Espace Afrique-Caraïbe

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Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
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Un de ces récits balzaciens où, parmi une société, ici deux jeunes lettrés malgaches et bilingues, l'un prend la parole et devient le conteur ; l'assistance écoute. Histoire enchâssée dans un récit, narration en abyme, ce subterfuge permet à JJR de peindre les mœurs de deux classes de la population tananarivienne des années 1920 : un ménage de colons en ruine et deux ethnologues en herbe penchés sur le cas des "Européens". La nouvelle s'ouvre sur le portrait de Jacques Radevo, poète-interprète envoyé au bagne sur une île perdue au large du Mozambique pour ses activités au sein du mouvement d’émancipation de la VVS ; à son retour d'exil, il en est réduit à se louer comme "boto" ou boy dans la maison Margon. Formidable conteur "primitif", non repu de "vacuités intellectuelles", ni atteint par "sa longue expérience" de galère, ses paroles nous sont rapportées par le narrateur derrière lequel se dessine la figure de l'écrivain Rabearivelo se proposant de "consigner" les propos volubiles, amenés avec art, de son ami. Employé de bibliothèque, le nez dans les livres, il relève donc le défi : parvenir à la "simplicité" d'une écriture proche de ses "camarades" d'alors qui ont su rester au contact de la "nature". L'appropriation de procédés romanesques, tels que ceux de la Comédie humaine ou du roman psychologique de Paul Bourget, offre un point de vue renversé : l'européen vu à travers les yeux de deux indigènes. Sensibles et d'esprit critiques, ils posent l'amorce d'un regard, à mesure qu'ils se pénètrent de leur "sujet d'étude", caustique d'anthropologue !

Collection : Le polémiste
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
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INCOMPLET. Fin d'un texte sur la nécessité de l'amnistie pour la VVS.
Les membres de la Vy Vato Sakelika (VVS, Fer, Pierre, Ramification) – société secrête d’intellectuels malgaches animés par le souci de préserver leur culture tout en assimilant les connaissances scientifiques du monde moderne – ont fait l’objet d’un procès en février 1916 et ont été déportés.
Suite a l’amnistie prononceée le 22 novembre 1922, ils sont tous revenus en 1923. Le monde intellectuel tananarivien est alors en pleine effervescence: les échanges se font plus libres, les revues foisonnent, éditées à Tananarive même ou en provenance de l’extérieur. Le petit groupe surnommé « la Phalange Rabearivelo » rassemble divers amis malgaches de même génération, dont Joseph-Honoré Rabekoto (Lys-Ber), Raharolahy, James Raoely et Razafitsifera, également préoccupés de l’avenir de la culture et de la littérature malgaches dans le contexte de la colonisation et dans un environnement bilingue.

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