Espace Afrique-Caraïbe

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Collection Manuscrits de Victor Jean-Louis Bagio'o


Le Banza

*** Présentation de la collection :


Récit inédit de la Seconde Guerre Mondiale telle que l'a vécue le Lieutenant des Transmissions Victor Jean-Louis (VJL), entre sa mobilisation à Versailles le 3 septembre 1939 et son internement dans un camp suisse le 20 juin 1940.

Sous ce titre sont conservés :

un manuscrit de 444 pages réparties en deux volumes, sous le titre « Le Banza ou la Catastrophe », avec le récit de « la bataille de France de 1939-40 telle que VJL l’a vécue » ;

deux exemplaires d'un même tapuscrit de 347 pages dont l'un est intitulé « Le Banza. Récit », et l'autre « Le Banza. Récit de la désagrégation d'une Compagnie en 1940 ». La page 2 du Tps2 contient un montage de 3 photos : un médaillon avec le portrait de l'auteur portant un képi (fragment d'une photo de VJL prise dans un camp en Suisse en 1940 ou 1941), les mains de VJL tenant un lance-pierre et un paysage de routes engorgées par des convois militaires. En fin de volume se trouvent des notes, une carte de la France du Nord avec les opérations militaires de 1940, et un sommaire de 10 chapitres.

     Le titre et la photo du « banza » sont justifiés par une scène épique du récit, où l'auteur a pu déjouer la surveillance d'une patrouille allemande, en Bourgogne, grâce au lance-pierre dont il avait appris à se servir de manière experte dans son enfance en Guadeloupe. En tant qu'élève-officier de réserve, Victor Jean-Louis avait été mobilisé à Versailles le 3 septembre 1939, et affecté avec le grade de lieutenant dans la Compagnie Radio no850/3 du 45e Corps d'Armée du Général Daille à Lessy, près de Metz, en Moselle, à une trentaine de kilomètres au sud de la Ligne Maginot. Dans Le Banza, il raconte la drôle de guerre qu'il y vécut jusqu'à l'offensive allemande lancée le 10 juin 1940, puis les dix jours de retraite chaotique vers l'Ouest ou le Sud. Plutôt que d'être fait prisonnier par les Allemands, VJL a fait partie des quelque 42000 soldats français ou polonais accueillis sur « le sol neutre de la Suisse » les 19 et 20 juin 1940, jusqu'à leur rapatriement en France non-occupée, dite « libre » en février 1941 (les soldats polonais étant restés internés jusqu’en 1945). Ayant eu une jambe brisée en tombant du cheval emprunté à un Spahi marocain lors des derniers combats contre les patrouilles allemandes aux confins du Doubs, VJL a traversé la frontière suisse près de Pontarlier, le 20 juin, sur un brancard de fortune, porté par les treize hommes qui restaient de son bataillon et la jeune femme polonaise qui s'était jointe à eux. Après avoir été soigné à Neuchâtel, il a été interné dans divers camps et, une fois retourné en France, a rejoint la Résistance.
Ce récit de guerre très original – dans lequel VJL souligne avec humour son rôle d'électron libre au sein d'une armée dont la majorité des hommes avait le plus grand mal à admettre que la radio puisse remplacer le fil du télégraphe de 14-18, et qu'un homme de couleur puisse être, non seulement officier, mais aussi un technicien radio hautement compétent – a été refusé par l’éditeur Calman-Lévy en 1983.

Auteur de la fiche : Charles W. Scheel
*** Dossiers génétiques / Sous-collections

    *** Documents de la collection : Consulter
    *** Fiche de descriptive la collection

    *** Titre : Le Banza

    *** Auteur : Victor Jean-Louis Baghio'o

    *** Type : Récit

    *** Mots-Clés : Victor Jean-Louis Baghio'o

    *** Auteur de la fiche :

    Charles W. Scheel

    *** Éditeur de la collection : Claire Riffard, équipe francophone,​ Institut des textes et manuscrits modernes (CNRS-ENS) ; projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle)

    *** Date de création de la fiche : ***

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