partent. Fin tonolante des 2 frères 1437 sqq.

Œdipe 334 et la fuit. Il pleure ses fils. 1693 sqq

784 Beau chœur. Date

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verso d'une note adressée à Henri Weil, réutilisée comme brouillon avertissement tardif : j'ai cru jusqu'à ce matin pouvoir être en état de sortir aujourd'hui.

Veuillez agréer, Monsieur et vénéré Maître, l'hommage de mon profond respect.

J. Berger Agrégé des Lettres

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Bacchantes Palinodies Profeſsions Professions de foi orthodoxes

(Tirésias parle)

200 Toute notre sageſse sagesse échoue contre les dieux. Les traditions que nous tenons de nos pères, qui sont auſsi aussi anciennes que le temps, aucun raisonnement ne les remusera, s'appuyait-il sur la raison sur la plus haute et la plus fine.

370 (Chœur) O piété, puiſsante puissante entre les dieux, ô pie piété, dont l'aile d'or plane Une accolade, englobant les 4 lignes suivantes, suivie d'une note en marge de droite peſs. d'autant plus anpoſsif qu'il ne se rapporte pas au fait dont il s'agit, l' introd. introduction d'un culte nouveau ( Observ. Observation de Nagelsbach). Si il s'y rapporte par anachro- nisme ; en se plaçant au point de vac du siècle d' Euripide. sur la terre, entends-tu ce que te dis Tenthée, entends-tu ces outrages impies qu'il profère qe contre Bacchus ?

385 (id.) La langue sans frein, la folie rebelle à la loi a ont pour fin le malheur. La modestie et la sageſse sagesse sont à l'abri de l'orage, sont le plus sûr fondement des maisons. Si loin que soit le ciel, ses immortels habitants veillent sur la conduite des humains. Vaine sageſse sagesse que cette sageſse sagessequi dont l'orgueil veut franchir la sphère de l'homme ( σοφία δ'οὐ σοφία, τό τε μὴ θνητὰ φρονεῖν). La vie ne dure qu'un instant : dans cette courte existence, qui vise trop haut perd ce qui est sous sa main. Les ≠ hommes qui font ainsi, je les tiens pour insensés et coupables.

426 (id). Si vous êtes sages, fermez votre cœur et votre esprit aux discours d'une science ambitieuse. Suivez la foule, suivez les hommes simples : ce qu'ils croient, ce qu'ils font, c'est là ma règle. Τὸ πλῆθος ὅ τι τὸ φαυλότερον ἐνομισε χρῆταί τε, τόδ' ἂν δεξοίμαν. Heureux les pauvres d'esprit !

890 (chœur) Jamais il ne faut vouloir en savoir plus long, vouloir pèniter plus avant que les traditions νόμιον. Il en coûte si peu de croire à ces puiſsances puissances mystérieuses, qu'on appelle les dieux, à ces croyances qui ont fait loi de tout les temps et qui sont la loi véritttable. (τό τ'ἐν χρόνῳ νόμιμον ἀεὶ φύσει τε πεφυκός)

Cependant : 1346 Ag. Agavé Nous avons connu ta puiſsance puissance : mais tu nous en accables trop. B. BacchusJe le dois Un dieu doit punir ceux qui l'insultent. Ag. Agavé Un dieu ne doit pas se laiſser laisser, comme un mortel, emporter par une la colère implacable B. Bacchus Ce qui vous arrive fut, dès long-temps, arrêté dans l'esprit de Jupiter. ἀργὰε πρέπει θεοὺς οὐχ ὁμοτοῦοδαι ? Βροτοῖα (σοφωτέρους γὰρ χρὴ βροτῶν εἶναι θεούς.Hipp[olyte] 120) Tantaene animis caelestibus irae. Cf. Androm. Andromaque 1161-65 (Message)

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Bacchantes

965. B. Bacchus Suis moi ; je vais te guider et te préserver du mal. Un autre guide te ramènera de la montagne. P. Penthée Ce sera ma mère

B. BacchusTous les yeux se tourne fiaront sur toi Tu attireras sur toi tous les yeux P. Penthée C'est là ce que je veux

B. Bacchus Porté en triomphe P. Penthée Quelles délices !

B. Bacchus Dans les bras de ta mère P. Penthée Quelle douxces transport !

B. Bacchus Telles sont les douceurs que je te réserve. P. Penthée J'entreprends une tâche digne de moi

B. Bacchus Ah ! Tu es redoutttable, et redoutttables sont les épreuves où tu marches. Auſsi Aussi sa gloire montera-t-elle jusqu'au ciel. Tendez-lui les bras, Agavé, et vous autres filles de Cadmus. Je vous amène ce jeune héros, un grand combat va s'ouvrir. Le vainqueur, ce sera moi et Bromios. Le reste L'événement dira le reste.

Choeur. Sus, chiens rapides de la Fureur, sus, courez à la montagne, là où sont aſsemblées assemblées les filles de Cadmus ! Aiguillonnez leur rage contre qui vient sous des vêtements de femme pour épier les Ménades, l'insensé ! La mère le verra d'abord, quand sur le du haut d'une rocher ou sur la cime d'un arbre il observera les mystères. Et elle criera aux Ménades : « Quel fils de Cadmus vient-là, quel profane, a dirigé sa course vers la montagne, vers la montagne ? Dites, ô Bacchantes, qui l'a enfanté ? Il n'est pas, lui, iſsu issude sang d'une femme : il est né d'une lionne, d'une Gorgone de Libye. » Que la Viens, ô Justice, brille à tous les yeux, Viens armée de ton glaive, égorge ta victime sanglante, cet impie, cet injuste, cet inique fils d'Echion, cet enfant de la Terre, Géantcontre les ennemi des dieux

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Euripide. Bacchantes.

Bacchus

Choeur : « Vois-tu les violences impies de ce prince, ô Dionysos v.550 sqq. v.876 sqq. (d'après Girard Sat relig. p. 400 sqq) fils de Jupiter, vois tu tes prophètes dans les périls de la lutte ? Viens, du hau brandiſsant brandissant ton thyrse aux reflets d'or, vien. du haut de l'Olympe contenir l'audace sanguinaire de cet homme sanguinaire !

Dion. Dionysos Suivi d'un signe renvoyant en marge de droite où se trouve le mot "invisible" (Invisible) Io ! Entendez, entendez ma voix, ô bacchantes, ô bacchantes !

Demi-ch. Demi-choeur Quel est, quel est ce son ? D'où vient ce cri d'Évios qui m'appelle ?

Dion. Dionysos Io ! Io ! Je répète ton appel, moi, le fils de Sémélé, le fils de Jupiter.

Demi-ch. Demi-choeur Io ! Io ! Seigneur ! Seigneur ! Viens au milieu de notre troupe fidèle, ô Bromios, Bromios ! Le sol tremble, ô secouſse secousse divine ! Ah ! Ah ! Bientôt le palais de Penthée s'ébranle ; il va s'écrouler !

Demi-ch. Dionysos est dans ce palais ; adorez-le !

Demi-ch. Demi-choeur Nous l'adorons. Voyez ces pierres se disjoindre, ces colonnes s'ébranler, courir ! Bromios pouſse pousse le roi de guerre dans cette demeure.

Demi-ch. Demi-choeur Allume la torche éclatante de la foudre ! Consume, consume la maison de Penthée !

Demi-ch. Demi-choeur Ah! Ah ! Ne vois-tu pas ce feu jaillir du saint tombeau de Sémélé ?C'est la foudre qui la frappa jadis, c'est la flamme toujours vivante des feux célestes !

Demi-ch. Demi-choeur Jetez à terre, prosternez-vos membres tremblant, ô Ménades ! C'est notre seigneur qui bouleverse ce palais ; il y est entré, lui, le fils de Jupiter ! Δίκετε πεδόσε δίκετε τρομερὰ σώματα, Μαινάδες· ὁ γὰρ ἄναξ ἄνω κάτω τιθεὶς ἔπεισι μέλαθρα τάδε Διὸς γόνος.

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Bacchantes d'Euripide

8 e et 9 e leçon

Dans Xerxès l'orgueil d'un despote suivi du pouvoir absolu ; dans Ajax l'orgueil héroïque de l'homme fort, qui croit pouvoir se passer du secours des dieux ; dans Penthée l'orgueil intellectuel, l'orgueil de l'incrédule, de l'esprit fort. Comme Ajax, Penthée est frappé de délire. Mais le délire d'Ajax s'expliquait naturelle- ment, abstr. abstraction faite de l'action d'une divinité ; quand Ajax, pour venger son orgueil offensé, voulait assass. assassiner ces compagnons d'armes, il était déjà fou. Le délire de Penthée est Suivi d'un signe renvoyant en marge de droite où se trouve les mots à insérer dans le texte tout à fait surnaturel, il est infligé par un dieu courroucé, un dieu qui venge une injure personnelle. Bacchus punit un présomptueux qui ne croit de ne pas croire en lui, de contester sa divinité.

Résistance Souvenir attesté par les légendes, de la résistance qu'éprouve le culte de Bacchus dans la Grèce. Culte étrange, asiatique, il est repoussé comme barbare. Culte des gens du peuple, des vignerons, des laboureurs paysans, il est dédaigné par l'aristocratie. Absent, ou peu s'en faut, de l'Iliade et de l' Odyſsée Odyssée, ce Dionysos, qui tient tant de place chez les poëtes poètesà partir du 6 e et du 5 e siècle.

Parmi ceux qui résistaient à la religion de Bacchus, Lycurgue de Thrace (déjà mentionné dans l'Il un paſsage passage de l' Iliade) et Penthée de Thèbes sont particulièrement les plus connus. L'un et l'autre prirent une fin tragique. Eschyle avait composé une Lycurgie ; il avait auſsi aussi mis sur la scène (également dans une trilogie, à ce que l'on croit) l'aventure de Penthée. Ces sujets convenaient ne guérir d' Eschyle. Nous sommes quelque peu étonnés de voir une fable auſsi aussi théologique que celle de Penthée reprise par Euripide, le philos. philosophe, le Voltaire, de la scène grecque. En effet quel est l'esprit de cette tragédie ? L'extase bachique la remplit tout entière, extase bienfaisante pour les fidèles, funeste aux incrédules.

Pour l'analyse de la pièce, voir anc. anciennes notes.

L'extase bachique, si sensuelle, est à la fois, je ne sais comment saintement le mystique, est un sentiment étrange pour nous, et qu'il faut étudier pour le comprendre. Les chœurs, surtout le premier, les deux récits de cette tragédie, les monuments fig antiques, où figurent des Bacchantes, peuvent nous y initier. Les mystiques chrétiennes perdent la conscience de leur existence personnelle en s' aband. abandonnant tout entière à la contemplation de Dieu, de se perdant, s'anéantissant, dans les transports d'un saint amour. La Bacchante grecque s'oublie auſsi aussi, n'a plus conscience d'elle-même, en se plongeant, s'anéantissant dans la vie de la nature : elle s'arrache à la maison, à la famille, à l'existence sociale, elle court cour sur la montagne déserte, dans les frais sablons, par les rochers, sauvages les bois s'enivre de la litusi d'une vie sauvage, se plonge avec un ravissement singulier au sein de la nature. Les femmes grecques, comme celui de l'Orient, cloîtrées dans leur tiet Gynécée

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devaient éprouver plus que des femmes qu' être ce besoin de liberté, de folie.

καὶ νῦν ἃ πάσχω πλησίον παρὼν ὁρᾷ (500)492 sqq. Les belles paroles prononcées par Bacchus sont ouies au pied de la lettre : puisque le dieu lui-même se cache sous les traits d'un mortel. Elles n'en disent pas moins, que le dieu oscille sur ses adorateurs, qu'il est avec eux, puisant dans leurs personnes, refondent l'injure qu'on leur fait comme son injure propre. Cf . Ce qu' Homère dit déjà dans l' Odyſsée Odyssée des pauvres et des suppliants : Jupiter est leur protecteur, il prend qqf quelquefois leur figure pour éprouver les hommes : dans chaque pauvre accueillez tous les pauvres, de peur de ralent chaſser chasser de outre soit Jup. Jupiter lui-même. Cf. la fable de Phil. Philémon et Baucis.

L'orthodoxie payenne de cette trag. tragédie étonne chez Euripide. L'hypothèse d'une rétractation d'anciennes erreurs, d'une palinodie, manque de vraisemblance. On dit qu' Euripide a voulu simplement être poëte poète, mettant de côté sa philosophie. Qu'il ait fait œuvre du poëte poète, personne ne le contestera. Ce qui l'attirait sur ce sujet, c'était la peinture du délire, de toutes les maladies de l'âme la plus terrible. Il a traité le délire sous toutes ses formes : le délire d'Hercule, infligé par une divinité jalouse, a le plus de rapport avec celui de la famille de Cadmus. Délire de l'amour vainement combattu dans l'Hippolyte ; délire, effet d'un crime dont l'image po obsède l'imagination, dans Oreste ; délire prophétique, don et fléau, dans Cassandre. Toujours cependant le poëte juge librement les légendes qu'il met sur la scène. Pourquoi sa raison ne produit-t-elle pas dans les Bacch. Bacchantes La trag. tragédie fut composée pour la cour de Pella, pour un auditoire moins tolérant que celui d'Athènes. Musgrave l'a déjà vu Le culte de Bacchus, avec toutes ses excentricités y était en grand honneur. Euripide met une sourdine à sa philosophie. Et cependant il a fait une peinture si vive du fanatisme, que les penseurs ne recevaient pas, ce me semble, de l'audition ou de la lecture sa pièce la même impression que les croyants.

Éloge de la Macédoine 409 sqq. Ποὗ δ᾽ ἁ καλλιστευομένα Πιερία μούσειος ἕδρα, σεμνὰ κλιτὺς Ὀλύμπου, ... Ἐκεῖ Χάριτες, ἐκεῖ δὲ Πόθος· ἐκεῖ δὲ βάκχαις θέμις ὀργιάζειν. 565 sqq. Μάκαρ ὦ Πιερία, σέβεταί σ᾽ Εὔιος, ἥξει τεχορεύσων... Ἄξιον... Λυδίαν τε, τὸν εὐδαιμονίας βροτοῖς ὀλβοδόταν, τὸν ἔκλυον πατέρα...

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L'orgueil impie de la raison qui va jusqu'à rien l'amiturer des Dieux. Liquaud de Bellérophon. Héroïque et même, ce qui est plus rare parmi chez les rudes hommes des vieux temps, chaste, comme Joseph, aimé des dieux, tant qu'il était jeune, il perd ses enfants, est dépouillé par des hommes qui ne le valent pas, et tombat dans la mélancolie. Les blasphèmes sont amères amers ; l'hommage qu'il rend a la toute-puissance de l'or est dérisoire. Son désespoir vient de ce qu'il a en foi ou la vertu ; son athéisme est d'une âme qui a soif de justice. Se dit auſsi : Εἰ θεοί τε δρῶσιν αἰσχρὸν, οὕκ εῖσιν θεοί.

Il monte sur le Pégase pour explorer les cieux, ces globes lumineux, que le peuple adorait, et qu'Anaxagore déclairait des maſses incandescentes ( τίν' ἔχει στάσιν Εἰνοδἰα, fr. fragment 20), pour voir si des dieux habitent en effet les demeures éthérées. C'est une vive image, sensible, hardie, un doute philosophique s'attaqueront aux croyances les plus respectées. Le sceptique éprouve la puiſsance puissance des dieux qu'il nie. Son coursier affolé par Jupiter, le précipite du haut des airs et s'élève prend son vol jusqu'au séjour des dieux. Le mortel orgueilleux, les membres brisés, un objet de pitié, reconnaît son erreur, mais, tout en s’apprêtant à mourir, il se rend le témoignage d'avoir toujours été fidèle à la vertu (fr. 29).

Aujourd'hui non prouvons une idée de cette trag. tragédie si intéreſsante intéressante pour la parodie d' Aristophane. Esquisse de la Paix.

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Les Ménades

A. Rapp. Die griechische Mänade im griech. griechische Cultus, in des Kunst und Poesie. Rh. Mus. 27, p. 1 sqq., p. 562 sqq.

L'extase des Ménades dans la poésie grecque (Bacchantes d' Eurip. Euripide etc), et dans l'art, reproduit les légendes relatives à l'introduction de culte thrace de Bacchus. Mais ces excès furent réglés, ramenés à des rites, des actes nettement déterminés, par la législation d'Athènes et des autres villes de la Grèce. R. Rapp dit avec raison que rien ne serait plus contraire aux mœurs de la Grèce antique que des femmes abandonnant tout à coup maison, maris, enfants pour courir dans la solitude, par monts et par vaux.

Il résulte de Paus. Pausanias X, 4, 3 et de Plut. Plutarque Qu gr 12, qu'à Athènes, comme à Delphes, il y avait certaines femmes, formant une espèce de collegium, appelées les Thyiades, et précédées commence par une ἀρχηγὸς. Ces femmes sacerdotales avaient pour mission d'accomplir la théorie bas en l'honneur de Bacchus sur le mont Parnasse. Leurs danses, leurs chants, leurs sacrifices étaient fixés avec le plus grand détail, et s'exécutaient toujours de la même façon d'après un rituel traditionnel. Ces femmes imitaient la démence des Ménades mythologiques ; mais cette imitation prescrite, imposée par le rituel, ne pouvait entraîner qu'une exaltation très-modérée, qu'une extase plus apparente que réelle.

Plut. Plutarque De nml. Virt, 13 : les Thyiades égarées entrent dans la ville d'Amphiose. R. Rapp pense que dans ce récit romanesque les idées mythol. mythologiques ont été mêlées à la réalité. Les Thyiades auront clutié du repos, un abri sous les portiques du nerété, et elles auront reconnu la localité.

Diodore IV, 3. Les mots και ταῖς παρθένοις … τιμείσαις τὸν θεόν, mêlés aux renseignements précis sur le rituel observé par les femmes ( γυναῖκες), sois une addition de l'auteur, lequel a fort mal à propos complété par un sommaire de ses lectures poétiques, ce qu'il a trouvé dans l'auteur qu'il suit, au sujet des Ménades réelles. D'après R. Rapp les jeunes filles ne faisaient point partie des ces fêtes ces fêtes bachiques. Paus. Pausanias et Plut. Plutarque disent γυναῖκες, et ils ont dû s'exprimer exactement.

L'artrep (sauf celui de la décadence) représente les Ménades jeunes, chastes, s'éntuident tout ce qui pourrait faire naître des idées voluptueuses. Euripide aussi assure la chasteté des Ménades.

[ Eurip. EuripideIon 551 méritait une discussion. Il est difficile d'attribuer à ce passage un caractère mythologique. Le poëte poète fait prendre part à ces fêtes aux jeunes filles de Delphes, et il semble considérer comme une chose ordinaire et familière à son public les dangers auxquels elles s'exposaient.]

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Eschyle. Fin (11e leçon)

Le génie d' Eschyle organisait en drames, en trilogies presque toute l'épopée antique et plusieurs légendes que les poëtes poètes épiques n'avaient pas traitées et touchées seulement en paſsant passant. Signalons 1. la Lycurgie. 2. la mort tragique d'un autre contempteur de Bacchus, Penthée. La Cette Fureur en personne, Λύσσα aiguillerait les f Bacchantes à déchirer cette proie. Dans Σεμέλη, peut-être la 1 e p. pièce de cette pièce trilogie, la femme qui portait l'enfant divin dans son sein, prophétisait, elle était pleine de dieu ( ἔνθεος) C'est ce que fait aussi l'Apollon de Callimaque ( H. Hymne à Délos) dans le sein de Latone., et elle transmettait l'inspiration prophétique à ceux qui la tonilaient 3. L'Iliade ou plutôt l' Achilléide tragique. Aristophane donne Patrocle comme le type de l'héroïsme. ὃπλων ὃπλων δεῖ. 4. L'Ethiopide, autre Achilléide. Spectacle imposant de la pesée des âmes. 5. Le jugement des armes et la mort d'Ajax ( Ὅπλων ερίσις θρῇσσαι). 6. Odyſsée Odyssée tragique. Retour d' Ulyſse Ulysse.

On sait peu de chose sur la vie du poëte poète, et ce qui est f mêlé de fables. Séjour de Sicile à l'appel d'Hiéron. On donne plusieurs motifs, tons insoutenables. Les gradins s'écroulent (déjà en 500), les Furies effrayent (après la † d'Hiéron, et la trilogie fut couronnée), Simonides l'emporte sur lui par l'élégie sur les morts de Marathon (avant le règne d'Hiéron), le jeune Sophocle en 468 ( Plutarque. Mais l'année d'après, la victoire des 7 contre Thèbes). Le mot « je consacre mes tragédies à la postérité » fut prononcé un jour après une défaite dramatique. Mais ceci n'était pas la règle, Esch. Eschyle était admiré de ses contemporains, et son goût était celui de son public. Des tragédies conservées, cinq furent couronnées, nous manquons de renseignements sur les deux autres. Le chiffre de 13 victoires, répondant à 52 pièces, est considérable.

L'accusation d'impiété ne porte pas, comme les modernes s'imaginent volontiers, sur les hardieſses hardiesses des Euménides ou de Prométhée : la légende les consacrait : mais sur la divulgation involontaire de quelque point du mystère d'Eleusis, les savants d'Alexandrie ne savaient plus dans quelle pièce, et l'Aréopage acquitta le poëte poète. La poésie lui survit ( Arist. Aristote), l'archonte donne toujours le dou. Quintilien a été trompé par le double sens d' ἀναδιδὰξασθον. Direct de Lycurgue prouve que les Ath. Athéniens ne prétendaient point corriger les œuvres de leurs maîtres.

Le grand fait de sa vie, ce sont c'est la lutte contre les Perses. Elle fait époque dans sa carrière politique : toutes les p. pièces conservées y sont postérieures : elle donne le ton à son génie. Ardeur guerrière. Elévation religieuse : souffle de l'Orient. Epitaphe

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Sophocle. Electre. Antig. Antigone. Ajax. O. Oedipe R. Roi. Phil. Philoctète O. Oreste à C. Colone 12 e – 17 e l. leçon

Euripide. Sophistes-rhéteurs. Tendances du penseur 18 e l. leçon

Electre. Suite des caractères distinctifs du poëte poète. 19 e l. leçon

20 e l. leçon Maladies de l'âme ; son domaine à lui, sa grande originalité. Forme amoureuse d'un fils ou d'un ami de son époux. Phénix. Pélée. Sthénébée : revanche du jeune homme calomnié. Enfin Hippolyte. Les 2 éditions.

21 l. leçonMédée. Sénèque et Corneille. Les Trachiniennes. Sympathie de Soph. Sophocle pour le triste sort des femmes. Délicateſse Delicatesse de sens moral : pou Déjanire, aimante et malheureuse, commet non pas un crime, mais une faute : et cette faute n'est pas diſsimulée dissimulée, mais cette- ment marquée. Elle a expié avant qu'on voie les souffrances d'Hercule.

22 l. leçon Délire proprement dit. Début d'Oreste : contraste entre le procédé mythologique d'Eschyle et le pror psychologique d'Euripide. Hercule furieux. Encore un père tendre et aimant, meurtrier de ses enfants ; mais cette fois-ci, sans le vouloir ne le savoir. Péripéties frappantes obtic aux dépens de l'unité : les situations contrastées se succèdent, mais ne naiſsent naissent pas l'une de l'autre. Hercule aux Enfers : insurpation de Lycus, qui a fait mourir Créon et ses fils, et ne veut pas même épargner les jeunes enfants d'Hercule, petits-fils de Créon, immoler avec en leur mère Mégare et hosel Amphi- tryon. Suivi d'un signe renvoyant dans la marge de gauche où se trouvent le paragraphe Les enf. enfants demandent où est leur mère. À chaque bruit, ils dreſsent dressent l'oreille, se lèvent pour elle cuvrt, les genoux de leur sauveur (71 sqq.). Choeur de vieillards thébains. Lycus dénigre Hercule. Amph. Amphitryon défend sa gloire, et saute l'arme des autres Apprêts de la mort. La figure d'Hercule paraît. Est-ce un rêve, est- ce son ombre ? Non, c'est le héros lui-même. Il va venger l' aſsaſsin assassin des siens : lequel de ses travaux fut plus légitime ? Les enfants s'attensent à ses tenants, ne veulent le lâcher, tout troublants qu'ils sont encore de la peur de mourir. 626 sqq Effusion de la tendreſse tendresse paternelle. Lycus est puni. A ce moment, deux figures dai- as se montrent dans les airs : l'une belle comme les dieux de l'Olympe, l'autre affreuse, un monstre d'Enfer. C'est la Fureur conduite par Iris. Le pun a accompli ses travaux, il est revenu sain et sauf des Enfers : la Jalousie de Ju- non se réveille : elle le rendra malheureux. Chose ineficone, la Fureur est plus humaine que la belle Iris : cela est contraire àn l'esprit de symbolisme grec ( τί σοι πέπρωκεαι πρᾶγμα πλὴν πεύχειν κακά, Eum. Euménides 125), mais conforme à l'esprit d' Euripide. C'est l'accusation la plus sanglante de l'injuste cruauté de Junon. D'ailleurs cette pièce est remplie des protestations contre la fille divine des Grecs. V. surtout la diſsertation dissertation d'Hercule, qui est d'une philosophie élevée : 1340 sqq. Réponse aux idées populaires émises par Thésée 1314sqq. Ajoutez 1303 sqq. Ai dis- cutede contre Junon. 341 sqq. Amph. Amphitryon vaut mieux que Jup. Jupiter, l'homme que le dieu. La démence d'Hercule est mise en récit. Il faut remarquer le début

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Chez Sénèque, le délire d' Elec est celui d'un Titan : il veut prendre l'oeil d'oſsant (cela peut-être pourJunon) ; Chez Sén. Sénèque l'un des enfants est foudroyé par un regard d' H. Hercule. des symptômes de la folie : 867 sqq. 931 sqq. Cela est d'une indhi Navrante. Ekkyklême ttableau. Retour de la raison. L'amitié Suivi d'un signe renvoyant en marge de droite où se trouvent le paragraphe Thésée, sauvé par lui des Enfers, vient à son secours, à la nouvelle de l'usup de Lycus, Beau vers 1234 oὐδεὶς ἀλάστωρ τοῖς φί- λοις ἐκ τῶν φίλων. Hercule avait dit : Adès le contait d'un homme souillé de crimes. _ Th. Thésée répond : « L'amitié se saurait jamais souiller ». (cf. Homère : Εἷς οἰωνὸς ἄρ. ἀμ. α. Πὰτρης) lui rend le courage de vivre, beau ttableau des amis qui partent appuyés l'un sur le bras de l'autre. Cependant défaut d'unité : l'idée que le spectacle des Enfers et de toutes les horreurs qui ne sont pas faites pour des yeux mortels ont égaré l'esprit d'Hercule n'est (v. chez Sén. Sénèque 1212 sqq. Les manières extraord. extraordinaires de mourir qu' H. Hercule imaginer pour un héros tel que lui) nulle part indiquée par le poëte poète : on aurait tort de la lui prêter.

Caſsandre Cassandre dans les Troyennes. L'inspiration divine prend le canastier de la folie : Caſsandre Cassandre voit l'avenir et cependant à la voir danser, agiter le flambeau nuptial, entonner l’hyménée, inviter à la joie sa mère infortunée et les Troyennes éplorées, on croirait une pauvre aliénée et on ne s'étonne pas que Tath. Tathybios ne comprenne pas l'amour de son roi pour une folle, que lui, simple homme du peuple, repouſserait repousserait avec horreur. Il y a une amère ironie dans cette allégreſse allégresse, et cependant tous les symptômes de la folie y sont : chez Eschyle on a pitié de la jeune fille vouée à une mort affreuse, mais on admire la prophéteſse prophétesse : chez Euripide les transports divins mêmes éveillent la pitié.

23 l. leçonBacchantes. La grande pièce du délire. Sujet de la trag. tragédie primitive. 2 til d' Eschyle : Penthée et Lycurge. L'extase bachique remplit la pièce tout entière, ἐνδουσῷ δὴ δρᾶμα Βαϰχεύτι στίχος, bienfaisante pour les infi fidèles, funeste aux incrédules. Précédé d'un signe renvoyant en marge de droite où se trouvent les mots suivants à insérés dans le texte : Suivi de femmes Sous les traits d'un jeune bacchant, asiatiques il vient répandre son culte, faire connaître sa divinité dans la Grèce et d'abord Phrase insérée entre cette ligne et la suivante : Nul n'est prophète dans son pays ; à plus forte raison est-on difficilement dieu dans sa maison. à Thèbes note où le tombeau de Sémélé ferme encore. Récister dans sa famille. Il frappe du délire bach. bachique Suivi d'un signe renvoyant en marge de droite où se trouvent les mots suivants les filles / incrédules de Cadmus Ino, Antonoé, Agavé, et avec elles toutes les femmes de Thèbes : elles quittent le gynécée, les métiers et les fuseaux, un cri « à la montagne, à la montagne » elles courent au Cithéron, dont les solitudes senaques ont été le théâtre de tant de scènes extraordinaires, tragiques. Là elles vivent sous les sapins, sur les rochers, sans autre al s'abriter sous un toit, χλωραῖς ὑπ' ἐλάταις ἐνορόφοις ἧν ται πέτραις 39. Nous sommes transportés parmi elles plus d'une fois, par l'imagination, au moyen de récits dramatiques : elles ne paraiſsent sur la scène qu'à la fin du drame. L'extase bachique cependant est permanente sur la scène, elle respire dans les chants de ces autres bacchantes, troupeau fidèle du dieu nouveau. Quelle bruyante musique, Cf. Catulle, 63 quels raviſsements ravissements, quelle ivreſse ivresse des sens mêlée à je ne sais quelle sainte extase 74 θ ιασεύεται βιοτὰν ἁγιοτεύει καὶ θιασεύεται ψυχὰν, ἐν ἄρεσσι βαϰχείων, ὀσιοις καθαρμοῖσιν de l'âme, arrachée aux soucis journaliers, aux pensées vulgaires, soulagée par ces secouſses violentes, purifiée par un bain d'enthousiasme. Le délire bacchique qui les manus de l'âme, comme il peut auſsi aussi l'égarer jusqu'à la folie : poison et remède les penseurs grecs, Aristote lui-même, si éloigné de toute illusion fantastique, en témoignent d'un commun accord. Les deux effets se produisent dans la trag. tragédie d' Euripid. Euripide.

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Cependant Penthée est paſsionné passionné, lui auſsi aussi, il n'aime que les moyens de répression violente. Il jette les Ménades dans les fers ; il menace de trucider la tête de l'enchanteur Lydien ; il fait remorcer les autels de Tirésias. Le chœur, 538 sqq, le nomme un farouche fils de la Terre, un Géant rebelle contre les dieux. Sa tendresse même pour son autel ( cx) a qe quelque chose de farouche (1322). Penthée s'oppose à l'invasion des cultes étranges [Il n'est ni un mauvais prince, ni un mauvais homme : il a pour son aïeul le plus tendre respect 1317 sqq. Mais ce sont là de ces vertus humaines dont est paré le et ensuite de l'enfer :]il ne croit pas à la divinité de Bacchus, Suivi d'un signe renvoyant à une note en marge de gauche : 216 sqq. Il ne sait ce que c'est que ce nouveau dieu, qui veut que les femmes l'adorent dans la solitude des bois. Ce mystère exile les accès les plus honteux. (Ion, 550 sqq., confirme cette aſsection). il juge son culte à peu près comme le sénat de Rome, lorsque les Bacch. s' introd. introduisent en Italie. Et Bacchus ? fait comme les dieux de toutes les religions La divinité ne l'empêche pas d'être inhumain. Qui sait ? Elle l'autorise peut-être., il tuait impitoyablement ceux qui le nient et l'outragent. Cependant, avant de le frapper, il lui donne des avertiſsements répétés. Cadmus et Tirésias le devin aveugle (celui-ci vrai personnage de fable, vivant sous tous les rois de Thèbes, et toujours vieux et aveugle, comme Hélène toujours jeune et belle) Leur pieuse vieilleſse vieillesse opposée à la jeuneſse jeunesse présomp- tueuse. Ils ne dorment pas sur la scène : cela faituait à vivre. persistent l' iniridale d'exemple et de discours : ils se couronnent de lierre malgré leur âge, prennent le thyrse, vont le danser sur la montagne en l'honneur d'un dieu, qui veut être honoré par tous sans distinction, jeunes et vieux, 206 sqq. Précédé d'un signe renvoyant en marge de gauche où se trouvent la note suivante : Explication de la diamete et de la fable de Bacchus, 272-309 : « Dieu lui-même, il est offert en libation aux dieux : c'est ainsi que les hommes ob- tiennent les biens grâce à sa médiation. » Penthée les raille, il ne veut pas, comme T. Tirésias le lui demande, soumettre à la foi sa fière raison rebelle Suivi d'un signe renvoyant en marge de gauche où est insérée la note suivante : Voyez ce que dit Tirésias, v. 200 (feuille volante) : il a ramenées prisonnières les bacchantes Thébaines qu'il a rencontrées, il ordonne de renverser les autels et le siège du devin Tiresias et se promet de lui arracher la tête ou de le faire lapider Weil signale le déplacement de « de lui … lapider » au début de la phrase suivante. l'apôtre de la relig ion nouvelle Weil signale le déplacement de « l'apôtre de la religion nouvelle » à la fin de la phrase. quand il aura mis la main sur lui . Précédé d'un signe renvoyant en marge de gauche où se trouvent la note suivante : Le chœur s'indigne de l'impiété de Penthée. Voir f. feuille volante. Bientôt on l'amène, il s'est laiſsé laissé prendre sans résistance, en souriant, mais les prisonnières ont été délivrées vionenlensement. Le voilà ce dieu iri- sissible sous les traits d'un jeune homme délicat, l’œil plein de langueur, les cheveux re tombait « voluptueusement ». sur les épaules en longues boucles, tout en lui respire l'amour, on dirait une femme plutôt qu'un homme. Tel est Suivi d'un signe renvoyant en marge de gauche où se trouvent insérés les mots : disons mieux, tel sera sous le ciseau de Praxitèle, le caractère des statues de Bacchus, les contractisréservés dansde tout son être.

Beau dialogue, dont Hor. Horace s'est souvenu, 492 sqq. Penthée le jette dans un cachot, il vendra, dit-il, les femmes de son cortège comme esclaves. On entend retentir la voix du dieu invisible, il parle à ses fidèles, le bûcher de Sémélé jaillit des flammes, les colonnes « Jetez à terre, prosternez vos membres tremblant, ô Ménades. C'est notre seigneur qui bou- leverse ce palais, c'est lui, le fils de Jupiter, qui y est entré. » (599 sqq.). Voir la feuille ci-jointe. À la vue du divin, il ordonne de jeter l'eau sur le feu : vain labeur. Puis, une fois son prisonnier échappé, il Penthée a couru, l'épée nue, après un fantôme trompeur, jusqu'à tomber de laſsitude lassitude ; le dieu est tranquillement sorti de la maison. du portique courent les unes sur les autres, une partie du palais s’écroule, δίκετε πεδόσε δίκετε τρομερὰ σώματα Μαινάδες· ὁ γὰρ ἄναξ ἄνω κάτω τιθεὶς ἔπεισι μέ- λαθρα τάδε, Διὸς γόνος. Il reparaît au milieu de son cortège sous ses traits humains . Que s'est-il paſsé passé? Penthée a enchaîné un taureau, a s'agitait, suait de groſses grosses gouttes, pendant que le dieu à ses côtés le regardait faire en souriant. Ce- pendant Penthée n'est pas converti par ce miracle Suivi d'un signe renvoyant en marge de gauche où se trouvent les mots à insérer : son cœur s'eneuroit de plus en plus, comme celui de Pharaon. : il sent qu'on ferme toutes les portes de l'enceinte du palais, afin que son prisonnier ne lui échappe pas . Un meſsager messager vient raconter les merveilles qui se sont paſsées passées sur la montagne et qui font preſsentir pressentir le sort de Penthée. Récit incomparable 677 sqq Suivi d'un signe renvoyant en marge gauche où se trouve le paragraphe suivant : Havet ( Orig. Origines du Christ. Christianisme) rapproche de ce récit un fait historique. Du temps de la guerre de sacrée, les Thyiades, égarées dans leur raviſsement ravissement, entrèrent, sans le savoir, dans la ville d' Amphiſse Amphisse : épuisées de fatigue, elles se couchèrent sur la place publique et s'endormirent. Les femmes d'Amphissa quittèrent dans leur maisons et firent bonne garde autour des Ménades, efson de les protéger contre la licence de la soldatesque phocéenne qui se trouvait dans la ville. A leur réveil, elles les soignèrent, les nourrirent et les accomp. accompagnèrent jusqu’aux frontières du territoire. (Plutarque Mor. Moralia p.249 De mul. Virt. XIII Tuneides (titre erroné). II p.204 Taucher)v. trav. Tatin ?. Penthée veut faire une campagne en règle contre les Bacchantes convoquer hoplites, peltastes, archers, toute une armée : comme si la force matér[ielle] pouvait dompter l'exaltation religieuse. Nouveaux avertissements. Fureur sangui- naire de Penthée 794. Il consent à les épier d'abord sous un déguisement. Le jeune étranger lui servira de guide, il l'habille en femme, et déjà le délire s'empare de son esprit : il voit double, il veut soulever le Cithéron de ses épaules, il se préoccupe, comme une femme, des détails de sa toilette. Weil signale le déplacement de « il se préoccupe … toilette » à la suite de « son esprit ». Le dieu veut faire un objet de risée de ce farouche contempteur de sa divinité, 854. Phrase ajoutée postérieurement

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qu'au départ ; le mari lâche, qui à la vue d'Hélène laiſsa laissa tomber de ses mains le glaive vengeur et reçoit les embraſsements embrassements de la femme coupable ! Les injures ont encore été mêlées d'injures à l'adreſse de Sparte. Cette fois, c'est le tour des femmes de Sparte. Dès leur jeuneſse jeunesse Jeunes filles, elles sortent avec les jeunes gens qui à demi-vêtues, en tunique courte, se uibent aux leurs caractères des jeunes gens. Faut-il s'étonner si elles ne deviennent pas de femmes chastes ? En effet la manière d'achou les jeunes f. femmes à Sp. Sparte était un scandale pour les Athéniens et vous pouvez être sûrs que de tels propos étaient sou- vent tenus à Athènes. Ménélas n'empêche pas que le vieux Pélée détache les liens d'Andromaque. Beaux vers717 sqq. Ménélas se retire, parce qu'il a, dit-il, des affaires urgents à Sparte ; nin il moindre régler différend avec son gendre. Pélée amène en triomphe ceux qu'il a sauvés, et que le choeur proclame que la renommée n'en a pas trop d'et de ce vieillard, qu'il était digne, dans sa jeuneſse jeunesse, de partager le lit d'une déeſse déesse.

Ici la tragédie pourrait se terminer. Mais que voulez-vous ? La pièce na pas encore l'étendue habituelle : force est au poëte poète de la prolonger. La scène suivante tient encore, jusqu'à un certaine point, avec ses précédentes. Nous y voyons Hermione se livrer à un violent désespoir. Le danger qu'elle court a réveillé ses remords. Elle comprend qu'elle a mal agi, les murs du palais prennent, ce lui semble, une voix pour l'accuser, pour la repeter chaſser chasser de cette demeure, de ce pays. Elle veut mettre fin à ses jours avant le retour de P. Pyrhhus : c'est à peine que ses femmes l'empêchent de se pendre ou de se percer le cœur. Ce repentir est bien ; c'est ce qui l'est moins : c'est la scène imprévue qui change la situation d'Hermione. La fille d'Hélène avait été autrefois promise à Oreste ; Ménélas cependant l'accorda au vainqueur de Troie. Oreste, poursuivi par les Furies, est d'autant plus malheureux de ce mariage, qu'il désespère, par suite de son malheur, de trouver une femme en dehors de sa famille. En vain int a-t-il supplié Pyrrhus de lui céder renoncer à Hermione ; Pyrrhus l'a repouſsé repoussé avec un froid dédain. Maintenant Oreste vient de Delphes où il a rencontré Pyrrhus int rendu, et il donne à entendre qu'il a tendu à son ennemi un piège dont il ne se tirera point. Herm. Hermione est heureuse de trouver un amour inespéré. Elle Suivi d'un signe renvoyant en marge de droite où se trouvent les mots suivants à insérer dans le texte ne peut disposer de sa main, ce droit n'appartient qu'à Ménélas ; mais en attendant, suit se laiſse enlever par Oreste. en attendant que Ménélas dispose de sa main.

Pélée ramené sur la scène par le bruit et ce qui se paſse, reçoit ≠ bientôt un tronpe meſsage message. Précédé d'un signe renvoyant à une note en marge de droite Ici, il faut rappeler des événements antérieurs. Pyrrhus, de retour de Troie, s'était rendu auſsitôt aussitôt à Delphes, où il avait hauten hautement accusé le Apollon d'être le meurtrier d'Achille, et lui avait demandé la rançon du sang de son père. Mais P. Pyrrhus n'avait pas tardé à regretter cet acte de démence, et il est allé de nouveau à Delphes afin d'obtenir le pardon de tous. Voilà la cause de son absence. Oreste, par de sourdes calomnies, a fait croire

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persuadé ceux habitants de Delphes, que P. Pyrrhus diſsimulaite son état, et que son intention véritttable est était de piller le riche temple d'Apollon. Les Delphiens ont entouré P. Pyrrhus, quand sans défiance et sans arme, il s'est présenté devant le sanctuaire pour offrir un sacrifice expiatoire, et après une défense désespérée le héros a succombé sous le nombre de ses adversaires. Le récit de cet événement est de toute beauté, et il se termine par un de ces traits qu auxquels Eur. Euripide nous a déjà habitués. « Apollon, ce dieu dont les oracles sont pour les hommes une règle de justice et de sageſse sagesse, Apollon s'est montré rancunier, et comme le dernier des hommes. Comment peut-on dire qu'il est sage ? » Le p. poëte ne laiſse laisse paſser passer aucune occasion de flétrir les récits qui abaiſsaient abaissaient la dignité des dieux.

Pélée pleure son petit-fils, après avoir jadis pleuré son fils. La vieilleſse vieillesseont sera triste et désolée. C'est Alors que la compagne de sa jeuneſse jeunesse, Thétis, celle-là mieux qui la déeſse déesse même dont triste l'image, visible aux yeux du spectateur, a servi d'asile à la malh. malheureuse Androm. Andromaque, Thétis enfin apparaît : elle console Thétis Pélée, elle annonce qu'elle le rendra immortel, qu'ils habiteront ensemble les retraites de la mer, et qu'ils iront souvent voir Achille, dans l'âtre de Lucoi ?, séjour des bienheureux. Quant à Moloſsus Molossus, Andromaque le mènera en Epire, où elle épousera, Hélénus, fils de Priam, et du la race de Moloſsus Molossus régnera un jour.

Grâce à ce dénoûment dénouement, tout le monde peut être content, Pélée, Andromaque, Hermione elle-même. Mais avouons que si les événements rapportés dans cette trag. tragédie se lisent ?, ils ne se tiennent pas guère, ils ne découlent pas les uns des autres néceſsairement nécessairement ou naturelle- ment. Le défaut d'unité est même dans Androm. Andromaque beaucoup plus sensible qu'il a ava l'avait été dans Hécube.

Si maintenant nous faisons abstraction de la comp. composition défectueuse de cet ouvrage, pour examiner le personnage d'Andromaque : peut-on dire que l' Androm. Andromaque d' Eur. Euripide vaille celle d'Homère ? Certes non. Androm. Andromaque, dans cette trag. tragédie, est encore le modèle d'une mère dévouée. Mais l'épouse accomplie, qu'est-elle devenue ? Androm. Andromaque privée de toute sa famille, ne vivait que pour Hector et dans Hector : toutes ses aff. affections s'étaient concentrées sur cet époux ce héros, qui était pour elle lui tenait lieu et de père, et de mère, et de frère, sur son famille noble époux. Ἓϰτορ, ἀτάρ...

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Cet idéal que nous admirons dans Homère, a été détruit, je ne dirai point par Euripide, pe mais par la légende, qui abandonne ≠ brutalement la f l'épouse d'Hector au fils d'Achille. Euripide nous dit bien qu' Androm. Andromaque subit malgré elle l'amour de son maître, il fait évoquer à son héroïne le souvenir d'Hector. Néanmoins nous souffrons pour elle de cet abaiſsement abaissement. Et ce sentiment, qui est le nôtre, était déjà celui d'un grand et tendre poëte poète de l'antiquité. Virgile obéit à la légende, mais il y obéit en protestant. Il a conservé à And son Androm. Andromaque la fidélité du cœur. Enée demande avec un douloureux étonnement, s'il est vrai qu' Andr. Andromaque, l' Andr. Andromaque d'Hector, est devenue la femme de Pyrrhus ? Hectoris Andromaike. Ce mot dit tout : pour Virgile, comme pour nous, Androm. Andromaqueest était indiſsociablement indissociablement liée à Hector. Auſsi Aussi Andr. Andromaque leiſse leisse-t-elle les gens : « Heureuse, dit-elle, h. heureuse entre toutes la fille de Priam, condamnée à mourir sur une tombe ennemie, au pied des murailles de Troie ! Elle ne s'est point vue soumise à la honte d'un partage, comme un vil butin ; n'a elle n'est point entrée captive au lit d'un vainqueur et d'un maître. ». Et ce ne sont pas là de vaines paroles : le cénotaphe d'Hector, les deux autels sont là pour confirmer sa protestation. Androm. Andromaque se fait gloire du mot qui était un reproche dans la bouche d'Enée : elle dit, en parlant d'elle-même, conjugis Hectoreae ; et si elle prend tant d’intérêt à au "Iule" est précédé d'un signe renvoyant en marge de droite fils d'EnéeIule, c'est qui' les fils Iule est la seule image qui lui reste de son Astyanax. O nihi sola mei saper

O mihi sola mei super Astyanactis imago ! Sic oculos, sic ille manus, sic ora ferebat. Et nunc aequali tecum pubesceret aevo.

Au fond, Androm. Andromaque de Virgile n'a pas d'o connu d'autre époux qu'Hector, ni d'autre fils qu'Astyanax. Cependant Virgile était contestéde la t par la tradition ; plus libre à cet égard, Racine en créant son Andromaque n'a fait que réaliser le vœu de Virgile, il a fait une Androm. Andromaque suivant le cour du poëte poète latin. Et si Racine a mis la dans la bouche de son héroïne ces nobles vers :

Ma flamme pour Hector fut jadis allumé ; Avec lui dans la tombe elle s'est enfermée.

Il n'a fait que redire les vers de Virgile :

Ille meos, primus qui me sibi junxit, amores Abstulit : ille habeat secum servetque sepulcro.

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v. 384 sqq. « O choix cruel ! Douloureuse alternative ! Si j'accepte la vie, je suis mal- heureuse, et malheureuse encore, si je la refuse. O toi, que si peu de chose pouſse pousse à de tels excès, écoute moi. Pourquoi veux-tu me tuer ? Que t'ai-je fait ? Ai-je livré l'une de ta cité ? Maſsacré Massacré tes enfants ? Incendié ton palais ? J'ai cédé à la force, je suis entrée malgré moi dans le lit de mes maîtres. Faut-il me tuer pour ce crime involontaire, et on épargnera l'auteur ? Etc.

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Euripide. Andromaque

Androm. Andromaque personnage cher à la poésie. Ou Elle donne une suite à sa légende. Epouse d'Hector chez Homère, veuve, privée d'Astyanax, réduite en esclavage dans la p. pièce sur la prise de Troie. Maintenant, esclave dans la maison du vainqueur. Androm. Andromaque, le type de l'épouse et de la mère, pagnerce ? l'affrontement da ? fils d'Achille et tremblera de comme ? pour un fils enfant : un fils qui enfant, qui n'est pas, tribus ?, le fils d'Hector.

Cette donnée est développée dans la trag. tragédie d' Euripide : elle ne fait forme pas cependant toute la trag. tragédie. Et sans parler encore de la 2 e partie de cet ouvrage, la première partie, la p. pièce principale, roule sur un sujet qu'on pourrait ainsi définir d'une manière abstraite Cf. le choeur 464 sqq. la conséquence funeste de la rivalité de deux femmes dans la même maison. (A Athènes souvent épouse et concubine) Un tel sujet a plusieurs fois tenté Euripide. Il l'a traité encore une fois avec d'autres noms propres, bien entendu, et d'autres incidents.

Phrixus. Néphélé Athamas avait eu Un signe renvoie en marge de Néphélédonné à Athamas 2 enfants, Phrixus et Hellé. Mais il délaiſsa délaissacette épouse pour s'unir à Ino, fille de Cadmus. Celle-ci prit un grand emprise? sur son mari, au point de concevoir le projet de se débaraſser débarasser des enfants de sa rivale. Lorsque l'époque est d'ensemencer les champs, elle donne aux laboureurs des grains qu'elle avait grillés, et elle obtient des autres femmes du pays qu'elles en fiſsent fissent autant. Un signe renvoie en marge de droite Ligue des femmes De là disette. Le roi consulte l'oracle de Delphes. La reine corrompt le meſsage message : il rapporte la fauſse fausse réponse que la mort de Phrixus mettrait fin à ce fléau. Athamas refuse d'immoler son fils. Ino insiste. Elle appelle l'affection d' Ath. Athamas pour son fils de la lâcheté Un signe renvoie en marge de droite fr. fragment 826 N., elle lui reproche de ne savoir se conduire en homme et en roi, et comme le malheureux père exprime l'espéranceoirqu'il ne sera pas besoin d' que la terre donnera ses fruits sans qu'on ait recours à une si sanglante expiation explication, elle s'écrie : « Eh, vis dans l'espérance, et nourris toi d'espérance ». Δί ἐλπίδος ξῆ καὶ δέ ἐλπὶδος τρεὶρον Un signe renvoie en marge de droite fr. fragment 829 N. Alors Phrixus s'offre volontairement en victime. En marchant à la mort, il dit : « Qui sait si ce que nous appelons la mort mourir, n'est pas la vie vivre, et si notre vie n'est pas en effet une mort ! Toujours est-il que ceux qui respirent souffrent, et que les morts n'ont ni souffrance ni mal ». fr. fragment 850 N. Le meſsager messager révèle la vérité. Athamas livre Ino et son fils Mélicerte à la vengeance de Phrixus. Mais Bacchus délivre Ino, la soeur de sa mère, et frappe Phrixus d'aveuglement Ajouté à la suite de la ligne (d'égarement d'esprit caligo, ou insania.), Néphélé vient au secours de ses enfants qui fuient partent sur la fidi ? à la toison d'or pour l'aldich ?.

Fr. Fragment 833 N 2Τίς δ' οῖδεν εἰ ξῆν τοῦθ' ὃ κέπληται θανεῖν, τὸ ξῆν δὲ θνῂσϰειν ἐστί ; πλὴν ὃμως βροτῶν νοσοῦσιν οἱ Βλέποντες, οἱ δ'ὀλωλότες οὐδὲν νοσοῦσιν οὐδὲ κέϰτηνται καϰά.

80. 94 Foliotation de la main du bibliothécaire

Ino

? Ici Ino est à son tour l'épouse délaiſsée délaissée. Athamas a épousé Thémisto, Hyg. f. Hygenus fabulae 4 Ino Euripidis. Mais N 2, d'après Bursian et M. Schmidt, recense ce morican ? comme « specimen » qui lui a donné, à son tour elle auſsi aussi deux enfants. Les deux enfants d'Ino continuent cependant de vivre dans la maison de leur père. Mais Ino auſsi aussi revient dans la cette maison, où elle régnait autrefois, comme une étrangère pauvre, et malheureuse éprouvée de souffrance, flelidis ? Ino. Athamas a toujours de l'affection pour elle, et il cache à Thémisto le nom de l'étrangère. Thémisto la prend pour confidente. Elle veut tuer les enfants d'Ino. Pour les distinguer des siens, elle veut qu'on mette à ceux-ci des robes blanches, aux autres des robes noires. Un signe renvoie en marge de gauche Ils étaient donc du même âge ! La sommai d'Aygm. vient ? plique par cette circonstance. Ino, chargée d’exécuter cet ordre, revêt les enfants de Thémisto de robes noires. Et La mère tue ses propres enfants et se donne aussi ? la mort à elle-même. Dans un accès Mais les enfants d'Ino ne sont pas épargnés. Dans cet accès de délire, Ath. Athamas Cf. aussi Μελανίππη δεσμῶτις tue à la chaſse chasse son fils Léarque qu'il prend pour un fe cerf ; Ino se jette dans la mer avec Mélicerte. Apothéose. L'intrigue fort compliquée a dû être l'un des principaux mivites ? de cette tragédie ≠ très célèbre dans l'antiquité, puisque Horace y fait allusion.

AndromaqueLa + défaite victoire des Grecs a jeté Andromaque dans le lit du fils d'Achille, bien malgré elle, elle en dit atteste Jupiter (v.36) : mais tel tel était alors le droit du pers. Androm. Andromaque était esclave : elle ≠ ne pouvait rien refuser à son maître. Un fils qui naquit de cette union est désormais la seule consolation, le seul espoir de la captive. Le brutalité des mœurs de cet âge a forcé Androm. Andromaque d'être infidèle au souvenir d'Hector : elle est flétrie de ses affections d'épouse : mais elle a toujours le cœur d'une mère, et c'est ce qu'elle va montrer bientôt. Depuis, Pyrrhus a épousé Hermione, la fille d'Hélène, et Andromaque lui a cédé la place qu'elle avait un instant occupée (v. 36). Mais Hermione est stérile, et elle sent qu'elle ne poſsède possède pas l' aff. affection de son époux. Elle en accuse les maléfices de sa rivale. Pyrrhus s'étant absenté (on verra bientôt pourquoi) Hermione, forte du secours que lui prête Ménélas, alors arrivé alors dans la Theſsalie Thessalie, veut faire mourir Andromaque. Celle-ci s'est réfugiée dans le temple de Thétis, et elle a caché son enfant dans une autre maison afin de le soustraire afin de le soustraire à la rep. de ses ennemis.

Une esclave vient annoncer à Androm. Andromaque que la cachette de son enfant est découverte. Cette esclave est une Troyenne : elle donne traj ? à l'épouse d'Hector pour de maîtreſse maîtresse, et elle elle est pour appelée pour celle-ci « chère compagne d'esclavage ». Que faire pour se vaster ? l'enfant aux deux nantones ? (v.75) qui l'ont saisi ? On acoutire ? le vieux Pélée, qui règne toujours dans Pharsale, son petit-fils s'étant réservé la Phthiotide. (16 sqq.)

147 sqq. Scène entre les deux femmes. Il y a se mèledans à la jalousie d'Hermione qqch de un sentiment particulier, une amertume certaine : celle qui l'emporte sur elle dans le coeur de son époux, n'est qu'une vile esclave, une femme qui devrait être à ses pieds et lui rendre des hommages serviles. La fille d'Hélène et de Ménélas est pleine de nobleſse noblesse

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de sa race, elle a la hauteur non seulement de la femme née dans une ce légitime épouse, mais encore d'une princeſse princesse de la plus grande maison de la Grèce. Elle a apporté les richeſses richesses et le luxe luxe du palais des Atrides dans la pauvre Theſsalie Thessalie. Elle a toute l'arrogance de la femme dotée, et nous comprenons que P. Pyrrhus ne la chériſse chérisse pas beaucoup. Androm. Andromaque au contraire se montre telle, que l'affection que le fils d'Achille a pour elle s'explique parfaitement. En parlant à H. Hermione, qui est sa maîtreſse maîtresse, elle se montre soumise, comme cela convient à son rang actuel ; elle ne peut cependant pas oublier tout à fait ce qu'elle fut autrefois. Elle ne pas laiſse laisse point de dire sur le ton le plus doux certaines vérités, qui ne doivent pas plaire à la fille d'Hélène. L'amour propre de la femme, l'aigreur de la rivale prisent? sous la résignation de l'esclave. Euripide a parfaitement saisi cette nuance, et la querelle est pleine de vérité. Plein d'une vérité, qu'on peut trouver familière, au-deſsous au-dessous de la dignité tragique. Quelques, critiques en Déjà dans l'antiquité, qques quelques critiques Un signe renvoie en marge de droite sah. adv. 32, t. IV, p. 129,5 Dédorf. en ont jugé ainsi, ont pensé que cette scène frisait la comédie. En effet, changez les noms propres, modifiez quelques tournures, quelques expreſsions expressions, et vous aurez une scène que Ménandre eût pu signer, qu'il a peut-être imitée qque quelque part. ( Sortie? contre les fêmes femmes dotées? dans l'Aululaire de Plaute).

Hermione aſsure assure qu'Andromaque mourra malgré tous ces beaux raisonnements. Andromaque se met sous la sauvegarde de l'image de Thétis : la mort seule pourra l'en arracher. Elle laiſse laisse entendre qu'elle poſsède possède un moyen de faire sortir Androm. Andromaque du sanctuaire, et cela avant le retour de Pyrrhus. Cette menace, Ménélas va l'exécuter.

Ménélas arrive. Il s'est emparé du fils d'Andromaque ; le jeune Moloſsus Molossus, tel est le nom de l'enfant, se trouve entre les mains des gardes du père d'Hermione Un signe renvoie en marge de droite et il mourra, si Andromaque refuse de quitter le sanctuaire qui la protège. Androm. Andromaque cherche à faire comprendre au vainqueur de Troie qu'il est indigne de lui de faire la guerre à une faible femme, à une esclave ; qu'il ne devrait pas épouser les privations injustes et paſsionnées passionées d'une jeune femme à peine sortie de l'enfance ; que Pyrrhus reviendra dans sa maison, et qu'alors il ne supportera pas tranquillement le meurtre de son enfant, que son juste reſsentiment ressentiment retombera sur Hermione.

Ménélas lui répond : « Femme, à t'entendre, c'est là une bien faible victoire, que peu digne de ma puiſsance puissance et de la Grèce : mais sache-le, pour chaque homme obtenir ce qu'il désire, est un bien plus précieux que de prendre Troie. » Cette réflexion est juste et piquante. Ménélas prétend encore (et ceci est sophisme spécieux, un comme les pers. personnages d' Euripide savent en donner) : Tout est commun entre amis : or Pyrrhus, étant mon gendre, doit être mon ami, j'ai donc le droit de disposer libre à mon gré de ses esclaves.

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v. 384 sqq Andromaque est mère : elle s'offre en victime afin de sauver son enfant. « Ah, je l'éprouve bien, les enfants sont notre vie, notre âme. Celui qui n'en veut point avoir, faute de connaître cette tendreſse tendresse, est celui-là a moins de peine, mais qu'il est malheureux 411 sqq dans son bonheur ! ». Quel éclat, quelle puiſsance puissance l'à propos peut-il donner aux lieux communs ! Voici c une mère qui se livre au bourreau pour sauver son enfant, et elle déclare que l'amour maternel, cet amour qui lui coûte la vie, est le plus grand bonheur de la vie, et que ceux qui ne connaiſsent connaissent point cet amour et qui se croient heureux d'échapper aux crimes qu'il donne, sont bien malheureux dans leur bonheur égoïste ! Cela est sublime. Que cette scène est belle ! Comme elle parle à la fois au cœur et aux yeux des spectateurs ! On voit la mère quitter son asile, on voit l'enfant pour lequel la mère se dévoue !

Dans la trag. tragédie de Racine, si supérieure cepen- dant à celle d' Euripidesous à d'autres égards, rien de pareil. Cet Astyanax, qui fait le bonheur et le tourment d' Andro. Andromaque, le fils pour lequel elle consent à s'unir au fi meurtrier J' tem de Priam et à mourir auſsitôt aussitôt, ce fils dont elle dit tendrement : « je ne l'ai pas encore embraſsé embrassé d' auj. aujourd'hui » Elle ne l' embraſse embrasse pas sur la scène, nous croyons à son criteau ?, mais la p. pièce ne le montre pas. Il ne po le pou- vait. Tout son public se serait ré- volté contre une telle pinfraction aux bienséances. Avouons que le système claſsique classique chez nous est bien abstrait, et se prive de gaîté de cœur des moyens les plus naturels d'agir sur le spec- tateur. Ménélas fr ordonne auſsitôt aussitôt qu'on saiſiſse saississe Androm. Andromaque et qu'on la charge de Menines ?. Elle mourra. Quant à Moloſsus Molossus, l M. Ménélas déclare froidement qu'Hermione décidera de son sort. Et lorsque Androm. Andromaque se récrie ? sur cette perfidie, Ménélas reste froid et impaſsible impassible : il se complaît dans son habilité, il n'a pas lui de sentir ? combien il se dégrade. Le poëte poète a trouvé ici une nouvelle occasion d'avilir Ménélas, et Androm. Andromaque, à bout de patience, et retrouvant toute sa fierté en face de la mort, ne lui épargne pas des injures méritées. Toutefois ces injures portent auſsi aussisurtout sur les Lacédémoniens en généralv. 445 sqq, 595 sqq. L'allusion contemp. contemple cet incident. Cette tragédie fut jouée dans la gu. guerre du Pélop. Péloponnèse et à une époque où les Ath. Athéniens avaient à se plaindre d'une trahison des La Lacédémoniens (Ol. 89,2 = 422), suivant Zirndorfer et Fix).

Le choeur proclame qu'on doit se contenter d'une seule épouse, qu'un double hyménée amène la division et les malheurs dans une maison. Mais voici la mère et son fils, couple uni, condamné à mourir cusen en même temps.

Très touchant : on croit entendre encore aujourd'hui la musique plaintive à travers en lisant ces vers mélodieux. V. 502 sqq. Moloſsus Molossus invoque le secours de son père absent, Andromaque voudrait que son époux, qui n'est plus, prit ? venir à son aide.

Le supplice cependant ne se consommera pas. Au moment critique, le p secours paraît. Ce secours est dy annoncé dès le première scè début de la trag. tragédie, et cependant il arrive d'une manière imprévue. Pélée, averti par le meſsage message d' Androm. Andromaque, arrive avec une escorte armée. Ce vieillard laisé par l'âge courbé par les années, et à la démarche paisible, aux mains tremblantes, Un signe renvoie en marge de gauche Pélée, à la vue d'un spectacle qui l'indigne, sent reverdir en lui sa vive jeuneſse jeunesse (552) et malgré son âge, ilce vieillard fera baiſser baisser pavillon à Ménélas. Ce sera une humiliation de plus pour ce dernier. Il est vrai que elle fait d'abord bonne contenance : personne, dit-il, ne lui arrachera ses victimes. Aux arguments et aux injures de Pélée, il répond par d'autres arguments et d’autres injures. Les deux adversaires ne se reinjurent ? point : mais les coups les plus sanglants tombent sur Ménélas, le lâche qui revient de Troie sans une seule bleſsure blessure, avec des armes auſsi aussi brillantes auſsi aussi intactes qu'au

La phrase se finit brutalement ainsi. La suite du texte se trouve au folio 89 (foliotation de la main de bibliothécaire).

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Euripide

Suite.El

Si les idées philos. philosophiques paralysèrent qq quelques fois l' inspir. inspiration poétique d' Eur. Euripide, elles l'aidèrent auſsi aussi à renouveler la poésie. Aucun poëte poète grec n'a pouſsé poussé auſsi aussi loin l'état du cœur humain et surtout du cœur de la femme, aucun ne connaiſsait connaissait comme lui les paſsions passions, leur nature, leur progrès, leur logique, leurs sophismes et leurs explosions terribles. Avant lui c'est à peine si l'amour avait paru sur la scène attique, il l'y établit, en fit l'âme d'un grand nombre de ses tragédies : il le montre surtout sur des cœurs qu'il domine entièrement, de faibles cœurs de femmes qui s'y livrent sans résistance, et tandis que Sophocle en allait à peindre ces âmes fortement trompées, ces héroïnes du devoir, Euripide faisait connaître ces âmes subjuguées par la paſsion passion, qui n'ont de force que celle qu'elle leur communique, qui n'ont n'en ont point pour lui résister. En poëte poète tragique il s'attachait aux paſsions passionscontradictoires violentes, criminelles, funestes : il ne recule ni devant l'amour monstrueux de Pasiphaé (Crétoises), ni devant l'amour incestueux des enfants d'Eole, il montre dans Médée l'amour outragé une mère sacrifiant ses enfants à son amour outragé et transformés en haine, dans Phèdre en femme amoureuse du fils de son époux. Ces deux dernières pièces existent encore : ce sont les chef-d'oeuvres d' Euripide.

Médée tue ses enfants, non pas comme Mérope sans les connaître, non pas en mère Médée dénaturée, comme l' imp. impératrice Irène, ni comme cette Cléopâtre de Corneille, qui n'est plus ni mère, ni femme, chez laquelle une ambition dévorante a deſséché desséché tout amour maternel ; non, Médée aime ses enfants, elle les aime avec tendreſse tendresse, ses enfants sont encore à cet âge où la grâce et la faibleſse faiblesse les rendent doublement chers au cœur d'une mère, et cependant elle les tue, de sa propre main, c'est par un sacrifice horrible qu'elle offre à son amour trahi. C'est que Médée ne respire que l'amour, toute son existence est remplie de cette paſsion passion son cœur est pétri de ses flâmes flammes : pour suivre son amant elle a abandonné sa patrie, trahi son père, aſsaſsiſsassassiné son père frère, pour venger son amant elle a fait se périr Pélias d'une mort horrible de la main de ses propres filles : ces crimes elle les rappelle chez Euripide avec de douloureux regrets, elle les reproche à Jason pour lequel ils furent autant des bienfaits. Un signe renvoie en marge de droite Jason se reproche trop tard d'avoir épousé une telle femme, 1329 sqq Médée est une barbare, le poëte poète a eu soin de l'indiquer plus 1330-1339 d'une fois : elle n'a pas été élevée sous l'emprise d'une civilisation qui tempère, en les

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soumettant à la loi sociale, l' impreſsion impression des paſsions passions et les paſsions passions elle-même, elle n'appartient pas à la race grecque qui portait naturellement une certaine mesure dans les arts comme dans la conduite de la vie. Cette mère qui rougit ses mains du Galien, V, 307 K : Βαρϐάρων μέν γὰρ καὶ ἀπαιδεύτων ἀνθρίσπιον ἔθετο παράδειγμα τὴν Μήδειαν Εὐριπίδης sang de ses enfants est barbare, de même que chez St. l'homme qui par jalousie perse le sein de ce qu'il a de plus aime le plus au monde, est Mor.

Et cependant, comment motiver, amener, faire accepter une action auſsi aussi horrible ? Dans une action série de scènes d'une simplicité étonnante, puisqu'il n'y a jamais plus de 2 acteurs en scène, Euripide a su représenter les progrès de la paſsion passion, comment Eschyle avait Sa résolution pensée fatale germe dans le cœur de Médée en qqe quelque sorte à l'insu de Médée. Nous l'y découvrons, et nous la voyons prendre par à fr une forme de plus en plus arrêtée.fait l'instrument des destinées, Soph. Sophocle la suite d'un caractère. Entretien des serviteurs de la scène maison, la fidèle nourrice, et les gouverneurs des enfants, qu'on voit dès le début que le poëte poète montre dès le début pourtant joyeux après s'être livrés aux jeunes Après avoir versé devant son âme, elle y entre, s'y fixe, doiventenfin une résolution iné- branlable, et enfin une réalité : les enfants sont tués par la mère.de leur âge : cet entretien nous apprend la silence obstiné douleur terrible de Médée abandonnée par celui qu'elle aime : sans prendre des éléments, elle garde un silence obstiné, interrompu seulement par des menaces affreuses et des regards sinistres, qu'elle qu'elle jette sur les enfants fruits de l'amour de Jason. L’entretien est interrompu par les cris menaçant de Médée qu'en entend sortir du palais. Signe renvoyant en marge de gauche Elle voudrait mourir, elle souhaite que le feu du ciel tombe sur elle. Au moment où ses enfants paſsent passent près d'elle, elle s'écrie : « Odieux enfants d'une mère infortunée puiſsiez puissiez-vous périr non votre père, puiſse puisse toute la maison périr ! » Une autre fois, une n c'est so contre J. Jason et sa jeune épouse qu'elle souvent lance son imprécation. Un orage s'amaſse s'amasse dans ce sein agité, on l'entend gronder au loin et l'on tremble de le voir éclater. Où tombera-t-il ? Qui pourrait le prédir ? Rien dit du sort, elle annonce aux femes femmes de Corinthe qu'elle veut se venger, mais quand ? Comment ? La pensée n'a pas encore pris de formes arrêtée. Les circonstances la montrent enfolement Signe renvoyant en marge de gauche Elle gagne les femes femmes de Corinthe en présentant sa cause comme la cause de toutes les femes femmes, v. 230 sqq. dorican? intéreſsant intéressant. La ligue des femmes, voy. le choeur, 410 sqq. Dans Lint.? les femmes sont comme un peuple à part.Créon, informé de ses menaces, la chaſse chasse du pays avec ses enfants, il accorde à ses prières un jour de délai. Il faut donc agir promptement pour aſsouvir assouvir sa vengeance. Dans ce moment cette vengeance se dirige toute entière contre « le père, la fille et mon époux ». Elle veut les tuer. Elle ne tuera cependant pas Jason. Inconsistance admirable. Le rolol. s'y est trompé. Une entrevue avec Jason met le comble à sa fureur. Jason est connu d'une manière originale : il sait plaire aux femes femmes Signe renvoyant en marge de gauche Il est même légèrement fat et avantageux : la princeſse princesse, dit-il, ne se refusera pas, si elle est femme et faite comme les autres femmes, εἴπερ γυναικῶν ἐστι τῶν ἄλλων μία. 945 (945.1150), mais il est sans cœur, ses démonstrations d'amour ne sont fe inspirées que par l'intérêt et le calcul : il est toute raison, tandis que Médée est toute paſsion passion, et sa froideur glaciale ne fait qu'irriter l'ardeur enflammée de l'amante. Il croit avoir plus d'obligation à Vénus qu'à Médée elle-même, qui agit par paſsion passionplutôt que par affection ; du reste il est quitte avec elle, puisqu'il l'a tiré d'un pays barbare pour l'établir en Grèce et qu'il l'a rendue célèbre parmi les Hellènes ; en épousant la fille de Créon il n'agit que dans l’intérêt bien entendu de ses enfants et de son amante même, qui devrait lui a savoir gré ; enfin il offr offre à Médée du secours

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et la recommandation, et cette bonté est encore plus insultante que sa froideur. Bientôt un hasard imprévu aſsure assure une retraite à Médée et Immédiatement le son projet de Médée est arrêtée : elle empoisonnera la jeune princeſse princesse, et, pour arriver jusqu'à elle, elle feindra de demander la grâce de ses enfants : ils lui apporteront des présents pour obtenir de pouvoir rester à Corinthe Une phrase est insérée au dessus de la ligne Ensuite il faudra tuer ses propres enfants : sacrifice cruel. Mais il sont les enfants de Jason. Le perfide sera privé des enf. enfants qu'il a, et la princeſse princesse ne lui en donnera pas d'autres. Jason doit les conduire chez Créuse. Elle diſsimule dissimule dans cette seconde scène, mais comme ≠ diſsimulent dissimulent les âmes paſsionnées passionnées, comme Clyt. Clytemnestre et Ajax, en exagérant les sentiments qu'elle feint d'avoir, en rentrant dans la oiviti? par l'hyperbole et l'ironie. Un signe renvoie en marge de droite Tu as pris une sage résolution : c'est moi qui suis insensée : j'aurais dû m' aſsocier associerà ton projet, en hâter l'exécution : je devrais j'aurais dû préparer votre lit nuptial, entourer de soins ta jeune épouse, et m'est me ré- jouir avec elle ? Quand les enfants reviennent, leur sort est décidé : ils ont été les instruments de la mort de Glaucé ( Euripide ne la nomme pas). Monologue de Médée : la paſsion passion combattue par la nature. V. la trad. traductionchez Patin somme toute faible ?. Elle attend toutefois la nouvelle de l'effet de ses poiſso poisons : récit admirable. Maintenant l'action horrible, depuis long- temps conçue, et toujours différée, doit s'accomplir : les enfants mourront, comment les soustraire à la vengeance des Corinthiens ? (Médée ne sait pas d'avance que le Soleil lui enverra un char ailé) c'est là un dernier argument qui triomphe enfin de la tendreſse maternelle vient en aide à la terrible paſsion passion de Médée et la fait triompher de la tendreſse tendresse maternelle.

Entre ces 2 paragraphes, accolade renvoyant en marge de droite Là est encore auj. aujourd'hui l'origine d' Euripide : sa Médée fait encore plus pitié qu'horreur : celle de Sénèque est horrible, elle n'a point de cœur, elle ne lutte pas contre sa ten- dreſse ten dresse maternelle, toute son ambition est d'être neuve et ingénieuse dans le crime (v. trag. lat. tragédie latine). Malheureusement, il faut en dire autant de la M. Médée de Corneille. Il a encore imité Sén. Sénèque en prêtant à la sorcière un empire absolu sur les éléments, en faisant de M. Médée un être surnaturel, ce qui est un contre- sens dans cette fable. Scène ridi- cule de Theudas pétrifié par la baguette de M. Médée, jusqu'à qu'il ait raconté la fin de Créuse. La M. Médée d' Euripide est une femme qui connaît quelques poisons, d'ailleurs une f. femme comme les autres. Médée de Légouvé ? Ou on peut se la procurer Lé. Légouvé

Le dénoûment dénouement est défectueux. Aristote dit déjà d' Eurip. Euripide, qu'il est le plus tragique des poëtes poètes, mais qu'il pêche souvent par la conduite et l'ordonnance de ses pièces. On n'aime pas que cette fem̂e femme paſsionnée passionnée ait aſsez assez de sang-froid pour chercher à se ménager une retraite. Le hasard la favorise. Egée, mécontent de ne pas avoir d'enfants, a consulté l'oracle de Delphes et comme il veut demander à Pitthée dans Trézène le sens de la réponse d'Apollon, il vient ≠ à paſser passer par Corinthe. Médée lui promet les secours de sa magie, et il promet de la recevoir à Athènes. Serment qu'il prête, précaution dont les personnages plus nobles de Sophocle n'ont pas besoin (v. Œd. à Colon. Œdipe à Colone, Philoctète). Cette scène malheureuse se trouvait auſsi aussi dans la trag. tragédie de Néophron : les Athéniens aimaient à voir leurs héros nationaux sur la scène, que ce fût à propos ou mal à propos. Euripide saisit cette occasion pour faire un éloge d'Athènes, auſsi aussi beau et plus philosophique que celui de l'Œdipe à Colone Un signe renvoie en marge de droite Amour Idéal de l'amour philosophique montrée dans cette trag. tragédie toute remplie des égarements de l'amour sensuel. C'est par là qu'il faut terminer l'analyse de cette pièce. Mais comment atteindra- t-elle Athènes ? Le ch Un char ailé, envoyé par le Soleil, son aïeul l'y portera. Elle refuse à Jason la consolation d' embraſser embrasser encore une fois ses enfants et de leur de rendre les derniers honneurs, elle emporte leurs corps, et du haut de son char elle échange avec son ancien époux des reproches que l'un et l'autre n'ont que trop suivis.

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Hippolyte

La paſsion passion fait agir Médée, elle fait souffrir Phèdre. Elle ne peut la vaincre, mais il y résiste, elle est décidée à se laiſser laisser mourir. Scène merveilleuse, égarement, secret arraché et dont la nourrice fait un abus si coupable. La scène de Racine n'en est qu'un résumé aſsez assez pâle, il était impoſsible impossible de surpaſser surpasser Euripide. Signe renvoyant en marge de gauche La première partie de cette scène, celle de l' affaiſsement affaissement, l'égarement, la honte de Ph. Phèdre sont tour à tour exprimés en vers lyriques (3 mots illisibles) a été écourtée par Racine. Le dialogue iam- bique ( le secret ?) entre Ph. Phèdre et sa nourrice, R. Racine l'a rendu avec les mêmes développements. Il ne pouvait rien mettre à la place entre des paroles échangées entre la nourr. nourrice et le Choeur qui interrompent si heureusement ces 2 parties et laiſsant laissant à R. Racine le temps de s revenir à elle-même. Mais il est caractér. caractéristique que le poëte poète franç. français ait conservé dans toutes leurs étendues les iambes, langage de la raison et de l'action, et réduit à un abrégé le morceau lyrique iamb., où les sentiments s'enhalent en notes paſsionni poétiques. C'est à l'actrice de développer les indications du poëte poète. Cette Phèdre vertueuse n'est pas celle de la tradition, et ni celle qu' Euripide avait d'abord conçue : c'est une Phèdre corrigée. Dans l'Hippolyte Calyptomène Phèdre, loin de combattre son amour, s'y abandonnait : on la voyait au début de la pièce, comme la magicienne de Théocrite, invoquer la Lune et préparer des philtres pour triompher de l'indifférence d'Hippolyte. Elle n'épargnait pas son époux, elle osait se justifier par les infidélités de Thésée « Je sais, disait-elle, hardie et audacieuse grâce aux leçons d'un maître qui sait vaincre les plus grands obstacles, l'Amour, le plus irrésistible des Dieux » ( fr. fragment 2).

Enfin elle profeſsait professait sans rougir les principes que le poëte poète prêta à la nourrice dans la pièce corrigée. La Phèdre de Soph. Sophocle semble avoir reſsemblé ressemblé à cette première Phèdre d' Euripide, elle était, je crois, excusée par la descente de Thésée aux Enfers et l'opinion où l'on devait être qu'il n'en reviendrait pas ( Valck, Welck, Wagner ont tort, je crois, de faire honneur de cette invention à la prem première Ph Phèdre. au premier Hipp. Hippolyte d' Euripide). Le souvenir de ces pièces se retrouve dans la pièce de Sénèque.

Phèdre s'y abandonne audacieusement à ses amours, Thésée est descendu aux Enfers, Hipp. Hippolyte est accusé, par Phèdre elle-même qui ne se tue qu'après la fin tragique du jeune héros. Voilà les éléments de la R pièce de Racine : mais ce n'en sont que les éléments matériels. L'antiquité avait conçu deux Phèdres, l'une coupable, l'autre verteuse : Racine les fondit en une seule, sa Phèdre est à la fois un qui résiste vertueuse et criminelle qui s'aband. à sufo ?, elle fait tout ce que fait la Phèdre de Sénèque, et ses sentiments sont celle de la Phèdre d' Euripide. Décidée à enfermer son amour en elle- même et à se laiſser laisser mourir plutôt que d'y céder, le faux bruit de la mort de Thésée lui fait concevoir des espérances, elle va jusqu'à déclarer son amour à Hippolyte, quand le retour de son époux la glace d'effroi et lui ouvre les yeux sur sa démarche coupable, sur le point de déclarer l’innocence d'Hippolyte, elle apprend qu'elle a une rivale, et une rivale préférée : et sa paſsion passion l'emporte alors sur ses scrupules, et elle devient complice de la mort du héros. La lutte douloureuse entre le désir et la paſsion passion se renouvelle sans ceſse cesse dans ce faible cœur de femme, nous aſsistons à une longue maladie ses orages tempêtes, ses sophismes, ses terreurs sont peintes avec une vérité étonnante, nous aſsistons assistons à une longue maladie, et nous en suivons toutes les phases avec une pitié profonde.

Chez Euripide le personnage principal est celui qui a donné avec raison le titre

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Euripide

Suite. Hippolyte

à la pièce. Hippolyte est opp. opposé à Ph. Phèdre, comme Jason à Médée, mais sa froideur n'est pas celle d'un homme sans cœur, c'est celle d'une âme pure et virginale, παρ θάνον ψυχὴν ἔχων (1006). « (Salut, Diane, salut,la plus belle des vierges de l'Olympe). Je t'apporte, ô ma déeſse déesse, cette couronne treſsée tressée des fleurs 73 sqq d'une prairie intacte ἐξ ἀϰηρἁτου λειμῶνος : le berger n'ose y laiſser laisser paître ses troupeaux, le fer ne l'entama jamais, l'abeille seule parcourt cette prairie vierge et printanière. La Pudeur épanche sur ses fleurs la rosée de sources limpides et les réserve à ceux qui, sans leçons, sans art, ὅ σπις διδαϰτὸν μηδὰν, ἀλλ' ἐν τῆ φύσει τὸ σωφρονεῖν εἴ- ληχεν εἰς τὰ πάνθ' ὁμῶς. poſsèdent possèdent naturellement la sageſse sagesse et la pureté du cœur : les méchants ne peuvent les cueillir. Reçois, ma chère Déeſse Déesse, cet ornement de ta chevelure dorée que te présente une main pieuse. Tu m'as honoré entre tous les mortels : je vis près de toi, je te parle et j'entends ta voix, sans voir ta figure. Puiſsé Puissé-je accomplir la vie comme je l'ai commencé ! ». Mais Hippolyte, dans sa noble et jeune ardeur, E. Havet se trompe en disant que la pièce pourrait s'appeler le donnant Hipp. form. un Pythagoriste. Les paroles de Thésée ne sont qu'une bustal ? du poëte poète méconnaît les conditions de la nature humaine, il refuse de rendre hommage à Vénus, et la nature ou pour parler le langage des Grecs, la déeſse déesse, se venge de ce mépris.

C'est Vénus qui prononce le prologue et qui conduit toute l'intrigue, elle inspire à Phèdre sa paſsion passion criminelle, Le mot du p. premier fr. fragment « Et V. Vénus tout entière à sa proie atteinte » prend un corps chez le p. poète grec. elle fait mourir Hippolyte qui la brave et elle sacrifie Phèdre qui ne lui obéit que trop. Diane paraît à la fin de la pièce pour réparer autant que poſsible possible les malheurs Vénus avoue naïvement son amour propre et sa soif de vengeance. Le poëte poète cette fois- ci s'est interdit toute polémique contre les croyances mêmes. Cependant v.120 σοφωτέρους γὰρ χρὴ Βροτῶν εἶναι θεοῦς est peut-être une critique mais pour le coup très discrète. Cf. 7-8 causés par la colère de Vénus. Grâce à la mythologie des grecque, qui place dans l'Olympe les types immortels des paſsions passions et des caractères humains, le poëte poète peut ainsi montrer à côté de la femme paſsionnée passionnée et du chaste jeune homme, qui sont les acteurs humains de sa tragédie, des acteurs immo divins qui en sont les images agrandies et comme les effigies impériſsables impérissables. Et afin que ce contraste fût toujours présent aux yeux mêmes du spectateur, il plaça à l'entrée du palais les statues de Diane et de Vénus.

L'intervention de Dieu est bienfaisante et vraiment digne de la Divinité. En attendant Euripide voulait-il à deſsein dessein opposer son dieu au dieu de la foudre, ll pardon à la vengeance ? sa voix, en respirant le souffle divin qui s'exhale d'elle, Hippolyte, mourant au milieu de souffrances cruelles, sait ses maux soulagés et, qui plus est, l'amertume de son cœur fait place aux plus doux sentiments.Après avoir reproché à Thésée sa précipitation La déeſse déesse fait descendre du ciel l'oubli des maux physiques et l'oubli des injures. et crédulité coupable, la Déeſse Déessefait dire déclare instruments involontaires d'une puiſsance puissance supérieure, Phèdre, Thésée, Hipp. Hippolyte sont également malheureux, Hippolyte ment en pardonnant à son père et l'horreur tragique fait se résout en une douce mélancolie.

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Euripide

Les 3 trag. tragédiens franç. français et grecs peuvent être mis en parallèle, si l'on ne veut pas pouſser pousser trop loin et pouſser pousser ainsi le parallèle. Volt. Voltaire et Eurip. Euripide, l'un plus philos. philosophe, l'autre plus poëte poète, mais tous les deux l'un et l'autre, embraſsent embrassent des idées nouvelles, contraires à la tradition des siècles, et cherchent à les répandre, à éclairer leur public. Venant après la perfection, ils sont enfin obligés d'innover. Mais pour revenir au premier point, l'arrière pensée du philos. philosophe suit souvent à la perfection de l’œuvre dramatique. Euripide change souvent la scène en tribune (v. plus haut) : sa critique s'attaque aux idées religieuses, aux prestiges de naiſsance naissance, aux gloires poétiques. A cete Mélanippe, Electre : Bellérophon, Ixion, et partout jusqu'à un certain point. A côté de la philosophie, il prône l'art de la parole : Philoctète, Télèphe, Palamède en étaient la glorification : ce dernier offrait plus particulièrement s'enrage de la démocratie dégénérée d'Athènes. Mais il parle de tout, du gouvernement des maisons, traitement des femes femmes, de lui-même, de ses amis, des reſsources ressources, des tours ingénieux qu'il emploie en se mettant directement en communication avec son public. Un nouveau personnage s'ajoute aux autres, le poëte poète lui-même, et celui-là parle tour à tour par la bouche de tous les autres. Cela est qq quelques fois piquant, qq quelques fois cela choque, comme si l'on voyait une main tirer la ficelle des poupées. Un signe renvoie en marge de gauche Il se joue un peu de la fiction dramatique. Cela explique auſsi aussi pourquoi il prend ses aises dans les prologues et épilogues. De là le grand nombre des fgm. fragments d' Euripide, de ces vers dont Chrysippe et Plutarque venaient leurs traités philos. philosophiques, que Qu. Quintus Cicéron déclarait des écrits de sageſse sagesse, qui rempliſsent remplissent l' etath. de Stobée. Mais on n'enlève que ce qui peut s'enlever et ce qui survit aux compos. compositions dramatiques n'est pas ce qui les fait vivre. Fgm Fragment de Soph. Sophocle.

La pensée d'un tel poëte poète devient résidu plus souvent dans le présent que dans le paſsé passé. Allusions contemporaines qui permettent souvent de fixer la date d'une trag. tragédie. Les caractères aux- mêmes descendront de leur hauteur idéale : baſseſse bassesse de Ménélas dans l'Oreste et l' Andr. Andromaque ils deviennent plus communs et plus faibles. Le style auſsi aussi se rapproche un peu du discours ordinaire : tout en restant très poëtique poétique par le choix et les rapports des mots, et forment un coulant et une limpidité admirable (Ζηλῶ γὰρ αὐ τοῦ τουῦ στύματος τὸ στρογγυλον Τοῦς δ νοῦς δ'ἀγοραὶους ἧττον ὴ κεῖνος ποιῶ) Aristophane) : Cependant ses caractères ont qq quelques fois une élévation et une pureté incomparables. Iphig. Iphigénie, Macarie, les filles d'Erechtchée, Ménécée, Phrixus (cf. Hippol. Hippolyte), Polyxène se dévouent au salut de leur famille, de leur patrie, ou vont courageusement au-devant de la mort. Mais ce sont tous des vierges, ou des jeunes homes hommes d'une pureté virginale, qui n'ont pas encore l'expérience de la vie, qui auraient perdu cette générosité s'ils avaient vécu. Tous ses caractères ne sont pas non plus faibles, mais ils ont la force, non que du caractère propre-

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ment dit, mais de la faib paſsion passion, la force de la faibleſse faiblesse. Fem̂es Femmes, amours. V. la tttable des amours, et des fem̂es femmes rivales. L'accusation de haïr les fem̂es femmesbien plu mal fondé, ≠ un charme irrésistible l'amenait au contraire sur elles, il ne se laſsait lassait pas de les étudier et de les peindre.

En entrant ainsi dans la Gynécée, en étudiant le choeur des fem̂es femmes, il devient infidèle au caractère public de la trag. tragédie antique, caractère souvent représenté par le choeur. De là ces confidences et ces étranges, et cette discrétion encore plus invraisemblable dans la Médée et l' Hippol. Hippolyte. Un signe renvoie en marge de droite Horace a besoin de lui : Ille tegat commiſsa commissa. Le genre d'où la trag. tragédie était sortie, devient une gêne et un embarras.

Bientôt les chants du choeur n'étaient plus que du hors-d’œuvre : ἐμβόλιμα, inter- mèdes, d' Agathon : certains choeurs d' Eur. Euripide les font preſsentir pressentir : description de l'armure d' Ath. Athéna Dans l' El. Electre, du Sphinx dans les Phéniciennes, et surtout le choeur sur Déméter-Cybèle et la profus. profusion de ses mystères, Hélène 1107 1301

Autre nouveauté : la nature complexe de ces sujets, le désir de frapper par la variété et l'inattendu des incidents. Il y a beaucoup de pièces dont l'intérêt prin- cipal consiste dans la péripétie, et je ne parle pas des péripéties amenées par la volonté des acteurs ( com̂e comme dans le Phil. Philoctète de S. Sophocle) ou par la providence, la volonté des dieux qui y éclate visiblement ( Œd. R. Œdipe Roi), mais si celles (elles ont par là-même un intérêt supé- rieur) mais dans celles qui sont l'effet du hasard, renjeu de la fortune. V. le ttableau.

Remarquez que les crimes involontaires, effets d'une erreur, ne sont point exécutés : cela serait affreux : les crimes volontaires le sont toujours, autrement cela ne serait pas tragique. Aux péripéties il faut rattacher les pièces à action double et contrasté, les pièces à actions multiples, incidents accumulés, très défectueux pour la composition, mais renfermant toujours quelques scènes admirables, enfin le ttableau pathétique, multiple et un, des Troyennes.

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Amour

« Amour aux cheveux d'or lance deux flèches de son arc divin ; l'une répand le bonheur bonheur sur nos jours, l'autre bouleverse notre vie » Δίδυμ' Ἔρως ὁ χρυσοϰόμας τὸξ ἐντείνεται χαρὶτων, τὸ μὲν ἐπ'αὶωνι πότμῳ, τό δ'ἐπὶ συγχύσει Βιοτᾶς. I.A. Iphigénie à Aulis 548 Cf. Hipp. Hippolyte 525. Med. Medée 627.

2) Fr. FragmentIno 155, Un signe renvoie en marge de gauche 984 W.=889 N. 889 N 2 tiré prob. probablement d'Andromède. « L'Amour est l'école disciple de la Sageſse Sagesse ; il nous con- Παίδευμα δ'Ἔρως Σοφίας ἀρετῆς εῖλεῖσευν Προδεχει ? duit vers la vertu, ce dieu dont le culte a tant de douceur pour les mortels. Il y a des joies exemptes des peines (ou : qui aſsoupiſsent assoupissent ces peines, ἄλυπον τέρψιν τιν' ἔχων), il nous remplit d'espérance. Arrière, vous qui n'êtes pas initiés aux travaux de ce dieu ! Loin de moi vos mœurs sauvages ! Un signe renvoie en marge de gauche Ecoutez mes leçons, jeunes hommes Nefuyez point l'amour : sachez bien le Par un signe graphique, l'auteur signale que les termes « bien » et « le » sont à inverser, recevoir, quand il vient vers vous. »

Andromède fr. fragment 26. « Et toi, souverain qui règnes en maître sur les hommes et les dieux, Amour, fais que la beauté ne paraiſse paraisse plus belle à nos yeux, ou viens au secours des amants, aide les à accomplir heureusement ces travaux où tu les engages. Si tu fais ainsi, la jeuneſse jeunesse t'honorera ; si non, elle ne te saura plus gré de lui enseigner l'art d'aimer et elle abolira tes honneurs. » Ζὺ δ'ὦ τὺραννε θεῶν τα κἀνθρώπον, Ἔρως.

3) Ἀλλ' ἔστι δή τις ἔλλος ἐν βροτοῖς ἔρως ψυχῆς διϰαίας σὼφρονός τε κἀγαθῆς. Καῖχρῆν ε τοῖσβροτοῖσι τόνδ' εἶναι νόμον, | τοῖν εὐσεβούντιον οἵπνές τε σώφρονες | ἐρᾶν, Κύπρινδὲ τὴν Διὸς χαίρειν ἐῖν.

Maintenant ( Nauck Wuth, W 2 fr fragment 388) on attribue ces 5 vers au Thésée. Mais les 2 vers du Dictys s'y rattachent très bien.

(V. le plaisant récit de la fièvre tragique et amoureuse que l'acteur Aénelaus donna aux Aldivites).

Thésée (Dictys fr. fragment 7). « Puiſsé-je éprouver un amour exempt de fols excès, exempt des emporte- ments de Vénus. Il est un autre amour, l'amour d'une âme juste et sage et vertueuse. Plut aux dieux qu'il régnait parmi les hommes ! Les âmes chastes devraient aimer celles qui sont justes et pieuses, et renoncer à cette Vénus qu'on dit filer de Jupiter. »

ibid.

Antigone fr. fragment 12 (Hémon parle) : J'étais amoureux ; et l'amour, dans le cœur des hommes, l'amour c'est le délire. Ἤρων τὸ μαίνεσθαι δ'ἄρʹ ἦν ἔρεος βροτοῖς.

Dictys fut joué avec Médée, où les mêmes idées sont exprimées ont reçu une expreſsion logique et mythologique. Cf. Ath. XIII, p.561 A, fragment, dans lequel l'amour est pro? une école de sageſse sagesse, une partie eſsentielle essentielle de la vertu.

Médée 844. Dans l'heureuse Attique, où les enfants d'Erechthée marchent dans un éther brillant, dans un air dont la pureté de l'air délie l'intelligence, sur les bords du Céphise, Vénus, couronnée de fleurs, envoie des Amours compagnons de la sagesse, auxiliaires de toutes les vertus, τᾷ σοιρίᾳ εῖρειζοις πέμτιειν ἔρωτας παντοίας ἀρετᾶς ξυνεργούς.

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Œdipe Roi

Quelques mots sur l'épopée. Tragédie de Sophocle. Ce qu'elle laiſse à désirer est donné par Œd. à Col. (Voy. anciennes notes).

Phéniciennes

Les Sept Chefs. Vue générale de cette tragédie, considérée comme la dernière d'une trilogie. (Voy. anciennes notes et Prefatio.)

Les Phéniciennes plus d'un demi-siècle plus tard. Le goût avait changé. Le même sujet traité d'une manière toute différente, quoique le fond du sujet reste toujours le même. C'est encore la querelle des frères liée à la querelle des villes ; la malédiction d'un père s’accomplit : Etéocle et Polynice s'entredétruisent, mais Thèbes est sauvée.

Chez Eschyle, Etéocle, le meſsager messager et le choeur. A la fin de la pièce seulement Ant. Antigone et Ismène. Chez Eshyle Euripide, les rôles du meſsager messageret du choeur, quoique très développés, sont cependant Les récits du meſsager messager et les chants du choeur, l'élément épique et lyrique, dominent dans la tragédie. secon- daires : le choeur s' intéreſse intéresse, sans doute, au sort de Thèbes : mais il y prend un intérêt moins personnel. Il n'est plus composé de Thébaines ; mais le titre de la trag. tragédie l'indique, de Phéniciennes d'étrangères venues de très loin. De jeunes Phéniciennes, envoyées à Delphes pour être consacrées au culte d'Apollon, se sont arrêtées à Thèbes, ville foulée par le Phénicien Cadmus et unie à leur propre patrie par le lien saisi qui rattache la colonie à la métropole. Les femmes Pourquoi cette étrange invention ? Pour. Pourquoi faire autre- ment ? Pour. Pourquoi aussi un choeur qui puisse, comme Jocaste, comme la famille peu de place pour Polynice ? qui forment le choeur ne tremblent donc plus pour leur propre sort, et elles se bornent à faire connaître par leurs chants, très nombreux toute la fable de Thèbes depuis Cadmus jusqu'à Etéocle.

L'intérêt n'est plus dans l'orchestre, il est sur la scène. Les acteurs y sont d'ailleurs très - nombreux. Antigone Etéocle n'est plus seul ; Polynice paraît à côté de lui ; et la querelle des frères a lieu sous nos yeux, autant que cela pouvait se faire. Eschyle avait décrit les 7 couples de combattants. Suivant la trad. tradition et les autres poëtes poètes, Jocaste et Œd. Œdipe étaient morts, quand éclatait la leurs fils se faisaient la guerre. Euripide a prolongé la vie de ses victimes du malheur, afin de les faire aſsister à un malheur nouveau. Jocaste parait dès le début ; Œdipe, qui cache sa honte au fond du palais, est arraché à sa retraite par la nouvelle de la mort de son fils : la douleur le fait revenir à la lumière du jour. Antigone devient auſsi aussi un personnage important. Les pers. personnages Créon, Ménécée, Tirésias ont des rôles dans cette composition très dramatique ; mais il faut le dire, un peu surchargée de matière.

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Après le prologue, il y a, comme chez Eschyle, une scène dans laquelle l'approche de l'armée ennemie est peinte indirectement par les craintes qu'en effo éprouvent les femmes de Thèbes. Seulement ce n'est plus un être collectif, comme le chœur, c'est une seule femme jeune fille, une seule, Antigone, qui est assise sur scène. Tout la diff. différence entre Esch. Eschyle et Eurip. Euripide est là : à l'intérêt collectif a succédé l'intérêt individuel. Antigone écoute sur une tour du palais et se fait apl. par son gouverneur qui l'accompagne quels sont les héros qu'elle dist aperçoit dans la plaine. Inutile del de dire que cette scène est initiée d' Homère. Affection d'Antigone pour Polynice, 156 sqq.

Ce frère bien-aimé, auquel nom on s' intéreſse intéresse déjà (quiconque est l'objet d'une vive affection devient, par cela seul, intéreſsant intéressant), ce frère va paraît à son tour. Chez Eschyle auſsi aussi on a vu éclater la dernière et la plus terrible explosion de haine entre les deux frères. Mais Et. Etéocle seul était présent ; Polynice était représenté par le meſsager messager qui redisait ses discours. Euripide a imaginé un moyen de faire entrer Pol. Polynice dans la ville qu'il aſsiège assiège. Jocaste veut tenter un dernier effort pour réconcilier les frères ennemis : elle a obtenu d'eux qu'ils se voient, qu'ils se parlent. Cette entrevue est ce qu'il y a de plus original et auſsi aussi de plus beau dans toute cette tragédie.

Chez Eschyle, les plus grands torts étaient du côté de Polynice : c'est lui qui fait la guerre à sa patrie et qui la couvre de toutes les horreurs d'un aſsaut assaut et d'un sac, c'est lui qui provoque son frère : Etéocle est le défenseur de la patrie, nous voyons en lui un roi sensé, vigilant, plein de prudence et de vertus. Il en devait être ainsi dans une trag. tragédie Etéocle paraît seul : les présents ont toujours raison. D'ailleurs Esch. Eschyle se conformait sans doute sous ce rapport à la tradition épique : les noms des frères sont expreſsifs expressifs.

Sophocle Euripide et, après lui, Sophocle, dans Œd. Col. ont donné le beau rôle Cette interversion vient-elle de l'Antigone de Soph. Sophocle ? Antigone est morte pour Polynice : cet amour dévoué dont il est l'objet le rend intéressant. Y a-t-il une apologie indirecte d'Alcibiade, le grand exilé qui, lui aussi, avait fait la guerre à sa patrie afin d'y rentrer un jour ? à Polynice. Dans Œd. Col. Œdipe à Colone Polynice est l'aîné, injustement dépouillé par son cadet. Dans les Phén. Phéniciennes, Polynice sont est, il est vrai, le plus jeune des frères ; mais il a quitté Thèbes pour laiſser laisser régner Et. Etéocle une première année, et relève-ci, au mépris des conven- tions, a refusé de descendre à son tour du trône qu'il occupe. Le droit est donc du côté de Polynice : deux fois déjà le poëte poète l'a proclamé, par la bouche du gouverneur (194) et par celle du choeur (258). Le caractère de Polynice est moins farouche que celui de son frère. La scène de l'entrevue le montrera.

L'arrivée de Polynice frappe vivement l'imagination. Il saute dans la ville de ses pères comme dans une ville ennemie, l'épée nue, l’œil inquiet, l'oreille tendue : chaque bruit l'effraye, ses regards épient tout. Il se défit d'un Il craint une embûche d' de son frère.

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Polynice est reçu par Jocaste. Il ne faut pas croire que parce que les frères se haïſsent haïssent, que tous les sentiments naturels soient éteints et ou fauſsés faussés dans cette famille. La famille est malheureuse, et les poëtes poètes grecs ont compris que le malheur, loin d'étouffer l'affection, y ajoute encore qqch quelque chose de plus tendre et de mieux senti. Jocaste ne peut se raſsaſsier de la vue et des embraſsements embrassements de ses fils : elle est folle de joie, 304 sqq. Avec quelle sollicitude elle s'informe, comment son fils a vécu loin de la patrie Thèbes.

Polynice avoue qu'en dehors de la côté patrie la vie de l'homme célèbre devient celle d'un esclave. Cela était vrai dans l'antiquité et de là ce patriotisme ardent qui distingue les Grecs et les Romains « La patrie est, dont je le vois, ce qu'il y a de plus cher pour les hommes ». « Plus chère qu'aucun mot ne saurait l'exprimer ». Polynice aime donc cette patrie qu'il vient ravager : à la vue de la maison paternelle, des autels des dieux, des gymnases où il fut élevé, il a versé des larmes ; et il fait des vœux que Jocaste parvienne à mettre fin à une guerre impie qu'il a entreprise à contre-coeur.

Mais, hélas, tels ne sont pas les sentiments d'Etéocle. Les premiers mots qu'il prononce fait connaître sa dureté farouche. « Me voici ma mère ; si je suis venu, c'est par déférence pour toi. Que faut-il faire ? Qu'on s'explique. J'ai quitté pour entendre tes propositions les remparts où je dois aſsigner assigner sa place à chacun de nos bataillons. » En parlant ainsi, il lance sur son frère des regards terribles, où se peignent la ha colère et la haine. « Ce n'est pas la tête de Gorgone, lui dit sa mère, son f c'est ton frère que tu vois ». Polynice détourne les yeux ; et Jocaste lui est obligée lui fait observer qu'on fait bien de regarder ceux à qui on parle. Cependant, quoi qu'elle faſse fasse, les frères ne se parlent point : en exposant fles droits et les griefs, ils chacun d'eux s' adreſse adresse non pas à l'autre, mais à sa mère. Ils se parleront, il est vrai, avant de se séparer ; mais ce n'est pas de la manière que l’avait souhaité Jocaste.

Polynice a beau jeu pour expliquer ses légitimes réclamations et le droit est de son côté. Etéocle ne peut nier qu'il a violé les conventions : il ne cherche pas à pallier ses torts, il avoue que la paſsion passion du pouvoir est son unique mobile. La franchise ne manque pas d'une certaine grandeur. On ne peut pas lui donner raison, encore moins l'aimer ; mais on est forcé de se dire que voilà un homme d'une énergie peu commune (503 sqq.).

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Tout ce que Jocaste peut dire est inutile. Impatient de partir (Et et le changement même du mètre indique cette impatience) Etéocle ont déclare que désormais il ne s'agit plus de lutter par des paroles, et, s' adreſsant adressant enfin directement à son frère « Sors de ces murs, s'écrie-t-il, ou tu mourras. » Ici s'allume entre les deux frères une querelle de plus en plus vive. Etéocle fait sentir impitoyablement à Polynice qu'en faisant la guerre à sa patrie, celui-ci s'est mis en dehors de la cité et de la famille, qu'il est devenu un étranger, que les dieux de Thèbes ne sont plus ses dieux, que tous les liens du parenté sang sont rompus entre lui et ceux qui n'ont ceſsé cessé de lui être chers. C'est le côté faible de la cause de Polynice. Etéocle retourne le fer dans la plaie, et pouſsé poussé à bout, Polynice provoque enfin un combat singulier. Tel est le résultat de cette conférence dont Jocaste s'était promis une toute autre iſsue issue. Elle ro s'est a servi qu'à envenimer la querelle ; et malheureusement il en est ainsi de toutes les conf. conférences entre adversaires qui ne peuvent ou ne veulent pas s'entendre. Di omen avertant. Puiſse Puisse-t-il n'en être pas ainsi de la conférence qui s'ouvre auj. aujourd'hui même à Londres.

Schiller est de tous les poëtes poètes celui qui s'est le mieux inspiré de cette scène. Il a su rendre d tout l'effet dramatique dans sa Fiancée. Seulement, comme dans ce drame les frères, divisés par des mal-entendus, nourriſsent nourissent au fond lu du cœur les meilleurs sentiments, au lieu de se brouiller de plus en plus, ils épuiſsent se réconcilient. Cependant dans le cours de la pièce un enchaînement de circonstances fatales la pouſse à amène entre eux, malgré leurs bonnes dispositions, une querelle sanglante. Je crois trouver un autre souvenir de cette scène, souvenir peut-être plus heureux encore, dans un autre drame de Schiller, qu lequel n'offre d'ailleurs aucune reſsemblance ressemblance avec les Phéniciennes. Dans Marie Stuart l’entrevue des reines, qui semble devoir sauver Marie, qui est l'espoir de la reine d' Ecoſse Ecosse et de ses amis, cette entrevue irrite le trône d'Elisabeth et lui fait signer l'arrêt de mort de sa rivale. Placée au centre de la pièce, cette entrevue en est le nœud, ou, pour mieux dire, la crise. Si dans les Phéniciennes l'entrevue des frères occupait une place auſsi aussi saillante, si elle se faisait attendre plus longtemps, si elle était immédiatement suivie de la catastrophe, j'en dis que la trag. tragédie d' Euripidese trouvait mieux composée.

Dans les scènes suivantes nous perdons donc la querelle des frères, càd c'est-à-dire la tragédie, et le poëte poète nous entretient de Thèbes, de la guerre, càd c'est-à-dire l'épopée. C'est d'abord le plan de défense. Et. Etéocle n'a plus le récit? de le concevoir lui-même, comme chez Esch. Eschyle. Créon, plus âgé et plus mûr, est obligé de contenir l'emp la fougue du jeune roi ; c'est grâce à ces aux conseils de Créon que 7 chefs thébains sont nommés désignés pour faire face aux 7 chefs argiens.

Mais Euripide n'entre pas dans les détails « Il serait trop long Les nommer tous un à un, s'écrie Etéocle, serait trop long, quand l'ennemi est au pied de nos remparts » Critiquer aſsez assez transparente de la belle scène d' Esch. Eschyle, dans laquelle Eurip. Euripide se réserve cependant

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de rivaliser un peu plus bas. Avant de partir, Et. Etéocle qui n'est pas sûr de revenir, fait connaître ses dernières volontés. Il veut que sa sœur Antigone épouse Hémon le fils aîné de Créon, et que Polynice ne reçoive pas les honneurs de la sépulture.

La sc. scène suiv. suivante est tout-à-fait attenant? du vrai sujet de la trag. tragédie. Mandé par Créon, Tirésias doit indiquer le moyen de sauver Thèbes. Il refuse. Créon insiste. Alors le devin fait connaître que la div mort volontaire de Ménécée, le second fils de Créon, peut seule dans la victoire aux Thébains. A cette révélation, il est piquant de voir comment Créon change tout-à-coup de langage « Je n'ai rien entendu, rien écouté. Que m'importe la cité ? - Cette Cet homme n'est plus le même : le voilà qui se rétracte. - Va t'en, je n'ai que faire de tes divinations - La vérité n'est-elle plus la vérité, parce qu'elle est malheureuse pour toi ? » Ménécée, qui a tout entendu, se dévoue néanmoins, à l'insu de son père. Cet épisode, qui est beau en lui-même, mais qui est un hors d’œuvre dans cette trag. tragédie, ne peut s'expliquer que par le goût d' Eurip. Euripide pour les dévouements.

Nous rentrons dans le sujet. Un meſsage message annonce l' iſsue issue, d'un premier aſsaut assaut donné à la ville. Avant d'en venir au fait, il décrit longuement l'armure et les emblèmes de chacun des chefs ennemis. Il me semble qu'à cette place ces descriptions ont moins d'intérêt qu'il n'en avaient chez Eschyle. Le premier aſsaut assaut a été repouſsé repoussé. Alors du haut des murs Etéocle a proposé de vider la querelle par un combat singulier entre lui et son frère. Et déjà les deux adversaires sortent leurs armes. Jocaste et Antigone courent pour les séparer. Elles arrivent trop à temps, pour recevoir leurs derniers Etéocle adresse à sa mère un dernier salut muet. Polynice a une parole de pitié pour son frère même. soupirs. C'est là que je reprends les lectures du texte, laiſsant laissant de côté les descriptions du combat. (v. 1437 sqq.) Tel est le caractère, le trait le plus humain de la f. femme grecque : elle nous fait frémir qq quelques fois, mais auſsitôt aussitôt elle s' empreſse empresse de nous attendrir. Ces frères égarés par la malédiction paternelle et par leur propre ambition, ne sont cependant pas des monstres : la nature humaine se fait révèle en eux à des signes certains. Jocaste se donne la mort sur les corps cad. cadavres de ses fils.

De cette nouvelle, le vieil Œdipe quitte sa retraite : c'est un perdu qui revient à la lumière. Jadis il Il les a maudit ses fils, mais maintenant, il elle n'a pas de haine pour eux : il se fait guider leurs cadavres (v. 1697 sqq.). La prévision de la mort le rend si doux : Un signe renvoie en marge de droite il avait déjà pleuré après la départ de Pol. Polynice, présageant l'effet de ses implications. il sait qu'il trouvera le repos à Colone. Antigone renonce à l'hymen d'Hémon pour conduire son père aveugle, et voulant remplir à la fois tous

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ses devoirs, obéir à toutes les affections les plus sobres, elle déclare à Créon, que malgré toutes les menaces elle donnera la sépultures à Polynice. Euripide anime dans cette scène finale les souvenirs des Sept Chefs d' Euripide Eschyle et de l’Œ- dipe P l'Antigone de Sophocle, et en même temps il a priludé ? à l'Œdipe à Colone. L'intention de cette scène n'échappe à personne. Le poëte poète ne ≠ veut pas nous laiſser laisser sous l' impreſsion impression d'un duel horrible contre deux frères. La même famille a donné non seulement l'exemple de la plus atroce haine fraternelle ; et auſsi aussi celui du plus sublime dévouement fraternel et filial. C'est ainsi que la nature fait éclore des fleurs du plus suave parfum à côté d'horribles principes. Euripide, comme Esch. Eschyle, a compris qu'après avoir fait frémir le specta- teur il était bon de le consoler par le spectacle d'un beau dévouement.

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Prologues

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Prologues de Sophocle

L'exposition est une partie importante du drame Qualités d'une bonne expos. exposition. Le prologue grec l'est encore à un titre particulier. Ce n'est pas sans raison que le 1 r acte portait un nom particulier.

Il se distingue par l'absence de choeur. Sens du est πρόλ. πρόλογος. Une croix renvoie à un paragraphe inséré au milieu de la page un très petit inconvénient. Comme il n'y avait pas d'affiche, dans l'absence du choeur qui annonce et présente les pers. personnages, ceux-ci doivent se présenter eux-mêmes et entre eux. Or la présence du choeur était une gêne dans toutes les scènes qui n'admettaient pas de particularité. Le principe taccat commissa n'est que l' aveu indirect, assez naïf, de cette gêne.

L'inconvénient augmentait à mesure que le drame se compli- quait, offrait une intrigue, un secret à cacher.

C'est dans l'intérêt de l'intrigue que les poëtes dram. dramatiques profitent de l' abs. absence de choeur dans la scène ou la scène d'exposition.

Les poëtes poètes – à partir de Sophocle.

Eschyle. Perses et Suppl. Suppliantes. Choeur exposé. Point d'intrigue. Agam. Agamemnon L'attentat n'est pas exposé : il se cache dans l'ombre, et se croire donc ni Clyt. Clytemnestre, ni Eg. Egisthe au début. Personnage

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protatique épie le signal, monologue. Le même monol. monologueet pers. personnage protatique dans Eum. Euménides. Mais là d'autres scènes précèdent le réveil des Furies, l'entrée du choeur. Dénouement dramatique.

Sept Sept contre Thèbes. L'allocution du chef, le rapport de l'espion. Peinture drama- tique d'une situation. Prom. Prométhée enchaîné. Exposition dramatique, après laquelle l'action antérieure s'arrête jusqu’au dénoûment dénouement.

Choéph. Choéphores seul exemple d'un secret à cacher. Monologue ( Pyl. Pylade sait) qui prépare la scène de la reconnaissance. Eum. Euménides Oreste soustrait par Ap. Apollon aux Furies qui le poussaient. Réveil des Furies, appel de l'ombre de Clyt. Clytemnestre. Leur terrible apparition préparée par la Pythie.

Sophocle

Les principaux acteurs exposent l'action, combinent un plan.

Eri. doit rester un secret.

Antigone et Ismène.

Oreste et Clytemnestre (Pylade).

Ulysse et Néoptolème

Exposition la plus recherchée, la plus complète, la plus parfaite. Les princ. principaux acteurs n'exposent pas seulement l'action qu'ils subissent ; ils s'exposent eux-mêmes, je veux dire leur caractère. Ils font connaître le lieu et la scène etc, avec beaucoup d' int. interventions dans Phil. Philoctète, et aussi dans El. Electre.

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Ajax . Minerve ( pers. personnageprotatique), Ulysse, un instant aussi Ajax en délire. Non seulement les faits, mais leurs causes mystérieuses, divines. La déesse, cruelle dans sa justice, se fait un jouet du héros, l'homme est touché et ému : cela prépare le coup de théâtre de la fin. Expos. Exposition merveilleuse.

Les 3 expositions suivantes n'ont pas tout à fait les mêmes caractères. Mais là encore pers. exposition?, non esclaves, pers. personnages subalternes, protatiques si ce n'est à côté des pers. personnages de l'action Œd. Œdipe Roi. Œd. Œdipe et le prêtre de Zeus (personnage protatique). Œd. Œdipe et Créon. Exposé d'une situation, de la divination qui entoure un roi entouré admiré pour sa haute intelligence. Grand ttableau, qui contraste avec le dénoûment dénouement. Une situation qui va finir.

Œd.Col. Œdipe à Colone. Œd. Œdipe et Antig. Antigone, un instant un habitant du pays (personnage protatique). La vie vagabonde du roi aveugle, marchant dichîs, app. appuyé sur le bras de sa fille : une situation qui va finir. Les lieux décrits par ceux qui arrivent et observent, comme par ceux qui les connaissent et les expliquent. Œdipe hôte des terribles Furies : c'est là l'essence même, l'idée du drame,

114 Foliotation de la main du bibliothécaire

Trach. Trachiennes Déjanire raconte sa vie en présence d'une esclave, non à cette esclave. C'est presque un monologue, un prol. prologue à la façon d' Euripide. Hyllos envoyé aux informations. Exposé d'une situation.

115 Foliotation de la main du bibliothécaire 1

Prologues d'Euripide

Sens de πρόλογος.

Importance dramatique des scènes antérieures à la première entrée du choeur, témoin souvent incommode de l'action.

Petit inconvénient. Le choeur n'étant pas là pour introduire et présenter les personnages, il faut qu'ils se présentent eux-mêmes ou entre eux.

Tout d'abord, on est tenté d'opposer frappé de la diff. différence des prologues de Soph. Sophocle et d' Eur. Euripide. Soph. Sophoclemet expose toujours un dialogue, en action (si ce n'est que le dialogue qui ouvre les Trach. Trachiniennes rassemble à un monologue). Euripide entre en matière par un monologue, la plupart du temps suivi d'une expos. exposition dramatique. Exceptions : Suppl. Suppliantes, Bacch. Bacchantes, Cycl. Cyclope où il n'y a qu'un monologue avant l'entrée du choeur. Iph. Aul. Iphigénie à Aulis où il n'y a pas de monologue au début, mais un morceau de ce genre enclavé dans l' exp. exposition dramatique.

Mais si on remonte plus haut que Sophocle, on voit qu' Eschyle et même Phrynichos se sont suivis qqf quelques fois.

De plus, ces monol. monologues sont qqf quelques fois prononcés par des personnages protatiques dieux ou fantômes.Alceste. Hipp Hippolyte. Héc Hécube. Ion. Troy Troyennes.

116 Foliotation de la main du bibliothécaire

Si on remonte plus haut que Soph. Sophocle, on trouve que les innovations d' Euripide ne sont que des retours à d'an- ciens procédés. Non pas de simples retours toutefois ; Euripide fait précéder le prologue dramatique d'un morceau qui est, on peut le dire, en La suite de la phrase est en marge dehors du drame, hors- d’œuvre auquel s'est attaché depuis le nom de prologue. Les prologues d' Eschyle n'ont pas toujours la même forme : il y en a de dramatiques, comme dans Sophocle ( Prom. Prométhée enchaîné. Sept Sept contre Thèbes). Il y a des monologues ( Choéph. Choéphores Agam. Agamemnon) et dans cette dernière pièce le personnage est protatique. Il y a des pièces sans prologue, exposées par le choeur (Perses. Suppl. Suppliantes). Il y a des une pièce à prologue multiple, monol. monologue et dial. dialogue. ( Eum. Euménides)

Les Phén. Phéniciennes de Phryn. Phrynichos ouvraient par le monol. monologue d'un personnage protatique.

117 Foliotation de la main du bibliothécaire

Le prologue a pour but d'exposer la situation, le point de départ de l'action ; car le drame classique tes vous transporte aussitôt aux approchesde la péripétie.

-d'en faire pressentir la marche et le même le dénoûment dénouement, si le poëte poète juge que ces précisions ajouteront à l'émotion du spectateur et valent mieux que l' intérêt de curiosité.

-de préparer les revirements d'une action multiple, de corriger L’exposition peut se faire ostensible- ment pour instruire le spectateur. Le but peut être dissimulé par l'art du poëte poète. Dramatique en dialogue du monologue. Acteurs principaux, ou subalternes, ou protatiques. jusqu'à certain point les vices du défaut d'unité et des incidents fortuits.

La double exposition de Médée est faite par des personnages subalternes. Ils font connaître la situation, mettent les enfants sous les yeux des spectateurs, indiquent les symptômes qui d'une pensée terrible dont l'héroïne elle-même, agitée par des passions obscures, n'a pas encore conscience. Il est bon que le spectateur en frémisse d'avance, qu'il entrevoie dès le début une résolution et un acte que les circonstances et le mouvement psychologique du drame feront mûrir et éclater peu à peu.

118 Foliotation de la main du bibliothécaire

Ailleurs un personnage divin ou surnaturel est seul capable de mettre le spectateur au fait, de révéler ce qu'ignorent tous les acteurs humains du drame.

Dans les Bacch. Bacchantes le dieu est en même temps acteur du drame, il agit personnellement, sous la figure d'un mortel. Le spectateur seul doit connaître sa nature véritttable.

Dans Alc. Alceste et Hipp. Hippolyte nous voyons les moteurs invisibles de l'action. Dans Ion, le dieu qui conduit tout, Apollon, est fort judicieusement remplacé par son frère Hermès, capable lui aussi de nous mettre au fait de l'intrigue très compliquée du drame. Dans les Troy. Troyennes le double prologue soulève le voile d'un avenir plus éloigné. Le drame n'est que le ttableau navrant d'une famille princière et de toute une ville qui s'effondrent. Le prologue fait mention du châtiment de l'insolent vainqueur.

Dans Hécube le fantôme de Polydore prépare la 2 e action, faiblement rattachée à la première.

Quand l'action est combinée par des acteurs humains, le spectateur assiste à leur conseil.

119 Foliotation de la main du bibliothécaire 2

Prologue d'Euripide : Suite

Telles sont les scènes entre Oreste et Pylade dans Electre. (Pylade muet) et dans Iph. Taur. Iphigénie en Tauride, scènes qui viennent après les monologues où un autre personnage expose la situation, et qui ne sont pas autrement liés à ces monologues. Ces scènes ont leurs analogues dans plus. plusieurs trag. tragédies de Sophocle.

Dans le Philoctète le monologue d'Ulysse fait connaître ce que les autres acteurs doivent inte ignorer.

Dans Iph. Aul. Iphigénie à Aulis Agamemnon explique au vieillard et au public ce qu' Iph. Iphigénie et Clyt. Clytemnestre, ainsi que le choeur, ne sauront que plus tard.

120 Foliotation de la main du bibliothécaire

Quand l'action est multiple et les revirements simples effets du hasard, nous avons vu dans Hécube le prologue remédier ou pas à ce défaut.

De même dans Androm. Andromaque, outre l'exposé de la situation, nous avons le message envoyé dès le début à Pélé, qui interviendra à point nommé, et nous apprenons les motifs l'absence de Pyrrhus et le motif qui lui fit appem entreprendre le voyage de Delphes. L'intervention d'Oreste n'est pas préparée, à moins qu'il y ait eu qqe quelque chose de ce genre dans la lacune.

Dans Oreste, Hermione envoyée par sa mère au tombeau de Clytemnestre suivra au dénoûment dénouementforte imprévu.

121 Foliotation de la main du bibliothécaire

Simple exposé de la situation. Suppl. Suppliantes Æthra. Héracl. Héraclides Iolaos. Herc. Fur. Hercule Furieux Amphitryon, puis Mégare. La péripétie inattendue n'est ni préparée, ni pressentie.

Dans Hélène, Hélène elle-même peut faire connaître l'intrigue la nouveauté de la situation. Le pers. personnage protatique de Teucer prépare, le qqe quelque sorte et par l'analogie, l'arrivée de Ménélas également jeté par la tempête en des pays lointains.

Dans les Phénic. Phéniciennes Jocaste espère tem empêcher les malheurs éminents par l'entrevue qui finira d'exaspérer les frères ennemis.

122 Foliotation de la main du bibliothécaire

Les prologues proprement dits d' Euripide sont, la plupart du temps, des morceaux extra dramatiques, des expositions adressées au spectateur, placées plus ou moins ouvertement en dehors de la fiction scénique. C'est une convention comme une autre.

123 Foliotation de la main du bibliothécaire

Prologues d' Euripide

Eschyle

Suppl. Suppliantes et Perses sans prologue. Le chœur expose. Le chœur y est person. personnage principal.

Monologue. Pho Oust Pers. Personnage protatique. Le φὑλαξ (et la Pythie)

Pers. Personnage princ. principal Oreste expose son projet ( Pyl. Pylade muet)

Monol. Monologue dial. dialogue. Sept Sept contre Thèbes Expos. Exposition dramat. dramatique Eum. Euménides multiple Dialogue, comme Soph. Sophocle Prom. Prométhée enchaîné Expos. Exposition dra. dramatique

Sophocle

Expos. Exposition dramat. dramatique par les pers. personnages princ. principaux Absence du chœur mise à profit dans Ant. Antigone Él. Électre Aj. Ajax Phil. Philoctète Expos. Exposition complète, sans prédire. Dans Aj. Ajax Minerve. Trach. Trachiniennes Déj. Déjanire et Nourr. Nourrice Cepend. Cependant monol. monologue Euripidien. Les mêmes et Agllos.

Euripide

124 Foliotation de la main du bibliothécaire

Prologue unique. Suppl. Suppliantes Æthra (Puis le chœur, pers. personnage princ. principal) Bacch. Bacchantes Cyclope

Prol. Prologue détaché. Hipp. Hippolyte Héc. HécubeIon. Pers. Personnages surnat. surnaturels prot. protatiques

Double exposition.

Iph.Taur. Iphigénie en Tauride Él. Électre Multiple. Phén. Phéniciennes

Enlacé. Iph.Aul. Iphigénie à Aulis

Les autres liés. Aussi Phaéthon et Philoctète. (Rhésos. Scène prologue)

Person. Personnages protatiques

Surnaturels. Alceste (dans les 2 scènes). Hipp. Hippolyte Héc. Hécube Ion En dessous de « Ion », au crayon à papier ( Bacch. Bacchantes) Ils prédisent. Inférieurs. Médée. Dans Hélène, Teucer survient.

Ailleurs pers. personnages principaux ou importants, exposent, sans prédire, Bacch. Bacchus dans les Bacch. Bacchantes ne prédit guère. Songe prophétique dans Iph.Tau. Iphigénie en Tauride

125 Foliotation de la main du bibliothécaire

Lié. Hélène. Hélène, puis Teucer ( pers. personnage protat. protatique) exposent, sans prévoir.Lié. Troy. Troyennes Neptune, puis Minerve (Puis Hécube). Pers. Personnage sup. supérieur protat. protatique Expos. Exposition et prédiction au-delà de l'action. Dét. Détaché Ion. Mercure. Pers. Personnage pr. protatique et sup. supérieur prédit d'une man. manière (mot illisible). Ion dans ses fonctions. Double exposition. Dét. Détaché Iph.T. Iphigénie en Tauride Iph. Iphigénie, pers. personnage princ. principal, expose. Songe prophétique. Or. Oreste et Pyl. Pylade exposent en action. Double exposition.Lié. Orest. Oreste El. Electre, puis Hélène. Expos. Exposition, sans prédiction. Dét. Détaché Phén. PhéniciennesJocaste. Antig. Antigone et Pol. Polynice. Double exposition.Unique. Bacch. Bacchantes Pers. Personnage sup. supérieur princ. principal Expose, sans prédire.Enlacé. Iph.Aul. Iphigénie à Aulis Ag. Agamemnon et Vieill. Vieillard Expo. Exposition dramat. dramatique enlace une expos. exposition prophétique.Unique.Cyclope.Silène expose, sans prévoir (Rhésos.Sans prologue. 2 prol. prologues reliés dans l' Arg.)Phaethon.Lié.Mérope. Phaethon. Expos. Exposition sans prédiction. Philoct. Philoctète Lié.Ulysse, puis Philoct. Philoctète Expos. Exposition complète.

126 Foliotation de la main du bibliothécaire

Prologues

Lié. Alc. Alceste Ὦ δώματ΄ Ἀδμήτει΄... 2 pers. personnages protat. protatiques supér. supérieurs-secondaires Apollon prédit le dénoûment dénouement à Θάν. ΘάνατοςLié Μηδ. Μηδεια Nourrice veut entrer à la ville terre et au ciel. Monologue La catastr. catastrophe vaguement entrevue 2 pers. personnages protat. protatiques second. secondaires supér. supérieurs Dét. Détaché Ιππ. Ιππολυτος Κέκλημαι Κύπρις. pers. personnage sup. supérieursecond. prot. protatique

Catast. Catastrophe indiquée sans détach. détachement pers. personnage princ. principal

Dét. Détaché Ἑϰ. ἙϰάβηOmbre, Πολύδωρος, Ἑκάβης παῖς. Protat. Protatique Prédit, sauf la vengeance. pers. personnage princ. principalUnique . IϰέτιδεςÆthra ( pers. personnage principal protatique) explique tout, sans rien faire voir. Immédi. Immédiatement exposer le chœur ( pers. personnage princ. principal)Lié. Héracl. HéraclidesIolas, pers. personnage princ. principal, expose sans prédire. Le seul survivant. Action. Le chœur s'y rattache. Lié. Herc. Hercule Amph. Amphitryon père de Mégara. 2 pers. personnages de l'action. Expos. Exposition sans prédiction.Lié. Andr. Andromaque ( Ἀσιάτιδος γῆς σχῆμα, Θ. Θηβαία π. πόλις) Androm. Andromaque, puis Servante. Expos. Exposition, sans prédiction. Cependant message envoyé à Pelée. Pers. Personnage princ. principalLié ΗΛ. ΗΛΕΚΤΡΑ Ὦ γῆς π.παλαιὸν Ἄργος. El. Electre Puis laboureur. Puis Or. Oreste et Py. Pylade et dét. détaché Lab. Laboureur Puis encore Él. Électre Les pers. personnages princ. principaux exposent.

Double exposition

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129 Foliotation de la main du bibliothécaire

Cyclope

V. 11 sq.explication de la présence des satyres cf. 220V. 41 sq. chœur pastoralV. 126réponse plaisante, l'hospitalité ils aiment à les manger des cyclopes consiste dans l'anthropophagie

cf. 244 – cf. 220 (Pourquoi n'ont ils pas mangé les Satyres. Explic. Explication plaisante 220)

V. 163 sq. passions du vin. Silène parle. V. 179-187. satyres lascyifsV. 198 Ulysse garde sa dignité héroïque. cf. 289, 347, 478, 599 V. 220 satyres danseurs. Pourquoi le cyclope ne les a-t-il pas mangés ? Explication plaisanteV.227 sq Mensonges imprudents de Silène fourberies dignes d'un esclave.V. 244 Variété de la cuisine cannibale. rôti bouilli V. 263 sq. Serments plaisamment affec- tueux de papa Silène et de ses enfants.V. 289Prière pathétique adressée par Ulysse au Cyclope.V. 319Plaisanterie de SilèneV. 334Le sauvage Cyclope étranger à toute religion comme à toute loi

Cependant Eurip. Euripide altère qq quelque peu la conception du sauvage : il méprise des institutions qu'il de- vrait ignorer.

347Ulysse continue de garder son language digne et pathétique

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V.478 sq.Sentiments élevés d'UlysseV.523 Bouffonerie du CyclopeV.5766 sq. Initié à la civilisation par le vin le Cyclope est de belle humeur à sa façon. (Voy. le Cyclope amoureux de Théocrite)V. 599 sq.Ulysse adresse une prière solen nelle à VulcainV. 624 θῆρες pour désigner les satyresV. 639 sq.Leur lâcheté : mauvaises défaites

Horace A.P. Art Poétique

V. 221Agrestes Satyros nudavit et/asper incolumi gramvitate jocum tentavit.V. 229 Risores... dicaces SatyrosV.231Effutire leves indigna tragoedia versus Ut festis matrona moveri jussa diebus Intererit Satyris paullum pudibunda protervis

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709 vers.

3 act personnages, en comptant Silène.

Fable sornirique?.

Comment les Satyres sont-ils introduits dans ce sujet ? 11 sq expliquant leur présence.

(2 mots illisibles). Bergers, 41 sqq

Papa. Silène balaye la maison c-à-d c'est-à-dire la grotte 32 sqq.

Dansons : κρότος σικινίδων v.37 Costume, Peau de bouc 88. Phallus (Silène) 169 dressé (monuments) θῆρες 624 Petite guerre (mots...) au simple ttableau, à en juger par les mots. fig. « Agrestes Satyros mudavit »

Dansons κρότος σικινίδων v.37. 219-21 (pourquoi P. Polyphème ne les a pas mangé)

Ivrognes Βάκχιος 156 sqq (Silène) (545 sqq.)

Lascifs 186-7

Fanfarons 469. 595 sq

Lâches 635 sqq. ( σπασθῆνει, se fouler le pied). Ils stimuleront, animeront, donneront par leur chants du cœur aux comp. compagnons d'Ulysse.

Menteurs et fourbes 227. Silène s'est meurtri le visage et inverse des mensonges 227 sqq.

Sans cœur, sans affection, égoïstes 262 sqq.

Les Cyclopes. 126 Sans hospitalité, ils croquent leurs hôtes. La religion et sa philosophie, résumée 334 sqq. C'est un sauvage qui connaît la aussi béative? et la méprise.

Initié au vin et aux belles manières 545 sqq. 575 sqq

Ulysse. Dignité héroïque. 198. Prière pathétique 285. 347. 478. courage et dévouement 599 prière.

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[Ion d' Eur. Euripide

V. 510.Xuthos sort du temple, tétramètres ; stichomythie. Ensuite vers partagés Un signe renvoie en marge de gauchev. 530. Récit en dialogue.V. 563.Trois vers d'Ion. Quelle est ma mère ?V.566. Commen t. Commencement des trimètres, d'abord 3 du chœurV. 585.Tirade d'Ion.V. 595.Inconvénients de l'ambitionV.625. Eloge de la vie obscureV. 763 sqq. Dochmiaques de Créuse mêlés aux iambes du chœur et du pédagogueV. 843Conseils du vieillard γυναικεῖόν τι δρᾶν·V. 854-5-6 L'esclave vaut l'homme libreV. 859 Monodie de CréüseV. 934 StyichomyithieV. 976Proposition extravagante du vieillardV. 1014 V. 1045. Morale des guerres civiles v. 1074 Chœur, Bacchus s'indignera de voir un intrus se méler à la fête d'Eleusis.1090Revanche des femmes cf. Médée 410 V. 1117 Légitimité de l' attentatV. 1186Ion sauvé par sa piétéV. 1250Tétramètres. Créüse entre précipitammentV. 1261Trimètres d'IonV. 12832 Un signe renvoie en marge de gauche un distique suivi deStichomythie. Voyez 1276 sq et 1307V. 1312 sqq. Critiq. Critique du droit d'asile Précédé d'un signe renvoyant en marge inférieureV. 1512 Tant de vicissitudes en un seul jourV. 1369.Attendrissement d'Ion à la vue du berceau, il veut parcourir toute la terre à la recherche de sa mère]

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Les petits tragiques 1

Nous ne voyons plus que les sommités littéraires, aussi ne nous apparaissent-elles qu'isolées ; mais elles ne l'étaient pas de leur temps. Dans tous les genres et à toutes les époques, il faut que beaucoup travaillent, afin que peu se dis- tinguent. Les maitres ne sont pas toujours égaux à eux-mêmes, ils payent leur tribut à l'imper- fection humaine et toutes leurs productions ne sont pas des chefs-d’œuvre ; de même les mé- diocrités sont, ce semble, néces- saires pour que les hommes de génie ses produisent. Du reste tous les contemporains des trois grands tragiques n'étaient pas, ce semble, médiocres, ou ne l'étaient

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Poëtes Poètes de talent

pas toujours. S'il faut en croire une tradition, qui a été, il est vrai, con- testée, Néophron de Sicyone ébaucha une Médée qui devint sous la main d' Euripide une des chefs d’œuvre de ce poète Voy. Voyez l' arg. argument grec de Médée. L'Achille d' Aristarque de Tégée fut assez célèbre pour être traduit par Ennius. Achaïos d'Eréthrie était très estimé comme auteur de drames sa- tyriques. Ion de Chios, homme d'esprit qui laissa des Mémoires dont nous possédons encore quelques morceaux fort agréablement tournés, composa pour le théâtre d'Athènes. Un jour Athénée I, p.3 qu'il y avait remporté une double victoire avec un dithyrambe et des tragédies, il régala le peuple d'Athènes, en homme riche et reconnaissant qu'il était, d'une cargaison de vin de Chios.

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Thesm. 168

Médiocrités

Pour ce qui est des poètes de peu de valeur, Aristophane en fait quelque part un massacre. Quelqu'un avait dit : « tel poète, tel poème ». Ah ! Répond Thesmoph. Thesmophores 168 Ταῦτ' ἄρʹ ὁ Φιλοκτέης αἰσχρὸς ὢν αἰσχρῶς ποεῖ, ὁ δὰ Ξενοκλέης ὢν ϰαϰὸς ϰαϰῶς ποεῖ, ὁ δ' αὖ Θεὀγνις ψυχρὸς ὢν ψυχρῶς ποεῖ un autre, c'est donc pour cela que Philoclès, qui est laid, fait des poèmes qui ne sont pas beaux ; que Xénoclès, qui est méchant, en fait qui ne sont pas bons ; que Théognis, qui est froid, en fait qui manquent de chaleur ». Ce Théognis avait reçu le sobriquet de Χιών, la neige. Il faut dire toutefois que Xénoclès l'emporta sur la Tétralogie d' Euripide dont les Troyennes faisaient partie, Philet qu'un jour les jouges préférèrent Philoclès à Sophocle, et cela quand ce dernier donna son Œdipe Roi. Philoclès était neveu d' Eschyle.

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Familles de p. poètes trag. tragiques

Il est curieux qu'il y ait eu à Athènes ce qu'on peut appeler des familles de tragiques. Eschyle, après avoir été le rival de Phrynichos et de Pratinas, concourut avec les fils de ces poètes, Polyphradmon et Aristias. Eschyle lui- Arg. Argument grec des Ἑπτὰ. Ἑπτὰ ἐπὶ Θήϐας même fut le chef d'une famille d'auteurs tragiques très nombreuse.

On connaît Jophon, fils de Sophocle. Euripide laisse un fils ou un neveu homonyme, qui composa aussi des tragédies. Parmi les poètes de second ordre, qu Karkinos transmit à ses descendants le goût de la tragédie. Il y a On sait que certains talents sont héréditaires, et il ne faut pas oublier que, dans l'art dramatique, il y a une partie technique qui tient du métier et qui pouvait s'en- seigner et se transmettre de père en fils.

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Les petits tragiques 2

De plus, les descendants héritaient des œuvres du chef de la famille et tenaient à honneur de les mettre en lumière. Euphorion, fils d' Eschyle, remporta quatre fois le prix avec des tragédies posthumes de son père. Le petit-fils homonymes de Sophocle fit représenter pour la première fois l’Œdipe à Colonne après la mort de son grand- père. Euripide le Jeune en fit autant pour les Bacchantes et Iphigénie à Aulis.

Agathon

De tous les tragiques secondaires du V ième siècle, le plus connu et le plus distingué est Agathon. Homme du monde, spirituel et raffiné, élève de Gorgias et des rhéteurs de cette école, il faisait avec le même soin la toi- lette de sa personne et de son style.

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Les Thesmophores d' Aristophane et le Banquet de Platon le font assez connaître. A quelqu'un qui lui conseillait de retrancher ne plus mettre tant d'antithèses dans ses tragédies, il répondait : « Tu Elien, V.H. Variae Historiae XIV, 13. ne sais pas, mon cher, que tu veux donner de l' Agathon sans Agathon ». En effet, ses fragments sont pleins d'antithèses. En voici une extrême- ment subtile : « On pourrait dire que Τὰχʹ ἄν τις εἰϰὸς αὐτὸ τοῦτ' εἶναι λέγον, βροτοῖσι πολλὰ τυγχάνειν οῦκ εἰϰότα. rien n'est plus vraisemblable que de voir arriver dans la vie beaucoup de choses invraisemblables ». Cependant Agathon n'était pas sans valeur. Après la mort d' Euripide et de So- phocle, Aristophane ne regrettait qu'il fut allé faire bamboche avec les bien- εἰς μαϰάρων εὐωχίον Gren. Grenouilles heureux, c'est-à-dire qu'il eut quitté Athènes, pour se rendre à la cour d' Archélos de Macédoine. Nous savons

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par Aristote que ce poète ingénieux et brillant introduisit dans ses drames des chœurs sans aucune relation avec le sujet, des intermèdes ; et qu'il donna ἐμβόλιμα une fois une tragédie toute de son invention Un signe renvoie en marge inférieure Le titre en était-il en effet Ἄνθον ? Telle est la leçon des msc. manuscrits de la Poét. Poétique Voilà deux traits qui marquent le commencement de la décadence. Le chœur, élément primitif du drame, devient de plus en plus gênant (Nous l'avons vu dans Eu- ripidens) et finit par être une espèce de superfétation. Qu'un poète tire de son cerveau son drame tout entier, action et personnages, cela semble faire honneur à son imagination ; mais par le fait les grands poètes n'ont pas procédé ainsi. Ce qui ins- pire les vrais poètes tragiques c'est une une donnée, dans laquelle ils découvrent le germe d'un drame : ils la dé- veloppent. fable, qu'ils l'animent, dans laquelle

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dont ils en font jaillir une idée ; C ce n'est pas une idée qu'ils efforcent de revêtir d'une action. Ce dernier L'idée vraiment dramatique n'est pas une pauvre âme en peine qui cherche un corps où se loger. procédé appartient bien plutôt à des esprits fins et ingénieux.

En 405, après la mort d' Euripide et de Sophocle, on sentait que les beaux temps de la tragédie étaient passés. Aristophane discute dans les Grenouilles la question de savoir s'il faut remettre sur la scène les œuvres d' Euripide ou d' Eschyle, et il donne au début de la pièce une assez triste idée de ce que pouvaient savaient faire les poètes survivants. La pPoétique d' Aristote fournit beaucoup de données sur l'état de la tragédie dans la deuxième moitié du IV ième siècle. Les orateurs donnent des détails sur les acteurs et

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Les petits tragiques 3

les pièces en vogue. Nous avons pour la même époque quelques documents épigraphiques très intéressants.

C. J. Grysar ne les connut pas encore quand il écrivit De gr. graeca trag. tragoedia qualis fuit circa temp. tempora Demosth. Demosthenis Cologne 1830.

[Le poète tragique le plus considérable du IV ième siècle est Astydamas. Son Parthénopée, couronnée en 340, et son Hector (Un signe renvoie en marge de droite frg. fragment tiré de la scène des Adieux) étaient admirés par les contemporains, plus admirés encore par l'auteur lui-même. On lui éleva une statue, et il demanda qu'on y mit cette inscription : « Que n'ais-je vécu avec eux, ou que ne vivent-ils encore, ces poètes harmonieux qu'on met au premier rang ! Mais le Νον δὲ χρόνῳ προέ- χουσ', ᾧ φθόνος οὐκ ἕπεται temps, qui les garantit de l'envie, les élève, au-dessus des contemporainsvivants ».

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Un pareil orgueil n'est pas rare aux époques où l'art baisse, on essaye vainement de combattre une in- fériorité fatale. [L'Erope Ἀερόπη de KarkinosII est mentionnée par Plutarque comme De glor. gloria Ath. Atheniensium p. 4496 un évènement littéraire. Nous avons encore de Moschion quelques morceaux dont le style rappelle celui d' Eschyle. L'auteur anonyme du Rhésos, peut- être de la même époque, imite aussi le langage pompeux du vieux poète.

Après ces détails, quelques traits généraux. Le temps était à l’éloquence, à la philosophie, à l'histoire à la prose enfin. Aussi voyons-nous plusieurs poètes sortir de l'école des rhéteurs. Astydamas, Apharée, fils d' Isocrate, sont de ce nombre. Ce dernier était ami d' Aristote qui le

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cite plusieurs fois dans sa Poétique.

Autre signe de décadence, on voit alors des poètes dramatiques qui écrivent, non pour la représentation, mais pour Ar. Aristote Rh. Rhétorique III, 12 la lecture ; on les appelait ἀναγνωστικοί.

Nous possédons encore un quelques morceau x de Chérémon Χαιρήμων, écrits avec beaucoup de soin, dans un style fleuri. On voit que ce poète cultivait le genre descriptif. La beauté des femmes, le charme des fleurs, voilà des sujets qu'il affectionne et par lesquels il charme ses lecteurs.

Les amateurs

Si les grands poètes font défaut, les amateurs abondent. Aristophane parle déjà de ces jeunes gens qui courtisent la tragédie d'une amourette éphémère, peu féconde. Le fameux Critias écrivait avec talent et esprit

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en prose et en vers. Les principes des esprits forts, développés par Calliclès dans le Gorgias de Platon, se retrouvent dans une tirade de Critias. La justice, la religion, n'ont aucun fondement solide, ce sont des conventions humaines, des inventions utiles pour contenir la foule. Le plus connu de ces poètes amateurs est Denys l'Ancien, tyran de Syracuse, qui dit-on, pour s'inspirer du souffle tragique, fit rechercher partout et acheter à haut prix les tttablettes d' Eschyle. On cite de lui des vers ridicules ; mais il faut dire que nous ne le connaissons que par les moqueries des Athéniens.

Μεῖξον δύνανται νῦν οἱ ὑποϰριταὶ τῶν ποιητῶν ( Ar. Aristote Rhét. Rhétorique III, 1) [Enfin, à cette époque, les acteurs priment les poètes ; les Néoptolème, les Athé- nodore, les Théttalos, les Polos, les Aristodème, les Théodore, sont plus

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Les petits tragiques 4

estimés ques les Astydamas et les Karkinos. Leurs noms reviennent souvent dans les discours des orateurs, les cités et les princes se les disputent, les payent au prix de l'or. Ces grands tragédiens Un signe renvoie en marge de droite ne faisaient pas seulement valoir les œuvres des p. poètes contemporains, ils avaient encore le mérite de faire revivre les poètes du siècle précédent. Nous voyons par une inscription didascalique, découverte en 1878 1) Renvoi en marge inférieure 1) Publiée d'abord par Koumanoudis, Ἀθήναιον VI (1878), 476 sqq Commentée par U. Ulrich Koehler, Mitth. Mittheilungen des deutsch. deutschen arch. archäologischen Inst. Institutes in Athen, III (1878), p.105 sqq. C.I.A. Corpus Inscriptionum Atticarum II, 2, 973., qu'il était d'usage de donner aux Dionysiaques, avant les pièces nouvelles et hors concours, une tragédie de l'un des anciens maitres ; la plupart du temps d' Euripide, souvent Mais Sophocle survivait aussi : de Sophocle. Polos excellait dans l'Electre de ce dernier poète Théodoros dans l'Antigone 2) Renvoi en marge inférieure2) AGelle Aulu-Gelle Dém. Démosthène Ambass. Ambassade La supériorité des trois grands tragiques est définitivement consacrée par

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l'exemplaire officiel dû à l’initiative de l'orateur Lycurgue.

On peut voir ici qu'il en est de l'art comme de toutes les choses humaines, il décrit un cercle. Le drame rudi- mentaire, improvisé, n'avait que des acteurs, point de poètes propre- ment dits. Des acteurs doués du génie poétique en font une œuvre littéraire. Eschyle jouait encore dans ses propres pièces, comme notre Molière. Après Eschyle, le poète se sépare de l'acteur et le dirige. Enfin le poète se subordonne, et l'acteur reprend son ancienne primauté.

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ἈθήναιονVI, 6 (1878), p.476 sqq : Mieux Köhler, Mittheil. Mittheilungen des deutschen arch. archäologischen Institutes in Athen, III (1878) p.105 sqq.

Didascalies notées longtemps après. C.I.A. Corpus Inscriptionum Atticarum II, 2, 973.

1. 2.

Avant Nicomaque (341/40).

...Iphigénie d' Euripide, poëte ... Ιφιγε)νείαι Εὐρ(ιπί)δου

Poëtes Poètes : Achille d'Astydamas Signe indiquant l'inversion des termes Achille et d'Astydamas Acteur : Thettalos.. ποη) : Αστυδάμας Les acteurs Thettalos et Athénodore aux mêmes d' Alex. Alexandre et Cf. Athén. Athénaion XII, p. 538 F. Aristote passimNéoptolème Ἀχι)λλεῖ ὑπει : θέτταλοςAthamasNéoptolème : Ἀθάμαντι ὑπε : ΝεοπτόλAntigoneAthénodore.. Ἀντιγόνη ὑπε : Ἀθηνόδω Νι)κ : άρετος (δευ ;) Τεύϰρω ; // ...υπ)ε : Ἀθνηνόδωρος Ἀχι)λλεῖ ὑ(πε) : θέτταλος ὑπέ :Néoptolème….. Πελιάσιν ὑπέ :NéoptolèmeὈρέστη' ὑπέ :Athénodore Augé ὑπέ : Théttalos Aussi dans les comédies souvent à la fin d'une année. Ainsi ὁποϰριτῖονActeurs : ὑπο : Νεοπτόλεμος ἐνίκαΕπὶ Νικομάχου (341/46) Σατυρι // Τιμοκλῆς Λυϰούργῳ παλαῖαι Νεοπτόλεμος // Ὀρέστῃ Εὐριπίδο (π)οηUn signe renvoie en marge de gauche ie id estπονταί : Ἀστυδάμας // Παρθενοπαίῳ ὑπε : θέττα ονι ὑπε : Νεοπτόλε οκλῆς δευ : Φρίξῳ // ὑπε) : Θέτταλος οἰδι) ποδι ὑπε : Νεοπτόλε Ει... ετος τρι

Un signe renvoie en marge de droite A. Athénaion ne donne pas de titre de tragédie Ἐπι θεο) φράστου Σατυ/ρι

(340/39) Tout est douteux Φορϰίσιν

Ἀλϰή;) στιδιξ Cises θρέστῃ

Εὐ)ριπί (δου

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3. Comédies. De la comédie nouvelle. Ménandre etc. 4.5. De même 6. De même 8. une p. pièce d' Aristophane

Les didascalies tragiques commencent par des pièces anciennes, d'abord par un drame satyrique ; puis une tragédie ancienne. Là le nom de l'acteur vient en premier lieu, celui du poëte poète après le titre de la pièce.

Puis trois poëtes poètes vivants, énumérés d'après le rang que leur ont assigné les juges. D'abord le nom du poëte poète, ensuite les titres des poëtes poètes, chacun de ces titres étant suivi du nom de l'acteur. Les acteurs sont les mêmes pour les trois poëtes poètes ; l'ordre seulement varie. A la fin la mention de l'acteur couronné.

Une fois chaque poëte poète donne 3 pièces et a 3 acteurs-protagonistes.

Une autre fois chaque poëte poète donne 2 pièces et a 2 protagonistes.

Les anciennes pièces sont d' Euripide. Iphigénie, Oreste, et une trag. tragédie dont le titre n'est pas conservé.

Les acteurs sont Thettalos, Néoptolème, Athénodore.

Les poëtes poètes du temps nommés sont Astydamas ; Nikaretosinconnu, je crois ; Timoclès : c'est sans doute le poëte poète comique du temps. Les p. poètes trag. tragiques semblent abandonner cette espèce de compos. composition dramatique. + Une croix renvoie au folio 153

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8.

Tragiques contemporains et succeſseurs successeurs des maîtres.

Le paragraphe qui suit est une première version des folios 133 et suivants Nous ne voyons que les sommités. Elles n'étaient pas, de leur temps (illisible, papier arraché, environ 2 mots) qu'elles le sont paraiſsent paraissent maintenant. Dans tous les genres, il faut que beaucoup (illisible, papier arraché, 1 mot) afin que peu se distinguent ; et les médiocrités sont néceſsaires nécessaires pour qu'il y ait Les maîtres eux-mêmes ne sont pas toujours égaux à eux-mêmes. que les hommes de génie se produisent. Du reste, tous les contemporains des 3 gr. grands tragiques n'étaient pas, ce semble, médiocres ou ne l'étaient pas toujours. Néophron de Sicyone ébaucha une Médée qui devint sous la main d' Euripide l'un des chefs d’œuvre de ce poëte poète. Il est vrai que ce point est controversé. Suidas le confond avec un poëte poète contemporain d' Alexandre : cette coreu plaisante ne peut faire au cirieux : Wilamowitz traite l'auteur et les fragm fragments d'in- ventions de littéraires Péloponésiaques. Précédé d'un signe renvoyant en marge de gauche L'Achille d' Aristarque de Tégée fut aſsez assez célèbre pour être traduit par Ennius. Achaïos d'Erétrie était très estimé ≠ comme poëte poète auteur de drames satyriques. Ion de Chios était un homme d'esprit, qui s' eſsaya essaya dans tous les genres, et qui laiſsa des Mémoires très agréablement écrits. Quelques pages, conservées par Athènes, contiennent des renseignements curieux sur la vie intime des hommes d'Etat et des poëtes poètes du siècle de Périclès. Ayant remporté Suite de la phrase en marge de gauche un jour une double victoire, tragique et dithyram- bique, il envoya, dit-on, aux Ath. Athéniens en homme riche et reconnaissant, une cargaison de vin de Chios ( Athén. Athénée I, p.3)

Il y avait cependant (on peut le deviner) il y avait auſsi aussi du poëte poète de fort peu de valeur. Aristophane en fait quelque part un maſsacre massacre. Quelqu'un dit : Tel poëte poète, tel Thesm. Thesmophores 168 poëme poème. _Ah, répond un autre, c'est donc pour cela que Philoclès qui est laid fait des vers qui ne sont pas beaux ; que Xénoclès, qui est méchant, en fait qui ne sont pas bons ; que Théognis, qui est froid, en fait qui manquent de chaleur. _ Théognis, surnommé Χιών. Autre plaisanterie d' Arist. Aristophane à son sujet ( Acharn. Acharniens). Xénoclès l'emporte sur la Tétralogie d' Eur. Euripide dont les les Troyennes faisaient partie d' Euripide ; Philoclès sur l’ Œd. Œdipe Roi de Soph. Sophocle. Ce dernier était neveu d' Eschyle.

Familles de tragiques. Le paragraphe qui suit est une première version des folios 136 et suivants Tradt Tradition caractéristique. Eschyle, après avoir été le rival de Phrynichos et de Pratinas, [ concourut avec les fils de ces poëtes poètes. Précédé d'un signe renvoyant en marge de gauche Polyphradmon et Aristias La famille tragique d' Eschyle était très nombreuse et dura plusieurs générations. On connaît Jophon, fils de Sophocle. Euripide laiſsa laissa un fils ou un neveu qui comp. compose auſsi aussi des tragédies. Parmi les poëtes poètes du second ordre, Carcinos transmit dans sa famille le goût de la tragédie. La partie technique de l'art pouvait s'enseigner et se transmettre de père en fils. La famille héritait des œuvres de leur poëte poète et tenait à honorer de les mettre en lumière. Euphorion, fils d' Eschyle, remporta plusieurs (quatre) prix prix anien tu en remettant sur la scène des trag. tragédies posthumes de son père. Sophocle, petit-fils du grand poëte poète de ce nom, monta fit représenter pour la 1e fois l’ Œd Œdipe à Colone après la mort de son grand-père. Les Bacchantes et Iph. Iphigénie à Aul. Aulis furent raconter après la mort d' Euripide par Euripide le Jeune, son fils ou, suivant d'autres, son neveu.

Parmi les poëtes poètes plus jeunes Le paragraphe qui suit est une première version du folio 137, Agathon est le plus connu. Précédé d'un signe renvoyant en marge de gauche Homme du monde, spirituel et raffiné, élève de Gorgias et des rhéteurs de cette école, il faisait avec le même soin la toilette de sa personne et de son style. ( Thesmoph. Thesmophores Banquet de Platon). À quelqu'un qui lui conseillait de retrancher les antithèses de ses trag. tragédies, il répondait « Tu ne sais pas, mon cher, que tu veux (mot illisible, papier déchiré, 1 mot environ)nner de l' Ag. Agathon sans Ag. Agathon » ( Elien, V. Variae H. Historiae 14, 13). Les fragments sont pleins d' antith. antithèses. Cependant, il n'était pas sans valeur. Cf. Gren. Grenouilles Poëte Poète ingénieux et brillant. Indemeides, ἐμβὸλιμα. Une tragédie toute de son invention ( Ar. Aristote Poét. Poétique). Le titre Ἄνθος est sujet à ca (illisible, papier plié) Deux traits qui caractérisent le couronnement de la décadence.

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La page a été raturée

c. notesMédéeRappeler d'abord les exemples de délire dans les autres trag tragédies. V. anc. anciennes notes. Hercule furieuxV. anc. anciennes notesBacchantesV. anc. anciennes notes AlcesteLaodamie dans Protésilas. Evadné dans les Suppliantes. Hélène V. anc. anciennes notesEvadnéHélèneAutres dévouements. Rappeler ceux dont il a déjà été question. Apolog Macarie dans les Héraclides. Érechthée et Praxithée. Ion Intrigue V. anc. anciennes notesIon

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+ Une croix renvoie au folio 150 Athénée IX, p. 407 F. Cite des vers tétramètres pleins d'allusions contemporaines de Timoclès ἐν Ἰϰαρίοις σατύροις. Les frg. fragments de cette pièce sont réunis par Kock, Com.fr. Comicorum Atticorum fragmenta II, p.458 sq. On la considère comme une comédie.

Cf. Jophon Αὐλοδοί σάτυροι (p. 761 N.). Achani Ἆθλα (p.747) Serait-ce plutôt un drame satyrique à la façon de l'Agen et du Ménédime ? Ath. Athénée ib. ibidem D dit : Τιμοκλῆς ὁ τῆς κωρῳδίας ποιητής ἦν δὴ καὶ τραγῳδίας Naucke I, p.430 ontrad « il y avait aussi un autre Timoclès, auteur de tragédies ». Cela me semble douteux. Athénée aurait-il désigné des drames satyriques, en disant τραγωδία ?

Homonymie singulière. Τιμοκλῆς Ἡροδότον Αἰολεὺς ἀπο Κύμης σατύροι ποιητὴς, vainqueur dans l' ἀγὼν τῶν Σαραπισίων à Tanagra ce semble : car la plaque est au musée de Tanagra ( Bull. Corr. Hell. Bulletin de Correspondance Hellénique II (1878), p.590. Là encore les Σάτυροι précèdent la tragédie.

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Ce paragraphe et le suivant constitue une première version du texte écrit folio 140 et suivants. L'état de la trag. tragédie à la fin du V est retracé dans les Gren Grenouilles. Au IV Arist. Aristote Poét Poétique. Orateurs. Inscriptions. Grysar, de Graec. Graeca trag. tragoedia circum tempora Demosth. Demosthenis Cologne 1830. Welcker. Nauck, Frgm. Fragmenta

Plus tard, Astydamas a laiſsé laissé la réputation d'un poëte poète orgueilleux. On lui éleva une statue, et il demanda qu'on y mit cette inscription : « Que n'ai-je vécu avec eux, ou que ne vivent-ils encore, ces poëtes poètes harmonieux qu'on met au premier rang ! Un arrêt équitttable eût pu me plaire à côté d'eux. Mais le temps, qui le garantit de l'envie, les élève au deſsus dessus des vivants. Νὸν δὲ χρόνῳ προέχουσ', ᾧ φθόνος οὐχ ἕπεται Cet orgueil n'est pas rare aux époques où l'art baiſse baisse : il est comme eſsaye essaye vainement de combattre le sentiment d'une infériorité fatale. Son Παρθενοπαῖοςcouronné en 340 et son Ἕκτωρ(Adieux) admirés. 1) Le Ρῆσος, d'un anonyme, semble aussi être du nombre des imitations du style d' Eschyle.

Le temps était à l'éloquence, à la phil. philosophie, à l' hist. histoire, à la prose enfin. Auſsi Aussi voyons Moschion. Qques Quelques fragments plus étendus, dont le style rappelle celui d' Eschyle 1) (renvoyant au texte) Thémistocle. Victoire de l' Ἀερόπη de Karkinos II, Plut. Plutarque De glor. Ath. De Gloria Atheniensium p.4496 nous plusieurs poëtes poètes sortir de l'école des Rhéteurs. Astydamas, Apharée, fils Un signe renvoie en marge de droite adoptif d' Isocrate. Théodecte, disc. disciple d' Isocrateet ami d' Aristote, sont de ce nombre. Ce dernier était ami d' Aristote, lequel le cite plus. plusieurs fois dans sa Poétique.

Chérémon, poëte poète d'un style soigné, fleuri, écrit pour des lecteurs cultive le genre descriptif : beauté des femmes, charme des fleurs. Autre signe caractéristique. Ἀναγνιοσ/ικός ( Ar. Aristote Rh. Rhétorique III, 12) Enfin, poëtes poètes amateurs V. Aristophane : ils courtisent la trag. tragédie d'une amourette éphémère, non drame féroce. Le plus fameux est Denys, l'Ancien, tyran de Syracuse. Un jour, à Olympie, les Grecs appl. applaudirent ses décors et sifflèrent ses vers. Pour s'inspirer, il fit, dit-on, rechercher partout et acheter à grands frais les tttablettes d' Eschyle. Mais Philoxène aimait mieux que être ramené aux carrières, que d'écouter et surtout que d'applaudir des vers auſsi aussiridiculement mauvais que ceux du tyran. Les vers qu'on cite de lui sont ridicules. Toutefois nous ne les connaîtrons que par les moqueries des Athéniens. Il faut en rabattre. On revient de plus en plus aux trois maîtres de la trag. tragédie. Auſsitôt Aussitôt après la mort de Soph. Sophocle2 et d' Eur. Euripide1, on avait le sentiment que s'en est fait de la grande tragédie. Arist. Aristophane les juge dans ses Gren Grenouilles. Leur gloire supériorité est off. officiellement consacrée un siècle plus tard par l'orateur Lycurgue. Exempl. Exemplaire officiel, sur lequel les acteurs doivent collationner les leurs. Ils revivent dans de grands poëtes acteurs, les Néoptolème, les Athénodore, les Théttalos, les Polos, les Aristodème, les Théodore et d'autres, acteurs recherchés par les publics et les critiques et recher chèrement payés Un signe renvoie en marge de droite : ils priment alors les poëtes poètes. Aristotel'atteste.. Les grands acteurs après les grands poëtes poètes dramatiques règle générale : l'art décrit un cercle. Le drame improvisé n'a que des acteurs, point de poëte poète. Des acteurs poëtes poètes en font une œuvre littéraire. Eschyle était acteur et poëte poète, comme notre Molière. Après Eschyle, le poëte poète se sépare de l'acteur et le dirige. Enfin l'acteur reprend son ancienne primauté. Du temps d' Arist. Aristote ( Rhét. Rhétorique III, I) les acteurs primaient les poëtes poètes. Les princes les invitent et en payent, comme anticipe les poëtes poètes. Inscription impor- tante. Voir plus bas.

Grâce aux conquêtes d' Alexandre, de grands acteurs, et des corporations de comédiens, gardiennes de tradition, répandre le théâtre grec dans tout l'Orient. Ces corporations, munies de privilèges, jouent un grand rôle important dans l' hist. histoire du th. théâtre grec. Welcker. Foucart

A côté du th. théâtre l'érudition revisite bien des chefs d’œuvres dramatiques. Les rois d'Egypte les surveillent dans leur bibliothèque, les savants les commentent et veillent sur la pureté des textes. Exemplaire Athénion ; emprunté et non rendu. C'est de là que viennent

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par une filiation, très longue, il est vrai, nos textes actuels.

Voy. anciennes notes. Rome

Une inscription publiée par Kourmanioudis ( Ἀθήναιον VI (1878), 6, p.476 sq) et mieux par Köhler, Mittheil. Mittheilungen des deutschen arch. archäologischen Inst. Institutes in Athen III (1878) p. 105 sqq) offre beaucoup d'intérêts. = C.I.A. Corpus Inscriptionum Atticarum II, 2, n°973.

Elle contenait une série de notices didascaliques.

La partie conservée (non plus. plusieurs lacunes, il est vrai) se rapporte au milieu du IV siècle.

Trois poëtes poètes concourent, avec 3 trag. tragédies, une fois avec 2 trag. tragédies, chacun. Le nom d' Astydamas est connu : il a le 1 er prix avec son Parthénopée en 340 ; et concourut avec d'autres pièces. Le nom de Nicocrate semble nouveau.

Les noms des acteurs-protagonistes y figurent aussi. Ce sont des noms connus : Néoptolème, Athénodore, Thettalos. Les mêmes pour les 3 poëtes poètes, ils leur sont attribués à chacun dans un ordre différent, évidemment par le sort.

L'acteur victorieux est expressément désigné.

A la tête de chaque didascalie, mention d'un drame satyrique et d'une trag. tragédie ancienne. Hors concours.

Cette dernière est trois fois d' Euripide. Iphig Iphigénie. Oreste. Le 3 e titre effacé.

Les p. pièces trag. tragiques ne donnent pas de drame satyrique. En 340, Timoclès est désigné comme auteur dans Lycurgue satyrique. Un signe renvoie en marge inférieureCependant on cite d' Astydamas deux drames sat. satyriques intitulés Ἑρμῆς , Ἡρακλῆς. Mais il y avait deux Ast. Astydamas, le père et le fils. Le Ἡρ. Ἡρακλῆς est attribué au fils par Suidas Je suppose que ce Timoclès ne diffère pas du poëte poète comique de la même époque. Cette modification est intéressante.

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C.I.A. Corpus Inscriptionum Atticarum II, 2

965 a (aux Panathénées) : le haut manque. 1 e moitié du IVe s.

κιθαπῳδοῖς πρώιῳ στέφαστοι θαλλοῦ χροσοῦς δευτέρῳ τρίτῳ τετίρῳ πέμτῳ avec indic. indication de la dépense.

ἀνδράσι αὐλισδοῖς πρώτῳ...δευτέρῳ

ἀ κιθαπωταῖς πρ. δευτ τρίτῳ

αὐληταῖς πρ. δεύτ... la suite manque

Aux Dionysiaques

On voit 971 b παἱδων ἀνδρίον... et à la fin arrêteκωμῳδῶν...τραγῳδῖον..

L'importante inscription de ( 342/10) ,de 341/40, 340/39 où se trouve ( AstydamasTh Παρθενοτῖος, est le n°973

977 a. Sophocle 18

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Monument didascalique

Ἀθήναιον 1877, Nov. Novembre et Déc. Décembre p.276

Ὁ δῆμος ἐ(χορήγει ἐπὶ Νιϰο;) κράτους ἄρχονιος ἀγωνοθέ(μης Ξενοκλῆς Ξ;)είνιδος Σφήτπος ποιητὴς τραγῳ(δίας...) ἩρακλείδουΕυαναριδος Ἁλικαρνασσεὸς ὐποκριστὴς τραγῳ(δίας...) ων Εὐανορίδου Κυδαθηναιεὺς ποιητὴς κωμω(δίας... Ξ ω)ν Δάμωνος Διομεὸς ὑποκριτὴς κ(ωμῳδίας...) πος Καλλίου Σουνιεός

Parmi les archontes en - κράτης du 4 e s., Aristocrate (399), Timocrate (364), Nicocrate (333), Anaxicrate (307), Koumanoudis choisit le 3 e, parce que une autre inscription mentionne un Xénoclès, fils de Xeinis, de dème de Sphettos, comme son contemporain.

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