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Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
26 prairial an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome (Italie)
Rome
Transcription
<div style="text-align: justify;">Rome, le 26 prairial de l'an V de la République française une et indivisible</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Enfin, ma chère amie, le travail du choix des manuscrits du Vatican est terminé ; on travaille actuellement à faire le catalogue détaillé des objets que chacun d'eux renferme ; et quand ce catalogue qui exigera bien une vingtaine de jours sera fini, il n'y aura plus qu'à juger quelques contestations qui pourront survenir par rapport à certains manuscrits qui devront, ou ne devront pas, être comptés pour plusieurs,<a name="ftn"></a>[1] faire ensuite les encaissements, expédier par Livourne et enfin partir de cette ville. Je profiterai du temps qu'on emploie à faire le catalogue pour aller à Naples ; je crois que ce voyage me tiendra environ 10 jours<a name="ftn"></a>[2] ; ainsi tu seras privée de mes lettres pour un courrier, c'est-à-dire qu'il partira d'ici un courrier pour Paris qui ne te portera rien de moi. Nous partirons pour Naples après-demain. C'est demain la Fête-Dieu et nous voulons rester ici pour assister à la fameuse procession à laquelle le pape se prépare depuis longtemps. Il va mieux depuis quelques jours et depuis ce temps-là, il ne s'occupe que de la procession. Tout ce qu'il fait ne sont que des essais pour s'assurer qu'il pourra en venir à bout ; enfin, il semble qu'il est créé et mis au monde pour cette grande affaire. Tu vois, ma chère amie, que nous sommes ici aussi dévots pour le moins qu'en France. Hier matin, des tambours passèrent battant dans la rue, et comme cela arrive assez fréquemment, puisque les bourgeois montent ici la garde comme les citoyens le faisaient à Paris pendant la Révolution, mais nous n'y prenions pas garde. Les domestiques de la maison vinrent nous avertir que l'objet du tambour était de prévenir qu’il passerait le soir une procession, que toute la rue serait tapissée, et ils nous demandaient nos ordres à cet égard. Sur cela, le Conseil, qui n'est plus composé que de trois,<a name="ftn"></a>[3] s'assembla et il fut décidé, dans sa sagesse, qu'on détacherait deux pans de la tapisserie du salon, et qu'on les jetterait sur l'appui de notre grand balcon. Les jeunes têtes qui composent notre Conseil des Cinq cents<a name="ftn"></a>[4] ne trouvaient pas le décret bon, et prétendaient que les Anciens ne pouvaient délibérer que sur une résolution ; mais la tapisserie a été pendue au balcon et le public de Rome est venu admirer le travail des Gobelins et la dévotion des commissaires qui ont été bien attrapés quand ils ont vu que tout cet appareil était fait, non pour le très Saint-Sacrement, mais pour un grand diable de saint Antoine de Padoue porté par 16 faquins qui en avaient leur charge. Ce saint Antoine de Padoue était bien de son temps le plus grand thaumaturge ; c'est-à-dire faiseur de miracles ou, en bon français, le plus grand imposteur qu'il y eût au monde, et les gens du même métier ont pour lui une grande vénération. Son nom est le plus gros juron de toute l'Italie.</div>
<div style="text-align: justify;">Par suite de la même dévotion, nous ne voulons pas aller à Naples sans avoir vu la procession de la Fête-dieu. Tu connais cette mascarade où un homme, après avoir passé sa tête au travers du fond d'une hotte percée qu'il descend jusqu'à la ceinture, met un jupon, puis ajuste au devant de la hotte le buste d'une femme postiche ; en sorte que tout cela ressemble assez bien à une pauvre femme chargée d'une hotte dans laquelle elle porte un cul de jatte ordinairement fort bavard et très plaisant, tandis que contre l'ordinaire la pauvre femme est très discrète. Eh bien, le charlatan qui porte le pain à cacheter, c'est-à-dire le pape, est ordinairement masqué d'une manière analogue. Il faut qu'il ait l'air d'être à genoux, lorsqu'on le porte pendant que lui-même paraît porter sa marchandise. Il est assis fort commodément; mais on ajuste un mannequin qui représente assez bien un homme à genoux, et le public qui sait tout cela ne s'aperçoit pas de la supercherie. En vérité, ma chère amie, si les Chinois savaient toutes ces platitudes, ils auraient encore bien plus de mépris pour les pauvres Européens. Mais heureusement pour eux, ils ne veulent pas même qu’on leur en parle, et ils ont eu le bon esprit de se garantir de tout cela comme les marseillais font de la peste.<a name="ftn"></a>[5] Mais nous qui avons la peste, il n'y a plus de quarantaine qui puisse nous garantir. Nous sommes avec cette lèpre qui nous défigure, qui nous ôte l'usage de nos membres et qui nous ravale à l'étage des animaux de nos étables. Nous serons perpétuellement les victimes des terroristes les plus horribles, c'est-à-dire des prêtres qui empoisonnent notre vie entière, et qui depuis le moment de notre naissance jusqu'au dernier de nos soupirs, étouffent en nous tout genre de bonheur, nous entourent de spectres affreux, et convertissent pour nous le monde en un véritable enfer dont ils sont les diables. Ah ! pour nous peindre les diables comme les ennemis du genre humain, comme ses fléaux, comme ses bourreaux, ils n'ont qu'à les peindre de leurs propres couleurs, qu'à leur prêter leur même acharnement, et ils me feraient fuir dans un autre enfer si toutefois il y en avait un où ils ne fussent pas. Mais heureusement pour moi, il y a un paradis dans ce monde, c'est la chambre où tu es, où je pourrai embrasser mes enfants, voir mon frère, Fillette, et tous les autres saints. Dieu veuille raccourcir mon purgatoire qui me paraît bien long; je dirais bien des chapelets pour avoir quelques jours d'indulgence.</div>
<div style="text-align: justify;">Je suis toujours en correspondance amicale avec le pouvoir exécutif de la République de Saint-Marin. J'avais vu dans les archives de cette République quelques restes de sa correspondance avec la brillante République de Florence, et j'avais prié d'ici les deux capitaines régents d'avoir la complaisance de m'en envoyer une copie certifiée, avec une petite note des circonstances qui avaient donné lieu à chaque lettre.<a name="ftn"></a>[6] Ils viennent de le faire, en y joignant un abrégé de leur histoire. Je l'adresse au général en chef, en le priant de l'envoyer au Directoire qui vraisemblablement le fera traduire et publier dans les journaux, en ce moment où l'intervalle entre la guerre et la paix ne fournit pas beaucoup de matière au coche.<a name="ftn"></a>[7]</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">[27 prairial]</div>
<div style="text-align: justify;">Eh bien, ma chère amie, je reviens de voir passer la procession de la Fête-Dieu. Le Pape n'y était pas ; apparemment, il aura eu quelque incommodité cette nuit ; et elle a été, dit-on, de moitié moins belle qu'elle n'aurait été s'il se fut trouvé là avec toute sa maison militaire. Ce qui en est resté est bien la plus plate cochonnerie du monde. Nous, nous étions placés au second rang, parce que tout le premier était déjà occupé ; à ce premier devant nous, j'ai trouvé un homme avec sa famille vêtu à peu près comme un de nos ci-devant avocats qui voulut nous faire les honneurs du premier rang que nous avons refusés ; mais il a eu la complaisance de nous expliquer tous les détails de la marche ; c'était l'honoré de cette revue d'armée ; il en parlait tout bas devant sa femme et ses filles comme j'aurais pu t'en parler si tu avais été là.</div>
<div style="text-align: justify;">Adieu, ma chère amie, mille choses au petit nombre de nos amis.</div>
<div style="text-align: justify;"> [Monge]</div>
<div style="text-align: justify;">
<div>
<p><a name="ftn"></a>[1] Monge développe et précise ce point dans sa lettre au ministre des relations extérieures du 26 thermidor an V [13 août 1797]. Voir la lettre n°120. Sur le choix des manuscrits et la rédaction de la liste voir les lettres n°23, 25, 26, 27, 70, 76, 79, 99, 100, 104, 110, 111, 113 et 140.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn"></a>[2] Monge quitte Rome pour Naples 16 juin 1797 et est de retour le 28 juin. Voir les lettres n°107 et 108.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn"></a>[3] À Rome ne restent de la commission que Monge, Jean-Simon BERTHÉLÉMY (1743-1811)</p>
<p>et Jean-Guillaume MOITTE (1746-1810).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn"></a>[4] Les adjoints à la commission à partir de février 1797 le peintre, Jean-Baptiste-Joseph WICAR (1762-1834), le musicien Rodolphe KREUTZER (1766-1831). Les autres jeunes adjoints Gerli, Gaulle et Gros sont déjà partis accompagnés le deuxième et le troisième convoi de Rome. Voir les lettres n°81 et 103.</p>
<p> </p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn"></a>[5] Monge tire sans doute cette réflexion de sa lecture récente de <em>l'Origine de tous les Cultes, ou la Religion universelle</em>, ouvrage publié en 1795, dans lequel Charles-François Dupuis développe une étude comparative des positions religieuses et astronomiques chez les Égyptiens, les Grecs, les Chinois, les Perses et les Arabes. Au sujet de l’anticléricalisme de Monge, voir aussi la lettre n°39.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn"></a>[6] Sur la mission de Monge auprès de la République de Saint Marin, voir les lettres n°96, 97 et 105, mais aussi n°55, 56, 57, 58, 64, 65 et 91.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn"></a>[7] Voir la lettre n°105.</p>
</div>
</div>
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Lettre autographe
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Huart, Catherine (1748-1847)
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
104. Monge à sa femme Catherine Huart
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-06-14
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Publisher
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Description
An account of the resource
Lettre non signée et non datée de G. Monge à son épouse dans laquelle G. Monge traite des manuscrits du Vatican et de son prochain départ pour Naples
Source
A related resource from which the described resource is derived
IX GM 1.115
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
<p class="normal">1 double folio ; 242 x 176 mm</p>
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome (Italie)
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
Rome
Saint-Marin
Rights
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Commission des sciences et des arts (Italie)
Rome
Saint-Marin
-
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
1798 : Seconde mission en Italie
Institution de la République romaine et préparation de l’expédition d’Égypte
Pluviôse – prairial an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard (1746-1818)
Description
An account of the resource
Correspondance de Gaspard Monge pendant sa deuxième mission en Italie comme commissaire de la République française pour la fondation de la République romaine, mais surtout pendant les préparatifs de l'Expédition d'Egypte.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1798-02
1798-05
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fonds Monge : Service Historique de l'École polytechnique (Palaiseau-France)
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Transcription
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Rome, le 4 ventôse de l'an VI de la République française</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;"> </div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Nous voilà enfin arrivés aujourd'hui, ma très chère amie, tous en bonne santé, excepté Daunou<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> dont les jambes sont enflées ; mais c'est l'ordinaire après un long séjour dans une voiture ; et 24 heures de repos remettront cela.</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Nous avons déjà vu les généraux Berthier et Masséna<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> ; le premier part après demain pour retourner dans la Cisalpine,<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> et le second commandera dans ce pays-ci.</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">La République romaine est entièrement renée(sic) de ses cendres ; le Pape est en route pour la Toscane ; nous l'avons rencontré à Viterbe ; son absence paraît jusqu'ici faire assez peu de sensation<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a>, et aujourd'hui, il y a chez le général Berthier un grand bal auquel assisteront toutes les femmes patriotes.</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Sur les terres de la Toscane nous avons rencontré l'abbé Maury qui se sauvait ; nous avons changé de chevaux avec lui, et je l'ai reconnu en lui parlant dans sa voiture. Si nous eussions encore été sur les terres de la République romaine, nous l'eussions fait arrêter ; mais nous étions en pays neutre, et nous n'en avions pas la faculté.<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a></div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Je [ne] te parle pas de Rome, ma très chère amie, parce qu'il n'y a encore que deux heures que nous y sommes. Je veux profiter d'un courrier qui va partir pour te donner promptement de mes nouvelles et je serai court.<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a></div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Demain grande cérémonie funèbre du général Duphot.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a></div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Mille compliments à tous nos amis et compte sur le tendre attachement de ton bon ami.</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Jusqu'à deux lieues de Rome, nous avons eu beaucoup de neige et même dans quelques endroits jusqu'à 6 pouces, en sorte qu'il nous semblait voyager vers la Laponie.</div>
<div style="text-align: justify;"><strong> </strong></div>
<div style="text-align: justify;">[À la citoyenne Monge</div>
<div style="text-align: justify;">à l’Ecole Polytechnique</div>
<div style="text-align: justify;">Palais Bourbon à Paris]</div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn1">[1]</a> Gaspard MONGE, Pierre DAUNOU (1761-1840) et Joseph Antoine FLORENS (1762-1842) constitue la commission pour la fondation de la République romaine. Ils sont accompagnés de Louis-Pierre MARTIN DE SAINT-MARTIN, (1753-1819), leur secrétaire.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn2">[2]</a> Louis-Alexandre BERTHIER (1753-1815), général en chef de l’armée d’Italie. Lors de la séance du 22 nivôse an VI [11 janvier 1798], le Directoire délibère sur les « mesures à prendre pour tirer une vengeance éclatante de l’attentat commis par le gouvernement de Rome contre l’ambassadeur de la République française à Rome et de l’assassinat du général Duphot. » Berthier est alors chargé de marcher sur Rome, de respecter la neutralité de la République cisalpine envers le Pape, de faire une proclamation en arrivant à deux jours de marche de Rome pour faire fuir le pape et les membres de son gouvernement, favoriser, sans y prendre part d’une façon ostensible, la création d’une république indépendante. (PV du Directoire, t. IV, p. 37.) Lors de la séance du 12 pluviôse an VI [31 janvier 1798] Berthier doit faire seul tous les actes ostensibles, mais d’après l’avis des commissaires et doit faire faire spontanément par le peuple tous les changements possibles d’amener par cette voie. (PV du Directoire, t. IV, p. 65.) Berthier entre dans Rome le 10 février 1798. Voir la lettre n°145. Le 15 pluviôse an V [3 février 1798], le Directoire nomme André MASSÉNA (1758-1817) commandant en chef des troupes détachées de l’armée d’Italie pour occuper Rome. Ainsi il est chargé des instructions envoyées à Berthier le 12. C’est Berthier qui a demandé au Directoire son rappel et son remplacement par Masséna. (PV du Directoire, t. IV, p. 70.) Masséna est parti de Paris le 9 février selon Catherine dans sa lettre de Paris le 25 pluviôse an VI [13 février 1798]. Voir les lettres n°151, 152, 153, 155, 161, 162 et 163.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn3">[3]</a> Une des missions confiées à Berthier par le Directoire lors de la séance du 22 nivôse an VI [11 janvier 1798], est la restitution à la République romaine des territoires conquis sur les États pontificaux et la fixation des limites entre les deux républiques autour de Pesaro. (PV du Directoire, t. IV, p. 65.)</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn4">[4]</a> Le pape Pie VI, Giannangelo BRASCHI (1717-1799) quitte le Vatican dans la nuit du 1<sup>er</sup> au 2 ventôse an VI [du 19 au 20 février 1798]. Catherine écrit de Paris le 4 ventôse an VI [4 mars 1798] : « […] il y a eu hier un grand message du Directoire au Cinq-Cents qui fait l’énumération des crimes des papes, cela doit faire une belle kyrielle. On dit que les 15 cardinaux ont chanté le Te deum en action de grâce de ce que leur idole est renversée, ceux là sont bien hypocrites ou bien philosophes, ou ils ont bien peur. »</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn5">[5]</a> Abbé MAURY (1746-1817) immigre en Italie après la dissolution de l’Assemblée constituante. En 1794 il devient cardinal et est nommé évêque des diocèses de Montefiascone et de Corneto. Une des instructions du Directoire du 22 nivôse an VI [11 janvier 1798] est « l’expulsion de tous les prêtres et moines non natifs de la république romaine. » (PV du Directoire, t. IV, p. 65.) Le biographe de Monge, de Launay commente cette phrase : « Cette réflexion ne donne-t-elle pas à penser que la politique amène parfois à faire de singulières besognes ? » DE LAUNAY L. (1933), p. 184.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn6">[6]</a> Catherine ne reçoit pas cette lettre, au contraire elle est prise pour une lettre adressée à Monge et lui est retournée. Voir la lettre n°160</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn7">[7]</a> Le général Léonard-Mathurin DUPHOT (1769-1797) est tué lors des émeutes à Rome de décembre 1797. Les commissaires sont chargés d’enquêter sur les conditions de sa mort. Voir supra et la lettre n°145.</p>
</div>
</div>
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Lettre autographe
Support
Support physique (codicologie). Propositions non exhaustives :
Papier, carnet, feuillet
Carte plastifiée (dossier biographique), négatif, etc. (iconographie)
Autre support : enregistrement sonore, vidéo, etc.
Papier
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Huart, Catherine (1748-1847)
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
<p>Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).</p>
Auteur description
Auteur de la rédaction de la fiche
Indiquer l'auteur suivi de la date de la description (format français & entre parenthèse).
Format : Nom, Prénom (date)
Une entrée par auteur
Dupond, Marie
Auteur transcription
Auteur de la transcription si elle existe
Indiquer l'auteur suivi de la date de la transcription (format français & entre parenthèse).
Une entrée par auteur
Dupond, Marie
Date calendrier révolutionnaire
4 ventôse an VI
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Title
A name given to the resource
150. Monge à sa femme Catherine Huart
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Source
A related resource from which the described resource is derived
IX GM 1.137
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
1 double folio ; 213 x 170 mm
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Description
An account of the resource
Lettre non signée relative à la République romaine réduite en cendres, sur la quatrième page l’adresse de C. Monge à l’Ecole Polytechnique.
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1798-02-22
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome (Italie)
Subject
The topic of the resource
République romaine
Rome
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
République romaine
Rome
-
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
1798 : Seconde mission en Italie
Institution de la République romaine et préparation de l’expédition d’Égypte
Pluviôse – prairial an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard (1746-1818)
Description
An account of the resource
Correspondance de Gaspard Monge pendant sa deuxième mission en Italie comme commissaire de la République française pour la fondation de la République romaine, mais surtout pendant les préparatifs de l'Expédition d'Egypte.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1798-02
1798-05
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fonds Monge : Service Historique de l'École polytechnique (Palaiseau-France)
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Transcription
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Rome, le 10 germinal an 6 ère républicaine</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;"> </div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">J'ai reçu, ma chère amie, tes deux lettres des 14 et 22 ventôse ; c'étaient les numéros 3 et 4.<a name="ftn1" href="#_ftn1">[1]</a> Je suis fâché que les nouvelles de Rome t'aient donné de l'inquiétude.<a name="ftn2" href="#_ftn2">[2]</a></div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">J'ai fait tout mon possible pour t'écrire aussitôt après l'événement ; mais le courrier extraordinaire de Masséna aura fait plus de diligence que le porteur de ma lettre.<a name="ftn3" href="#_ftn3">[3]</a> Nous n'avons personnellement jamais couru aucun danger ; et j'ai tout lieu de croire qu'il en sera de même par la suite.</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">La lettre que tu attendais de moi à mon arrivée à Rome et que Berthollet avait vue sur les bureaux du Directoire ou du ministre<a name="ftn4" href="#_ftn4">[4]</a> a été prise pour une des tiennes, et m'est parvenue il y a deux jours ; il en a été de même de celle du citoyen Florent pour sa femme<a name="ftn5" href="#_ftn5">[5]</a> ; ainsi c'est une lettre de moins que vous recevrez l'une et l'autre.</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Je te serais obligé que tu me mandes tout ce que tu sauras de nouvelles. Nous ne recevons ici aucun papier de France ; ainsi nous ne savons moi du moins que ce que tu me mandes.<a name="ftn6" href="#_ftn6">[6]</a> Nous pensons être à peu près à moitié de notre besogne.<a name="ftn7" href="#_ftn7">[7]</a> Il faut espérer que dans un mois nous serons à la fin, et que si les nouvelles chaînes dont tu m'as parlé dans ta dernière ne viennent m'attacher ici ou ailleurs, je pourrai voler auprès de toi et je t'assure que cela sera avec bien du plaisir. Cependant que cet avis ne t'empêche pas de m'écrire ; il vaut mieux qu'une ou deux de tes lettres viennent me chercher à Paris que de m'exposer à être longtemps sans en recevoir.</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Mille compliments à tous nos amis de l'École.<a name="ftn8" href="#_ftn8">[8]</a> Je suis accablé de pétitions, et la similitude des noms italiens me fatigue ; je n'ai pas le temps d'écrire à personne et mon ennui me met souventdans une position peu convenable à cela.<a name="ftn9" href="#_ftn9">[9]</a> Fais donc mes excuses à Eschassériaux, à sa femme,<a name="ftn10" href="#_ftn10">[10]</a> à Fillette, à son mari<a name="ftn11" href="#_ftn11">[11]</a> et à tous ceux qui veulent bien se souvenir de moi. Adieu, je t'embrasse.</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">La présente t'arrivera peut-être un peu tard ; aussi je ne tarderai pas à t'écrire par le courrier.<a name="ftn12" href="#_ftn12">[12]</a></div>
<div style="text-align: justify;">[À la citoyenne Monge</div>
<div style="text-align: justify;">à l’Ecole Polytechnique</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">au ci devant Palais Bourbon</div>
<div style="text-align: justify;">à Paris]</div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div><hr />
<p><a name="ftn1" href="#ftn1">[1]</a> Les lettre n°3 de Paris le 4 ventôse an VI [4 mars 1798] et n°4 le 22 ventôse an VI [12 mars 1798]. Sur la numérotation des lettres par Catherine voir la lettre n°156.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn2" href="#ftn2">[2]</a> De Paris le 22 ventôse an VI [12 mars 1798, Catherine s’alarme : « je n’ai pas appris sans frémir, mon cher bon ami, ce qui est arrivé à Rome. Je le savais dès le 18 au soir et pour comble de malheur, la lettre que tu m’écris je ne sais de quelle date s’est trouvée égarée, ainsi que celle de la C[itoyenne] Florent, il n’y a que M<sup>elle</sup> Manon qui a reçu la sienne ; le 19 le matin Berthollet me dit qu’il était certain qu’il y avait une lettre pour moi au secrétariat. J’écrivis une petite lettre au secrétaire avec prière de me la remettre. Il me répondit deux mots qui augmentaient mes inquiétudes ; je cours chez la C[itoyenne] Florent que je ne trouvai pas, en rentrant chez moi ta lettre du 10 [ou du 9] qui venait d’arriver par un gendarme, me tranquillisa beaucoup. Je la suppose d’après les événements ; mais tu ne m’en dis rien, les journaux et les on dit rendent tout cela chacun à sa manière dont le résultat est une insurrection parmi les militaires, un poste égorgé tout cela est fait pour effrayer sur les succès de votre mission et le peu de sureté pour vos personnes quand une fois on a éprouvé pareille chose, il est bien permis d’être inquiète ; je désire bien ton retour […] ».</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn3" href="#ftn3">[3]</a> Voir la lettre n°151. Le courrier extraordinaire d’André MASSÉNA (1758-1817) annonce au Directoire l’insurrection des officiers déclenchée par le remplacement de Berthier par Masséna à la tête de l’armée de Rome. Voir les lettres n°150, 152, 153, 155, 160, 161, 162 et 163.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn4" href="#ftn4">[4]</a> Le ministre des Relations extérieures, Charles-Maurice de TALLEYRAND-PÉRIGORD (1754-1838).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn5" href="#ftn5">[5]</a> Joseph Antoine FLORENS (1762-1842).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn6" href="#ftn6">[6]</a> Monge exprime la nécessité d’être informé par les membres de sa famille sur l’esprit public à Paris et les résultats des élections, voir les lettres n°156, 163, 164, 167, 168, 171, 176 et 177.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn7" href="#ftn7">[7]</a> Un mois plus tard, le 8 prairial an VI [27 mai 1798], Monge est à bord de la frégate la Courageuse en route pour Malte. Voir la lettre n°187. Même si il n’en informe pas sa femme sa « besogne » consiste aussi bien en l’établissement de la république romaine (voir les lettres n°145, 150, 152 154, 155, 157 et 163) qu’en la préparation de l’expédition d’Égypte (voir les lettres à Bonaparte n°153, 156, 157, 158 et 159.)</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn8" href="#ftn8">[8]</a> Catherine loge à l’École polytechnique, elle occupe le logement de fonction du Directeur et sert alors d’intermédiaire entre Monge et ses collègues. Voir les lettres n°147, 151, 154, 156, 160, 164, 167 et 177.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn9" href="#ftn9">[9]</a> Monge exprime à plusieurs reprises son ennui au cours de sa mission. Voir les lettres n°151, 163, 168, 171 et 182.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn10" href="#ftn10">[10]</a> Joseph ESCHASSÉRIAUX (1753-1824) et Louise MONGE (1779-1874). Monge n’écrit pas à Eschassériaux alors que Catherine lui écrit le 4 ventôse an VI [4 mars 1798] « […] nous attendons tous ta première lettre du Capitole avec bien de l’impatience, Eschassériaux surtout, compte beaucoup sur des détails de ta façon, nos amis aussi sont fort empressés d’en avoir parce que disent-ils on pourra y croire. » De la même façon que Monge souhaite être informé par les membres de sa famille (voir supra), à leur tour ils lui demandent ce service. Voir les lettres n°164 et 168.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn11" href="#ftn11">[11]</a> Anne Françoise HUART (1767-1852) et son mari Barthélémy BAUR (1752-1823).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn12" href="#ftn12">[12]</a> Monge lui écrit deux jours plus tard le 12 germinal an VI [1<sup>er</sup> avril 1798]. Voir la lettre n°161. </p>
</div>
</div>
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Huart, Catherine (1748-1847)
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
<p>Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).</p>
Auteur transcription
Auteur de la transcription si elle existe
Indiquer l'auteur suivi de la date de la transcription (format français & entre parenthèse).
Une entrée par auteur
Dupond, Marie
Date calendrier révolutionnaire
10 germinal an VI
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Lettre autographe.
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
160. Monge à sa femme Catherine Huart
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1798-03-30
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Description
An account of the resource
Lettre datée mais non signée sur laquelle figure à la quatrième page l'adresse de C. Monge à Paris, lettre écrite lors de la seconde mission de G. Monge en Italie.
Source
A related resource from which the described resource is derived
IX GM 1.141
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
1 double folio ; 228 x 185 mm
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome (Italie)
Subject
The topic of the resource
Rome
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Rome
-
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1798 : Seconde mission en Italie
Institution de la République romaine et préparation de l’expédition d’Égypte
Pluviôse – prairial an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard (1746-1818)
Description
An account of the resource
Correspondance de Gaspard Monge pendant sa deuxième mission en Italie comme commissaire de la République française pour la fondation de la République romaine, mais surtout pendant les préparatifs de l'Expédition d'Egypte.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1798-02
1798-05
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fonds Monge : Service Historique de l'École polytechnique (Palaiseau-France)
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Transcription
<p class="Texte" style="text-align: justify;">Rome, le 12 germinal an 6<sup>e</sup></p>
<p class="Texte" style="text-align: justify;">Le général Desaix, ma chère amie, vient d'arriver ici ce matin<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> ; il est parti trop promptement de Paris pour prendre tes commissions ; ainsi il ne m'a rien apporté en particulier ; mais il m'a fait grand plaisir en me disant que l'esprit de Paris s'améliorait de jour en jour.<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> Au reste, peut-être le départ de ce général est-il encore un secret pour Paris, et dans ce cas n'en parle à personne. Son arrivée ici nous fait grand plaisir ; nous espérons qu'il contribuera à rétablir le bon ordre dans l'armée qui se mutine toujours de plus en plus.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> Les officiers ont fait une fausse démarche en se rassemblant pour délibérer ; ils craignent les suites de cette affaire et ils ont juré de se soutenir tous.<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> Cela met de l'embarras dans le service ; mais avec le temps tout s'arrangera, du moins à ce que je présume.</p>
<p class="Texte" style="text-align: justify;">Ma fonction de faire les nominations de la République romaine m'a procuré une suite d'audiences, pendant l'une desquelles on m'a volé ma montre.<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> Je suis sensible à cette perte non pas à cause de la valeur de l'objet, mais parce qu'elle vient de ma bonne Louise.<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> Je pensais à elle toutes les fois que je remontais la montre, et maintenant toutes les fois que je pense à elle, je suis fâché d'avoir perdu sa montre. Au reste, le citoyen Faipoult<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> m'en remettra une autre de petite valeur et qui me servira jusqu'à ce que je sois de retour auprès de toi, mais Dieu sait quand.</p>
<p class="Texte" style="text-align: justify;">Je suis toujours obligé de t'écrire en hâte. On attend ma lettre pour fermer un paquet qui va partir pour le Directoire ; je n'ai que le temps de t'embrasser ainsi que tous mes amis.</p>
<p class="Texte" style="text-align: justify;">Monge</p>
<div style="text-align: justify;">
<p class="footnotetext"><a name="ftn" href="#ftn1">[1]</a> Louis-Charles-Antoine DESAIX (1768-1800), Monge le rencontre lors des négociations du traité de Campo Formio à Passeriano en septembre 1797 (voir la lettre n°132). Il participe aussi à l’élaboration du projet de l’expédition. (voir les lettres n°119 et 131.) Le commandement de la division qui doit s’embarquer de Civitavecchia est confié à Desaix. Les commissaires doivent collaborer avec lui. Voir la lettre n°153 et la lettre de Bonaparte à Monge, Daunou et Florens du 27 ventôse an VI [17 mars 1798] (2340, <em>CGNB</em>). Sur les préparatifs de l’embarquement de Civitavecchia voir aussi les lettres n°155, 157, 158, 160 et 166.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p class="footnotetext"><a name="ftn" href="#ftn2">[2]</a> À Rome, Monge a peu d’informations sur l’esprit public de Paris et les élections pour le renouvellement d’un tiers du corps législatif. Les informations se transmettent par l’intermédiaire de personnes connues. Voir les lettres n°156, 160, 163, 164, 167, 168, 171, 176 et 177.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn3">[3]</a> La mission de Desaix à Rome n’est pas le rétablissement de l’ordre au sein de l’armée de Rome. C’est Gouvion Saint-Cyr qui en est chargé. Voir la lettre n°158. Monge tente de justifier la présence de Desaix à Rome sans rien dire de la préparation de l’expédition en Égypte. Sur le secret dans lequel est préparée l’expédition voir les lettres n°131, 153, 154, 156, 157, 158, 163, 164, 171 et 177.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn4">[4]</a> Sur le soulèvement des soldats mécontents de l’arrivée du général Masséna à la tête de l’armée de Rome voir les lettres n°150, 151, 152, 153, 155, 158, 160, 162 et 163.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p class="footnotetext"><a name="ftn" href="#ftn5">[5]</a> Voir la lettre n°160. Sur les instructions du Directoire aux commissaires de la République à Rome, voir les lettres n°145, 150, 152, 153, 154, 155, 157, 162 et 163.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn6">[6]</a> Louise MONGE (1779-1874). Sur les rapports de Monge avec sa fille Louise, voir les lettres n°4, 9, 14, 20 et 27.</p>
</div>
<div>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn" href="#ftn7">[7]</a> Guillaume-Charles FAIPOULT DE MAISONCELLES (1752-1817).</p>
</div>
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Huart, Catherine (1748-1847)
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).
Auteur description
Auteur de la rédaction de la fiche
Indiquer l'auteur suivi de la date de la description (format français & entre parenthèse).
Format : Nom, Prénom (date)
Une entrée par auteur
Dupond, Marie
Auteur transcription
Auteur de la transcription si elle existe
Indiquer l'auteur suivi de la date de la transcription (format français & entre parenthèse).
Une entrée par auteur
Dupond, Marie
Date calendrier révolutionnaire
12 germinal an VI
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Lettre autographe.
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
161. Monge à sa femme Catherine Huart
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1798-04-01
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Description
An account of the resource
Lettre datée et signée, relative à sa mission au sein de la République romaine.
Source
A related resource from which the described resource is derived
IX GM 1.142
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
1 p. ; 270 x 196 mm
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome (Italie)
Subject
The topic of the resource
Vie familiale
Rome
Esprit public
Élections
République romaine
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Élections
Esprit public
République romaine
Rome
Vie familiale
-
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1798 : Seconde mission en Italie
Institution de la République romaine et préparation de l’expédition d’Égypte
Pluviôse – prairial an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard (1746-1818)
Description
An account of the resource
Correspondance de Gaspard Monge pendant sa deuxième mission en Italie comme commissaire de la République française pour la fondation de la République romaine, mais surtout pendant les préparatifs de l'Expédition d'Egypte.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1798-02
1798-05
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fonds Monge : Service Historique de l'École polytechnique (Palaiseau-France)
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
13 germinal an VI
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Transcription
<p>Commission du Directoire</p>
<p>Exécutif de la République française à Rome</p>
<p>N°12</p>
<p>Liberté Égalité</p>
<p>Rome, le 13 germinal, l’an 6 de l’ère républicaine</p>
<p>Les commissaires du Directoire exécutif envoyés à Rome</p>
<p>Au Directoire exécutif de la République française.</p>
<p> Citoyens Directeurs<a name="ftn"></a>[1]</p>
<p style="text-align: justify;"> Nous devons vous instruire des événements qui viennent d’avoir lieu ici, relativement à l’exécution de vos ordres contre les officiers signataires d’adresses collectives et provocateurs d’insubordination.<a name="ftn"></a>[2]</p>
<p style="text-align: justify;"> Le général Saint Cyr, sur les ordres du général en chef,<a name="ftn"></a>[3] pris le 11 les mesures nécessaires pour l’arrestation des officiers désignés : ce jour là même, il nous fit part des ordres qu’il avait reçus et de ceux qu’il allait donner. Nous aurions bien désiré pouvoir l’inviter à suspendre une exécution du succès de laquelle on n’avait point la certitude, dont on pouvait prévoir les résultats dangereux, dans un moment où tout était tranquille, à la veille d’une expédition importante (celle de Civitavecchia), qui pouvait manquer ou être dérangée.<a name="ftn"></a>[4]</p>
<p style="text-align: justify;"> Nous aurions désiré qu’il eut été possible d’attendre un moment favorable et d’en référer en attendant au Directoire exécutif : mais vos arrêtés étaient si positifs, les ordres du général en chef étaient si précis, qu’aucune considération ne paraitrait pouvoir permettre des modifications à l’exécution de ces ordres et de ces arrêtés.</p>
<p style="text-align: justify;"> Hier 12 officiers ont été arrêtés et conduits au château Saint-Ange. Les officiers se sont assemblés presque subitement au Capitole. On porte à 250 le nombre de ceux qui étaient réunis. Une députation de cette assemblée a été envoyée au général Saint-Cyr. Le général a refusé de les entendre et il a fait rassembler les corps dans leurs postes respectifs. Cependant les deux officiers arrêtés ayant écrit au général qu’ils n’étaient point signataires de l’adresse, le général a ordonné de suite leur mise en liberté.</p>
<p style="text-align: justify;"> Le général s’est rendu avec l’état major à la tête des corps assemblés. Nous étions avec lui, ainsi que nous en étions convenus. Il a lu une proclamation qui a été écoutée avec attention et qui paraît avoir fait une grande impression.</p>
<p style="text-align: justify;"> Le général a reçu les plaintes et réclamations des soldats et officiers, et leur a promis justice.</p>
<p style="text-align: justify;"> Aujourd’hui tout est tranquille, nous ignorons si des motifs secrets dirigent quelques uns des officiers, ou si leur insubordination n’est que l’effet du serment qu’ils ont fait de se soutenir tous et de ce point d’honneur qui met de la lâcheté à manquer à sa parole, et qui (ils le disaient hautement) est plus fort que tout, que l’autorité, que la loi. C’est là sans doute une erreur très dangereuse, mais ce n’est qu’une erreur que peuvent dissiper la raison [et] la persuasion, impuissantes d’ailleurs contre la malveillance.</p>
<p style="text-align: justify;"> Vous voyez, Citoyens directeurs, combien les circonstances sont peu favorables à l’exécution actuelle, soit de vos arrêtés relatifs aux officiers et à l’incorporation des 11 et 12<sup>ème</sup> demi brigades, soit des mesures de rigueur que vous pourriez prendre contre les officiers qui vous ont été illégalement députés.<a name="ftn"></a>[5]</p>
<p style="text-align: justify;">Salut et Respect.</p>
<div style="text-align: justify;">Faipoult Daunou Monge Florens<a name="ftn"></a>[6]<br /><br /></div>
<div>
<div class="footnotetext" style="text-align: justify;"><a name="ftn"></a>[1] Philippe-Antoine MERLIN DE DOUAI (1754-1838), Nicolas François DE NEUFCHÂTEAU (1750-1828), Jean-François REUBELL (1747-1807), Paul BARRAS (1755-1829) et Louis-Marie de LA RÉVELLIÈRE-LÉPEAUX (1753-1824).</div>
<div style="text-align: justify;"><a name="ftn"></a>[2] Lors de la séance du 18 ventôse an VI [8 mars 1798] les directeurs prennent des dispositions sur les mouvements insurrectionnels des troupes françaises à Rome. Ils donnent l’ordre au commandant en chef de l’armée d’Italie de faire arrêter et de conduire à Briançon les officiers se disant le comité central du corps d’officiers de l’armée de Rome, signataires d’un ordre du 7 ventôse interdisant toute sortie de marchandises de Rome sans leur permissions et les officiers se disant députés des officiers de l’armée réunis au Capitole signataires d’une déclaration du 7 ventôse an VI [25 février 1798]. Ils déclarent ne plus reconnaître Masséna comme général en chef ; ils dénoncent « les vols faits dans Rome par des monstres gradés et des administrateurs dévastateurs et corrompus, plongés nuit et jour dans le luxe et la débauche. » Lors de la même séance, le Directoire attribue à ses commissaires à Rome « toute autorité supérieure en matière civile, politique et financière dans le territoire de la République romaine » et « donne ordre à l’armée de déférer à leurs instructions ». Les commissaires doivent « vérifier tous les abus et dilapidations qui pourront leur être dénoncés ». (PV, t. IV, p. 121.)</div>
<div style="text-align: justify;"><a name="ftn"></a>[3] Laurent de GOUVION SAINT-CYR (1764-1830) remplace Masséna à la tête de l’armée de Rome, il est sous les ordres de Guillaume Marie-Anne BRUNE (1763-1815) nommé général en chef de l’armée d’Italie le 18 ventôse an VI [8 mars 1798] à la place de BERTHIER qui est nommé chef d’état-major de l’armée d’Angleterre.</div>
<div style="text-align: justify;"><a name="ftn"></a>[4] Le départ pour l’expédition en Égypte est effectué depuis quatre ports de la Méditerranée : Marseille, Toulon, Gênes, Civitavecchia. Les commissaires à Rome sont chargés de la bonne préparation de l’embarquement de Civitavecchia. Voir les lettres n°155, 157, 158, 160 et 162. Lorsque Godechot aborde la pouvoirs réels des commissaires, il indique que les rapports entre les commissaires et les généraux se sont inversés. Alors que lors de la 1<sup>ère</sup> campagne d’Italie, les instructions complémentaires de Carnot réduisent les pouvoirs des commissaires au profit des généraux en chef, lors de cette mission en Italie, les instructions du Directoire réduisent le pouvoir militaire au profit du pouvoir civil des commissaires. « Ainsi le Directoire avait voulu rétablir le pouvoir des commissaires aux armées, sans le laisser voir aux généraux autres que le général en chef : depuis un an, les militaires de l’armée d’Italie avaient pris de telles habitudes d’indépendance qu’il apparaissait impossible au Directoire de rétablir d’un seul coup la suprématie de l’autorité civile. Il fallait conserver une apparence de supériorité au pouvoir militaire. » (GODECHOT J. (1941), t. II, p. 18.) Godechot indique que certains contemporains ne sont pas dupes et cite Duveyrier : « J’appris que la commission directoriale […] était partie pour Rome depuis plusieurs jours avec tous les pouvoirs, et notamment celui d’interdire aux généraux toute intervention dans les intérêts politiques, civils et financiers de l’armée. » (DUVEYRIER, <em>Anecdotes historiques</em>, p. 275 cité <em>in </em>GODECHOT J. (1941), t. II, pp. 18-19.) Godechot nuance le jugement de Duveyrier en disant que selon les instructions de base du Directoire cela est inexacte mais les circonstances et les événements à l’arrivée des commissaires à Rome ont conduit les commissaires à user de pouvoirs considérables vis-à-vis de l’armée. Le flou qui entourait la définition des pouvoirs des commissaires a ainsi déterminé des tensions et des conflits constants entre le pouvoir civil et militaire. (GODECHOT J. (1941), t. II, pp. 18-19.)</div>
<div style="text-align: justify;"><a name="ftn"></a>[5] Le 18 ventôse an VI [8 mars 1798], le Directoire ordonne « la suppression des 11<sup>e</sup> et 12<sup>e</sup> demi-brigades, ayant le plus participé aux mouvements d’insurrection, devant être amalgamées à d’autres demi-brigades, le chef de la 12<sup>e</sup> devant être muté chef d’une autre demi-brigade au premier poste vacant. » (PV, t. IV, p. 121.) Quatre officiers sont venus avec congé délivré par l’adjudant général Gilly sur ordre du général Dallemagne : Louis DAVIN (17 ? - ?) capitaine à la 39<sup>e</sup> demi-brigade ; Joseph DUCOS (17 ? - ?), sous lieutenant au 24<sup>e</sup> chasseurs à cheval ; Claude-Ignace-Hilaire MOURRETE (17 ? - ?) et Jean-Augustin PION (17 ? - ?)tous deux capitaines aux 30<sup>e</sup> et 61<sup>e</sup> demi-brigades. Lors de la séance du 21 germinal an VI [10 avril 1798], le Directoire ordonne au ministre de la Guerre « d’arrêter militairement et d’interroger ces quatre officiers de l’armée d’Italie arrivés à Paris en affirmant être venus sur ordre du général en chef de l’armée de Rome pour donner des renseignements confidentiels ». (PV, t. V, p. 35.) Ces officiers sont finalement conduit de Paris à Briançon pour y être jugés en cour martiale. (PV, t. IV, p. 121.)</div>
<div>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn"></a>[6] Guillaume-Charles FAIPOULT DE MAISONCELLES (1752-1817), Pierre DAUNOU (1761-1840) et Joseph Antoine FLORENS (1762-1842).</p>
</div>
</div>
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<p class="footnotetext">Merlin de Douai, Philippe-Antoine (1754-1838)</p>
Neufchâteau, Nicolas François de, (1750-1828)
Reubell, Jean-François (1747-1807)
Barras, Paul (1755-1829)
La Révellière-Lépeaux, Louis-Marie de (1753-1824).
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162. Les commissaires au Directoire
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1798-04-02
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<p>Faipoult de Maisoncelles, Guillaume-Charles (1752-1817)</p>
<p> </p>
Daunou, Pierre (1761-1840)
Florens, Joseph Antoine (1762-1842)
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Commission des sciences et des arts (Italie)
Directoire
Rome
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1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
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1796-05 - 1797-10]
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Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
12 thermidor de l'an IV
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Rome (Italie)
Transcription
<div style="text-align: justify;">Rome, le 12 thermidor de l'an IV de la République</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Nous sommes arrivés ici hier vers dix heures du matin<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a>, ma chère amie, malgré les épouvantes qu'on avait essayé de nous faire le long de la route. On nous faisait parvenir les nouvelles les plus désastreuses sur l'armée d'Italie ; et on le faisait faire par des gens qui paraissent amis des Français. En dînant à Foligno,<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> l'imprimeur de la « gazette » vint nous apporter trois exemplaires d'une feuille qui annonçait les plus grands désastres. Buonaparte<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> était bloqué par une colonne considérable d'Autrichiens sous les murs de Mantoue et toute retraite était coupée à son armée.<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> Ailleurs, on nous assurait que des courriers étaient passés portant partout cette mauvaise nouvelle. Enfin nous ressemblions assez bien à des gens d'opéra que des monstres de carton, en agitant des flambeaux d'esprit de vin, veulent empêcher de passer. Mais nous avons continué notre route, comme de juste, et notre arrivée ici a détruit le charme. Auparavant on ne voyait que des processions de trente mille âmes allant à toutes les madones, et les bonnes madones, sensibles aux malheurs des pauvres Romains, s'apitoyaient sur leur sort et pleuraient à chaudes larmes. Mais depuis que nous sommes ici, tout cela a changé, et les prêtres commencent à prêcher que ce sont toutes les statues des faux dieux qui ont amené des étrangers dans leurs murs et corrompu les mœurs, et qu'il est heureux que les Français viennent extirper ce foyer de corruption.<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Ainsi, ma chère amie, nous voici tous ici en bonne santé, et nous commencerons demain matin nos opérations. Nous serions un peu plus contents si nous avions de vos nouvelles. Sur cet objet, il faut prendre son parti, et se contenter de savoir en gros que les affaires de la République vont à merveille sur le Rhin.<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> La première chose que j'ai éprouvée en approchant de Rome, a été un sentiment pénible. Nous venions de parcourir toute cette antique Etrurie, l'ancienne patrie des arts avant la conquête qu'en firent les Romains, et le berceau de leur renouvellement; nous avions longé le lac de Trasimène et nous avions suivi depuis plus de 150 lieues la route d'Annibal<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a>, et nous n'avions pas pu nous défendre d'un petit mouvement d'exaltation. Nous avions vu cette pauvre ville de Véies que des fossés naturels de 80 pieds de profondeur à pic de chaque côté dans le rocher semblaient devoir rendre imprenable, mais que ni ses fossés, ni le courage de ses habitants, ni leur industrie, n'avaient pu soustraire à la fureur des Romains pour les conquêtes. Lorsqu'en approchant à 30 milles de Rome, nous ne voyons plus que des champs absolument incultes, une terre abandonnée, sans villages et sans maisons. Le peu d'objets qu'on y rencontre, ce sont quelques tombeaux antiques, quelques restes épars de l'ancienne magnificence des Romains, et la voie Flaminienne qui subsisterait presqu'en entier si on ne l'avait recoupée un grand nombre de fois pour faire la route moderne qui tortille comme un serpent dans ce désert. On est réellement affligé lorsqu'on voit à quel point d'abandon est réduite une terre qui a été pressée par une foule d'hommes qui, s'ils n'avaient pas les inclinations douces de leurs obscurs prédécesseurs, avaient au moins les grandes passions qui leur ont fait faire des choses prodigieuses. Ce n'est qu'à deux milles de Rome que l'on commence à s'apercevoir que l'on s'approche d'un lieu habité.<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">C'est bien autre chose, ma chère amie, quand on est dedans. Tu ne saurais te faire une idée de l'état d'abrutissement auquel se trouve réduit un peuple conduit par un gouvernement fondé sur l'imposture, et qui, depuis des siècles, ne subsiste que du tribut des nations chrétiennes. Ce qui reste ici de l'ancienne Rome est magnifique ; eh bien, tout cela est aussi étranger au peuple imbécile qui l'habite que les pyramides d'Égypte le sont aux pauvres mahométans qui ne savent pas même quelle est la nation qui les a bâties.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> Le Forum, ce lieu où le peuple romain manifestait sa volonté, ce théâtre des grandes passions d'un peuple extraordinaire ; le Forum que les empereurs ont dans la suite successivement rempli de monuments, à la vérité pour qu'il ne retournât jamais à son ancienne destination, mais de monuments magnifiques et dont les ruines sont encore là ; le Forum s'appelle aujourd'hui <em>Campo Vaccino, </em>c'est-à-dire Champ des vaches, et son emploi n'est pas plus noble que son nom.<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Il n'y a pas dans la ville une maison de boue et de crachats qui ne soit défendue par des bornes de marbre ou de porphyre ; et il n'y a pas une misérable poussière de mauvaise pierre auprès de ces restes de la magnificence romaine dont les moyeux des roues des paysans enlèvent tous les jours les beaux bas-reliefs.</div>
<div style="text-align: justify;">Rome, ma chère amie, n'est plus qu'une momie dont le principe de vie est détruit depuis longtemps. Mais il faut finir ici ma jérémiade, car tu pourrais croire que j'ai mal digéré.</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Le 13 [l<sup>er</sup> août]</div>
<div style="text-align: justify;">Je reprends ma lettre, ma très chère amie, je ne sais ni quand elle partira, ni par quelle voie elle t'arrivera, ni quand tu pourras la recevoir; mais il faut la tenir prête pour profiter d'une occasion si elle se présente.<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Tu ne croirais pas que voilà déjà deux nuits que je couche ici et que je ne suis pas encore monté au Capitole ; mais nous allons aujourd'hui y passer toute notre matinée pour commencer nos opérations. Il ne reste presque rien ici du temps de la République ; la plupart des grands monuments ont été faits sous les Empereurs et cela n'a pas autant de charme pour un républicain.<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Au total, Rome est encore aujourd'hui une belle ville ; les arts de la peinture, de la sculpture y sont des chefs-d'œuvre incomparables ; l'architecture, sans y être à beaucoup près portée au même point de perfection, y est cependant beaucoup mieux que dans quelqu'autre capitale que ce soit. Mais cette misérable ville est à l'agonie. Sa population est sans culture, sans industrie, sans commerce. Elle ne subsiste que des produits de la piété religieuse des nations. Cette source, du côté de la France, est absolument tarie ; les autres branches ne dureront pas, et alors cette ville se réduira à ce que son territoire pourra nourrir, à ce que pourra entretenir l'administration des États du pape qui vont être diminués considérablement, et ce qui sera nécessaire aux curieux qui viennent pour voir les restes de cette ancienne maîtresse du monde.</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Le 14 soir [2 août]</div>
<div style="text-align: justify;">Enfin nous avons été aujourd'hui à ce fameux Capitole. Je croyais, d'après des plans que j'avais apparemment mal compris, je croyais dis-je, qu'il restait sur pied beaucoup de vestiges de ce lieu si célèbre ; il n'y reste rien, excepté les ruines du fameux temple de Jupiter Capitolin, et c'est une église de Récollets, où nous ne sommes pas entrés parce qu'alors le St Sacrement était exposé et qu'on allait donner une bénédiction.<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a> Nous y retournerons. Adieu ma chère amie, embrasse pour moi tout notre monde, le papier me manque pour la nomenclature.</div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> La commission excepté Jacques-Julien HOUTOU DE LA BILLARDIÈRE (1755-1834) qui est chargé du convoi rassemblé à Tortone. Voir les lettre n°14, 15 et 16.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Sur la route de Florence à Rome.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> « Le non de Bonaparte s’écrit indistinctement Bonaparte ou Buonaparte, ainsi que le savent tous les Italiens. […] Durant toute sa jeunesse, il a signé Buonaparte, comme son père. Arrivé au commandement de l’armée d’Italie il se donna bien de garde d’altérer cette orthographe, qui était plus spécialement la nuance italienne ; mais plus tard, et au milieu des Français, il voulut la franciser, et ne signa plus que Bonaparte. » LAS CASES (1956-57), p. 67.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> De Paris le 15 fructidor an IV [1<sup>er</sup> septembre 1796], Catherine répond : « Enfin, mon cher ami, nous avons reçu hier de vos nouvelles de Rome datées du 12 thermidor. Il était temps car nous ne tenions plus notre inquiétude, les perfides journalistes se plaisent à rendre compte aujourd’hui de nos anciens échecs, que l’armée a réparés au centuple. Je ne suis pas surprise des frayeurs qu’on a voulu vous donner dans le pays que vous habitez, les nôtres ici étaient considérables sur votre sort qui serait déplorable si nous éprouvions encore des revers. Mais Carnot m’a dit, il y a 4 jours, que les Italiens étaient à nos genoux. »</p>
<p>Le 31 juillet 1796 les Autrichiens prennent Brescia, cette ville à 38 lieues de Venise était aux mains des Français le 27 mai 1796. Ainsi avec la reprise des hostilités dans le nord de l’Italie, Bonaparte est obligé de lever le siège de Mantoue et d’abandonner devant la place toute son artillerie. Voir lettres n°12, 21 et 22 ; MIOT A.F. (1858), p. 125. Mais aussi les lettres n°29, 30, 34, 42, 45, 51, 53 et 55.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Le 16 Messidor an IV [4 juillet 1796], après la victoire de Moreau à Rastadt, les Français reprennent l’avantage sur le front allemand, Le 28 Messidor an IV [16 juillet 1796] Kleber prend Francfort et Moreau Stuttgart le 30 Messidor [18 juillet].</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> HANNIBAL (247-183 av. J.-C.) Chef militaire carthaginois qui pendant quinze années ne connut aucune défaite. Il conquit l’Italie en passant par le sud de la Gaule, et les Alpes. Son passage des Alpes est un exploit célébré par Tite-Live. Monge fait plusieurs fois référence « à la route d’Annibal ».. Voir la lettre n°22.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Les Égyptiens comme les Romains n'ont aucune idée de leur histoire ; et tout spécialement, ils n'ont aucune connaissance des sciences et des techniques qui ont permis la réalisation des monuments ni même des principes qui fondaient leurs institutions. Ils n'ont su ni les perfectionner ni même les conserver, ou pour mieux dire ils n'ont pas su les transmettre. Cela nourrit un discours justifiant campagne militaire, expédition scientifique, saisies et projets très nets de colonisation. Monge en donne un exemple dans une de ses lettres d’Égypte, adressée à Fourier. Voir la lettre n°199. </p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> Catherine lui répond à ce propos dans sa lettre de Paris le 15 fructidor an IV [1<sup>er</sup> septembre 1796] « Ce beau pays n’a donc pas répondu à l’idée que tu en avais. Les grands hommes qui rendaient cette ville si célèbre existeront toujours malgré la destruction des beaux monuments qui ont été créés sous eux. Pour une tête comme la tienne, il est facile de remettre toutes choses en place, et ton imagination te les présente, je suis sûre, plus belles qu’elles n’ont jamais existé. Je vois d’avance que ta tête républicaine va revenir plus exaltée que jamais, à cela près, reviens vite tu trouveras des palliatifs. Il n’y aura qu’un très petit nombre qui partagera ton enthousiasme républicain, j’en serai, et je t’écouterai avec plaisir. J’en aurai plus que sur les lieux mêmes parce que je n’aurai pas vu le délabrement de ces belles choses, et le forum occupé par les vaches, et le Capitole par un couvent de Récollets. Les oies valaient mieux elles ont servi à prévenir leurs maîtres du danger qui les menaçait tandis que ces Récollets menacent perpétuellement leurs maîtres. » Sur le goût de Monge pour les antiquités, voir la lettre n°9.</p>
</div>
</div>
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Copie manuscrite
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<p>Huart, Catherine (1748-1847)</p>
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Title
A name given to the resource
18. Monge à sa femme Catherine Huart
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1796-07-30
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Monge, Gaspard
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Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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A language of the resource
Français
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Ms 2192 pp.8-9.
Type
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Coverage
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Rome (Italie)
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The topic of the resource
Colonisation
Première campagne d'Italie
Commission des sciences et des arts (Italie)
Rome
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<span> Sur des projets de </span><em>colonisation</em><span> voir les lettres n°131, 177, 192, 196 et 197.</span>
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Commission des sciences et des arts (Italie)
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1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
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Monge, Gaspard
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1796-05 - 1797-10]
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Correspondance
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Date calendrier révolutionnaire
22 thermidor an IV
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Transcription
<div style="text-align: justify;">Rome, le 22 thermidor de l'an IV de la République</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Berthollet, ma très chère amie, qui est parti ce matin pour aller voir des bœufs à quelques lieues d'ici, et qui ne reviendra que ce soir, ne pourra vraisemblablement pas profiter du courrier qui va partir pour Florence, ni donner de ses nouvelles à la citoyenne Berthollet.<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> Mais qu'elle ne soit pas inquiète ; il se porte très bien. Il en est de même de toute la petite caravane. Un des articles de l'armistice avec le pape comporte qu'il nous sera livré une somme de 4 millions passés en denrées. Si la mer était libre, l'exécution de cet article serait facile ; mais la manière dont les Anglais bloquent tous les ports fait que tout doit être transporté par terre et que nous ne pouvons prendre que des objets dont la valeur puisse supporter d'aussi grands frais.<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> Les bœufs ici sont très beaux ; ils sont surtout remarquables par des cornes immenses ; nous avons envie d'en prendre une cinquantaine d'attelages pour conduire jusqu'à Paris notre convoi de Rome ; puis, si Berthollet et Thoüin jugent que l'espèce soit bonne à multiplier en France, nous prendrons une douzaine de taureaux et deux douzaines de vaches que nous emmènerons avec le convoi.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]<br /><br /></a></div>
<div style="text-align: justify;">Un petit échec qu'a eu d'abord le général Buonaparte, et la nécessité où il s'est trouvé de retirer les troupes de devant Mantoue pour renforcer son armée ont rehaussé les espérances de nos ennemis ; ils avaient fait courir dans toute l'Italie les nouvelles les plus affligeantes pour les Français.<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> Les gouvernements eux-mêmes en étaient les dupes et dans Florence même on avait affiché la relation des plus grands désastres ; on disait que notre armée était en déroute, que la retraite était coupée, que le général était fait prisonnier. Jusque-là nous étions en garde contre ces nouvelles que nous jugions bien être fausses. Mais avant-hier, nous reçûmes un courrier de notre ambassadeur à Florence qui nous mandait que toute communication entre Bologne, Milan et Mantoue était interceptée pour les Français et qui nous engageait, vu la fâcheuse position de notre armée, à prendre le parti le plus convenable aux circonstances.<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> Nos ennemis devenaient influents ; le petit nombre de nos amis ici étaient très inquiets et les articles de l'armistice<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> devenaient impossibles à exécuter ; lorsqu'hier nous avons reçu de notre même ambassadeur un courrier qui non seulement détruit toutes ces mauvaises nouvelles, mais qui nous annonce même une victoire complète,<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> en sorte que notre force va devenir plus grande ici que jamais, que l'armistice s'exécutera et que nous enverrons à Paris un convoi superbe. Mais ce sera encore bien long. Jusqu'ici nous n'avons encore fait que la liste des objets ; il faut maintenant encaisser tout ; et il y a un objet qui pour cela exigera plus d'un mois, car il ne faut pas que nous dépouillions Rome pour apporter à Paris des débris. Il faut que tout arrive en bon état et nous espérons en venir à bout.<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a> <br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">C'est un triste pays que celui-ci, ma très chère amie, et le cœur saigne tous les jours quand on voit l'état dans lequel il sera réduit dans peu. Sans culture aucune, sans commerce, sans industrie, accoutumé à subsister des revenus qui lui venaient des pays catholiques; bientôt, il en sera presqu'entièrement privé. Déjà la France ne lui envoie plus rien, et c'est un gros article. L'Espagne<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a> et l'Allemagne ne continueront pas longtemps ; car, sans qu'il se fasse de révolution, les souverains retiendront pour eux tout ce qu'ils pourront ne pas envoyer; et de quoi alors ce pauvre pays-ci pourrait-il subsister ? Cette ville si célèbre se trouvera encore dans 50 ans réduite à une population de 15 000 âmes. Les monuments modernes tomberont en ruine et les monuments antiques y gagneront car on cessera de les démolir pour bâtir les chaumières des Romains actuels. Je dis chaumières car tout ce qu'on fait aujourd'hui est à peu près comme ce qu'on bâtit dans une ville de province,<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a> et ce sont de véritables chaumières en comparaison des travaux qu'ont fait les antiques Romains qui ne bâtissaient qu'en marbre blanc de Paros, amené à grands frais du fond de la Grèce, et dans les bâtiments desquels chaque pierre de marbre était plus grande que notre salon.</div>
<div style="text-align: justify;">Adieu, ma très chère amie, je te quitte car il faut que je travaille à me mettre en état de faire une bonne liste de manuscrits, et c'est un métier qu'il faut que j'apprenne.</div>
<div style="text-align: justify;">Mille compliments à tous nos amis.</div>
<div style="text-align: justify;"> Monge</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Berthollet vient de revenir ; il écrira peut-être à sa citoyenne.</div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Marie-Marguerite BAUR (1745-1829) épouse de Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822). Les papiers de Berthollet sont totalement dispersés. Dans le catalogue signalitique de la correspondance de Berthollet ne sont rassemblées que 185 lettres. La seule lettre mentionnée au cours de la période de la commission des sciences et des arts et l’Expédition d’Égypte est une lettre à sa femme du 23 brumaire an VI [13 novembre 1797­] alors qu’il est sur la route du retour vers Paris. SADOUN-GOUPIL M. (1977), <em>Le chimiste Claude-Louis Berthollet, sa vie son œuvre</em>, Paris, Vrin. pp. 306-342.Voir la lettre n°138.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Voir la lettre de Bonaparte à Carnot (740, <em>CGNB</em>).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Dans son journal de Voyage André THOUIN (1747-1824) effectue une description des animaux : « Le premier [troupeau] se composait de deux à trois cent têtes de bétail, tant de bœufs et vaches que taureaux et génisses, tous de la plus haute stature, très musclés et d’une force proportionnée. Leurs cornes sont du plus grand volume. Ces animaux d’ailleurs me parurent paisibles, doux et même timides et craintifs. […] Les troupeaux de bêtes à cornes restent à l’air libre toute l’année[…]. Les bœufs de ce canton sont fort estimés pour le labourage et les charrois parce qu’ils sont plus robustes que ceux des autres pays et peu délicats sur le choix de la nourriture ; la preuve est qu’ils ne mangent dans les pâturages qu’un foin grossier et dur qui ne peut avoir beaucoup de saveur. […] Un second troupeau plus considérable que le premier était composé de bêtes plus jeunes et d’une stature inférieure en grosseur. Il me parut qu’on pourrait faire dans l’un et l’autre des acquisitions utiles pour l’amélioration de nos races. » THOUIN A. (1841), pp. 314-316. Voir les lettres n°24, 29, 48, 111 et 115.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Voir lettres n°12,18 et 22 et 29, 30, 34, 51, 53 et 55. </p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> André-François MIOT (1762-1841). Miot effectue un récit semblable avec une variante sur l’état de Bonaparte, en s’étonnant comme Monge de la crédulité non seulement du peuple de Rome mais aussi de celui de Florence. « Son excessive crédulité lui fit adopter les bruits les plus absurdes : on lui(sic) persuada que j’avais ramené dans ma voiture Bonaparte blessé ; qu’il était mort chez moi et que je l’avais fait enterrer dans mon jardin. Une foule immense se rassembla devant ma porte ; je fus obligé de sortir pour le haranguer, et j’eus beaucoup de peine à l’empêcher de pénétrer de force dans ma maison, pour satisfaire sa stupide curiosité. » Voir la lettre n°22 à Marey dans laquelle Monge est plus précis sur la situation à Rome. Il cherche à ne pas inquiéter sa femme. Voir aussi les lettres n°18, 19, 22 et 25. Les mêmes récits sont relayés dans la presse française. Voir la lettre n°29.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> L’Armistice de Bologne est signé avec le pape le 5 Messidor an IV [23 juin 1796].</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Le récit de Monge et celui de Miot dans ses mémoires présentent une différence de date. Les commissaires reçoivent un courrier de Miot le 21 thermidor alors que Miot explique avoir reçu des dépêches du quartier général le 23 et 24 Thermidor an IV [10 et 11 août 1796]. Comme Monge Miot exprime ce rapide renversement dans le rapport de force entre la France et l’Autriche « Mais cet échec dont la nouvelle s’était si promptement répandue, avait été tout aussi promptement réparé par les merveilleuses victoires de Salo, de Castiglione et de Lonato (17 et 18 thermidor [4 et 5 août 1796]. Jamais un changement si rapide et si complet ne s’était opéré à la guerre ; jamais tant de génie, de talent et de valeur ne s’étaient déployés. Enfin une campagne de moins de dix jours avait reconquis l’Italie et renversé tous les projets de nos ennemis. » MIOT A.F. (1858), pp. 125-126. Voir la lettre n°22.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> Les tâches de la commission sont relatives non seulement au choix et à l’inventaire mais aussi à l’emballage et au transport des objets et livres saisis. Voir les lettres n°22 et 15.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Le 18 août 1796, la France signe un traité d’alliance offensive et défensive avec l’Espagne, le traité de Saint Ildefonse ; Charles VI abandonne le camp anglais.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> Paris apparaît supérieur aussi bien à la province qu’à l’étranger.Voir la lettre n°9.</p>
</div>
</div>
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit
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Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
<p>Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).</p>
Destinataire
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Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
<p>Huart, Catherine (1748-1847)</p>
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Lettre autographe
Etat général
Pour tout commentaire sur l'état du document (présence de ratures, etc.), il faut mieux l'indiquer dans la rubrique « état génétique ».
Bon
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Title
A name given to the resource
21. Monge à sa femme Catherine Huart
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-08-09
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Publisher
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
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Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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A language of the resource
Français
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Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Source
A related resource from which the described resource is derived
IX GM 1.83
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
<p>1 double folio ; 250 x 190 cm</p>
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome
Subject
The topic of the resource
Première campagne d'Italie
Rome
Commission des sciences et des arts (Italie)
Commission des sciences et des arts (Italie)
Première campagne d'Italie
Rome
-
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
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A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
8 Fructidor an IV
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Transcription
<div style="text-align: justify;">Rome, le 8 Fructidor de l’an IV de la République</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Les commissaires du gouvernement français à la recherche des objets de sciences et arts, au ministre des relations extérieures de la République française pour lui rendre compte de leurs travaux :</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Citoyen Ministre,<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Il y a un mois que nous sommes arrivés à Rome : nous nous sommes occupés aussitôt du choix des objets qui doivent être livrés en exécution de l’armistice. Mais nous avons attendu que les travaux de l’emballage fussent commencés par les ordres du gouvernement romain pour vous rendre compte de nos opérations.<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Notre arrivée avait été préparée par le citoyen Miot<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> ; nous étions partis à son invitation. Nous reçûmes un accueil amical de M. Azara<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> qui a continué de nous donner des preuves de loyauté et d’attachement. Mais le peuple romain était dans d’autres dispositions. Bientôt les nouvelles de nos revers, infiniment exagérés par la malveillance, donnèrent libre essor à son caractère.<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> Notre position devint très fâcheuse et ce qui occupait seul notre pensée, l’accomplissement de l’armistice, était éludé. Enfin, malgré les efforts ridicules des ennemis de la République, les succès de nos héros ont été connus. L’assassinat et la perfidie sont rentrés dans les ténèbres, et les travaux que nous n’avons cessé de solliciter ont commencé.<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Hier nous avons vu les lieux destinés à l’encaissement préparés, et la plupart des statues descendre de leurs piédestaux. Nous espérons que les travaux ne se ralentiront pas, parce que nous sommes persuadés que la victoire nous sera fidèle et parce que le général Bonaparte rassemble un corps de troupes à Bologne.<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> <br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Nous divisons les objets en deux envois. Nous avons demandé pour éviter tous les embarras, que les voitures fussent conduites par des bœufs donnés en paiement, qui de Rome se rendront à Paris par le col de Tende.<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Les arts qui doivent embellir la République ne devaient pas seuls nous occuper. Nous ne devions pas négliger ce qui pouvait être utile à notre agriculture. Nous avons donc demandé douze taureaux et vingt-quatre génisses de belle espèce qui pourront servir à perfectionner nos races. Nous avons encore demandé quatre buffles mâles et douze buffles femelles, avec lesquels on pourra tenter de naturaliser dans les parties marécageuses de la France, cet animal utile par sa peau, par les chaires des veaux, par sa chétive nourriture et sa constance au travail.<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Nous demandons que les taureaux et les génisses soient conduits jusqu’au département du Mont Blanc, jusqu’à celui de l’Ain. Le ministre de l’Intérieur<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> les aura là à sa disposition pour en faire l’usage qui sera jugé le plus avantageux par le conseil d’agriculture. Nous espérons que le départ de ces animaux ne tardera pas.<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Le Citoyen Cacault vous a communiqué la liste complète des objets que nous avons choisis.<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a> Néanmoins nous en joignons ici une copie. Nous travaillons avec beaucoup de soins à former celle des manuscrits.<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Nous avons vu avec quelque surprise que des Français s’élevaient contre le projet de placer l’Apollon<a name="ftn" href="#_ftn10"><em>[10]</em></a> dans le Muséum oú l’appellent la gloire et la liberté. Les envoyés de Rome doivent être du même avis.<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Loin de Paris, nous avions besoin d’entendre la voix de nos familles. Toutefois nous n’en recevons point de nouvelles et nous aurons lieu de craindre que vos bureaux ne négligent les lettres que vous aviez permis qu’on y déposât pour nous.</div>
<div style="text-align: justify;">Salut et respect.</div>
<div style="text-align: justify;">Berthélemy, Berthollet, Thoüin, Tinet, Monge.<a name="ftn" href="#_ftn12">[12]</a></div>
<div style="text-align: justify;">
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Charles DELACROIX (1741-1805).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> André-François MIOT DE MELITO (1762-1841). Voir lettres n°13 et 14.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> José-Nicolas (chevalier d’) AZARA (1731-1804).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Voir les lettres n°18, 21 et 22.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Voir la lettre n°22 sur les événements d’août 1796.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Voir les lettres n°21 et 22.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Pierre BÉNÉZECH (1749-1802).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> Voir les lettres n°21, 29, 48, 111 et 115.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> François CACAULT (1743-1805) ministre plénipotentiaire à Gênes mais il est envoyé à Rome afin de veiller à la bonne exécution des clauses de l’armistice de Bologne du 25 juin 1796 par lequel le pape Pie VI s’engage à payer des indemnités à la France.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> L’ Apollon du Belvédère qui était exposé dans la cours du Belvédère au Vatican.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[11]</a> Sur la réception en France des travaux de la commission des sciences et des arts voir les lettres n°19, 20, 28 et 34.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[12]</a> Les commissaires Jean-Simon BERTHÉLÉMY (1743-1811), Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822), André THOÜIN (1747-1824), Jacques-Pierre TINET (1753-1803). MOITTE est à Milan (voir la lettre n°25) et La Billardière est chargé du premier convoi des saisies effectuées dans le nord de l’Italie. Voir les lettres n°14 et 15.</p>
</div>
</div>
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
<p>Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).</p>
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
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Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Delacroix, Charles (1741-1805)
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
24. Les commissaires du gouvernement français à la recherche des objets de sciences et arts au ministre des relations extérieures
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-08-25
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Description
An account of the resource
Copie de la transcription établie par Eugène Eschassériaux dans Notes pour servir à la vie de Monge, pp. 138-140.
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome (Italie)
Source
A related resource from which the described resource is derived
IX GM 1.30
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
Rome
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Commission des sciences et des arts (Italie)
Rome
-
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404badbf81b3575650f6920810ea00f2
Dublin Core
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
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135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
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Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
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Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
5 ventôse an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Rome (Italie)
Transcription
<div style="text-align: justify;">Rome, le 5 ventôse de l'an V de la République</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Me voici à Rome, ma chère amie, pour la seconde fois. J'ai quitté à Tolentino le général en chef qui est reparti pour le Tyrol où est sa principale armée, et où aujourd'hui est sa principale occupation<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a>, et je suis venu ici avec le citoyen Cacault.<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> Je suis seul de la Commission dans ce moment. Mon collègue Tinet était allé à Pérouse extraire une vingtaine de beaux tableaux<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a>, dont plusieurs sont de Raphaël<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> ; nos autres collègues doivent le venir prendre là parce que c'est leur chemin, et je leur ai écrit pour venir à Rome immédiatement. Ils seront ici dans quelques jours et nous allons être tous réunis pour terminer enfin notre mission qui à vue de pays nous tiendra bien ici environ 3 mois.<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> Ensuite, à moins que le général en chef ne nous appelle à Vienne, ce sera avec le plus grand plaisir que nous nous mettrons en marche pour rejoindre notre cher pays et moi pour t'embrasser bien tendrement.</div>
<div style="text-align: justify;">Je suis arrivé ici ce matin ; j'ai encore vu peu de monde. Ceux que j'ai vus sont patriotes et à les entendre tout Rome est désolé ; les patriotes de ce que nous sommes restés en si bon chemin; les autres de la perte que fait le Pape, et du germe de révolution qui est jeté dans ce qui reste de ses États.</div>
<div style="text-align: justify;">Mais le général me paraît avoir fait une chose infiniment heureuse pour les circonstances dans lesquelles il se trouve. La nation française crie de toute part la Paix. Le général pouvait-il la refuser quand on vient l'implorer à des conditions honorables, avantageuses, et qui lui fournissent les moyens de faire la campagne prochaine, et d'aider de secours en argent les armées du Rhin ? S'il était venu à Rome, la révolution s'y faisait il n'y a pas de doute. Mais les riches se sauvaient et emportaient toutes leurs richesses portatives, les forces de la révolution en auraient dissipé une plus grande partie encore ; le reste aurait été gaspillé par les désordres inévitables en pareille occasion, et rien ne serait resté pour soutenir la belle armée qu'il va conduire.<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> Il se serait paralysé, et l'Empereur<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> avec l'argent de l'Angleterre aurait pu reprendre quelques avantages. D'ailleurs une opération de cette importance exigeait sa présence à Rome; et pour quelque temps, pouvait-il sans s'exposer aux plus grands dangers rester à deux cents lieues du champ de bataille, lorsqu'on dit que l'archiduc Charles, tout bouffi des succès faciles qu'il a obtenus sur des armées gâtées par le mauvais esprit de l'intérieur avec lequel elles communiquent, était déjà arrivé à Trieste ?</div>
<div style="text-align: justify;">Rome est humiliée, appauvrie, sa puissance est diminuée ; que la paix continentale se fasse d'une manière aussi avantageuse, et Rome ne sera plus dangereuse pour nous. D'ailleurs ce vieux cadavre n'a plus qu'un souffle de vie. Le despotisme va croître parce qu'il faudra bien contenir la Marche et l'Ombrie dans lesquelles les esprits ont été agités de l'espoir de secouer le joug, et l'effet naturel du despotisme, en opposition avec la liberté de la Cispadane qui est voisine<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a>, sera d'amener enfin la liberté même sur le Capitole.<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Adieu, ma chère amie. Te voilà maintenant privée d'Émilie; tu auras plus de temps de m'écrire.<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a> Fais-le donc plus souvent. Je parie que tu reçois de moi trois lettres pour une. Mille choses aimables à la citoyenne Berthollet<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a> ; mille caresses à tout notre ménage, et compte sur les tendres sentiments de ton ami</div>
<div style="text-align: justify;"> Monge</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">J'oubliais de te dire que la République de Saint-Marin, dans une lettre que j'ai remise au général Bonaparte, me dit qu'elle était bien reconnaissante des offres obligeantes de la France ; mais qu'elle ne voulait se livrer à aucune vue d'agrandissement, de peur de s'exposer à perdre un jour sa précieuse et antique liberté. Cette lettre est fort jolie, et le général l'a envoyée au Directoire.<a name="ftn" href="#_ftn12">[12]</a> Bonaparte veut faire présent à cette république de quatre pièces de canon. <a name="ftn" href="#_ftn13">[13]</a></div>
<div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Le 6 ventôse an V [24 février 1797], Napoléon BONAPARTE (1769-1821) est à Bologne, puis Modène et Mantoue. Bonaparte prépare sa campagne vers Vienne. Voir les lettres n°61, 63, 76 et 81.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> François CACAULT (1743-1805) chargé en juin 1796 de veiller à l’exécution des clauses de l’armistice de Bologne, il est désormais chargé de veiller à la bonne exécution du traité de Tolentino signé avec le pape Pie VI le 1<sup>er</sup> Ventôse an V [19 février 1797]. Voir lettre n°25 et 40.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Jacques-Pierre TINET (1753-1803), peintre. C’est 35 tableaux de Pérouse que le gouvernement du Pape avait essayé de faire comprendre au nombre des 100 objets d’art à fournir en exécution du traité de Tolentino, ils en furent exceptés par décision du général Bonaparte qui fit observer qu’ils avaient été enlevés par les droits de la guerre, antérieurement au traité de paix. Voir les lettres n°63, 69, 71 et 80.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Raffaello SANZIO DA URBINO (1483-1520).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Dans une lettre de Tolentino, le 1<sup>er</sup> ventôse an V [19 février 1797] à Monge et Berthollet, membres de la commission des sciences et des arts, Bonaparte leur spécifie la nature de leur mission à Rome : en plus de reprendre l’exécution des dispositions non remplies de l’armistice de Bologne, Monge et Berthollet sont chargés de contrôler le paiement des 30 000 000 en lingots, en diamants et en monnaie. Bonaparte ajoute en Post-Scriptum ; « Il serait possible qu’il y eût à Rome des objets qui pourraient être utiles à l’armée et faciliter lesdits paiements. Vous vous concerteriez alors avec le citoyen Cacault et vous accepteriez les objets au lieu des diamants. » (1397, <em>CGNB</em>). Au sujet de la mission des diamants. Voir les lettres n°66, 70, 71, 73, 75, 77, 79, 81 et 93.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Monge justifie la paix signée avec le pape et les conditions fixées dans le traité de Tolentino du 1<sup>er</sup> ventôse an V [19 février 1797]. Il a d’abord défendu l’idée d’une Révolution à Rome. Et il est vrai que Monge modifie son jugement après ses rencontres avec Bonaparte. Voir les lettres n°40, 51, 53, 62 et 63.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> François II (1768-1835).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> La Cispadane est constituée des villes de Reggio, Bologne, Modène et Ferrare. Le congrès qui réunit les représentants des villes s’ouvre en décembre 1796. Voir les lettres n°40, 48, 53 et 84.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Si Monge nuance sa position sur l’action française à mener à Rome après le Traité de Tolentino, il n’abandonne pas l’espoir de la libération de Rome du pouvoir papal. Voir supra.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> Émilie MONGE (1778-1867), son mari Nicolas-Joseph MAREY (1760-1818) et leur fils Guillaume-Stanislas MAREY-MONGE (1796-1863) n’ont pas encore quitté Paris pour Nuits. C’est le 15 ventôse an V [5 mars 1797] que Catherine prévoit le départ de ses enfants dans ses lettres de Paris, du15 et 28 pluviôse an V [3 et 16 février 1797].</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[11]</a> Marie-Marguerite BAUR (1745-1829).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[12]</a> Bonaparte au Directoire, Tolentino, le 1<sup>er</sup> Ventôse an V [19 février 1797] (1394, <em>CGNB</em>). </p>
</div>
<div>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn" href="#ftn">[13]</a> Voir les lettres n°55, 56, 57, 58 et spécialement 64. Sur le même sujet voir la lettre n°91 et la lettre de Bonaparte à Francesconi et Onofri, aux capitaines régents de la République de Saint-Marin, Modène, le 10 ventôse an V [28 février 1797] (1413, <em>CGNB</em>).</p>
</div>
</div>
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
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Huart, Catherine (1748-1847)
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65. Monge à sa femme Catherine Huart
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1797-02-23
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Monge, Gaspard
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
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Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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IX GM 1.103
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Rome (Italie)
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
Rome
Saint-Marin
Première campagne d'Italie
Commission des sciences et des arts (Italie)
Première campagne d'Italie
Rome
Saint-Marin
-
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Title
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1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
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Monge, Gaspard
Description
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135 lettres
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
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135 lettres
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Français
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Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Transcription
<div style="text-align: justify;">Rome, le 2 floréal de l'an V de la République une et indivisible</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Depuis, longtemps, ma chère amie, tous les jours de la poste arrivante, je suis éveillé de bonne heure par l'espoir d'avoir une pauvre lettre de la maison, et tous les soirs mon espoir est trompé. Aujourd'hui il est arrivé des paquets énormes à l'Académie de France ; il y a eu des lettres pour tout le monde, excepté pour Berthollet<a name="ftn1" href="#_ftn1">[1]</a> et moi.<a name="ftn2" href="#_ftn2">[2]</a> Il est parti depuis quelques jours pour Modène comme je te l'ai mandé dans ma dernière.<a name="ftn3" href="#_ftn3">[3]</a> Il m'a bien recommandé de lui renvoyer les lettres qui pourraient lui être adressées ici. Mais si cela dure longtemps comme cela, je n'aurai pas grand ouvrage. Je suppose toujours que vous auriez adressé vos lettres au quartier général, que de Milan elles seront allées trouver Bonaparte aux portes de Vienne,<a name="ftn4" href="#_ftn4">[4]</a> et que de là elles nous arriveront quelque jour. Mais vous devriez bien présumer que nous serions quelque temps à Rome et nous y adresser directement vos lettres. Ah ! les choses allaient mieux quand Marey était à Paris.<a name="ftn5" href="#_ftn5">[5]</a> Il paraît qu'il mettait de l'ordre dans le ménage et que tout s'y exécutait mieux, excepté qu'on mettait mes lettres dans la gazette.<a name="ftn6" href="#_ftn6">[6]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Hé bien ! Voilà donc enfin cet empereur<a name="ftn7" href="#_ftn7">[7]</a> réduit à demander la paix.<a name="ftn8" href="#_ftn8">[8]</a> J'espère qu'il abandonnera ses prétentions sur la Belgique et que la Lombardie sera libre.<a name="ftn9" href="#_ftn9">[9]</a> Ah ! comme il doit faire beau actuellement à Milan. Mais les pauvres Lombards ne sont pas encore quittes de leurs embarras. Ils vont avoir [la] guerre avec Venise pour défendre Bergame, Brescia, Créma et peut-être pour accrocher Vérone, Padoue et même Venise, qui leur serait bien utile comme port de mer.<a name="ftn10" href="#_ftn10">[10]</a> Ce serait un grand service rendu à l'humanité que de détruire un gouvernement aussi monstrueux, et la République Lombarde fondue dans la Cispadane,<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a> serait, au moyen de cette addition, dans la position la plus avantageuse. Le commerce extérieur se ferait à Venise et, à l'intérieur, au moyen du nombre immense des rivières, remonterait jusqu'au fond du lac Majeur, du lac de Côme, du lac de Garde, chez les bailliages des Suisses et des Grisons et dans le Trentin qu'il vivifierait. Encore un mois et toutes ces grandes questions seront décidées. Il ne nous restera donc plus que l'Angleterre à combattre. Je ne sais quelle confiance il faut donner aux articles de quelques gazettes ; mais à les en croire, les soldats anglais sont soulevés dans l'Inde et ont partagé entre eux le territoire.<a name="ftn12" href="#_ftn12">[12]</a> Si cela était, la source de la prospérité de cette orgueilleuse rivale serait à jamais tarie; elle se verrait réduite à l'état obscur de puissance de second ordre en Europe et elle serait bien punie par où elle aurait péché.</div>
<div style="text-align: justify;">Quant au pauvre gouvernement romain, bien abattu, bien humilié, il s'exécute de son mieux pour payer la contribution et pour éviter toute chicane ultérieure. Sur les trente millions imposés par le traité de Tolentino, il en a déjà payé environ 26 millions !<a name="ftn13" href="#_ftn13">[13]</a> Le reste ira à très peu près dans les temps convenus. Mais aussi le pays sera bien épuisé et il se souviendra longtemps de la leçon qu'il a reçue. Dieu veuille qu'il se souvienne également de la faute pour l'éviter et qu'il ne se mêle pas de notre organisation intérieure.</div>
<div style="text-align: justify;">Versailles a donc nommé son évêque ?<a name="ftn14" href="#_ftn14">[14]</a> Comment, au milieu de si grands intérêts, s'occupe-t-on de pareilles niaiseries ?</div>
<div style="text-align: justify;">J'ai voulu voir les cérémonies du jeudi-saint et du jour de Pâques qui ont tant de célébrité. Je conçois qu'un pauvre pèlerin, bien abusé, bien croyant et qui se trouve sur la place de Saint-Pierre au moment où le Pape, porté sur son palanquin au balcon de la grande église, se lève pour donner sa bénédiction <em>à</em> <em>Rome et à l'Univers, </em>ce qui se dit en latin <em>Urbi et Orbi, </em>peut éprouver quelque émotion.<a name="ftn15" href="#_ftn15">[15]</a> Mais lorsqu'on ne voit dans cette comédie insultante pour le genre humain qu'un charlatan impudent et ci-devant heureux, accompagné de coopérateurs qui ne croient rien, et qui jouent devant un parterre qui fait semblant de croire, ou plutôt qui s'imagine croire, cela devient une farce pitoyable. Les cérémonies de la messe de Pâques, que j'ai été à portée de voir assez bien, puisqu'on nous a placés dans le sanctuaire, sont encore plus ridicules. Rien ne s'y fait comme on devrait le faire si l'on croyait. Tout se rapetisse dans ce grand édifice. Le bruit que font ceux qui entrent, qui sortent, qui marchent, qui se promènent et qui causent, en fait une espèce de Bourse dans laquelle on ne s'occupe pas de ce qui se passe à l'autel. La messe commence et finit sans qu'on s'en aperçoive et l'on n'y pense que pour courir sur la place voir encore la bénédiction qui se donne aussi ce jour-là à l'issue de la messe célébrée par le pape. Il est bien temps que tout cela finisse. Je ne sais pas quand cela arrivera, mais les événements jusqu'ici ont été si favorables à la raison que je ne désespère pas encore.</div>
<div style="text-align: justify;">Nous avons eu ici pendant quelques semaines la citoyenne Cabot, sœur de la citoyenne Bassville. Elle est partie il y a quelques jours. Elle espère arriver à Paris dans un mois et demi. Elle m'a promis d'aller te voir à son arrivée et de te donner de nos nouvelles.<a name="ftn16" href="#_ftn16">[16]</a> Je ne lui ai point donné de lettres, parce que celle-ci et quelques autres encore t'arriveront avant qu'elle te voie.</div>
<div style="text-align: justify;">Adieu ma chère amie. Je t'embrasse tendrement; fais mille caresses à nos enfants,<a name="ftn17" href="#_ftn17">[17]</a> au ménage de Fillette<a name="ftn18" href="#_ftn18">[18]</a> et à celui de mon frère.<a name="ftn19" href="#_ftn19">[19]</a> Rappelle-moi au souvenir de nos amis et écris-moi plus souvent.<a name="ftn20" href="#_ftn20">[20]</a></div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Le 3 floréal au soir [22 avril]</div>
<div style="text-align: justify;">Je vais cacheter ma lettre, ma chère amie, pour l'envoyer au courrier, et je la reprends pour te souhaiter le bonsoir. Adieu.</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;"> Monge</div>
<hr />
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="#ftn1" href="#ftn1">[1]</a> Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822)</p>
</div>
<div>
<p><a name="#ftn2" href="#ftn2">[2]</a> Catherine lui répond de Paris le 20 Floréal an V [9 mai 1797] : « Je reçois à l’instant, mon cher ami, ta lettre du 2 de ce mois. Tu te plains de ne pas recevoir de nos nouvelles, si nous avions su qu’on expédia un paquet pour l’Académie nous en aurions profité, mais c’est toujours par le Directoire que je t’ai fait passer les miennes. Si par cette dernière tu m’avais dit de t’écrire encore à Rome, je serais plus sure que celle-ci te parviendra, mais à tout hasard je vais l’adresser au C[itoyen] Cacault en le priant de te l’envoyer où tu seras. Je désire qu’elle ne te trouve plus à Rome, voilà un mois que les autres en sont partis, ta besogne doit avancer. Je t’ai adressé avant-hier encore une lettre à Rome par le ministère des Relations extérieures, je me servirai encore de cette voie, je désire bien qu’elle te parvienne et qu’elle accélère votre retour […] »</p>
</div>
<div>
<p><a name="#ftn3" href="#ftn3">[3]</a> Lettre n°81 de Rome, le 20 germinal an V [9 avril 1797]. Berthollet part à Modène pour défendre l’estimation des diamants. Voir les lettres n°65, 66, 70, 71, 73, 75, 77, 79, 81 et 93.</p>
</div>
<div>
<p><a name="#ftn4" href="#ftn4">[4]</a> Le quartier général est à Loeben, en Autriche environ à 170 km de Vienne.</p>
</div>
<div>
<p><a name="#ftn5" href="#ftn5">[5]</a> Nicolas-Joseph MAREY (1760-1818), mari d’Émilie MONGE (1778-1867) le couple et leur premier fils Guillaume-Stanislas MAREY-MONGE (1796-1863) sont à Paris du 23 brumaire an V [13 novembre 1796] au 15 ventôse V [5 mars 1797]. De Paris le 6 frimaire an V [26 novembre 1796] , c’est Marey qui répond à la lettre adressée à Catherine. Voir la lettre n°40. La remarque de Monge manifeste le caractère collectif et familial de la correspondance échangée entre Monge et Catherine. Voir les lettres n°53, 62 et 187.</p>
</div>
<div>
<p><a name="#ftn6" href="#ftn6">[6]</a> La correspondance du géomètre dépasse le simple cadre familial. Catherine accomplit sa tâche de transmission et de diffusion au delà des attentes de Monge. Elle lui répond à ce sujet de Paris le 20 Floréal an V [9 mai 1797] : « Il y a seulement deux extraits de tes lettres dans <em>Le Journal des campagnes</em> le C[itoyen] C[ ? ] ne t’a pas nommé. Je lui avais bien recommandé, parce que moins on fait parler de soi en révolution et mieux on se trouve ; il faut faire le bien de son pays, sans exciter la jalousie de ceux qui n’ont pas été à même de le faire ou qui n’ont pas voulu en faire. Je ne pense pas que cela te nuise, on ne sait de qui sont ces lettres. » Monge présente la même réflexion à Marey voir la lettre n°90.</p>
</div>
<div>
<p><a name="#ftn7" href="#ftn7">[7]</a> François II (1768-1835).</p>
</div>
<div>
<p><a name="#ftn8" href="#ftn8">[8]</a> Catherine lui répond de Paris le 20 Floréal an V [9 mai 1797] : « […] puisque voilà la paix, votre récolte a des bornes, il y [a] un an que vous êtes parti … »</p>
</div>
<div>
<p><a name="#ftn9" href="#ftn9">[9]</a> Le 29 germinal an V [18 avril 1797], sont signés les préliminaires de Leoben selon lesquels l’Autriche cède la Belgique et récupère la Vénétie (exceptée Venise) en échange de la Lombardie. Voir la lettre n°89.</p>
</div>
<div>
<p><a name="#ftn10" href="#ftn10">[10]</a> Le 21 et 27 ventôse an V [11 et 17 mars 1797], les républicains de Bergame et de Brescia se soulèvent contre la république de Venise. Bonaparte prévoie d’utiliser la légion lombarde constituée en ventôse an V [fin février 1797] alors que les relations avec Venise s’enveniment. Voir les lettres n°45,76, 89, 90, 93, 96 et 99.</p>
</div>
<div>
<p><a name="#ftn11" href="#ftn11">[11]</a> La république Cispadane est constituée des villes de Reggio, Bologne, Modène et Ferrare en décembre 1796. Le 7 germinal an V [27 mars 1797], la constitution de la République cispadane est promulguée. Voir les lettres n°40, 48, 53, 63, 65 et 76.</p>
</div>
<div>
<p><a name="#ftn12" href="#ftn12">[12]</a> Dans <em>Le Moniteur Universel</em> du 5 germinal an V [25 mars 1797] « […] le soulèvement des troupes anglaises dans l’Inde n’est plus douteux. On assure que les commandants de ces troupes ont pris toutes les mesures pour se rendre maîtres du pays ; qu’ils ont à cet effet engagé les officiers civils à se joindre à eux, et que de concert ils doivent s’opposer à toute tentative du gouvernement anglais, tendant à les empêcher de consommer leur projet, qui est de faire déclarer l’indépendance de l’Inde ; qu’ils ont à cet effet établi un gouvernement, et qu’ils se disposent à faire le partage du territoire. Tous les soldats doivent être appelés à ce partage. » (Vol. 1797 janv-juin). CM raconte l’évènement à Monge dans sa lettre de Paris, le 17 floréal an V [6 mai 1797] ; « L’ambassadeur de Hollande a reçu avant-hier la nouvelle officielle que, le même jour, à la même heure, dans tous les ports anglais, il a éclaté [une] insurrection par tous les gens de mer quand on leur a ordonné d’aller pour empêcher la jonction d’une flotte hollandaise avec celle qui venait de sortir de Dunkerque. Ils ont dit qu’ils ne marcheraient pas [tant] que les arrérages dus ne leur fussent pas payés. Ils ont désarmé leurs officiers, et ne leur obéissent plus. Ils ont menacé l’amiral Gardner de le jeter à l’eau, ils ont pendu un matelot qui voulait leur faire changer de système. Lord Spencer s’est transporté de Londres à Spithead leur a accordé leurs premières demandes, alors leurs prétentions sont devenues plus grandes [et] tu verras tout cela dans les journaux avant d’avoir reçu ma lettre. Alors, cela n’aura plus le mérite de la nouveauté. ».</p>
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<p><a name="#ftn13" href="#ftn13">[13]</a> Traité signé le 19 février 1797 [1<sup>er</sup> ventôse an V]. Catherine lui répond de Paris le 20 Floréal an V [9 mai 1797] : « Comment ? Vous avez arraché 26 millions à notre mère la Sainte Église, vous êtes des enfants dénaturés, vous déchirez le sein de votre mère. Il est vrai que c’était une marâtre, cela vous fera excuser, non pas par les restaurateurs de la religion de nos pères, qui sont en grand nombre dans ce moment-ci. On va à la messe plus que jamais, Longchamp a été aussi brillant que dans l’ancien Régime, tout cela se paiera, sans qu’on s’en aperçoive, notre mère ne recevant plus d’argent la religion de nos pères tombera d’elle-même. »</p>
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<div>
<p><a name="#ftn14" href="#ftn14">[14]</a> Augustin-Jean-Charles CLÉMENT (1717-1804) membre du clergé constitutionnel. Le 12 mars 1797, il est élu évêque de Versailles par l’Assemblée des électeurs du département somme le prévoit la Constitution civile du clergé.</p>
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<p><a name="#ftn15" href="#ftn15">[15]</a> Le respect que montre Monge envers la foi simple et sincère est à considérer lorsqu’on pose la question de son anticléricalisme qui apparaît au sujet de l’évêque de Versailles. Voir aussi la lettre n°39.</p>
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<p><a name="#ftn16" href="#ftn16">[16]</a> [?] CABOT ( ? - ? ) Sœur de la femme de Nicolas-Jean HUGOU de BASSVILLE (1753-1793), diplomate français tué lors de l’émeute contre les Français à Rome le 14 janvier 1793. Cabot est sans doute le nom du mari de la sœur de la femme de BASSVILLE et cela ne donne pas d’indication sur le nom de jeune fille des deux sœurs. Catherine répond à Monge à la réception de cette lettre de Paris le 20 floréal an V [9 Mai 1797] : « Je la recevrai de mon mieux. »</p>
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<div>
<p><a name="#ftn17" href="#ftn17">[17]</a> Louise MONGE (1779-1874), Émilie MONGE et son mari Nicolas-Joseph MAREY.</p>
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<p><a name="#ftn18" href="#ftn18">[18]</a> Anne Françoise HUART (1767-1852), son mari Barthélémy BAUR (1752-1823) et leur fils Émile BAUR (1792- ?).</p>
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<div>
<p><a name="#ftn19" href="#ftn19">[19]</a> Louis MONGE (1748-1827) et sa femme Marie-Adélaïde DESCHAMPS(1755-1827).</p>
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<div>
<p><a name="#ftn20" href="#ftn20">[20]</a> Catherine lui répond de Paris le 20 floréal an V [9 Mai 1797]: «Ton frère et ta sœur se portent bien, ils t’embrassent ainsi que fillette, son mari, Louise, Paméla, la C[itoyenne] Berthollet. Tout ce monde n’a point le courage de t’écrire parce que tu ne reçois pas nos épîtres. Adieu mon ami porte-toi aussi bien que nous. Je te fais des chemises neuves, viens bien vite les user, je t’embrasse mille fois. »</p>
</div>
</div>
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Huart, Catherine (1748-1847)
Auteur transcription
Auteur de la transcription si elle existe
Indiquer l'auteur suivi de la date de la transcription (format français & entre parenthèse).
Une entrée par auteur
Dupond, Marie
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Date calendrier révolutionnaire
2 floréal an V
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Lettre autographe
Etat général
Pour tout commentaire sur l'état du document (présence de ratures, etc.), il faut mieux l'indiquer dans la rubrique « état génétique ».
Bon
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
84. Monge à sa femme, Catherine Huart
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-04-21
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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Information about rights held in and over the resource
<p>Images : Collections École polytechnique (Palaiseau, France). Reproduction sur autorisation.</p>
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Source
A related resource from which the described resource is derived
IX GM 1.108
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
1 double folio
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome (Italie)
Subject
The topic of the resource
Couple Monge
Rome
Couple Monge
Rome
-
https://eman-archives.org/monge/files/original/2f691a757e7d5f35a87de6981fd00407.JPG
d93dcb8376701817243951cb19a13486
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Publisher
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
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339917358c9959b3ecf8bb919d7bdc8d
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Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Transcription
<div style="text-align: justify;">Rome, le 17 floréal de l'an V de la République française une et indivisible</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Toujours point de nouvelles de Paris ni pour Berthollet,<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> ni pour moi. Heureusement, ma chère amie, j'ai reçu il y a 5 ou 6 jours une lettre de Marey et de sa femme, qui m'assurent d'abord que tu vas être grand-mère pour la seconde fois, et qu'ils avaient reçu une lettre de Louise la veille.<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> Je conclus de là que vous êtes des paresseuses ou des maladroites et que vous vous portez bien. Il me reste toujours mon ennui, mais j'ai l'inquiétude de moins.</div>
<div style="text-align: justify;">Nous avons reçu il y a quelques jours une lettre du général Bonaparte de vieille date, et qui nous appelait auprès de lui, Berthollet et moi, ou au moins l'un des deux.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> Je ne pouvais quitter Rome sans suspendre tout à fait le travail de la Bibliothèque,<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> et nous avons écrit à Berthollet qui est à Modène de partir pour se rendre au quartier général. Je crois qu'il ne sera pas fâché de la commission,<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> et je te donne ces détails afin d'en informer la citoyenne Berthollet,<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> au cas où les lettres de son mari ne lui soient pas parvenues. Tu l'assureras de mes respects.</div>
<div style="text-align: justify;">Le pape a une indisposition grave. Il a une rétention d'urine, et à son âge, toutes les maladies sont mortelles.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> Cette circonstance donne l'éveil à tous les cardinaux. Ils ressemblent tous dans ce moment à des héritiers qui apprennent que leur vieil oncle est à l'article de la mort et les a placés sur son testament.</div>
<div style="text-align: justify;">Vous devez savoir actuellement que toute la terre ferme des états de Venise a fait la révolution et que des garnisons françaises sont actuellement à Vérone, à Vicence et à Padoue. Nous avons lieu de croire que dans ce moment-ci la chose est effectuée même à Venise ; mais nous n'en avons pas encore de nouvelles officielles.<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Nous avons donné ici une bonne fête à l'occasion de la paix.<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a> Notre adjoint Kreutzer a trouvé le moyen de glisser, dans une belle symphonie qu'il avait arrangée à dessein, la Marseillaise, la Carmagnole, et le ça ira.<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a> Tous les grands personnages qui assistaient à notre concert, tels que le neveu du pape et sa femme,<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a> la famille Doria,<a name="ftn" href="#_ftn12">[12]</a> ont entendu cela pour la première fois. La symphonie a été trouvée admirable, et tout le monde, petits et grands, jeunes et vieux, a applaudi d'une manière particulière. Tout s'est passé dans la plus grande décence ; on a paru contents de nous et nous, nous étions contents des succès des armes de la République et de la gloire de notre pays. Nous voudrions bien y retourner bientôt. C'est une maladie générale, car je vois que la plupart des étrangers voudraient aussi y aller.</div>
<div style="text-align: justify;">Adieu, ma chère amie, je t'embrasse tendrement. Ne m'oublie pas auprès de nos frères et sœurs<a name="ftn" href="#_ftn13">[13]</a> ; fais pour moi une petite caresse à Louise, à Paméla et à Émilie<a name="ftn" href="#_ftn14">[14]</a> ; rappelle-moi au souvenir de tous nos amis, et compte sur le tendre attachement de ton ami.</div>
<div style="text-align: justify;">Monge</div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn1">[1]</a> Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn2">[2]</a> Lettre d’Émilie MONGE (1778-1867) et Nicolas-Joseph MAREY (1760-1818) Nuits le 25 germinal an V [14 avril 1797]. Émilie ne précise pas si elle a reçu la lettre de Louise la veille. Voir la réponse à Marey lettre n°90.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn3">[3]</a> Lettre de Bonaparte à la Commission des arts et sciences en Italie du 18 germinal an V [7 avril 1797] voir la lettre n°91. Cette lettre ni ne figure ni n’est référencée dans la <em>CGNB</em>.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn4">[4]</a> Sur la tâche de saisie des manuscrits du Vatican voir les lettres n°25, 26, 27, 70, 76, 79, 99, 100, 104, 110, 111, 113, 114, 120, 139 et 140.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn5">[5]</a> Berthollet quitte Rome pour Modène en passant par Bologne le 10 avril 1797 [21 germinal an V]. Voir la lettre n°81. Il est chargé de défendre l’estimation qui a été faite des diamants. Voir les lettres n°65, 66, 70, 71, 73, 75, 77, 79, 81 et 93. Berthollet rejoint ensuite Bonaparte. Voir la lettre n°95.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn6">[6]</a> Marie-Marguerite BAUR (1745-1829).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn7">[7]</a> Pie VI, Giannangelo BRASCHI (1717-1799). L’état de santé du pape est déterminant pour la poursuite des négociations avec l’Empereur et l’élaboration des stratégies militaires et diplomatiques. Bonaparte en informe le Directoire le 30 floréal an V [19 mai 1797] : « Le pape est très malade et a quatre-vingt-trois ans. Sur la première nouvelle que j’en ai eu, j’ai fait réunir tous mes polonais à Bologne, d’où je les pousserai jusqu’à Ancône. Quelle conduite dois-je tenir si le pape meurt ? […] Quand ensuite la paix définitive avec l’Empereur sera faite, je prendrai des mesures pour réunir ces deux républiques [la Cispadane et la Lombardie] ; mais en attendant, il faut que je profite des moments de repos pour organiser parfaitement l’une et l’autre, afin que si les choses se brouillent avec l’Empereur nous puissions être sûrs que nos derrières sont tranquilles, et que si les affaires de Rome viennent à se brouiller par la mort du pape, l’on puisse partir de là pour faire toutes les opérations qui deviendraient nécessaires. » (1561, <em>CGNB</em>). Le lendemain 1<sup>er</sup> prairial an V [20 mai 1797], il écrit toujours au Directoire : « Je vous prie de ne pas perdre un instant à me donner et à m’envoyer les instructions sur la conduite à tenir envers Rome. Le Pape a une mauvaise santé, il peut mourir d’un instant à l’autre ; il y a d’ailleurs beaucoup de fermentation à Rome. » (1565, <em>CGNB</em>). Voir les lettres n°99. .</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn8">[8]</a> Sur les relations entre Venise et la France, voir les lettres n°40, 45, 76, 84, 90, 96 et 99.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn9">[9]</a> Avec la signature des préliminaires de Leoben le 29 germinal an V [18 avril 1797].</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn10">[10]</a> Rodolphe KREUTZER (1766-1831), musicien. Il fait partie des adjoints de la commission nommés après le Traité de Tolentino en janvier 1797.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn11">[11]</a> Luigi <em>BRASCHI ONESTI</em> (1745-1816), neveu du Pape Pie VI et sa femme issue de la famille FALCONIERI.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn12">[12]</a> Famille du secrétaire d’état à Rome Giuseppe MariaDORIA PAMPHILI (1751-1816).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn13">[13]</a> Anne Françoise HUART (1767-1852), jeune sœur de Catherine HUART et son mari Barthélémy BAUR (1752-1823) ainsi que Louis MONGE (1748-1827) frère de Gaspard MONGE et sa femme Marie-Adélaïde DESCHAMPS(1755-1827).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn14">[14]</a> Louise MONGE (1779-1874), Marie-Élisabeth Christine LEROY (1783-1856) appelée Paméla, nièce de Catherine HUART.</p>
<p> </p>
</div>
</div>
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
<p>Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).</p>
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Huart, Catherine (1748-1847)
Auteur description
Auteur de la rédaction de la fiche
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Format : Nom, Prénom (date)
Une entrée par auteur
Dupond, Marie
Auteur transcription
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Une entrée par auteur
Dupond, Marie
Date calendrier révolutionnaire
17 floréal an V
Etat général
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Bon
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
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Inédit.
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
93. Monge à sa femme Catherine Huart
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-05-06
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Publisher
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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<p>Images : Collections École polytechnique (Palaiseau, France). Reproduction sur autorisation.</p>
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome (Italie)
Source
A related resource from which the described resource is derived
IX GM 1.111
Relation
A related resource
Sur la tâche de saisie des manuscrits du Vatican voir les lettres n°25, 26, 27, 70, 76, 79, 99, 100, 104, 110, 111, 113, 114, 120, 139 et 140.
Voir la réponse à Marey lettre n°90.
Sur les missions de Bethollet Voir les lettres n°65, 66, 70, 71, 73, 75, 77, 79, 81 et 93.
Sur les relations entre Venise et la France, voir les lettres n°40, 45, 76, 84, 90, 96 et 99.
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
Rome
Commission des sciences et des arts (Italie)
Rome
-
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
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Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
23 floréal an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Transcription
<div style="text-align: justify;">Rome, le 23 floréal de l'an V de la République française</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Citoyen ministre,<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a></div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Le second convoi des objets de Rome, dont nous vous parlions dans notre lettre du 16,<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> est parti hier matin de Rome ; il a passé la nuit à six milles d'ici. Il était aujourd'hui, avant midi, à la Storta ; il couchera ce soir à moitié chemin de la Storta à Baccano, et il sera surveillé dans toute sa marche par notre collègue Tinet,<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> qui s'est chargé de l'accompagner jusqu'à Pise. Il est composé de 13 chars, indépendamment de 4 autres qui portent les agrès nécessaires en cas d'accidents pendant la route.</div>
<div style="text-align: justify;">Vous trouverez ci-joint l'état du chargement de ces treize chars ; vous y verrez que l'Apollon du Belvédère et le Laocoon <em>y </em>occupent chacun un char particulier.<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Pour le convoi, comme pour le précédent et pour tous ceux qui doivent suivre incessamment,<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> les objets de sculpture ont été renfermés sous nos yeux, chacun dans une caisse particulière, garnie de diaphragmes découpés suivant la forme des objets, et qui les saisissent dans leurs parties massives. Entre ces diaphragmes et la statue, on a placé un morceau double d'étoffe de laine qui, étant comprimée, augmente l'étendue du contact. Les caisses sont elles-mêmes emballées, empaillées et cordées. Chacune d'elles sur son char porte sur une suite de rouleaux formés avec des nattes de joncs qui font ressort et diminuent la violence des chocs. Enfin nous avons pris toutes les précautions que la prudence nous a suggérées pour mettre à l'abri de tout événement des objets aussi précieux, qui sont le prix des victoires de notre brave armée et qui sont exposés à un transport aussi long. Le commerce étant presque nul dans ce pays-ci, il n'y existait aucun char qui fut propre au transport d'objets aussi intéressants. Nous avons été obligés de les faire faire à dessein. Chacun est attelé d'abord d'une paire de bœufs au timon, puis de 4,5 ou 6 paires de buffles suivant le poids de la charge : l'Apollon et le Laocoon<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> sont l'un et l'autre dans ce dernier cas. Il fallait un attelage aussi considérable pour franchir les montagnes qui se trouvent d'ici à Sienne. Les chars seront embarqués avec les objets d'art; ils seront conduits à Marseille ou à Toulon, et ils suivront en France, si, comme nous le pensons, on est conduit à conduire les statues par terre, au moins de Chalon à Paris.</div>
<div style="text-align: justify;">Tous nos convois sont dirigés vers Pise : 1° parce qu'il sera plus facile de trouver dans cette ville des hangars pour mettre ces chars tout chargés à l'abri des injures de l'air et des efforts des malveillants ; 2° parce que la garnison française, qui aurait pu protéger notre dépôt, doit incessamment abandonner Livourne, et que Pise, qui est à quatre lieues dans les terres, est plus que Livourne à l'abri d'un coup de main de la part des Anglais. Nous prévenons de cette détermination le général en chef, notre ministre à Florence et notre consul à Livourne<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> ; enfin nous chargeons le citoyen Thoüin, notre collègue, qui doit être actuellement à Bologne, de retour de sa mission dans la Romagne,<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a> de se rendre à Pise pour recevoir les différents convois, les faire placer dans des lieux convenables et prendre tous les moyens que son zèle et sa prudence lui inspireront pour la conservation de ce précieux dépôt.</div>
<div style="text-align: justify;">Citoyen ministre, nous ne serons tranquilles sur un objet d'une aussi grande importance que quand nous saurons tous nos convois rendus sur le territoire de la République à Toulon et à Marseille. Nous savons que les Anglais croisent toujours devant le port de Livourne. Ne serait-il pas possible que quelques frégates, en nombre supérieur, se rendissent de Toulon et Marseille pour escorter les bâtiments qui porteraient nos statues ? Dans ce cas, il serait nécessaire que vous en prévinssiez notre consul à Livourne, afin qu'il eût le temps de fréter les bâtiments et de les faire charger avant l'arrivée de l'escorte. Les bâtiments pourraient aller jusqu'à Arles, où les objets seraient versés sur des bateaux de rivière pour remonter le Rhône et la Saône jusqu'à Chalon. Par là on éviterait les accidents qu'on aurait lieu de craindre sur les mauvais chemins des départements des Bouches-du-Rhône, de la Drôme et de Rhône-et-Loire. Alors il serait nécessaire d'en prévenir les commandants et l'ordonnateur de la marine à Toulon<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a>, afin qu'ils prissent les mesures convenables, tant pour assurer que pour accélérer le transport.</div>
<div style="text-align: justify;">Nous vous prions de vouloir bien nous faire donner avis des déterminations que les circonstances vous auront permis de prendre sur cet objet.</div>
<div style="text-align: justify;">Salut et respect.</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Berthélemy Moitte Monge Tinet<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a> </div>
<div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Charles DELACROIX (1741-1805).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> La lettre n°92 du 16 Floréal an V [5 mai 1797].</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Jacques-Pierre TINET (1753-1803).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Voir les lettres n°102 et 110.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Sur les convois des objets saisis à Rome, voir les lettres n°77, 81, 92, 95, 98, 100, 102, 109, 110, 115, 121 et 122.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Les statues l’ « Apollon du Belvédère » et le groupe du « Laocoön et ses fils ».</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Napoléon BONAPARTE (1769-1821), André-François MIOT (1762-1841) et Charles-Godefroy REDON DE BELLEVILLE (1748-1820).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> André THOÜIN (1747-1824). Voir la lettre n°81.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Il s’agit du commandant de Toulon en mai 1797 avant la nomination de Jean Gaspard de VENCE après le 18 Fructidor an V [4 septembre 1797]. L’ordonnateur est Antoine GROIGNARD (1727-1799). Voir la lettre n°98.</p>
</div>
<div>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> Jean-Simon BERTHÉLÉMY (1743-1811), Jean-Guillaume MOITTE (1746-1810) et Jacques-Pierre TINET (1753-1803), Berthollet est à Modène (voir la lettre n°93), Thoüin, à Bologne (voir la lettre n°95).</p>
</div>
</div>
Publication
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<p>Bibliothèque de l'Institut de France (Paris)</p>
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Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
<p>Delacroix, Charles (1741-1805).</p>
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Title
A name given to the resource
94. Les Commissaires au ministre des relations extérieures
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-05-12
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Berthélémy, Jean-Simon (1743-1811)
Moitte, Jean-Guillaume (1746-1810)
Tinet, Jacques-Pierre (1753-1803)
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Source
A related resource from which the described resource is derived
Ms 2192, pp. 87-88.
A.N. F17, 1279.
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome (Italie)
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Relation
A related resource
Sur les convois des objets saisis à Rome, voir les lettres n°77, 81, 92, 95, 98, 100, 102, 109, 110, 115, 121 et 122.
Voir la lettre n°92.
Voir les lettres 93 et 95.
Voir les lettres n°102 et 110.
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
Rome
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Commission des sciences et des arts (Italie)
Rome
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Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
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Monge, Gaspard
Description
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135 lettres
Publisher
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
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135 lettres
Language
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Français
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Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Transcription
<div style="text-align: justify;">Rome, le l<sup>er</sup> prairial de l'an V de la République française une et indivisible<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a></div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Encore deux jours, ma chère amie, et il y aura un an complet que je me serai séparé de toi, ne t'ayant vu que deux pauvres jours après une autre absence déjà bien longue.<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> Je fais tout ce que je peux pour que la maladie du pays ne me prenne pas ; à te dire vrai, je suis pas mal aidé dans ces efforts par notre jeunesse aimable qui est toute patriote, qui voit tout en couleur de rose et qui est une autre source de gaieté. Mais je fus fort ébahi hier soir en voyant cette source tout à coup tarie.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> Nous avons ici le citoyen Canclaux qui passe pour son ambassade de Naples. C'est un homme, dont les mœurs sont simples, et dont ils s'accommoderaient assez bien. Sa femme a de l'esprit ; elle fait tout ce qu'elle peut pour plaire aux patriotes, et elle y réussirait assez bien, sans cette sotte affectation de dévotion que nos gens qui se prétendent comme il faut sont tous convenus d'afficher.<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> Mais ils ont avec eux trois ou quatre jeunes incroyables qui donnent de l'humeur à notre jeunesse. Celle-ci prétend qu'il n'y a pas d'émigré qui voulut se permettre les propos qu'ils tiennent. Néanmoins tout ce monde là et Cacault<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> va venir dîner aujourd'hui chez nous. A cette fin, nous avons renouvelé notre arbre de la liberté pour lequel il paraît que la terre de Rome n'est pas trop bonne ; et nous terminerons à l'ordinaire notre banquet par quelques cantiques qu'il faudra bien que les incroyables avalent jusqu'à la fin.</div>
<div style="text-align: justify;">Eh bien, ma chère amie, nous venons de dîner, et je m'empresse de finir ma lettre qui va partir par le courrier. Notre banquet était très beau ; nos jeunes gens ont été très aimables ; à l'arbousier l'on avait substitué un laurier ; et au dessert on a chanté d'une manière religieuse les cantiques patriotiques. Le citoyen Canclaux s'est très bien comporté et, après la Marseillaise, il s'est levé pour porter un toast à la République. Sa femme qui était vis à vis a fait de bonne grâce ce qu'elle devait faire, mais les trois petits incroyables se sont comportés indignement; ils ont dit qu'ils ne se lèveraient point. Ils n'ont plus qu'un jour à rester ici, et notre jolie jeunesse se propose bien de les souffrir pendant ce temps-là ; mais je crois bien qu'ils font bien de s'en aller et que sans cela ils recevraient une petite leçon.</div>
<div style="text-align: justify;">Dans une de tes lettres, tu parlais en plaisantant de te retirer à Saint-Marin.<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> Mais tu ne sais pas quelle figure des proscrits font en pays étranger. Il vaut mieux mourir dans son pays que de boire au dehors le calice de l'ignominie.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> Au reste, je suis toujours en correspondance avec cette république. Le général Bonaparte s'est adressé à moi dernièrement pour en avoir des nouvelles<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a> ; j'ai été obligé d'écrire à ses magistrats qui viennent de me répondre, et qui m'offrent de m'envoyer prendre à Rimini, si j'y passe en m'en retournant, pour me faire les caresses qu'ils croient devoir faire au député de Bonaparte. Je leur demande aujourd'hui qu'ils m'adressent une copie de leur correspondance ancienne avec la République de Florence<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a> ; quand ils me l'auront envoyée, je l'adresserai à Bonaparte qui la publiera vraisemblablement, et qui, en occupant encorel'Europe de Saint-Marin, acquerra de nouveaux droits à la reconnaissance des amis de la liberté.</div>
<div style="text-align: justify;">Adieu, ma chère amie, je t'embrasse tendrement.</div>
<div style="text-align: right;"> Monge</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Fais mes compliments à Naigeon qui prend le chemin d'être quelque jour grand-père, et dis-lui que je ferai sa commission de mon mieux; mais que je ne sais trop quand je pourrai lui envoyer ce qu'il me demande ; peut-être se présentera-t-il une occasion ? <a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Je décachète ma lettre, ma chère amie, pour me réjouir avec toi des bonnes nouvelles que nous recevons de Venise où la révolution est faite et où l'on a exposé à la vénération du peuple les vieillards tirés des vieilles prisons de ce gouvernement monstrueux.<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Le peuple d'Ancône est tout à fait français et ne veut pas retourner sous la domination espagnole. Il a fait des réjouissances pour la paix; son cardinal-évêque a chanté le <em>Te deum. </em>Le spectacle a été donné gratis et la joie a été universelle.<a name="ftn" href="#_ftn12">[12]</a> Hélas le génie protecteur du genre humain se servira-t-il de la République française malgré elle pour détruire enfin le foyer de la corruption<a name="ftn" href="#_ftn13">[13]</a> qui s'oppose au perfectionnement du genre humain.</div>
<div style="text-align: justify;">Ce pauvre général Bonaparte était dans une triste position quand il a eu le bonheur de dicter la paix en ayant l'air de la demander. Il ne savait pas que les armées du Rhin avaient passé le fleuve ; il se croyait coupé. Il l'était en effet par les Vénitiens qui ont payé cher le moment qu'ils ont paru sur la scène. Je passai et ils n'étaient déjà plus …<a name="ftn" href="#_ftn14">[14]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Adieu, ma chère amie, écris-moi souvent; tu le ferais certainement si tu savais combien tes lettres me font de plaisir.</div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn1">[1]</a> Sur le manuscrit est noté : « reçu le 28 prairial ». </p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn2">[2]</a> Monge quitte Paris le 23 mai 1796. Au printemps 1796, Monge est à Paris occupé par l’École polytechnique et l’Institut national. C’est alors Catherine qui aurait été longuement absente. Après le mariage de sa fille Émilie à la fin de l’année 1795, Catherine et Louise l’accompagnent s’installer à Nuits avec son mari Nicolas-Joseph Marey. Voir la lettre n°3.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn3">[3]</a> Durant leur deuxième séjour à Rome, après le traité de Tolentino les commissaires sont aidés dans leur tâche par de jeunes adjoints les peintres Jean-Baptiste-Joseph WICAR (1762-1834), Antoine-Jean GROS (1771-1835) et GERLI (? -?) ; le musicien Rodolphe KREUTZER (1766-1831) et le dessinateur Edme GAULLE, (1762-1841). Monge exprime toujours du plaisir à être en compagnie de jeunes gens. (Voir la lettre n°104.) À cette date, il ne reste plus que Wicar et Kreutzer. Les autres jeunes adjoints Gerli, Gaulle et Gros sont déjà partis accompagnés le deuxième et le troisième convoi de Rome. Voir les lettres n°81 et 103.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn4">[4]</a> Jean-Baptiste-Camille CANCLAUX (1740-1817) officier de cavalerie épouse l’aristocrate Claudine de SAUVAN D’ARAMON (1755-1786) arrière petite-fille du seigneur d’Aramon, Jacques de Sauvan d’Aramon (1645-1687).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn5">[5]</a> François CACAULT (1743-1805), ministre plénipotentiaire à Gênes envoyé en mission à Rome.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn6">[6]</a> Aucune référence à Saint-Marin n’apparaît dans les lettres de Catherine qui sont conservées. Il manque celles qui datent du début mars jusqu’au début du mois de mai 1797. Catherine réagit certainement à la description que Monge lui a faite de la République de Saint-Marin lors de son ambassade. Voir les lettres n°55, 56, 57, 58, 64 et 65.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn7">[7]</a> Deux semaines plus tôt dans une lettre à Marey, Monge exprime clairement qu’il n’envisage jamais de quitter la France. Voir la lettre n°90.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn8">[8]</a> Voir la lettre n°91.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn9">[9]</a> Voir la lettre n°97.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn10">[10]</a> Jean-Claude NAIGEON (1753-1832). Peintre, il demande à Monge des couleurs. Voir lettre n°116.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn11">[11]</a> Bonaparte écrit au Directoire le 1er prairial an V [20 mai 1797] : « Le général Baraguay d’Hilliers a pris possession de la ville de Venise, de tous les forts, des toutes les îles qui en dépendent. Cette malheureuse ville était en proie à l’anarchie et à la guerre civile. Les Français y ont été reçus aux acclamation de tout le peuple, et chacun, depuis l’instant qu’ils sont entrés, tient sa personne et sa propriété pour sûres. » (1565, <em>CGNB</em>). Sur les relations et la guerre entre la France et Venise voir les lettres n°40, 45, 76, 84, 89, 90, 93 et 99.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn12">[12]</a> Après le Traité de Tolentino du 1<sup>er</sup> ventôse an V [19 février 1797], la France peut rester en garnison à Ancône. Voir la lettre n°63. Le 4 germinal an V [24 mars 1797], Bonaparte indique au Directoire que c’est sous l’autorité papale que le peuple d’Ancône ne veut pas retourner : « Les villes d’Ancône et du duché d’Urbino, de la provience de Macerata m’accablent de pétitions pour me demander à ne pas retourner sous l’autorité papale. La révolution gagne véritablement toutes les têtes en Italie ; mais il faudrait encore bien du temps pour que les peuples de ces pays pussent devenir guerriers et offrir un obstacle sérieux. » (1472, <em>CGNB</em>).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn13">[13]</a> Le pouvoir pontifical.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn14">[14]</a> Bonaparte écrit au Directoire le 19 floréal an V [8 mai 1797] : « J’ai fait occuper par les divisions des généraux Victor et Baraguay d’Hilliers toutes les extrémités des lagunes. Je ne suis éloignée actuellement que d’une petite lieue de Venise et je fais les préparatifs pour pouvoir y entrer en force, si les choses ne s’arrangent pas. J’ai chassé de la Terre ferme tous les Vénitiens, et nous en sommes en ce moment exclusivement les maîtres. Le peuple montre une grande joie d’être délivré de l’aristocratie vénitienne. Il n’existe plus de lion de Saint-Marc. […] Les inquisiteurs sont arrêtés ; le commandant du fort du Lido, qui a tué Laugier est arrêté ; tout le corps du gouvernement a été destitué par le Grand conseil, et celui-ci lui-même a déclarait qu’il allait abdiquer sa souveraineté et établir la forme de gouvernement qui me paraitrait le plus convenable. Je compte, d’après cela, y faire établir une démocratie, et même faire entre dans Venise 3 ou 4 000 hommes de troupes. […] Depuis que j’ai appris le passage du Rhin par Hoche et Moreau, je regrette bien qu’il n’ait eu lieu quinze jours plus tôt, ou que du moins Moreau n’ait pas dit qu’il était dans le cas de l’effectuer. » (1538, <em>CGNB</em>).</p>
</div>
</div>
Localisation
Localisation géographique du document.
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<p>Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).</p>
Destinataire
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Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
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Huart, Catherine (1748-1847)
Auteur description
Auteur de la rédaction de la fiche
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Format : Nom, Prénom (date)
Une entrée par auteur
Dupond, Marie
Auteur transcription
Auteur de la transcription si elle existe
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Une entrée par auteur
Dupond, Marie
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Date calendrier révolutionnaire
l<sup>er</sup> prairial an V
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Lettre autographe.
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
96. Monge à sa femme Catherine Huart
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-05-20
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
<p>Images : Collections École polytechnique (Palaiseau, France). Reproduction sur autorisation.</p>
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Source
A related resource from which the described resource is derived
IX GM 1.113
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
1 double folio
Relation
A related resource
Sur la mission de Monge à Rome Voir les lettres n°81 et 103.
Sur la mission de Monge à Saint-Marin, voir les lettres n°55, 56, 57, 58, 64 et 65.
Sur les relations et la guerre entre la France et Venise voir les lettres n°40, 45, 76, 84, 89, 90, 93 et 99.
Sur Naigeon voir la lettre n°116.
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome (Italie)
Subject
The topic of the resource
Rome
Saint-Marin
Rome
Saint-Marin
-
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Title
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1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
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Monge, Gaspard
Description
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135 lettres
Publisher
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
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135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
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Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
15 prairial an IV
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Transcription
<div style="text-align: justify;">Rome, le 15 prairial de l'an V de la République</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">L'Infaillible, ma chère amie, le successeur du grand portier des cieux, le vicaire du fils de Dieu sur la terre, celui qui a la faculté de lier et de délier … se porte beaucoup mieux.<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> Il a reçu ces jours derniers les prélats espagnols qui doivent faire leur entrée un de ces jours; il doit faire la procession le jour qu'on appelait <em>Corpus Domini ; </em>et il doit donner la bénédiction le jour de la Pentecôte ; ainsi la ville et la maison ne seront privés ni l'un ni l'autre de ce grand bienfait qui coûte si peu, mais qui ne rendra pas Pitt<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> plus ami de la liberté, les aristocrates plus amis de l'égalité, les prêtres plus amis de la vérité, les chouans plus amis des lois, les émigrés rentrés plus amis de la République, et qui n'empêchera pas les journaux de philippiser, les agents de la République de voler, les riches de faire les dévots. Au reste, cet imposteur ignorant et accoutumé depuis 22 ans au despotisme spirituel et temporel, a contracté l'habitude d'une volonté très prononcée ; il jure comme un païen et le fameux père Duchêne (sic) n'aurait été auprès de lui qu'un écolier.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> Il voulait faire jeter par la fenêtre le pauvre diable de prêtre qui, soit par duperie, soit parce que c'était dans son rôle, voulait lui parler de confession.</div>
<div style="text-align: justify;">L'autre jour, après avoir mis à part dans la bibliothèque du Vatican quelques manuscrits anciens relatifs à l'histoire, et qui ne pouvaient avoir quelque mérite que dans le cas où ils n'auraient pas été imprimés, j'allai, avec l'abbé qui travaille avec moi, à la bibliothèque de la Minerve pour voir s'ils étaient publiés. Après avoir parcouru les catalogues,<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> il nous restait à vérifier quelque chose dans quelques ouvrages au nombre desquels se trouvaient les œuvres de Galilée, célèbre Florentin qui s'avisa de découvrir que la Terre tournait, qui eut la bonhomie de le dire, qui fut emprisonné pour cela, et qui fut obligé de se rétracter pour avoir la liberté, ce qui, comme il le dit lui-même, n'empêcherait pas la Terre de tourner.<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> Le bibliothécaire, Jacobin de religion, en nous apportant la charge de livres que nous avions demandés, et en nous montrant les volumes de Galilée, nous dit <em>ceux-ci sont défendus. </em>Mon abbé, homme d'esprit, très honnête et qui vraisemblablement n'était pas comme lui, dit <em>"J'ai la permission de lire tous les livres, quant à Mr, en me montrant, il l'a par lui-même". </em>Cette assertion donnée de preuve ne faisait pas grand effet sur le suppôt de l'inquisition qui prétendait qu'il fallait aller parler au supérieur; mais en tournant mon chapeau de manière à rendre visible ma cocarde, je levai toute difficulté ; et, après avoir jeté un coup d'œil expressif à mon pauvre abbé, nous fîmes notre opération. Pendant que nous nous en occupions, un jeune homme vint se placer à côté de nous, et un moment après on vint lui apporter les livres qu'il avait demandés. Je fus surpris de voir que c'était <em>l'Astronomie </em>de Lalande<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> 1° parce que les sciences positives ne font pas grande fortune à Rome ; 2° parce que l'on ne défend pas le livre de Lalande qu'on lit tous les jours et qui suppose d'un bout à l'autre que la Terre tourne, tandis qu'on défend encore les livres du pauvre Galilée que personne ne lit plus.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> Mais dans le régime de l'erreur, il faut avoir bien de l'esprit pour être conséquent et pour faire tout cadrer; et depuis bien longtemps il n'y en a plus guère dans ce pays-ci ; et je crois, dieu me pardonne que, sans nos élégantes et nos incroyables, la farce finirait bientôt.<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Voilà donc encore Gênes, ma chère amie, qui vient de faire des siennes. Les aristocrates sont bien incorrigibles. Les exemples ne produisent rien sur eux. Vous savez vraisemblablement ce qui s'y est passé ; quant à nous, nous ne savons pour ainsi dire rien. Le dernier courrier n'est pas venu et il ne circule que des rapports de fugitifs par mer qui ne s'accordent pas parce qu'ils sont partis à différentes époques ; mais il paraît que les Français y ont été malheureux du moins pendant quelque temps. Nous sommes inquiets de Faipoult dont nous ne pouvons pas avoir de nouvelles. Nous attendons avec grande impatience le courrier qui doit arriver ce soir. On dit que Bonaparte vole sur ces oligarchies ; mais nous n'en sommes pas encore certains.</div>
<div style="text-align: justify;">La ci-devant République de Venise avait ici pour ambassadeur un nommé Pesaro<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a>, vil colporteur de toutes les fausses nouvelles qu'on répandait à foison dans toute l'ltalie pour y ruiner les Français. Pendant la révolution de son pays, il a été quelque temps sans en recevoir de lettres, parce que les courriers ne partaient pas, et il était sur les épines ; enfin le premier courrier arrive, et il s'empresse d'envoyer chercher ses dépêches ; le courrier répond qu'il a beaucoup d'occupations, mais que si le citoyen Pesaro veut se donner la peine de passer à la maison, il lui communiquera les papiers. La bête à perruque a été obligée de se transporter chez le courrier qui poliment l'a fait asseoir, qui lui a tout communiqué, et qui lui a fait verbalement la relation de tout ce qu'il savait.<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a> Tu vois, ma chère amie, que je ne te rapporte que des niaiseries; mais, que veux-tu, c'est le fruit du pape.</div>
<div style="text-align: justify;">Nous avons eu des lettres de Gênes. Le citoyen Faipoult écrit que toute sa maison est en sûreté ; il est, dit-on, retiré à Alexandrie en Piémont.<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a></div>
<div style="text-align: justify;">J'aperçois la fin de mon travail de la Bibliothèque du Vatican ; encore deux ou trois jours, le choix sera fait<a name="ftn" href="#_ftn12">[12]</a>; il n'y aura plus qu'à terminer quelques difficultés sur certains manuscrits qui, ayant été reliés ensemble pour épargner les frais de reliure, doivent être comptés pour deux ou pour trois ; mais il ne faut pas que l'on abuse de ce principe qui est juste en lui-même et je suis sur mes gardes.<a name="ftn" href="#_ftn13">[13]</a> Après cela, il faudra [faire] le catalogue raisonné et cela tiendra un peu de temps.<a name="ftn" href="#_ftn14">[14]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Je ne te parle pas de Berthollet. Il est content de n'être plus à Rome ; il est actuellement dans le Vénitien, et les lettres qu'il nous écrit annoncent beaucoup plus de gaîté qu'il n'en avait ici. Quant à moi, je crois que j'en aurai beaucoup quand j'aurai passé Lyon. Mais je n'y suis pas encore. Je ne crois pas que j'attende jusqu'aux vendanges pour aller en France. Mais si les circonstances l'exigeaient, il faudrait tâcher de te rendre à Nuits pour ce temps-là; je ferai mes efforts pour t'y rejoindre et la fête sera double.</div>
<div style="text-align: justify;">Adieu, ma chère amie. Mille choses aimables à la citoyenne Berthollet,<a name="ftn" href="#_ftn15">[15]</a> aux deux ménages de nos frère et sœur,<a name="ftn" href="#_ftn16">[16]</a> une caresse à Émilie et à Paméla,<a name="ftn" href="#_ftn17">[17]</a> et quelques petites lettres à ton mari. Les autres en reçoivent toutes les semaines et quand j'en touche une, je suis le plus heureux des hommes.</div>
<div style="text-align: justify;">C'est demain la Pentecôte, et je profite de cette fête pour aller voir Ostie et l'embouchure du Tibre pendant que la saison du mauvais air n'est pas encore arrivée. Je ne me soucie pas de tomber malade dans ce pays-ci.<a name="ftn" href="#_ftn18">[18]</a></div>
<div style="text-align: justify;"> Monge</div>
<div style="text-align: justify;"><strong> </strong></div>
<div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Le pape Pie VI, Giannangelo BRASCHI (1717-1799). La santé du pape est un élément à prendre en compte dans l’élaboration de stratégie diplomatique et militaire. Voir la lettre n°93. Le 4 messidor an V [22 juin 1797], Bonaparte annonce au Directoire : « Le Pape se porte bien. » (1715, <em>CGNB</em>). De Paris le 10 messidor an V [28 juin 1797], Catherine commente : « Je suis enchantée que cette vieille momie, pisse mieux, nous nous en sentons ici, car, voilà près de deux mois que nous n’avons vu le soleil. La pluie continuelle et un froid à se chauffer, cela désole tout le monde. Sa fameuse bénédiction du jour de la Pentecôte n’a rien produit là-dessus, non plus que sur d’autres maux présents et à venir. ».</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> William PITT (1759-1806) premier ministre britannique.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> « Vers la fin de l’Ancien Régime, le Père Duchesne était une manière de fantoche, dont les allures d’artisan et le langage grivois avaient le privilège de mettre en gaieté le populaire. […­] En 1789, il est devenu un des protagonistes du Théâtre de la Foire. » D’ESTRÉE P. (1794), <em>Le père Duchesne, Hébert et la commune de Paris (1792-1794)</em>, pp. 31-32.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Voir infra.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Galileo GALILEI (1564-1642). À la suite de la publication du <em>Dialogue sur les deux grands systèmes du monde</em> en 1632, Galilée doit comparaitre devant l’inquisition pour sa défense de l’héliocentrisme et du mouvement de la Terre. En 1633, il est condamné à l’emprisonnement puis à assignation à résidence à Acerti près de Florence jusqu’à sa mort. (Voir RICHARDT A. (2007), <em>La vérité sur l’Affaire Galilée, </em>Paris, F.X. De Guibert.) La légende veut que tout en abjurant, Galilée prononce « Eppur si mueve » (Et pourtant elle [la Terre] tourne).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Joseph-Jérôme LEFRANÇOIS DE LALANDE (1732-1807), astronome. Il publie en 1764 un <em>Traité d’astronomie</em> qui est réédité en 1771 et revisité en 1792. En 1800 il constitue encore la base des études des futurs astronomes et présente un tableau des connaissances astronomiques. Le développement consacré aux méthodes de calculs pour l’astronomie, dégagé de considérations théoriques en mathématiques, ainsi que les commentaires sur les instruments astronomiques procuraient à cet ouvrage un avantage sur les manuels rivaux. (N. et J. DHOMBRES (1989), p. 263.)</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> En 1744, le pape Benoît XIV autorise la publication des <em>Dialogues</em> : le mouvement de la Terre doit encore se réduire à une hypothèse et le pape ne revient pas sur l’interdiction de l’héliocentrisme. Le décret d’interdiction n’est annulé qu’en 1822.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> Monge souligne l’incohérence des jugements de l’église mais surtout l’inefficacité de sa censure contre les théories scientifiques. En effet, la censure de l’église n’atteint qu’un seul ouvrage, alors que la science conserve, perfectionne et ne cesse d’actualiser ses principes et ses théories en les réorganisant, en les réduisant afin de les transmettre. Ainsi, une fois encore, la valeur déterminante des traités élémentaires apparaît. Catherine juge que ce récit pourrait faire l’objet d’une publication dans le <em>Journal des campagnes</em> et que cela pourrait permettre à Eschassériaux de séduire Louise. Elle écrit de Paris le 10 messidor an V [28 juin 1797] : « Si je voulais faire grandement ma cour à L[oui]se, je ferais mettre dans Le journal des campagnes ton petit article sur la bibliothèque de la Minerve, mais il est trop aristocrate. Je ne lui donnerai pas le plaisir de voir une fois de plus son nom dans un journal, il le fait mettre assez souvent lui-même. » Sur l’anticléricalisme de Monge voir la lettre n°3, 22 ?</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Francesco PESARO (1740-1799). Voir les lettres n°40 et 76.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> La révolution de Venise, le renversement du Sénat, la signature du Traité de Milan le 16 mai 1797 [27 floréal an V] et l’installation d’une municipalité provisoire à Venise le 27 floréal an V [16 mai 1797]. Voir les lettres n°76, 84, 89, 90, 93 et 96.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[11]</a> Guillaume-Charles FAIPOULT DE MAISONCELLES (1752-1817) ministre plénipotentiaire de la République française à Gênes. Bonaparte ne se montre pas satisfait de la manière avec laquelle Faipoult mène les affaires de la France à Gênes. Voir les lettres de Bonaparte à Faipoult du 8 et 10 prairial an V [27 et 29 mai 1797] (1588 et 1597, <em>CGNB</em>). Bonaparte explique la situation à Gênes au Directoire dans une lettre de Mombello du 11 prairial an V [30 mai 1797. « Les affaires de Gênes méritent un prompt remède ; plus de huit cents personnes sont arrêtés ; les Français ne peuvent plus se montrer, et, si je ne faisais pas finir promptement cette affaire, les communications de l’armée seraient nécessairement compromises, et, en cas de rupture des négociations, je me trouverais obligé d’avoir toujours à contenir les effets de la malveillance des Oligarques, qui, désormais ; n’étant plus contrebalancé par l’opinion des bourgeois et du peuple qu’ils viennent de comprimer, sont capables de se porter à tous les excès contre nous. D’un autre côté, il vaut mieux que, dans la balance des négociations comme dans celle des événements militaires, les efforts de Gênes se trouvent entièrement en notre faveur, que d’avoir les différents efforts contre nous. D’ici à dix jours, j’espère que tout sera terminé, que le Sénat aura désarmé les charbonniers, aura inspiré à la populace des sentiments plus justes à notre égard, et peut-être aura même accepté un mélange dans le gouvernement, qui nous sera une sûre et la seule garantie de sa conduite future ; qu’en outre le Sénat aura fait des réparations pour les outrages commis contre nous. Il y a eu dans les différentes bagarres de Gênes une trentaine de Français d’assassinés [le bilan de ces bagarres est encore discuté allant de deux à trente victimes], beaucoup d’arrêtés […] et quelques maisons de Français pillées. Les Français n’ont pris aucune part au mouvement de Gênes ; mais les oligarques, pour émouvoir les charbonniers et changer l’état de la question, ont d’une affaire du peuple contre les oligarques une affaire de nation à nation. […] Ce ne sera que par des exemples sévères, que par une attention soutenue du gouvernement français pour faire punir les hommes qui, dans les différents États, prêchent la populace contre nous que l’on parviendra à revêtir les citoyens français des mêmes égards que l’on a eu des sujets des autres puissances. J’ai fait demander au roi de Sardaigne si je pouvais disposer de ses troupes pour agir contre Gênes ; non seulement il y a consenti, mais encore il en paraissait satisfait. » (1600, <em>CGNB</em>). Catherine répond de Paris le 10 messidor an V [28 juin 1797] : « Il me semble que vous êtes peu au courant des affaires de Gènes. Je n’ai vu nulle part que les Français eurent été malheureux dans leur insurrection. Je crois que le C[itoyen] Faipoult y est encore, et que tout est pacifié. Au reste mon ami quand on est aussi éloigné que nous le sommes, il ne faut point parler de nouvelles, celles qui arrivent sont détruites bien avant leur arrivée… ».</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[12]</a> Cette première partie du travail n’est finalement achevée que onze jours plus tard le 26 prairial an V [14 juin 1797] voir la lettre n°104. </p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[13]</a> Sur ce point précis voir la lettre n°120.</p>
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<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[14]</a> Catherine commente en réponse dans sa lettre de Paris le 10 messidor an V [28 juin 1797] : « Revenons à ce catalogue raisonné, voilà 23 jours que tu raisonnes, cela doit être fini. » Sur le choix des manuscrits du Vatican, la consultation des catalogues et la confection de la liste voir les lettres n°23, 25, 26, 27, 70, 76, 79, 100, 104, 110, 111, 113, 114, 120, 139 et 140.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[15]</a> Marie-Marguerite BAUR (1745-1829).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[16]</a> Anne Françoise HUART (1767-1852), jeune sœur de Catherine HUART et son mari Barthélémy BAUR (1752-1823) ainsi que Louis MONGE (1748-1827) frère de Gaspard MONGE et sa femme Marie-Adélaïde DESCHAMPS (1755-1827).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[17]</a> Louise MONGE (1779-1874), Marie-Élisabeth Christine LEROY (1783-1856) appelée Paméla, nièce de Catherine HUART et Émilie MONGE (1778-1867).</p>
</div>
<div>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn" href="#ftn">[18]</a> Monge écrit un effet une lettre après son séjour à Ostie. La lettre n’a pas été conservée ou du moins retrouvée et sa date n’a pas pu être précisée plus que l’intervalle de temps entre cette lettre et la suivante entre le 16 prairial an V [3 juin 1797­] et le 26 prairial an V [14 juin 1797], par contre on dispose de la réponse de Catherine de Paris le 17 messidor an V [5 juillet 1797]. Voir la lettre n°108. </p>
</div>
</div>
Publication
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Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
<p>Huart, Catherine (1748-1847)</p>
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99. Monge à sa femme Catherine Huart
Date
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1797-06-03
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Monge, Gaspard
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Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Relation
A related resource
Sur l’anticléricalisme de Monge voir les lettres n°3 et 22.
Sur l'état de Venise Voir les lettres n°76, 84, 89, 90, 93 et 96.
Description
An account of the resource
Autographe Service Historique de la Défense (Vincennes). Microfilm.
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome (Italie)
Subject
The topic of the resource
Rome
Commission des sciences et des arts (Italie)
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Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Commission des sciences et des arts (Italie)
Rome