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Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1798 : Seconde mission en Italie
Institution de la République romaine et préparation de l’expédition d’Égypte
Pluviôse – prairial an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard (1746-1818)
Description
An account of the resource
Correspondance de Gaspard Monge pendant sa deuxième mission en Italie comme commissaire de la République française pour la fondation de la République romaine, mais surtout pendant les préparatifs de l'Expédition d'Egypte.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1798-02
1798-05
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fonds Monge : Service Historique de l'École polytechnique (Palaiseau-France)
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
13 floréal an VI
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Transcription
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Rome, le 13 floréal de l'an VI de la République française</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;"> </div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Vous êtes bien aimable, mon cher Marey, de m'avoir donné de vos nouvelles, j'en avais besoin.<a name="ftn"></a>[1] C'est uniquement à votre amitié pour moi, et aux préventions favorables du citoyen Royer que je suis redevable de la marque honorable de confiance que vient de me donner le corps électoral du département de la Côte d'Or en me portant au Conseil des Anciens.<a name="ftn"></a>[2] De toutes les faveurs de ce genre, c'est celle à laquelle je suis le plus sensible. Puissè-je répondre dignement à cette confiance et y porter quelque chose de plus que du zèle.</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">L'horizon pourrait encore bien se charger. L'insulte que notre ambassadeur à Vienne<a name="ftn"></a>[3] vient de recevoir pourrait bien n'être qu'une chose imprévue, et dans ce cas elle n'entraînerait rien de bien fâcheux. Mais si elle a été préméditée. Ce que nous ne savons pas ici dans l'éloignement où nous sommes ; si les Anglais pour faire diversion, pour rappeler nos redoutables légions en Italie, et écarter de leur voisinage l'orage qui les menace, ont déterminé cette conduite extraordinaire de l'Empereur<a name="ftn"></a>[4] ou de son cabinet, le Temple de Janus va s'ouvrir de nouveau.<a name="ftn"></a>[5] Il faudra du nerf aux deux Conseils,<a name="ftn"></a>[6] et de grands événements vont encore se préparer. Vous en savez vraisemblablement plus que nous à l'heure qu'il est ; mais nous ne sommes pas tout à fait sans inquiétude à cet égard. Cependant nous nous tranquillisons un peu en voyant que les élections sont bonnes en général<a name="ftn"></a>[7] ; en voyant que même lorsque les corps électoraux se sont divisés, les choix d'une section de l'assemblée auraient pu être faits par l'autre ; en voyant que cet esprit ne peut être aussi général dans la presque totalité des corps électoraux sans que la masse de la nation y participe ; et nous voyons que nous sommes parés contre les événements.<a name="ftn"></a>[8]</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Je viens, mon cher Marey, de laisser échapper une expression de marin ; je m'étais flatté que je pourrais bientôt retourner à Paris. Mais une lettre du général Bonaparte, et plus encore un ordre du Directoire que j'ai reçu hier et qui est conçu dans les termes les plus flatteurs et les plus honorables, me fait un devoir de partir avec l'expédition maritime<a name="ftn"></a>[9] ; et demain matin je me rends à Civitavecchia où la division est sur le point de mettre à la voile.<a name="ftn"></a>[10] Ce ne sera qu'à mon retour que je pourrai vous voir, vous embrasser et témoigner au citoyen Royer toute ma reconnaissance. On nous fait espérer qu'à l'automne nous pourrons revoir nos foyers, remettre le pied sur cette chère France ; mais les grands desseins de la République exigent plus de temps pour leur exécution. Puisse la gloire acquérir encore un nouvel éclat ; puisse la philosophie en retournant dans son pays natal acquérir de nouvelles forces et étendre son empire.<a name="ftn"></a>[11] Quant à vous, mon cher Marey, tâchez <span style="text-decoration: underline;">de déterminer notre bonne Émilie à vous accompagner à Paris</span> pour tenir compagnie à sa mère<a name="ftn"></a>[12] qui ne pensait pas à mon départ que mon absence serait si longue. Vous ferez l'un et l'autre une bien belle action, et vous en êtes tous deux bien capables.<a name="ftn"></a>[13]</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Adieu, pensez quelquefois à moi, rappelez-moi au souvenir de tous les bons patriotes de Nuits, du citoyen Durand, du citoyen Royer<a name="ftn"></a>[14] ; présentez mes hommages respectueux à leurs épouses, et comptez sur la tendre amitié de</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Monge</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;"> </div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Et nos deux pauvres petits Marey dont je n'ai pas parlé. Si l'aîné se ressouvient encore de Pépère, entretenez-moi dans sa mémoire.<a name="ftn"></a>[15]</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;"> </div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Rome, le 16 floréal [5 mai 1798]</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Je reviens, mon cher Marey, de Civitavecchia. L'expédition est suspendue du moins pour quelques jours.<a name="ftn"></a>[16] La guerre va-t-elle donc se rallumer<a name="ftn"></a>[17] ; et l'Empereur qui avait eu le bonheur de sortir avec honneur de la lutte dans laquelle il s'était engagé<a name="ftn"></a>[18], va-t-il encore mettre l'Empire en jeu ?</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Je n'ai que le temps de recacheter la présente pour profiter du courrier extraordinaire qui va partir. Mille compliments à votre femme, et comptez sur les tendres sentiments de votre bon ami.</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;"> Monge</div>
<div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[1] Nicolas-Joseph MAREY (1760-1818) mari de sa fille Émilie MONGE (1778-1867). Il écrit à Monge le 27 Germinal an VI [16 avril 1798] alors qu’il est à Dijon. Cette lettre n’est pas datée mais c’est Émilie qui en informe Monge. Voir la lettre n°173 et la lettre d’Émilie du 29 Germinal [an VI] [18 avril 1798]. Comme lors de sa précédente mission (voir les lettres n°85 et 90), Monge exprime le besoin d’être informé de l’esprit et de la vie publics par des proches. C’est aussi ce qu’il faisait lorsqu’il était à Paris et Marey à Nuits en Bourgogne. Voir la lettre n°3 et infra.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[2] ROYER ( ? - ? ) homme politique de la Côte-d’Or. En avril 1798, Monge est élu au Conseil des Anciens avec 361 voix sur 430.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[3] Jean-Baptiste BERNADOTTE (1764-1844).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[4] François II (1768-1835).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[5] Le 13 avril 1798 des mouvements contre la légation française ont lieu à Vienne, alors qu’elle avait arboré un drapeau tricolore sur son hôtel. Voir infra. Bonaparte écrit à Cobenzl, plénipotentiaire de l’empereur à Rastadt le 6 floréal an VI [25 avril 1798] : « Lorsque le gouvernement a appris, monsieur, l’événement arrivé à Vienne le 24 germinal dernier, il n’a pas douté que l’intention du cabinet de Vienne ne fût d’avoir la guerre. […] Malgré mon éloignement, monsieur, pour la carrière et les discussions diplomatiques, j’ai saisi avec empressement cette circonstance pour convaincre l’Europe et Sa Majesté impériale du désir qu’a la France d’éviter les horreurs d’une guerre dont les maux, pour notre pauvre continent serait incalculables, et consolider, autant qu’il dépendra de moi, l’œuvre de paix que j’avais crue éternelle, puisque faisant abstraction des événements militaires, nous l’avions fondé sur l’intérêt réciproque des deux États. Cette paix doit, ce me semble, durer encore, puisque je n’entrevois rien dans les intérêts des deux nations qui doit la faire cesser. […] Je désire que vous lui fassiez connaître directement le calme que montre le Gouvernement français dans une circonstance aussi essentielle, et que vous le convainquiez du désir que nous avons de faire tout ce que vous feriez vous-même à notre place, pour maintenir la bonne intelligence établie à Campo-Formio. Il nous sera facile, en écartant toute les passions, de détruire tous les soupçons, de concilier tous les intérêts, de déjouer l’intrigue des puissances étrangères aux maux du continent, et qui ne cherchent en suscitant le trouble, qu’une occasion de faire leur paix. Mais si cette influence ou des intérêts individuels guidaient la chancellerie de Vienne, comme ils ont paru guider les opérations de la police dans la journée du 24 germinal, il ne resterait plus à la nation française qu’à se laisser effacer du nombre des puissances de l’Europe ou à en effacer elle-même la Maison d’Autriche ; lutte terrible qui peut présenter une vaste carrière militaire à parcourir, mais que l’homme qui connaît les maux que produirait une guerre de cette nature ne peut envisager qu’en vouant à l’exécration des peuples et de la postérité ceux qui l’auraient provoquée. » (2431, <em>CGNB</em>) Deux jours plus tôt, le 4 floréal an VI [23 avril 1798], Bonaparte écrit à Brune, commandant en chef de l’armée d’Italie : « Si jamais les affaires se brouillaient, je crois que les principaux efforts des Autrichiens seraient tournés de votre côté, et, dans ce cas, je sens bien que vous avez besoin de beaucoup de troupes, de beaucoup de moyens et surtout de beaucoup d’argent. » (2429, <em>CGNB</em>). Sur les préliminaires de Leoben et le traité de Campo-Formio voir les lettres n°84, 89, 90, 128, 129, 176 et 177.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[6] Le Conseil des Cinq-Cents et le Conseil des Anciens.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[7] Sur les élections d’avril 1798 pour le renouvellement du tiers du corps législatif et la volonté de Monge d’être informé sur l’esprit public voir les lettres n°156, 160, 161, 163, 164, 167, 168 et 177.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[8] Monge répond à Marey en cherchant à le rassurer sur les hommes en poste à Paris. Marey ne fait pas que lui annoncer son élection, il cherche à le convaincre de l’importance de son action à cette place afin de le dissuader de s’embarquer pour l’Égypte en invoquant sa conscience et sa morale. Marey souligne qu’il est plus légitime d’obéir au choix du peuple qu’à une nomination du gouvernement. Il s’agit de faire retourner Monge en France au près de sa famille. Le 27 Germinal an VI [16 avril 1798], il écrit : « Tu es nommé au Conseil des Anciens par la véritable assemblée électorale ; l’assemblée scissionnaire est une superfétation suscitée par le gouvernement <span style="text-decoration: underline;">trompé</span>, dans l’intention d’empêcher les choix exagérés. Le génie de la liberté fera encore tourner au profit de la bonne cause les intentions perverses, les choix seront bons et confirmés, à la honte des moteurs de cette scission. Dans cet état des choses, accepteras-tu ? Oui, car la chaise curule aux anciens est le [dernier] terme auquel le Républicain peut élever son ambition ; car le vœu du peuple ne peut être méprisé impunément ; car toute place dans le gouvernement est petite en comparaison, même celle de Directeur ; car l’homme proposé par le peuple pour surveiller le gouvernement trahirait son devoir, s’il préférait le service du gouvernement à celui du souverain : car la <span style="text-decoration: underline;">conscience de Monge</span> lui reprocherait toute sa vie de s’être rendu complice [par son refus] de toutes les mauvaises loix ou mauvaises mesures prises pendant 3 ans et qu’il aurait pu empêcher par son influence aux anciens : car, enfin, la conquête des trois parties du monde n’équivaudrait pas, ne compenserait pas l’asservissement de la France, ou la Guerre civile ou les Banqueroutes multipliées dans les finances, tous les maux enfin dont la patrie est menacée, si les républicains purs, ses meilleurs soutiens sont envoyés en dehors, sous toutes sortes de couleurs honorables.[…] Encore un mot sur les affaires générales. Le gouvernement a influencé les élections par toutes sortes de moyens, on eut donc soupçonner qu’il a pour but d’avoir un corps législatif de son choix et <span style="text-decoration: underline;">sous ses ordres</span>. Il a réussi presque généralement, et les nouveaux députés seront ou des ex-législateurs de son aveu, ou de ses connaissances qu’il regarde comme lui étant dévoués. Dans cette position, il arrivera ou que la ligne de démarcation des pouvoirs sera rompue par l’asservissement du corps législatif, et dans ce cas les purs amis de la liberté qui se trouveront aux Anciens auront à lutter contre la dictature. Il pourra arriver au contraire que le nouveau corps législatif fortifié par l’intime conviction de a bonté des choix veuille sortir enfin de l’état de dépendance auquel il est réduit, rentrer dans des droits et de les reconquérir sur le Directoire, il s’engagerait alors une lutte entre ces deux pouvoirs et dans ce cas, ce serait encore au Conseil des Anciens par sa sagesse et sa fermeté à pourvoir au salut public. Donc : loin de toi l’idée qu’une place aux Anciens est un Canonicat sans occasion de servir la Patrie. Je n’aurais pas craint que cette pensée te vint et je ne l’aurais pas combattu, si je ne l’avais ouïe de la bouche de personne d’ailleurs respectable. » En 1797, Marey souligne la spécificité de l’action publique de Monge lorsque Monge lui rappelle qu’ils se sont tous deux engagés dans l’action révolutionnaire mais chacun à leur manière. Voir la lettre n°90. Monge semble préférer menée une action publique en lien direct avec le pouvoir exécutif. Voir la lettre n°4.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[9] Monge commence à préparer son gendre à la nouvelle de son départ dès sa lettre précédente, un mois auparavant le 14 germinal an VI [3 avril 1798]. Il laisse paraitre ici son enthousiasme à l’idée de s’embarquer pour une expédition à la fois scientifique et maritime. Dans un imaginaire de géomètre de la fin du XVIII<sup>e</sup> siècle, praticien du progrès, cela fait écho à l’ « idéal maritime des découvreurs » évoqué par le frontispice du <em>Novum organum</em> de Francis Bacon qui représente deux bateaux dont l’un franchit les colonnes d’Hercule avec la prophétie de Daniel: « Multi pertransibunt et augebitur scientia ». (HAMOU Ph. (2001), <em>La mutation du visible : Microscopes et télescopes en Angleterre de Bacon à Hooke, Villeneuve d’Ascq</em> : Presses universitaires du Septentrion, vol. 2, p. 26.) Condorcet ne manque pas à son tour d’entamer son « Fragment sur l’Atlantide » par cette évocation : « Bacon avait conçu l’idée d’une société d’hommes uniquement dévoués à la recherche de la vérité. Son plan embrasse toutes les parties des connaissances humaines ; une foule d’observateurs parcourt sans cesse le globe pour connaître les animaux qui l’habitent, les végétaux qu’il nourrit, les substances répandues sur sa surface et celles qu’il renferme dans son sein, pour en étudier la forme extérieure et l’organisation. » CONDORCET [1804] (1988), p.299. Sur le plaisir et l’enthousiasme de Monge à s’embarquer voir les lettres n°177, 180, 181, 184 et 187.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[10] Voir la lettre n°174.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[11] Monge offre ici sa perception de l’expédition et il semble bien l’envisager plus comme une expédition scientifique qu’une campagne militaire en lui conférant une dimension grandiose. Voir les lettres n°131, 153, 163, 171, 174, 184 et 187.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[12] Catherine HUART-MONGE (1747-1846).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[13] Voir la lettre n°173. Après son mariage en novembre 1795, Émilie quitte sa famille en quittant Paris. Catherine exprime alors le manque que ce départ provoque. Voir la lettre n°3. Monge est inquiet au sujet de sa femme et de sa réaction à son départ pour l’Égypte. Voir les lettres n°151, 152, 153, 163, 167, 168, 173, 181 et 182.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[14] Voir la lettre n°163.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[15] Naissent du mariage d’Émilie Monge et de N.J. Marey neuf enfants dont le premier le 19 février 1796 Guillaume-Stanislas MAREY-MONGE (1796-1863) et le deuxième le 19 novembre 1797 Gaspard-Louis MAREY-MONGE (1797-1821).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[16] Voir les lettres n°177, 178, 179 et 181.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[17] Voir supra</p>
</div>
<div>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn"></a>[18] Avec le traité de Campo-Formio entre la République française et François II (1768-1835). Voir la lettre n°177.</p>
</div>
</div>
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Lettre autographe.
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Marey, Nicolas-Joseph (1760-1818)
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Title
A name given to the resource
176. Monge à son gendre Nicolas-Joseph Marey
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1798-05-02
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Subject
The topic of the resource
Expédition d'Egypte
Conseil des Anciens
Conseils des Cinq-Cents
Élections
Esprit public
Vie familiale
Description
An account of the resource
Transcription établie par René Taton.
Source
A related resource from which the described resource is derived
Fonds Marey-Monge.
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome (Italie)
Relation
A related resource
Sur l'esprit public voir les lettres n°3, 85, 90.
Sur les élections d’avril 1798 pour le renouvellement du tiers du corps législatif, voir les lettres n°156, 160, 161, 163, 164, 167, 168 et 177.
Sur le plaisir et l’enthousiasme de Monge à s’embarquer voir les lettres n°177, 180, 181, 184 et 187.
Sur la perception de l'expédition par Monge, voir les lettres n°131, 153, 163, 171, 174, 184 et 187.
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Conseil des Anciens
Conseils des Cinq-Cents
Élections
Esprit public
Expédition d'Egypte
Vie familiale
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A name given to the resource
1798 : Seconde mission en Italie
Institution de la République romaine et préparation de l’expédition d’Égypte
Pluviôse – prairial an VI
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Monge, Gaspard (1746-1818)
Description
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Correspondance de Gaspard Monge pendant sa deuxième mission en Italie comme commissaire de la République française pour la fondation de la République romaine, mais surtout pendant les préparatifs de l'Expédition d'Egypte.
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1798-02
1798-05
Language
A language of the resource
Français
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Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
13 floréal an VI
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Transcription
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Rome, le 13 floréal de l'an VI de la République française</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;"> </div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">J'ai reçu, ma chère amie, ta lettre du 17 qui m'a fait le plus grand plaisir, avec le rapport d'Eschassériaux sur la colonisation<a name="ftn"></a>[1] ; nous avons trouvé ici qu'il parlait un peu trop clairement sur certain objet que nous tenions ici dans le plus grand secret, et pour lequel il nous semblait aussi qu'on employait beaucoup de mystère à Paris.<a name="ftn"></a>[2] Tu m'y annonçais la lettre du ministre de l'intérieur,<a name="ftn"></a>[3] mais tu avais oublié de la comprendre dans l'enveloppe, en sorte que j'hésitais sur mon départ. J'avais d'ailleurs reçu une lettre d'Emilie qui me prêche<a name="ftn"></a>[4], une autre de son mari qui m'annonçait que j'étais élu par la Côte d'Or au Conseil des Anciens. Je savais encore qu'une des assemblées de Marseille m'avait également nommé avec Sieyès<a name="ftn"></a>[5]. Tout cela faisait pencher la balance, et depuis 24 heures j'étais presque décidé à me diriger incessamment sur Paris. Mais une lettre en date du 30 de Bonaparte que j'ai reçue hier, et des ordres du Directoire de partir avec l'expédition ont entièrement changé le vent,<a name="ftn"></a>[6] et voilà que je vais partir demain matin pour Civitavecchia.<a name="ftn"></a>[7] Ma malle est déjà partie et cette nuit sera la dernière que je passerai à Rome.<a name="ftn"></a>[8]</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">La lettre du Directoire est extrêmement flatteuse et honorable.<a name="ftn"></a>[9] Celle de Bonaparte m'annonce que je suis nommé par une des sessions des électeurs de Paris ; mais elle n'en dit qu'un mot, et les papiers publics qu'il y avait joints n'en parlaient pas. Tout cela sera jugé à mon retour, et j'irai vraisemblablement prendre la place à laquelle le département de la Côte d'Or m'a porté.<a name="ftn"></a>[10]</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Lorsque j'aurai payé ici tout ce que je dois et quand on part l'argent file avec une grande vitesse, je remettrai au citoyen Faipoult tout l'argent blanc qui me restera, et peut-être quelque chose de plus, en le priant de te le faire parvenir par la première occasion qu'il aura ; ce sera vraisemblablement dans une lettre de change qu'il aura l'occasion d'envoyer à la citoyenne Faipoult.<a name="ftn"></a>[11]</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Je m'étais flatté que j'aurais occasion de voir mon frère à Toulon ; mais il n'est plus probable que j'irai là ; ainsi en faisant mes tendres compliments à ma sœur, prie-la de me rappeler au souvenir de mon frère à qui je n'écris pas, parce que je ne sais pas où le prendre dans ce moment-ci.<a name="ftn"></a>[12]</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Tu as bien fait de donner l'hospitalité à la citoyenne Chasseloup. Lorsque les deux maris seront ensemble, si l'un est paresseux et n'écrit pas à sa femme, l'autre en donnera des nouvelles en écrivant à la sienne.<a name="ftn"></a>[13] Mais au nom de Dieu, soyez les unes et les autres un peu plus bavardes ; et quand vos lettres devraient s'accumuler dans un port de mer en attendant l'aviso qui devra les porter, écrivez toujours régulièrement toutes les décades. Cela fera que nous en aurons pour plus longtemps à lire à l'arrivée de chaque bâtiment.</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Je crois, ma chère amie, que ce qui me dépitera le plus, ainsi que bien d'autres à notre retour, sera d'être obligé de faire quarantaine. Ce sera alors qu'il faudra nous écrire par tous les courriers pour nous faire supporter ce temps d'impatience, pour nous donner de vos nouvelles, et de celles du pays.<a name="ftn"></a>[14]</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Si nous sommes obligés de rester un jour ou deux à Civitavecchia, ce qui pourrait bien être, car on ne met pas toujours à la voile quand on veut, surtout quand il s'agit d'une flotte nombreuse, je ne manquerai pas de t'écrire encore ; ainsi j'espère que la présente ne sera pas la dernière que tu recevras de moi ; ou du moins que je t'écrirai avant que de quitter l'Italie. Quelque part que je sois, tu es bien sûre, ma chère amie, que je ne m'occuperai que de toi, que de nos aimables enfants et que de la maison vers laquelle je volerai lorsqu'il me sera libre de suivre à cet égard mon inclination.</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Nous voyons avec plaisir que presque partout les électeurs portent aux deux Conseils<a name="ftn"></a>[15] des amis de la République. La plupart du moins de ceux que nous connaissons sont des patriotes. Ce qu'il y a même de plus remarquable, c'est que lorsqu'il y a scission parmi les électeurs, assez souvent les deux assemblées nomment les mêmes personnes, et ce sont presque toujours des patriotes connus. Cela me tranquillise beaucoup,<a name="ftn"></a>[16] car il pourrait se faire que l'horizon se brouillât de nouveau ; et il sera fort heureux d'avoir des hommes énergiques dans les Conseils. Vous devez savoir actuellement que notre ambassadeur a été insulté à Vienne, qu’il a été obligé de se retirer pour soustraire le représentant de la nation aux insultes et aux avanies.<a name="ftn"></a>[17] Peut-être cela ne sera-t-il rien ; mais aussi de grands événements n'ont pas eu de commencements plus remarquables. Il faut espérer cependant que ceci ne sera pas le signal d'une nouvelle guerre en Italie. Adieu, ma chère amie, je t'embrasse bien tendrement. Fais mes compliments à la bonne Fillette, à son mari, à son petit Émile,<a name="ftn"></a>[18] à Paméla.<a name="ftn"></a>[19] Mais ne m'oublie pas auprès de nos amis de l'École polytechnique,<a name="ftn"></a>[20] de la citoyenne Berthollet,<a name="ftn"></a>[21] de la citoyenne Oudot et de son mari. Marey m'a appris que je serais collègue du citoyen Oudot au Conseil des Anciens.<a name="ftn"></a>[22] Tout ce qui me rapprochera de lui me sera bien agréable. Porte-toi bien, pense quelquefois à moi, égaye-toi avec la jeune société ; remets à la mode les petits jeux où tu savais autrefois si bien tenir ton coin, et compte sur les tendres sentiments de ton ami.</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Monge</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;"> </div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Mes respects à la citoyenne Chasseloup.</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;"> </div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;"> </div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Rome, le 16 floréal de l'an VI [5 mai 1798]</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Je reviens de Civitavecchia, ma chère amie, et trouvant que cette lettre n'est point partie, je la décachette pour te dire que l'ordre de départ de l'expédition est suspendu<a name="ftn"></a>[23] ; ainsi nous voilà dans la même situation où nous étions il y a une quinzaine de jours. La guerre va-t-elle donc se rallumer encore en Europe ? Et l'Empereur<a name="ftn"></a>[24] est-il fou ? Il avait eu le bonheur de sortir de la lutte dans laquelle il s'était engagé ; il lui restait de l'honneur ; il avait eu des compensations pour la Belgique et le Milanais, et sa position nouvelle le tenait loin de nous, il ne devait avoir plus rien à démêler avec la République française.<a name="ftn"></a>[25] Mais le dieu des armées dont les vues ne sont probablement pas accomplies, a jeté sur lui l'esprit de vertige, et l'Empire va de nouveau être mis en jeu.</div>
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<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[1] De Paris, le 17 germinal an VI [6 avril 1798­], Catherine écrit : « […] voilà aussi un rapport d’Eschassériaux ; il me charge de l’envoyer. Il entre bien dans les vues à la mode […]. » Joseph ESCHASSÉRIAUX (1753-1824) écrit de nombreux rapports en tant que membre du Conseil des Cinq-Cents et cela intéresse Monge (voir la lettre n°168). Lors de la séance du (23) germinal an VI [12 avril 1798] du Conseil des Cinq cents il présente un <em>Rapport au nom de la commission chargée d'examiner l'ouvrage présenté au Conseil par le citoyen Wastrom, relatif à l'établissement de Sierra-Léona, Boulama, et à la colonisation en général, et de quelle utilité peut être cet établissement pour le commerce français</em>. Une synthèse est publiée dans <em>l’Esprit des journaux français et étrangers par une société de gens de lettres</em> : « Au nom de la commission chargée d’examiner cet ouvrage, Eschassériaux, aîné, a fait un rapport dans lequel il développe des vues […] sur le système de colonisation des anciens et des modernes ; il examine l’influence que les colonies ont eue sur les nations européennes qui ont formé des établissements dans les pays les plus éloignés ; il prouve que les premières colonies furent fondées sans politique, sans choix, la plupart sans examen ; que le hasard, l’avidité, la force ou la nécessité décidèrent du territoire sur lequel on fixa des établissements ; que sur vingt établissements modernes, on en compte à peine six qui se soient élevés sans les moyens affreux de la destruction et de l’esclavage ; […] l’orateur conclut que c’est leur proximité mutuelle dans une position à communications promptes, que la métropole et les colonies elles-mêmes trouvent leur défense commune et des relations rapides de commerce. C’est d’après ce principe d’Eschassériaux examine dans quels lieux la république française doit porter ses nouveaux établissements. « S’il était, dit-il, un pays connu par son antique fertilité, habité par quelques peuplades à demi-civilisées, un pays que l’industrie put rendre à une saine température, à la culture des productions les plus précieuses ; un pays qui ne fut séparé des domaine de la France que par une mer étroite, où les Français pussent aller aisément par le nouveau chemin qu’ils viennent de se frayer sur les terres de leurs alliés ; où les dépenses d’un premier établissement seraient faibles et ses succès certains ; c’est là que la politique et la nature invitent la république à fonder une colonie. La désigner par cette description ; c’est nommer l’Égypte, cette terre où Alexandre avait formé le projet de placer le siège de son empire et le centre du commerce de l’univers. Voilà un projet digne des Français, une colonie qui ne couterait point de sang, qui enrichirait non seulement la république, mais qui, en fertilisant une nouvelle partie du monde, donnerait un nouvel essor aux arts, à l’activité, aux spéculations des peuples commerçants de l’Europe. » Vingt-septième année, Tome III, Mars 1798, Ventôse an 6 de la République, pp. 91-92.</p>
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<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[2] L’expédition d’Égypte est préparée dans le plus grand secret. Ainsi Monge ne dit pas un mot à sa femme de ses activités relatives à l’expédition. Voir les lettres n°131, 153, 154, 156, 157, 163, 164 et 171.</p>
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<div style="text-align: justify;">
<p class="footnotetext"><a name="ftn"></a>[3] François Sébastien LETOURNEUX (1752-1814) remplace Nicolas FRANÇOIS DE NEUFCHÂTEAU (1750-1828) après le remaniement ministériel du Directoire du 13 septembre 1797. Catherine lui écrit à ce propos le 17 germinal an VI [6 avril 1798­] : « […] [Berthollet] m’a apporté ta lettre du ministre de l’intérieur qui te joint aux voyageurs. J’en ai lu le contenu, je ne crois pas que cette lettre seule put t’autoriser à quitter ton poste ; je te l’envoie quoique j’avais résolu avec moi le contraire […]. »</p>
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<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[4] Lettre d’Émilie MONGE (1778-1867) de Nuits le 29 germinal an VI [18 avril 1798]. Voir la lettre n°173. Le manuscrit de son mari Nicolas-Joseph MAREY (1760-1818) n’est pas daté mais elle indique qu’il a écrit à Monge deux jours plus tôt qu’elle de Dijon. Marey lui écrit donc le 27 germinal an VI [16 avril 1798]. Catherine engage chacun des membres de la famille à écrire à Monge en espérant que ses enfants parviennent à le faire changer d’avis. Les arguments sont de deux types mais tous jouent sur les « devoirs » de Monge en France : le devoir paternel et patriotique. Voir les lettres n°173 et 176. C’est aussi ces devoirs que Monge expose à Bonaparte en première réponse. Voir la lettre n°153.</p>
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<p><a name="ftn"></a>[5] Emmanuel-Joseph SIEYES (1748-1836).</p>
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<p><a name="ftn"></a>[6] Sur le point d’embarquer pour l’Égypte, Monge se plait à utiliser le vocabulaire des marins. Voir la lettre n°176. Sur l’enthousiasme de Monge à s’embarquer pour une expédition maritime et son goût pour la mer voir les lettres n°38, 180, 181, 184 et 187. Bonaparte écrit de Paris à Monge le 30 germinal an VI [19 avril 1798] : « Vous trouverez ci-joint, citoyen, une copie de la lettre que vous écrit le Directoire, vous aurez sans doute reçu maintenant l’original. Tous les savants partent demain pour Toulon. Nous comptons le 10 floréal être à la voile. Je vous ai déjà écrit pour faire embarquer 800 bouteilles de vin que mon frère avait dans sa cave à Rome […]. Vous trouverez ci-jointe une lettre pour Naples, pour avoir 4000 bouteilles de vin de Bourgogne. […] Vous sentez combien nous aurons besoin de bon vin. » (2415, <em>CGNB</em>). Monge a certainement dû répondre à cette lettre mais la réponse n’a pas été retrouvée.</p>
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<p><a name="ftn"></a>[7] Voir la lettre n°174.</p>
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<p><a name="ftn"></a>[8] Catherine y répond de Paris, le 3 prairial an VI [22 mai 1798] : « La foudre ne m’eut pas porté un coup plus terrible, mon cher ami, que ta lettre des 13 et 16 floréal, que j’ai reçue hier assez tard. La C[itoyenne] Faypoult qui reçoit régulièrement tous les deux jours une lettre de son mari était venu le 1<sup>er</sup> de ce mois m’annoncer ton retour de Civitavecchia et ton départ de Rome pour Paris avec Daunou, cela m’avait ôté pour ainsi [dire][8] mes soucis et réveillés toutes mes espérances tant de fois détruites depuis deux mois, l’alternative dans laquelle je suis depuis si longtemps devient insupportable […].» La lettre du 16 floréal an VI n’a pas été retrouvée.</p>
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<p><a name="ftn"></a>[9] Monge le souligne aussi à Marey. Voir les lettres n°174 et 176.</p>
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<p><a name="ftn"></a>[10] Monge est élu par les deux départements. C’est une rare affirmation d’une volonté d’action politique au sein des Assemblées. En effet, Monge semble toujours vouloir éviter de trop lourdes charges administratives. (Voir les lettres n°127 et 132). Cette position ne semble pas être exactement la sienne. Dans sa lettre du 30 germinal an VI [19 avril 1798] Bonaparte écrit à Monge : « Vous avez été nommé député à Paris. Vous y siègerez au retour de votre expédition. » (2415, <em>CGNB</em>). En réponse à sa femme, Monge transcrit ce que lui a écrit Bonaparte. Il ne faut pas y voir une obéissance aveugle au général mais plutôt une utilisation de la solution que Bonaparte donne au faux problème du choix entre son départ pour l’expédition et son retour à Paris pour siéger au Conseil des Anciens. C’est lorsqu’il est nommé au Sénat conservateur créé lors de la promulgation de la Constitution de l’an VIII en décembre 1799 que Monge siège pour la première fois au sein d’une assemblée. Monge contrarie sa femme en confirmant son départ pour l’expédition et sa volonté de répondre à l’appel des électeurs à son retour. De Paris le 17 germinal an VI [6 avril 1798­], Catherine écrit : « Je sais que tu as écrit, que tu étais trop vieux pour être du grand voyage secret, mais on a dit que c’était de mauvaises raisons que tu irais, je ne sais si je dois le désirer ou le redouter […]. » </p>
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<p><a name="ftn"></a>[11] Guillaume-Charles FAIPOULT DE MAISONCELLES (1752-1817) et Anne-Germaine DUCHÉ (1762-1815).</p>
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<p><a name="ftn"></a>[12] Les savants s’embarquent de Toulon pour l’expédition d’Égypte. Voir supra la lettre de Bonaparte à Monge.Lorsque Monge est en mission c’est son frère Louis MONGE (1748-1827) qui le remplace à son poste d’examinateur des aspirants de la Marine et il est en tournée. Voir les lettres n°26 et 204. Monge pense que sa belle-sœur Marie-Adélaïde DESCHAMPS (1755-1827) va alors rejoindre Catherine chez eux à Paris. Catherine lui écrit le 17 germinal an VI [6 avril 1798­] : « Ta sœur est venue me voir une fois depuis ton départ. Elle attend vraisemblablement que le froid cesse pour venir passer une quinzaine de jours avec moi. »</p>
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<p><a name="ftn"></a>[13] François de CHASSELOUP-LAUBAT (1754-1833) général de brigade du Génie de l’Armée d’Italie. Il épouse en 1798 Anne-Julie FRESNEAU ( ? -1848). Monge répond à Catherine qui écrit « Je suis à la veille d’avoir une jeune dame que je connais à peine, c’est la C[itoyenne] Chasseloup dont le mari est de l’expédition. Il l’avait amenée à Paris croyant l’amener avec lui au quartier général, cela s’est engrainé de manière à ce que je ne puisse pas la refuser, il est bien sensible à ce procédé de ma part. Cela me gênera à cause d’Émilie, cette jeune [femme] est grosse de six semaines. Si le voyage est long. Les couches se feront à la maison, elle est gentille sans façon, elle est du pays d’Eschassériaux, cela nous a mis en liaison. »</p>
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<p><a name="ftn"></a>[14] De Paris le 3 prairial an VI [22 mai 1798], Catherine répond : « […] maintenant je ne t’engage plus à revenir suis aveuglément ton penchant à cet égard, l’engouement dans lequel je te vois d’ici me ferait craindre sinon les reproches au moins le déplaisir que tu ressentirais de n’avoir pas suivi ton inclination ou ce que tu prends pour elle ; comment peut-on être faible à ce point ? Je vois par ta lettre que rien ne te gène plus que la quarantaine au retour, quand tu en seras là, je serai moi, fort tranquille, dieu veuille que tu la fasses. Je ne me serais jamais attendu à être obligée de me séparer de toi de cette manière… » Sur le plaisir et l’envie de Monge à suivre Bonaparte en Égypte voir la lettre n°153.</p>
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<p><a name="ftn"></a>[15] Le Conseil des Cinq-Cents et le Conseil des Anciens.</p>
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<p><a name="ftn"></a>[16] Monge au contraire de sa femme et de son gendre (voir la lettre n°176) se montre satisfait des résultats des élections. En effet, la situation ne nécessite pas le retour de républicains en France. Il propose alors à sa femme une autre interprétation des évènements. Dans sa lettre de Paris du 17 germinal an VI [6 avril 1798­], Catherine lui a écrit : « […] les choses prennent ici une tournure qui ne plait pas aux républicains, les élections ont été pourtant tellement républicaines, que la frayeur des terroristes a pris les gouvernants, alors les proclamations et une foule d’écrits contres les terroristes ont jeté la consternation, chez tous les vrais républicains ; les destitutions de patriotes pures placés d’après le 18 fructidor ont suivies de près leurs nominations d’électeurs. Tissot est du nombre de ceux-ci. Il court des listes pour ceux qui doivent être nommés députés. J’ai vu hier celle qu’on dit être du Directoire tu es le 1<sup>er</sup>. Berthollet le second. Tu es également porté par les électeurs patriotes et les royalistes ; je t’avoue que je serais bien fâchée de te voir au corps législatif, où il est impossible à un galant homme de faire le bien ; avec cela la manie des conspirations qui ne s’use pas, et la facilité avec laquelle on vous y met l’homme le plus honnête, ne me rassure pas sur ce poste. » Sur les élections d’avril 1798 pour le renouvellement d’un tiers du corps législatif, voir les lettres n°156, 160, 163, 164, 167, 168 et 176.</p>
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<p><a name="ftn"></a>[17] Jean-Baptiste BERNADOTTE (1764-1844). Voir la lettre n°176.</p>
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<p><a name="ftn"></a>[18] Anne Françoise HUART (1767-1852), son mari Barthélémy BAUR (1752-1823) et leur fils Émile BAUR (1792- ?).</p>
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<p><a name="ftn"></a>[19] Marie-Élisabeth Christine LEROY (1783-1856) appelée Paméla, nièce de Catherine HUART.</p>
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<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[20] Catherine loge à l’École et sert d’intermédiaire entre Monge et ses collègues. Voir les lettres n°147, 151, 154, 156, 160, 164 et 167.</p>
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<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[21] Marie-Marguerite BAUR (1745-1829). Elle lui a écrit le 30 Germinal an VI [19 avril 1798]. Voir la lettre n°171.</p>
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<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[22] Charles-François OUDOT (1755-1841) homme politique de la Côte –d’Or. Voir la lettre n°176.</p>
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<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[23] Voir les lettres n°176, 178, 179 et 181.</p>
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<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[24] François II (1768-1835).</p>
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<p style="text-align: justify;"><a name="ftn"></a>[25] Dès les préliminaires de paix signés à Leoben le 29 germinal an V [18 avril 1797] avant la signature du traité définitif de Campo-Formio le 27 vendémiaire an VI [18 octobre 1797], François II (1768-1835) cède la Belgique et le Milanais. Voir les lettres n°84, 89, 90, 128, 129 et 176.</p>
</div>
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Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Lettre autographe.
Publication
Deux choix :
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Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
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Destinataire
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Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
<p>Huart, Catherine (1748-1847)</p>
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
177. Monge à sa femme Catherine Huart
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1798-05-02
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Description
An account of the resource
Transcription établie par René Taton.
Source
A related resource from which the described resource is derived
Fonds Marey-Monge.
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome (Italie)
Subject
The topic of the resource
Conseil des Anciens
Conseils des Cinq-Cents
Élections
Esprit public
Colonisation
Relation
A related resource
Sur la préparation de l'expédition, voir les lettres n°131, 153, 154, 156, 157, 163, 164 et 171.
Sur les élections d’avril 1798, voir les lettres n°156, 160, 163, 164, 167, 168 et 176.
Sur des projets de colonisation, voir les lettres n°18, 131, 192, 196 et 197.
Rights
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Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Colonisation
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Élections
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