Les Solitudes [Je viens de refermer pour la seconde fois]
Pierre Camo (1877-1974)
Stéphane Mallarmé (1842-1898)
Rabearivelo
Poésie
Une apostrophe à la Muse de Pierre Camo. Des vers bien troussés entre deux gentilshommes qui, " séparés par les mers ", s'embrassent dans le lieu commun d'une " fleur de grenade " : ah " vous l'aimez cette fleur " pour tout le sang qu'elle suggère à vous et moi qui sommes de noble lignage ! Ce parfum Grand Siècle - d'ailleurs le titre d'un éloge à son " PREMIER et DERNIER ami " : " <a href="http://eman-archives.org/francophone/items/show/1972" target="_blank" rel="noreferrer">Camo, figure du grand siècle</a> " - fleurissait dans les îles où, comme le sentait Paul Valéry, s'y conservent " <a href="http://eman-archives.org/francophone/items/show/2217" target="_blank" rel="noreferrer">des choses très précieuses dont l’Europe semble se désintéresser aujourd’hui</a> " ; résolument une jouvence française que les Colonies...<br />Quant à la facture de la pièce, le geste - " je viens de refermer pour la seconde fois / le livre des Regrets " - est très mallarméen : comme son homologue de la rue de Rome, à Paris, ses " bouquins refermés sur le nom de Paphos ", il prend la mer, la poésie ; ces voyageurs-assis, depuis leur bibliothèque, préfèrent " <a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8626858x/f149.item.zoom" target="_blank" rel="noreferrer">à tout site l'honneur du paysage faux</a> ". Le poème n'appartient-il pas à l'ensemble <em>Les Solitudes</em> ?<br /><br />
Rabearivelo, Jean-Joseph
NUM POE MAN2 Viens de refermer, MS2.VIRE
Claire Riffard, équipe francophone, Institut des textes et manuscrits modernes (CNRS-ENS) ; projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle)
1923-1924
<br /><em>Propriété intellectuelle et matérielle :</em><span> </span><br /><span>Famille Rabearivelo</span><br /><em>Dépôt physique des originaux</em><span> : </span><br /><span>Institut français, </span><span>14 avenue de l'Indépendance, </span><span>Antananarivo </span><span>Madagascar</span><br /><em>Demande de communication</em><span>: </span><span><a href="mailto:brakotomanga@gmail.com">brakotomanga@gmail.com</a></span>
1 (f.) 210 x 270 mm
Français
Poésie (Poème)
[Hommage à René Ghil]
René Ghil (1862-1925)
Stéphane Mallarmé (1842-1898)
Henri de Régnier (1864-1936)
Madame Alfred Vallette dite Rachilde (1860-1953)
Un éloge à René Ghil de Rabearivelo au milieu d'un cortège d'écrivains. Entre la " femme de lettres " Rachilde et Henri de Régnier, " de l'Académie française ", et une Cécile Perrin ayant eu l'heur d'être accueillie dans l'intimité de cet homme au " visage affable ", parmi ces grands pontes des lettres françaises, s'immiscent les arabesques Rabearivelo. Ces rituels de la littérature, comme les tombeaux, les hommages, les anthologies, représentent l'occasion d'assoir sa figure d'écrivain : non seulement proclame-t-il une filiation spirituelle avec René Ghil - sûrement découvert via <a href="https://archive.org/stream/traitduverbe00ghilgoog#page/n7/mode/2up" target="_blank">l'avant-dire de Mallarmé au<em> Traité du Verbe</em> </a>- mais encore s'inscrit-il au sein d'une coterie, d'un milieu parisien.<br />Les pages de la revue fonctionnent comme un salon virtuel, un forum où dialoguent gens de même horizon. Rabearivelo souligne son appartenance en s'insurgeant contre " cette persécution ignare " de René Ghil ainsi mettant en valeur sa connaissance, lui, des mouvements artistiques, de l'avant-garde, tout ce qu'on n'eut pas imaginé, un 16 novembre 1925, depuis Tananarive et de la part d'un " indigène " !<br />Son éloignement géographique joue en sa faveur : il a d'autant plus de mérite à signer ces lignes ; Rabearivelo renverse un handicap en piédestal, pose sa légitimité de correspondant du bout du monde, ou de l'Empire ; Rabearivelo fait reconnaître son droit à la parole depuis les Colonies.
Rabearivelo, Jean-Joseph
NUM ETU REV RY Ghil
RV.RYGH
Claire Riffard, équipe francophone, Institut des textes et manuscrits modernes (CNRS-ENS) ; projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle)
1926
Fiche : équipe Manuscrits francophones, ITEM (CNRS-ENS) ; projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l’Identique 3.0 (CC BY-SA 3.0 FR)
Français
Presse (Article rédigé par l’auteur)
Poèmes pour <em>Rythme et synthèse</em>
Pierre Camo (1877-1974)
Stéphane Mallarmé (1842-1898)
Deux poèmes destinés à la revue <em>Rythme et synthèse</em>. Placé sous les auspices du Maître de Valvins, Mallarmé, et du mentor Pierre Camo, JJR s’inscrit non seulement dans l'histoire littéraire mais aussi au coeur de la scène contemporaine et coloniale : Pierre Camo est poète magistrat de la Cour de Tananarive. C'est à ce dernier qu'il adresse le premier poème qu'il publie dans la presse. Aux yeux du jeune poète, il incarne la figure du mécène.
Rabearivelo, Jean-Joseph
NUM POE TAP Rythme Synthèse
TP.RYSY
Claire Riffard, équipe francophone, Institut des textes et manuscrits modernes (CNRS-ENS) ; projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle)
1925-11
Consultable sur internet. Copie et impression interdites.
Consultation possible de l'original à l'Institut Français d'Antananarivo.
Contact : brakotomanga@gmail.com
2 (f.) ; 200 x 300 (mm)
Français
Poésie (Poème)