Rabearivelo se met en scène, chez lui, dans sa bibliothèque où s'insinue l'air de la ville. La chaleur, si torride soit-elle, ne trouble pas sa quiétude. Le soleil ne lui tourne pas la tête, ni les tropiques n'astreignent les pensées du poète dont l'image, on le voit, ne relève plus de l'
arsenal romantique ou du créateur habité de quelque divinité tutélaire. C'est avant tout un
homme de métier campé dans son environnement familier : " autour de ma petite table, comme le marcheur se plaît sous un rameau, / j'ouvre mes livres... ".