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Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
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Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
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Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Transcription
<div style="text-align: justify;">Rome, le 21 ventôse de l'an V de la République française</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">J'ai fait, ma très chère amie, ta commission de Louise pour les cordes de harpe<a name="ftn1" href="#_ftn1">[1]</a>, je les ai mises dans une petite boîte, avec une lettre pour elle et j'en ai chargé le citoyen Marmont, aide de camp du général en chef, qui a dû les porter au quartier général, d'où il te les enverra par la première occasion.<a name="ftn2" href="#_ftn2">[2]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Notre besogne se fait ; mais ce sera encore long. 8 millions sont déjà partis à compte de la contribution ; nous serons incessamment appelés pour recevoir les diamants et autres pierres provenant des trésors et des tiares qui sont dépecées; on ajoute à cela quelques lettres de change et le tout pourra bien faire en tout 15 millions.<a name="ftn3" href="#_ftn3">[3]</a> Ce sera bon pour faire retirer nos troupes de Foligno à Macerata<a name="ftn4" href="#_ftn4">[4]</a>; mais les autres l5 millions seront bien difficiles à arracher. Ce n'est pas la bonne volonté qui manque, du moins jusqu'à présent. Mais quand on a fait déjà quelques tours au pressoir, ceux qu'on fait ensuite ne produisent pas autant.</div>
<div style="text-align: justify;">Dans notre premier voyage, nous avions fait tout notre travail sur les livres orientaux.<a name="ftn5" href="#_ftn5">[5]</a> Il nous restait à faire celui sur les livres grecs, latins, etc. Nous nous en occupons actuellement, mais cela va lentement. Malgré cela nous nous flattons tous que dans trois mois nous serons hors de ce pays-ci.<a name="ftn6" href="#_ftn6">[6]</a> Nous le désirons tous ; d'abord pour nous rapprocher de tout ce qui nous est cher ; et ensuite pour quitter un pays que la misère menace, et que le gouvernement, toujours aussi sot, aussi ignorant et aussi aveugle sur ses propres intérêts, ne cherche pas à égayer.</div>
<div style="text-align: justify;">Nous attendons ce soir ou demain le reste de la commission, dont une partie revient de Mantoue et dont l'autre était restée à Bologne.<a name="ftn7" href="#_ftn7">[7]</a> Ce sera cinq personnes de plus; nous serons ici fort nombreux. Cela meuble le palais de l'Académie de France qui est actuellement très vivant. <a name="ftn8" href="#_ftn8">[8]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Le citoyen Kreutzer, grand violon, adjoint à la Commission, brille ici par son talent et par ses connaissancesen musique.<a name="ftn9" href="#_ftn9">[9]</a> Il est supérieur à tous les Romains qui sont fort étonnés que les Français les surpassent même en ce genre.</div>
<div style="text-align: justify;">Ah ma chère amie, la réputation des Français est bien grande et bien belle en Italie. Les derniers journaux que nous avons lus nous ont fait grand plaisir. Il paraît que les Français de l'intérieur deviennent enfin sensibles à la gloire dont les armées les couvrent malgré eux. On croit d'après les mesures que prend le Directoire s'apercevoir qu'il sent sa propre force, et cela fait espérer que cette belle République tiendra.</div>
<div style="text-align: justify;">Adieu, ma chère amie, je t'embrasse bien tendrement, ainsi que Louise, Paméla,<a name="ftn10" href="#_ftn10">[10]</a> Fillette et tout son ménage.<a name="ftn11" href="#_ftn11">[11]</a></div>
<div style="text-align: justify;"> Monge</div>
<div style="text-align: justify;">[À la citoyenne</div>
<div style="text-align: justify;">Monge</div>
<div style="text-align: justify;">Rue des Petits Augustins n°28</div>
<div style="text-align: justify;">à Paris]</div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div><hr />
<p><a name="ftn1" href="#ftn1">[1]</a> Louise MONGE (1779-1874). Voir les lettres n°20, 39 et 95.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn2" href="#ftn2">[2]</a> Auguste-Frédéric Louis VIESSE de MARMONT (1774-1852) aide de camp du général Bonaparte. Voir les lettres n°66 et 81.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn3" href="#ftn3">[3]</a> Sur les indemnités à payer par Rome voir les lettres n°65, 66, 71, 73, 75, 77, 79, 81 et 93.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn4" href="#ftn4">[4]</a> Cela est relatif à l’article 15 du traité de Tolentino : « L’armée française évacuera la province de Macerata, à la réserve d’Ancône, de Fano et de leur territoire, aussitôt que les cinq premiers millions de la somme mentionnée à l’article 12 du présent traité auront été payés et délivrés. »</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn5" href="#ftn5">[5]</a> Voir les lettres n°23, 25, 26 et 27. Sur la poursuite de la tâche avec les manuscrits grecs et latins, voir les lettres 79, 99, 100, 104, 110, 111, 113, 114 et 120.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn6" href="#ftn6">[6]</a> Le choix des manuscrits est arrêté le 20 messidor an V [8 juillet 1797]. Voir la lettre n°111. C’est quatre mois plus tard que Monge est le dernier membre de la commission à quitter Rome après l’encaissement des manuscrits le 26 messidor an V [14 juillet 1797]. Voir les lettres n°113 et 114.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn7" href="#ftn7">[7]</a> Berthélemy est resté se rétablir à Bologne. Voir les lettres n°51, 53, 54, 58 et 81.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn8" href="#ftn8">[8]</a> La palais Mancini. Ils sont soixante français à Rome. Voir la lettre n°66.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn9" href="#ftn9">[9]</a> Rodolphe KREUTZER (1766-1831) il est adjoint à la commission en février 1797. Voir la lettre n°66.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn10" href="#ftn10">[10]</a> Louise MONGE (1779-1874) et Marie-Élisabeth Christine LEROY (1783-1856).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn11" href="#ftn11">[11]</a> Anne Françoise HUART (1767-1852), son mari Barthélémy BAUR (1752-1823) et leur fils Émile BAUR (1792- ?).</p>
<p> </p>
</div>
</div>
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
<p>Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).</p>
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Huart, Catherine (1748-1847)
Auteur description
Auteur de la rédaction de la fiche
Indiquer l'auteur suivi de la date de la description (format français & entre parenthèse).
Format : Nom, Prénom (date)
Une entrée par auteur
Dupond, Marie
Auteur transcription
Auteur de la transcription si elle existe
Indiquer l'auteur suivi de la date de la transcription (format français & entre parenthèse).
Une entrée par auteur
Dupond, Marie
Date calendrier révolutionnaire
21 ventôse an V
Etat général
Pour tout commentaire sur l'état du document (présence de ratures, etc.), il faut mieux l'indiquer dans la rubrique « état génétique ».
Bon
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
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Title
A name given to the resource
70. Monge à Catherine Huart (1748-1847), sa femme
Source
A related resource from which the described resource is derived
IX GM 1.105
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-03-11
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
1 double folio ; 230 x 190 mm
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Contributor
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Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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Images : Collections École polytechnique (Palaiseau, France). Reproduction sur autorisation.
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Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome (Italie)
Subject
The topic of the resource
Vie familiale
Commission des sciences et des arts (Italie)
Commission des sciences et des arts (Italie)
Vie familiale
-
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1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
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Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Transcription
<div style="text-align: justify;">Rome, le 24 floréal de l'an V de la République française une et indivisible<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a></div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Enfin, ma chère amie, une de tes lettres a percé jusques ici. C'est celle du 2 germinal dans laquelle Louise et Paméla avaient mis un petit mot.<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> Je vois que tu as été bien longtemps sans m'écrire, car tu y avais joint la lettre de l'École polytechnique qui était datée du 12 pluviôse<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a>, mais alors tu étais occupée de la pauvre Émilie, et je t'excuse facilement.<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Il paraît que les cordes de harpe dont tu parles dans cette lettre sont une galantine de la citoyenne Faipoult<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> ; mais puisqu'il y en a pour une grosse somme, je lui ai écrit pour la prier de me dire ce dont je lui suis redevable ; ou pour me charger ici de quelque commissionéquivalente s'il y a lieu.<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> Je ne vous ai envoyé des cordes que deux fois ; l'une deMilan que je sais que tu as reçue, l'autre d'ici ; mais j'en avais chargé le citoyen Marmont qui retournait au quartier général d'où il pouvait te les expédier.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> Je sais qu'il a été malade à Florence, et il est impossible que la boîte te soit parvenue avant le 2 germinal.<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a> J'avais prié le citoyen Verninac<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a> à son retour de l'ambassade de Rome de prendre cette boîte à Florence ; mais Marmont en était déjà parti lorsqu'il y arriva en sorte que je ne sais quand tu les recevras. J'y avais joint une lettre en dehors pour toi ; tu reconnaîtrascet envoi parce que la lettre est datée de Rome.<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Il paraît qu'il n'y a point de lettres pour nous au quartier général ; car nous avons reçu des lettres du général Bonaparte depuis qu'il est de retour à Milan ; et rien n'est venu avec elles. Je suis assez contrarié dans ce moment-ci ; pendant que j'étais au Vatican, ce matin, il est passé un courrier extraordinaire expédié de Naples pour Paris ; si j'avais été à la maison, j'en aurais profité pour lui remettre une lettre que tu aurais reçue dans huit jours; ainsi tu vois que je n'ai pas tous les bonheurs. Mais si j'avais celui d'être auprès de toi et de nos enfants, je ne m'occuperais pas beaucoup des autres, excepté de celui de voir les succès de la République ; tu l'aimes comme moi et nous en jouissons ensemble.</div>
<div style="text-align: justify;">Berthollet n'est pas ici; il doit être parti de Modène ; non pour l'Allemagne comme je l'avais cru d'abord, mais pour le quartier général de Milan où Bonaparte disposera de lui.<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a> Il n'a reçu aucune lettre de la citoyenne Berthollet<a name="ftn" href="#_ftn12">[12]</a>, et, malgré la commissionqu'il nous en a donnée, nous n'avons rien à lui renvoyer. Je ne crois pas qu'il revienne ici et je ne sais pas si nous nous rejoindrons en Italie. Il me paraît qu'il en a assez.<a name="ftn" href="#_ftn13">[13]</a> Ne prends pas cela en mauvaise part; nous sommes ici dans la plus grande sûreté ; et depuis longtemps le peuple ne s'occupe plus de nous ; il est accoutumé à nous, et il nous voit passer comme des habitants de Rome.</div>
<div style="text-align: justify;">Le pape a eu un jour de mieux cette semaine ; le vent changeait dans ce pays-ci; mais il est retombé et le vent est retourné à son état précédent. Tu verras que je serai peut-être condamné à voir encore un conclave. Ce n'est pas ce qui pourrait m'amuser le plus en Italie. Au reste, ma chère amie, si je vous avais toutes ici avec moi, peut-être trouverais-jele temps aimable. Les prairies me paraîtraient vertes, les coteaux cultivés, les jours plus gais, les nuits moins longues ; et lorsque je reçois une lettre de toi, tous les miracles se font à la fois ; mais cela n'arrive pas souvent. Depuis le 15 ventôse,<a name="ftn" href="#_ftn14">[14]</a> je n'en ai encore reçu que trois, et j'ai tout le temps de trouver le Tibre pâle, la ville mal percée, les hommes occupés de niaiseries, et le travail du choix des livres du Vatican très ennuyeux. Au travers de tout cela, nous nous portons tous très bien. Je grossis à faire peur, je romps tous mes vêtements et quand tu me verras, tu ne me reconnaîtras plus.</div>
<div style="text-align: justify;">Au surplus, nous commençons à jouir ici de l'été. Les fraises sont déjà très abondantes; les cerises se vendent déjà sur la place ; les roses sont en pleine fleur, enfin tout est ici à peu près comme à Marseille et Toulon.</div>
<div style="text-align: justify;">Notre second convoi est parti hier matin de Rome<a name="ftn" href="#_ftn15">[15]</a> ; il comprend l'Apollon et le Laocoon.<a name="ftn" href="#_ftn16">[16]</a> Nous devions diriger tous nos objets d'art à Gênes ; mais la difficulté des montagnes nous a forcés à les envoyer à Livourne et nous y gagnons environ cent lieues de transport par terre, ce qui est un objet très important et pour la dépense et pour les hasards de la route. A la vérité il faudra attendre que la mer soit libre pour les tirer de ce port; mais sans cette condition l'on n'aurait pu de même les tirer de Gênes. Il y aura encore deux autres convois à préparer, de même nombre ; sans compter l'envoi des livres que jusques ici nous sommes déterminés à convoyer par le Mont-Cenis.<a name="ftn" href="#_ftn17">[17]</a> Dieu veuille que les statues ne séjournent pas dans les ports comme notre convoi de l'année passée a séjourné dans le Piémont et dans Toulon, d'où nous ne savons pas encore s'il est sorti. Il y a une fatalité attachée à ces pauvres tableaux qui sont ce qu'il y a de plus beau au monde dans ce genre. On ne nous en écrit ni de Toulon ni de Paris, et nous ne savons pas ce qu'ils sont devenus. Nous sommes sûrs qu'ils sont arrivés sur le territoire de la République et c'est tout.<a name="ftn" href="#_ftn18">[18]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Tu avais tort, ma chère amie, de t'inquiéter du retard de mes lettres après mon départ de Tolentino,<a name="ftn" href="#_ftn19">[19]</a> car puisque je m'éloignais encore beaucoup de toi, il fallait bien que les lettres missent plus de temps à t'arriver ; surtout après en avoir reçu par le courrier extraordinaire. Les courriers de France à Rome ne sont pas encore rétablis ; la poste ne part qu'une fois par semaine ; si je suis arrivé ici le jour ou le lendemain du départ, la lettre aura attendu le reste de la semaine. J'ai fait tout ce que j'ai pu pour être exact et pourt'éviter ces inquiétudes, et je te prie de croire que si tu as éprouvé de longues interruptions, ce n'est pas ma faute. Dans ce pays-ci, je profite de toutes les occasions ; je t'ai adressé des lettres par Gênes ; celle-ci ira par Milan, et je crois qu'elle sera longtemps en route.</div>
<div style="text-align: justify;">Adieu, ma chère amie, caresse pour moi Louise et Paméla<a name="ftn" href="#_ftn20">[20]</a> ; dis bien des choses à Fillette et à tout son ménage<a name="ftn" href="#_ftn21">[21]</a> ; ainsi qu'à mon frère et à tout le sien. Je n'entends pas dire qu'il s'accroisse vite.<a name="ftn" href="#_ftn22">[22]</a> Rappelle-moi au souvenir de nos amis, et compte sur les biens tendres sentiments de ton bon ami.</div>
<div style="text-align: justify;"> Monge</div>
<div style="text-align: justify;">Si tu vois Saliceti qui doit se rendre incessamment à Paris, fais lui mille amitiés de ma part.<a name="ftn" href="#_ftn23">[23]</a> C'est un bon républicain et un homme capable de remplir de grandes places. J'ai eu bien à me louer de lui dans le mois entier que j'ai passé avec lui.<a name="ftn" href="#_ftn24">[24]</a> Il est nommé par la Corse au Conseil, je ne sais si c'est des Cinq cents ou des Anciens ; mais l'extension du décret du 4 brumaire qui a tourné cette arme contre les républicains l'exclura peut-être comme amnistié.<a name="ftn" href="#_ftn25">[25]</a> Ce serait grand dommage.</div>
<div style="text-align: justify;">Chargé seul de la correspondance, il faut que j'écrive par ce courrier au ministre,<a name="ftn" href="#_ftn26">[26]</a> au général,<a name="ftn" href="#_ftn27">[27]</a> au ministre de France à Florence<a name="ftn" href="#_ftn28">[28]</a> et à notre consul de Livourne<a name="ftn" href="#_ftn29">[29]</a>, et je n'ai que le temps de t'embrasser à la hâte.</div>
<div style="text-align: justify;"><strong> </strong></div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn1">[1]</a> Catherine la reçoit le 24 prairial an V [12 juin 1797].</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn2">[2]</a> La lettre du 2 germinal an V [22 mars 1797]. ne figure pas dans le corpus conservé dans le fonds familial (Fonds Monge École polytechnique.) Louise MONGE (1779-1874) et Marie-Élisabeth Christine LEROY (1783-1856) appelée Paméla, nièce de Catherine HUART. Aucune lettre n’est conservée pour la période de début mars à début mai 1797.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn3">[3]</a> 31 janvier 1797. Cette lettre l’informerait des nouvelles attaques contre l’École polytechnique (voir les lettres n°17, 43 et 77) en lui faisant parvenir un « Mémoire sur l’École polytechnique ». Les attaques viennent cette fois du corps du Génie et sont issues de la rivalité avec l’École du Génie de Mézières transférée depuis à Metz. Le 6 pluviôse an V [25 janvier 1797], le comité de fortification, sorte d’organisme technique supérieur du Génie, adresse un « Avis » au ministre de la Guerre dans lequel il réclame la fin du « privilège exclusif affecté à l’Ecole polytechnique de fournir tous les élèves destinés aux services publics » en faisant par d’un plan complet de réforme de l’École marqué par sa soumission aux service publics auxquels elle prépare et par une révision de la nature de l’enseignement. L’ambition d’une formation scientifique générale de haut niveau devrait être abandonnée. Le ministre de la Guerre se conforme à cet « avis » et l’envoie au Directoire qui lui même saisit le ministre de l’Intérieur. Le 7 floréal an V [26 avril 1797], le ministre de l’Intérieur répond en plaidant le maintien de la vocation générale de l’École. Le 21 floréal an V [10 mai 1797], le Directoire qui comprend Carnot, officier du génie et élève de Monge à Mézières, adresse un « Message » au Corps législatif afin qu’une réforme de la loi d’organisation de l’École soit entreprise. E. Grison mentionne des manuscrits conservés aux Archives de l’École polytechnique qui témoignent des ripostes des défenseurs de l’École : un « Mémoire sur l’École polytechnique » dont l’auteur serait Prieur qui répond point par point aux critiques des Fortifications et un manuscrit sans titre au ton beaucoup plus vif et vindicatif qui dénonce un « complot ». L’une des deux copies des manuscrits porte la mention : « pour le citoyen Monge ». L’autre copie est datée du 5 ventôse an V [23 février 1797]. GRISON E. (1991), « Les premières attaques contre l’École polytechnique (1796-1799), <em>Bulletin de la Société des Amis de la Bibliothèque de l’École polytechnique</em>, n°8.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn4">[4]</a> Émilie MONGE (1778-1867), son mari Nicolas-Joseph MAREY (1760-1818) et leur fils Guillaume-Stanislas MAREY-MONGE (1796-1863) étaient à Paris du 23 brumaire an V [13 novembre 1796] au 15 ventôse an V [5 mars 1797].</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn5">[5]</a> Anne-Germaine DUCHÉ (1762-1815). Catherine écrit à ce sujet sa lettre de Paris, le12 ventôse an V [2 mars 1797] : « Louise a reçu le paquet de cordes de harpes que le C[itoyen] Faipoult lui a envoyées. Elle t’en remercie. »</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn6">[6]</a> Plus tard, le 14 thermidor an V [1er août 1797], Catherine écrit encore : « Je t’adresse encore celle-ci à Milan, j’écrirai au C[itoyen] Faipoult à Gênes pour qu’il te donne de nos nouvelles. N’oublie pas de payer les cordes qu’il nous a envoyées. » Voir les lettres n°20 et 39.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn7">[7]</a> Auguste-Louis-Frédéric VIESSE DE MARMONT (1774-1852). Voir les lettres n°66, 70, 81.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn8">[8]</a> 22 mars.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn9">[9]</a> Raymond VERNINAC DE SAINT-MAUR (1760-1822) diplomate français envoyé à Constantinople, il est arrêté par les Napolitains sur le chemin du retour. Bonaparte obtient sa libération en février 1797. (1379, 1392, 1517 ; <em>CGNB</em>).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn10">[10]</a> Lettre n°66 de Rome, le 11 ventôse an V [l<sup>er</sup> mars 1797­].</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn11">[11]</a> Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822). Voir les lettres n°85 et 93.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn12">[12]</a> Marie-Marguerite BAUR (1745-1829)</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn13">[13]</a> Berthollet se rend finalement à Venise où il semble reprendre plaisir à sa mission. Voir la lettre n°99.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn14">[14]</a> 15 ventôse an V [5 mars 1797].</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn15">[15]</a> Voir la lettre n°94.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn16">[16]</a> Les deux statues l’ « Apollon du Belvédère » et le groupe du « Laocoön et ses fils ».</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn17">[17]</a> Sur les convois des objets saisis à Rome, voir les lettres n°77, 81, 92, 94, 98, 100, 102, 109, 110, 115, 121 et 122.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn18">[18]</a> Voir les lettres n°41, 42, 48, 77, 81, 92, 98 et 109.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn19">[19]</a> Monge quitte Tolentino le 2 ventôse an V [20 février 1797]. Voir les lettres n°63, 65 et 84.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn20">[20]</a> Louise MONGE (1779-1874) et Marie-Élisabeth Christine LEROY (1783-1856) appelée Paméla, nièce de Catherine HUART.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn21">[21]</a> Anne-Françoise HUART (1767-1852) sœur de Catherine, son mari Barthélémy BAUR (1752-1823) et</p>
<p>leur fils Émile BAUR (1792- ?).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn22">[22]</a> Louis MONGE (1748-1827) et sa femme Marie-Adélaïde <em>DESCHAMPS </em>(1755-1827), mariés depuis février 1796 n’ont pas d’enfant. Le couple reste sans enfant.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn23">[23]</a> Antoine-Christophe SALICETI (1757-1809) est élu au Conseil des Cinq-Cents en avril 1797.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn24">[24]</a> Le mois d’octobre 1796, alors que la mission des commissaires des sciences et des arts est interrompue à la suite de la rupture de l’armistice par le Pape, Monge suit Saliceti, commissaire à l’armée d’Italie. Voir note de la lettre n°63 et les lettres n° 29, 30, 33, 34, 36, 39, 40.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn25">[25]</a> Si la loi du 4 Brumaire an IV concerne l’abolition de procédures pour faits purement relatifs à la Révolution, son extension stipule que les amnistiés sont exclus des sièges électoraux. Saliceti siège pourtant au conseil des Cinq-Cents du mois d’avril 1797 au mois de décembre 1799.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn26">[26]</a> Charles DELACROIX (1741-1805).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn27">[27]</a> Au général BONAPARTE (1769-1821).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn28">[28]</a> André-François MIOT (1762-1841).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn29">[29]</a> Charles-Godefroy REDON DE BELLEVILLE (1748-1820).</p>
</div>
</div>
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
<p>Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).</p>
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Huart, Catherine (1748-1847)
Auteur transcription
Auteur de la transcription si elle existe
Indiquer l'auteur suivi de la date de la transcription (format français & entre parenthèse).
Une entrée par auteur
Dupond, Marie
Date calendrier révolutionnaire
24 floréal an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Rome
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Lettre autographe.
Etat général
Pour tout commentaire sur l'état du document (présence de ratures, etc.), il faut mieux l'indiquer dans la rubrique « état génétique ».
Bon
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
95. Monge à sa femme Catherine Huart
Source
A related resource from which the described resource is derived
IX GM 1. 112
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-05-13
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
1 double folio ; 268 x 192 mm
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Collections École polytechnique (Palaiseau, France). Reproduction sur autorisation.
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome (Italie)
Relation
A related resource
Sur l’École polytechnique, voir les lettres n°17, 43 et 77.
Sur Marmont, voir les lettres n°66, 70, 81.
Sur la mission de Berthollet à Venise voir la lettre n°99.
Sur les rapports entre Monge et Saliceti, commissaire à l’armée d’Italie voir la note de la lettre n°63 et les lettres n°29, 30, 33, 34, 36, 39, 40.
Voir les lettres n°41, 42, 48, 77, 81, 92, 98 et 109.
Sur les convois des objets saisis à Rome, voir les lettres n°77, 81, 92, 94, 98, 100, 102, 109, 110, 115, 121 et 122.
Sur Monge à Tolentino, voir les lettres n°63, 65 et 84.
Subject
The topic of the resource
Vie familiale
Commission des sciences et des arts (Italie)
Commission des sciences et des arts (Italie)
Vie familiale
-
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1798 : Seconde mission en Italie
Institution de la République romaine et préparation de l’expédition d’Égypte
Pluviôse – prairial an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard (1746-1818)
Description
An account of the resource
Correspondance de Gaspard Monge pendant sa deuxième mission en Italie comme commissaire de la République française pour la fondation de la République romaine, mais surtout pendant les préparatifs de l'Expédition d'Egypte.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1798-02
1798-05
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fonds Monge : Service Historique de l'École polytechnique (Palaiseau-France)
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Transcription
<p class="Texte" style="text-align: justify;">Rome, le 12 germinal an 6<sup>e</sup></p>
<p class="Texte" style="text-align: justify;">Le général Desaix, ma chère amie, vient d'arriver ici ce matin<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> ; il est parti trop promptement de Paris pour prendre tes commissions ; ainsi il ne m'a rien apporté en particulier ; mais il m'a fait grand plaisir en me disant que l'esprit de Paris s'améliorait de jour en jour.<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> Au reste, peut-être le départ de ce général est-il encore un secret pour Paris, et dans ce cas n'en parle à personne. Son arrivée ici nous fait grand plaisir ; nous espérons qu'il contribuera à rétablir le bon ordre dans l'armée qui se mutine toujours de plus en plus.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> Les officiers ont fait une fausse démarche en se rassemblant pour délibérer ; ils craignent les suites de cette affaire et ils ont juré de se soutenir tous.<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> Cela met de l'embarras dans le service ; mais avec le temps tout s'arrangera, du moins à ce que je présume.</p>
<p class="Texte" style="text-align: justify;">Ma fonction de faire les nominations de la République romaine m'a procuré une suite d'audiences, pendant l'une desquelles on m'a volé ma montre.<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> Je suis sensible à cette perte non pas à cause de la valeur de l'objet, mais parce qu'elle vient de ma bonne Louise.<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> Je pensais à elle toutes les fois que je remontais la montre, et maintenant toutes les fois que je pense à elle, je suis fâché d'avoir perdu sa montre. Au reste, le citoyen Faipoult<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> m'en remettra une autre de petite valeur et qui me servira jusqu'à ce que je sois de retour auprès de toi, mais Dieu sait quand.</p>
<p class="Texte" style="text-align: justify;">Je suis toujours obligé de t'écrire en hâte. On attend ma lettre pour fermer un paquet qui va partir pour le Directoire ; je n'ai que le temps de t'embrasser ainsi que tous mes amis.</p>
<p class="Texte" style="text-align: justify;">Monge</p>
<div style="text-align: justify;">
<p class="footnotetext"><a name="ftn" href="#ftn1">[1]</a> Louis-Charles-Antoine DESAIX (1768-1800), Monge le rencontre lors des négociations du traité de Campo Formio à Passeriano en septembre 1797 (voir la lettre n°132). Il participe aussi à l’élaboration du projet de l’expédition. (voir les lettres n°119 et 131.) Le commandement de la division qui doit s’embarquer de Civitavecchia est confié à Desaix. Les commissaires doivent collaborer avec lui. Voir la lettre n°153 et la lettre de Bonaparte à Monge, Daunou et Florens du 27 ventôse an VI [17 mars 1798] (2340, <em>CGNB</em>). Sur les préparatifs de l’embarquement de Civitavecchia voir aussi les lettres n°155, 157, 158, 160 et 166.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p class="footnotetext"><a name="ftn" href="#ftn2">[2]</a> À Rome, Monge a peu d’informations sur l’esprit public de Paris et les élections pour le renouvellement d’un tiers du corps législatif. Les informations se transmettent par l’intermédiaire de personnes connues. Voir les lettres n°156, 160, 163, 164, 167, 168, 171, 176 et 177.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn3">[3]</a> La mission de Desaix à Rome n’est pas le rétablissement de l’ordre au sein de l’armée de Rome. C’est Gouvion Saint-Cyr qui en est chargé. Voir la lettre n°158. Monge tente de justifier la présence de Desaix à Rome sans rien dire de la préparation de l’expédition en Égypte. Sur le secret dans lequel est préparée l’expédition voir les lettres n°131, 153, 154, 156, 157, 158, 163, 164, 171 et 177.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn4">[4]</a> Sur le soulèvement des soldats mécontents de l’arrivée du général Masséna à la tête de l’armée de Rome voir les lettres n°150, 151, 152, 153, 155, 158, 160, 162 et 163.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p class="footnotetext"><a name="ftn" href="#ftn5">[5]</a> Voir la lettre n°160. Sur les instructions du Directoire aux commissaires de la République à Rome, voir les lettres n°145, 150, 152, 153, 154, 155, 157, 162 et 163.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn6">[6]</a> Louise MONGE (1779-1874). Sur les rapports de Monge avec sa fille Louise, voir les lettres n°4, 9, 14, 20 et 27.</p>
</div>
<div>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn" href="#ftn7">[7]</a> Guillaume-Charles FAIPOULT DE MAISONCELLES (1752-1817).</p>
</div>
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Huart, Catherine (1748-1847)
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).
Auteur description
Auteur de la rédaction de la fiche
Indiquer l'auteur suivi de la date de la description (format français & entre parenthèse).
Format : Nom, Prénom (date)
Une entrée par auteur
Dupond, Marie
Auteur transcription
Auteur de la transcription si elle existe
Indiquer l'auteur suivi de la date de la transcription (format français & entre parenthèse).
Une entrée par auteur
Dupond, Marie
Date calendrier révolutionnaire
12 germinal an VI
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Lettre autographe.
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
161. Monge à sa femme Catherine Huart
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1798-04-01
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Description
An account of the resource
Lettre datée et signée, relative à sa mission au sein de la République romaine.
Source
A related resource from which the described resource is derived
IX GM 1.142
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
1 p. ; 270 x 196 mm
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome (Italie)
Subject
The topic of the resource
Vie familiale
Rome
Esprit public
Élections
République romaine
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Élections
Esprit public
République romaine
Rome
Vie familiale
-
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1798 : Seconde mission en Italie
Institution de la République romaine et préparation de l’expédition d’Égypte
Pluviôse – prairial an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard (1746-1818)
Description
An account of the resource
Correspondance de Gaspard Monge pendant sa deuxième mission en Italie comme commissaire de la République française pour la fondation de la République romaine, mais surtout pendant les préparatifs de l'Expédition d'Egypte.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1798-02
1798-05
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fonds Monge : Service Historique de l'École polytechnique (Palaiseau-France)
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Transcription
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Rome, le 23 germinal an 6 de la République française</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;"> </div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Tes lettres deviennent rares, ma chère amie. Dernièrement tu m'as renvoyé une lettre qui t'était arrivée pour Bouchard<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> ; il y avait derrière un petit mot de toi, disant que tu la renvoyais à Rome, et ce petit mot m'a prouvé que tu te portais bien, car quand on désire une chose, on n'est pas difficile en preuves. J'ai reçu hier un courrier du général Bonaparte qui ne m'a rien apporté ni de toi ni de nos amis. Je ne lis point de papier public ; je crois bien qu'il en vient quelques-uns à Rome, mais on ne me les apporte pas, et d'ailleurs je n'aurais pas le temps de les lire, ainsi je ne sais rien de cette pauvre France.<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> Cependant j'ai entendu quelques patriotes dire qu'ils étaient contents de la nomination des électeurs. On dit que Garat<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> et Pache<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> sont du nombre. Si cela est, tu auras le plaisir de voir ce dernier, tu lui feras mes compliments.</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Ma foi, ma bonne amie, quand tu t'es décidée à épouser un géomètre, si tu avais cru prendre un casanier que tu aurais toujours sous la main, tu t'es trompée.<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> Beaucoup de marins ont été moins longtemps séparés de leurs femmes que je suis de toi depuis une douzaine d'années, et cela commence à me devenir plus pénible que jamais. Je t'assure que si jamais je puis me retrouver avec toi sous le même toit, dans la même chaumière, mangeant à la même gamelle, il faudra du canon pour me faire déguerpir. Hélas je l'avais déjà bien dit, et je me suis trouvé forcé de te quitter de nouveau.<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> Au reste, ma chère amie, jusqu'à présent, je n'ai pas eu dans mes voyages le moindre accident ; au contraire, tout a réussi le mieux du monde, et j'espère qu'il en sera de même cette fois-ci.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a></div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Dans ta dernière qui commence à être de vieille date<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a>, tu me parlais d'une demi-confidence de Berthollet, et puis je n'ai rien appris de plus.<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a> Si tu le vois, fais lui mes compliments et présente mes respects à la citoyenne.<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a></div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">J'écrirai dans une dizaine de jours au citoyen Eschassériaux<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a> ; il tardera davantage à recevoir une lettre, parce qu'alors je n'aurai peut-être pas comme aujourd'hui l'occasion d'un courrier extraordinaire. Fais lui mes bien tendres compliments, ainsi qu'à son frère.<a name="ftn" href="#_ftn12">[12]</a> Il m'aurait été si doux de jouir de leur société, de leur voir faire le bonheur de notre bonne Louise<a name="ftn" href="#_ftn13">[13]</a> : de voir notre Emilie et son mari<a name="ftn" href="#_ftn14">[14]</a> cet été à Paris ; mais quand on est si loin, peut-on concevoir de si douces espérances. Que cela néanmoins ne te donne aucune inquiétude. Je me porte à merveille et si je suis retenu plus longtemps que je ne l'avais cru, ce ne sera que par les affaires et non par d'autres empêchements.</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Mille compliments à mes amis de l'Ecole polytechnique.<a name="ftn" href="#_ftn15">[15]</a> Mille caresses à Fillette et à son mari, à Paméla ; et compte sur les tendres sentiments de ton ami.</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Monge</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;"> </div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Le citoyen Faipoult qui est toujours des nôtres, toujours aimable, me charge de te faire ses compliments ; tu me rappelleras au souvenir de sa citoyenne et à celui de leur aimable Julie.<a name="ftn" href="#_ftn16">[16]</a></div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Mille compliments à ma sœur. La pauvre femme a bien aussi sa part de l'inconvénient des maris ambulants<a name="ftn" href="#_ftn17">[17]</a> ; mais aussi il y a le charme du retour et cela vaut bien quelque chose. Chaque fois que je reviens auprès de toi, il me semble que je vais à ma noce ; et quand je te revois, tous les ennuis se changent en plaisir.</div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn1">[1]</a> Pierre-François BOUCHARD (1772-1832) polytechnicien participe à l’expédition d’Égypte.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn2">[2]</a> Sur la volonté et la nécessité de Monge d’être informé sur l’esprit public et l’actualité politique en France voir les lettres n°156, 160, 161, 163, 167, 168, 171, 176 et 177.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn3">[3]</a> Dominique-Joseph GARAT (1749-1833) il est ministre de la Justice et de l’Intérieur lors du ministère de Monge à la Marine en 1792 et 1793.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn4">[4]</a>Dominique-Joseph GARAT (1749-1833) il est ministre de la Justice et de l’Intérieur lors du ministère de Monge à la Marine en 1792 et 1793 et Jean-Nicolas PACHE (1746-1823). Voir la lettre n°167.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn5">[5]</a> Monge ici exprime bien la nouveauté de sa pratique scientifique. On comprend que les biographes s’étonnent lorsque sa femme, la première ne s’attendait pas à un tel parcours de la part d’un homme qui entamait une « carrière dans les sciences. » Elle le lui écrit clairement dans sa lettre du 8 floréal an VI [27 avril 1798] : « […] enfin mon ami tout a pris une face nouvelle depuis la Révolution, j’étais loin de m’attendre à ce changement, cela ne s’accorde guère, avec toutes tes promesses et désirs de ne plus nous quitter, je dis nous parce que je suppose au moins que tes enfants te sont encore chers, il n’ont pas démérité auprès de toi, ni moi non plus. Le temps seul fait mes torts, il n’est pas en mon pouvoir de les réparer ; reviens toujours je me trouverai bien heureuse et je ferai en sorte de te montrer que je ne suis pas insensible à ce sacrifice […]. » Être géomètre dans la deuxième moitié du XVIII<sup>e</sup> siècle, c’est précisément voyager et c’est encore plus s’embarquer, se mettre en route pour la découverte. Même si ce caractère s’est intensifié au cours de la Révolution comme le souligne Catherine, Monge indique très précisément qu’il n’a pas attendu la Révolution pour devenir un géomètre ambulant, un « juif errant » comme il l’exprime alors sur la <em>Courageuse</em> en route vers Malte. Lorsque Monge est nommé examinateur de la Marine, il doit effectuer des tournées qui peuvent durer jusqu’à trois mois. Voir la lettre n°187. Monge à l’approche de son embarquement se plait à multiplier les références au monde de la mer. Sur le goût de Monge pour la mer et son enthousiasme à l’idée de participer non seulement à une campagne militaire, une expédition scientifique mais aussi une expédition maritime voir les lettres n°38, 176, 177, 180, 181 et 187.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn6">[6]</a> Le 1<sup>er</sup> prairial an VI [20 mai 1798],Catherine lui répond avec méfiance : « Ta lettre d’aujourd’hui me prouve que tu as le désir de rentrer dans tes foyers, ou tu ne me dis tout cela que pour me préparer à une plus longue absence. »</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn7">[7]</a> Monge fait les mêmes vœux à la veille de son départ pour l’Égypte. Voir la lettre n°182. </p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn8">[8]</a> Lettre de Paris du 22 ventôse an VI [12 mars 1798].</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn9">[9]</a> Monge fait semblant de ne rien savoir alors que dans sa lettre de Paris du 22 ventôse an VI [12 mars 1798] Catherine lui écrit : « […] je désire bien ton retour, Berthollet m’a dit hier que tu ne resterais pas longtemps là-bas, qu’il te verrait peut-être bientôt cette demi confidence a piqué ma curiosité, il n’a pas voulu la satisfaire, il m’a dit que c’était secret, pourvu que tu reviennes près de moi.[ …] si je savais le secret de Berthollet, je m’arrangerais en conséquence, si cela doit encore t’éloigner de l’École je m’en irai chez moi : il n’est pas naturel que je tienne la place de quelqu’un dans cette maison. Si tu ne dois pas y revenir de sitôt, si tu en sais quelque chose mande le moi et surtout des détails sur votre grande affaire. » La question du logement de la famille Monge à l’École polytechnique semble être utilisée par Catherine pour en savoir davantage. Elle cherche à obtenir des informations par tous les moyens auprès de Berthollet : le 17 germinal an VI [6 avril 1798­] : « […] quelque soit le but de ce voyage, il ne peut être que fort long et dangereux, les bruits publics sur ce voyage sont la conquête de l’Égypte, d’autre le Canal de l’isthme de Suez… tout cela ne sont que des conjectures. Il ne transpire rien de positif. Berthollet est aussi discret qu’il faut l’être en pareil cas. J’ai eu beau lui faire boire du vin de champagne. Je n’ai rien obtenu. » À la réception de cette lettre de son mari le 1<sup>er</sup> prairial an VI [20 mai 1798] elle veut lui faire comprendre qu’il n’a plus besoin de lui mentir : « […] malgré ta discrétion à ne pas me parler de la grande Expédition, je sais que tu dois en être. ». Elle se montre par la suite très blessée par le silence de son mari sur sa participation à l’expédition. Voir les lettres n°163, 171 et 182.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn10">[10]</a> Marie-Marguerite BAUR (1745-1829) épouse de Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822)</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn11">[11]</a> Joseph ESCHASSÉRIAUX (1753-1824) (dit « l’aîné »)</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn12">[12]</a> René ESCHASSÉRIAUX (1754-1831). </p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn13">[13]</a> Louise MONGE (1779-1874) épouse Joseph Eschassériaux au retour de Monge de sa première mission en Italie le 11 brumaire an VI [1<sup>er</sup> novembre 1797]. Voir la lettre n°137.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn14">[14]</a> Émilie MONGE (1778-1867) et son mari Nicolas-Joseph MAREY (1760-1818)</p>
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<p class="footnotetext"><a name="ftn" href="#ftn15">[15]</a> Le 22 ventôse an VI [12 mars 1798] Catherine lui écrit : « Tes collègues de l’École te font leurs compliments. Lermina continue à me bien traiter. » Logeant à l’École (voir supra), elle sert d’intermédiaire entre Monge et ses collègues de l’École. Voir les lettres n°147, 151, 154, 156, 160, 164, 167 et 177.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn16">[16]</a> Anne-Germaine DUCHÉ (1762-1815) femme de Guillaume-Charles FAIPOULT DE MAISONCELLES (1752-1817) et sa fille Charlotte-Germaine-Julie GRANDJEAN-DELISLE ( ?-1870). Les deux familles entretiennent de très bonnes relations. Voir les lettres n°3, 42 et 168.</p>
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<p class="footnotetext"><a name="ftn" href="#ftn17">[17]</a> Marie-Adélaïde <em>DESCHAMPS </em>(1755-1827). jeune épouse de son frère Louis MONGE (1748-1827). Il supplée son frère en tant qu’examinateur de la Marine. Il effectue ainsi les tournées dans différents ports de France. Voir les lettres n°26, 177, et 204.</p>
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Publication
Deux choix :
Inédit.
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Huart, Catherine (1748-1847)
Localisation
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<p>Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).</p>
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Dupond, Marie
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Dupond, Marie
Date calendrier révolutionnaire
23 germinal an VI
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
164. Monge à sa femme Catherine Huart
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Source
A related resource from which the described resource is derived
IX GM 1.143
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1798-04-12
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
2 p. ; 228 x 190 mm
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome (Italie)
Subject
The topic of the resource
Couple Monge
Élections
Vie familiale
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Couple Monge
Élections
Vie familiale
-
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
1798 : Seconde mission en Italie
Institution de la République romaine et préparation de l’expédition d’Égypte
Pluviôse – prairial an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard (1746-1818)
Description
An account of the resource
Correspondance de Gaspard Monge pendant sa deuxième mission en Italie comme commissaire de la République française pour la fondation de la République romaine, mais surtout pendant les préparatifs de l'Expédition d'Egypte.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1798-02
1798-05
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fonds Monge : Service Historique de l'École polytechnique (Palaiseau-France)
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Transcription
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Rome, le 27 germinal an 6<sup>e</sup></div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;"> </div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Voilà encore un courrier extraordinaire arrivé hier de Paris et qui ne m'a rien apporté de toi. Tu n'as pas, ma chère amie, l'adresse de la citoyenne Faipoult dont le mari reçoit très fréquemment des nouvelles<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> ; mais grâce à la citoyenne Van Loo<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> qui, en écrivant au citoyen Bernard, secrétaire général du ministre de la guerre,<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> lui a mandé que tu te portais bien, ainsi que Louise et Paméla<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> ; si donc je n'ai pas la jouissance de te lire, j'ai au moins la satisfaction de n'avoir point d'inquiétude sur vos santés.<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a></div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">On dit que Pache, Ruisset, Antonelle, Goyer, etc. sont nommés électeurs de Paris.<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> Cette fois-ci il paraît que les chouans ne domineront pas dans les assemblées primaires, et la République marchera.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> Je n'ai qu'un regret c'est de ne pas en avoir le spectacle, d'être loin de toi, loin de mon pays, loin de mes amis. Il faut espérer que le temps des sacrifices passera et qu'un jour je pourrai jouir de tout cela, ainsi que de la gloire de notre pays.</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Dis à nos amis de l'Ecole polytechnique que j'ai fait faire hier trois belles caisses de livres pour notre Bibliothèque ; par une des premières occasions, je t'enverrai la liste que tu leur remettras<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a> ; mais ils ne les recevront que tard, parce qu'elle ne pourra partir qu'avec tout le convoi qui sera au moins aussi considérable que celui de l'année passée. Ce convoi sera composé au moins de 300 caisses.</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Mille compliments à tous nos amis, mes remerciements à la citoyenne Van Loo, mes respects à la citoyenne Faipoult, et compte sur les sentiments de ton ami.</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Monge</div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn1">[1]</a> Anne-Germaine DUCHÉ (1762-1815), femme de Guillaume-Charles FAIPOULT DE MAISONCELLES (1752-1817).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn2">[2]</a> Femme de <strong>César</strong> <strong>VAN LOO</strong> (Paris 1743-1821), le dernier des Van Loo peintres. Il se spécialise en paysages hivernaux et travaille à Turin et à Paris. <em>Bénézit, Dictionary of artists</em>, T. VIII, 2006, pp. 1218-1221.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn3">[3]</a> BERNARD (17 ? - ?) secrétaire général du ministre de la guerre Barthélemy Louis Joseph SCHÉRER (1747-1804).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn4">[4]</a> Louise MONGE (1779-1874) et Marie-Élisabeth Christine LEROY (1783-1856).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn5">[5]</a> Sans nouvelle de sa femme et de sa famille, Monge exprime de l’inquiétude. Bonaparte à deux reprises cherche à rassurer Monge sur le sort de sa famille et de sa femme. Le 1<sup>er</sup> Floréal an VI [20 avril 1798], Bonaparte écrit à Desaix : « Mille choses à Monge ; sa femme se porte bien. » (2420, <em>CGNB</em>). Voir la lettre n°168. Voir aussi les lettres n° 151, 152, 153, 163, 173, 176, 181 et 182.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn6">[6]</a> Monge exprime toujours une préoccupation pour l’esprit public et les résultats des élections d’avril 1798 voir les lettres n°156, 160, 163, 164, 168, 171, 176 et 177. Jean-Nicolas PACHE (1746-1823) ami de Monge. Voir les lettres n°13 et 164. RUISSET (17 ? - ?), Pierre-Antoine ANTONELLE, (17 ? -18 ?), GOYER (17 ? - ? ).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn7">[7]</a> Comme cela s’est passé après la victoire des Royalistes à l’élection pour le renouvellement d’un tiers du Conseil des Cinq-Cents en avril 1797. Sur la montée des Royalistes et la réponse du Directoire, voir les lettres n°89, 90, 116, 118, 119, 131 et 132.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn8">[8]</a> <strong>Catherine Huart continue d’occuper le logement de fonction du directeur de l’École, elle est en contact quotidien avec les collègues de son mari. Cette situation renforce le rôle d’intermédiaire de Catherine entre Monge et l’École. Voir les lettres n°147, 151, 154, 156, 164 et 177. Les livres sont envoyés le 5 floréal an VI </strong>[24 avril 1798]<strong> de Rome. Voir en annexe la transcription de la liste des livres envoyés de Rome pour la bibliothèque de l’Ecole polytechnique transcrite par Rochas, administrateur de la bibliothèque de l’Ecole polytechnique. Comme lors de sa précédente mission en Italie, Monge cherche à être utile à l’École alors que ses collègues Prieur, Guyton et Deshautchamps doivent la défendre et la protéger. Sur les signes de la préoccupation incessante de Monge pour l’École voir les lettres n°</strong>15, 17, 43, 77, 84, 85, 87, 95, 103, 127, 132, 145, 146, 151, 153, 156, 167, 168, 169, 170, 172, 175 et 185.</p>
<p> </p>
</div>
</div>
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Huart, Catherine (1748-1847)
Localisation
Localisation géographique du document.
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<p>Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).</p>
Auteur description
Auteur de la rédaction de la fiche
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Format : Nom, Prénom (date)
Une entrée par auteur
Dupond, Marie
Auteur transcription
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Une entrée par auteur
Dupond, Marie
Date calendrier révolutionnaire
23 germinal an VI
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Lettre autographe.
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
167. Monge à sa femme Catherine Huart
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1798-04-16
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Source
A related resource from which the described resource is derived
IX GM 1.144
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
1 p. ; 230 x 190 mm
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome (Italie)
Subject
The topic of the resource
École polytechnique
Vie familiale
Élections
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
École polytechnique
Élections
Vie familiale
-
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1795-1796 : Les débuts de l’École polytechnique.
Fin de la Convention et premiers mois du Directoire.
Thermidor an III - pluviôse an IV
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1795-07 - 1796-01
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fonds Monge : Service Historique de l'École polytechnique (Palaiseau-France)
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Description
An account of the resource
<p><span> </span></p>
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
le 30 nivôse an IV
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Paris
Transcription
<div style="text-align: justify;">Paris, le 30 nivôse de l'an IV de la République</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">L'Institut national, mon cher Marey,<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> par le décret du 3 brumaire qui l'a créé, était chargé de présenter au Corps législatif un projet de règlement pour y être discuté et y subir toutes les formalités des propositions qui doivent être converties en lois. Ces règlements sont faits ; et l'Institut profite de cette prérogative unique qui lui est accordée par la loi, d'avoir pour cette fois l'initiative au corps législatif.<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> Il s'y présentera demain, jour de la fête de l'abolition de la Royauté<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> ; et dans l'adresse qui s'étendra peu sur l'objet principal, parce qu'il est simple et qu'il n'a besoin d'aucune explication, il saisira l'occasion de jurer haine à la royauté, et l'attachement inviolable au gouvernement républicain. Le Conseil des 500 qui a été prévenu hier de cette démarche inopinée, en a accueilli favorablement la proposition et les amis de la liberté et de l'égalité espèrent qu'elle fera du bien et à la République et aux sciences.</div>
<div style="text-align: justify;">Ne nous étonnons pas, mon cher ami, si le nombre des partisans de telles distinctions nous paraît aussi grand ; s'il y a encore tant de dupes de préjugés de toutes les espèces. Il faut avoir des qualités vraiment supérieures et un degré d'instruction peu ordinaire, pour comprendre tout le bien que le gouvernement républicain établi dans la belle nature des Gaules peut produire à l'espèce humaine. Toute cette masse à vue courte, sans vice et sans vertu, toute cette gent moutonnière qui saute le fossé sans savoir pourquoi, et par cela seul que tous les voisins le sautent, tous ces échos froids qui ne profèrent aucune parole de leur propre fonds, dans quelque temps, et lorsque le gouvernement républicain sera bien affermi, nous étourdirons les oreilles de leur zèle pour la République. Mais quand on n'a encore vu de la République que le squelette ; quand ce squelette n'a encore été revêtu que de haillons ; quand on n'a vu dans sa main qu'une faux menaçante; quand on ne lui a encore reconnu ni des nerfs qui soient l'organe du sentiment, ni des muscles qui soient des organes de la force; ni un cerveau qui puisse diriger les mouvements; les pusillanimes en détournent leurs regards de frayeur, et ceux qui ne s'occupent que de leurs jouissances s'en éloignent par une fausse et sotte délicatesse. Il n'y a que le philosophe qui ose la contempler, qui en mesure les proportions, qui puisse reconnaître le squelette d'Hercule, et qui prévoie ce qu'il deviendra lorsque le flambeau de Prométhée l'aura animé ; lui seul sait que le héros plein de force détruira les monstres des forêts, que plein de raison, il purgera les écuries d'Augias; que, plein de justice, il protégera le faible contre le fort, le pauvre contre les injustices du riche, le simple contre l'astucieux, le modeste contre l'ambitieux ; qu'il sera l'ami d'Orphée, le compagnon d'Apollon; que ses travaux étonneront l'univers, et qu'il sera l'objet de l'admiration de la postérité.</div>
<div style="text-align: justify;">Transportons-nous un moment dans le plus beau temps de la Grèce, qui est sans contredit le jour de la bataille de Salamine.<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> Le territoire de l'Attique était envahi par l'armée innombrable de Xerxès<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> ; Athènes était rasée; les femmes, les enfants, les vieillards, les prêtres étaient passés au fil de l'épée; et le peuple qui devait faire de si grands prodiges, réduit à vingt mille hommes, repoussés de la terre, entassés sur 200 misérables tartanes, et cantonnés entre une petite île et le continent, n'était plus aux yeux du grand Roi, dont les vaisseaux couvraient les mers, qu'une troupe de scélérats indignes de la pitié. Comment arriva-t-il qu'une poignée d'hommes, sans secours, sans moyens, par la seule force de ses bras, dans un seul jour, put détruire entièrement toute la formidable armada navale du grand Roi, sous les yeux même de Xerxès ? Comment arriva-t-il que le lendemain, sans avoir quitté ses vaisseaux, elle inspira une terreur si profonde à l'armée de terre que celle-ci prit la fuite et abandonna en 24 heures et pour toujours le territoire de l'Europe ? Certes si l'on eut pris au hasard un garde national dans l'armée d'Athènes composée de tous les individus de la nation, et un soldat de l'armée du Roi qui avait été soumise à quelque choix, l'avantage aurait été pour celui-ci, qui, vraisemblablement, aurait été plus grand, plus fort et qui certainement était mieux nourri, et capable de plus grands efforts. C'est l'exaltation de l'armée des Grecs ; c'est l'enthousiasme des Athéniens pour leur liberté ; c'est l'horreur qu'ils avaient tous pour la Royauté ; c'est la ferme résolution où ils étaient tous de mourir plutôt que de subir le joug d'un insolent; c'est la passion avec laquelle ils défendaient l'égalité, la justice; enfin ce sont tous les beaux et grands sentiments qui dans d'autres circonstances auraient pu naître dans l'âme de la plupart des soldats du Roi, mais qui n'y étaient pas semés, et qui n'y étaient pas développés, qui, par une explosion simultanée, ont couvert cette armée de héros d’une gloire immortelle.</div>
<div style="text-align: justify;">Il n'y a que l'exaltation dirigée vers un but utile et honnête qui puisse enfanter des prodiges et perfectionner l'espèce humaine et cette exaltation ne peut subsister, du moins quelque temps, que dans les Républiques.<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> Si un monarque, lorsque par hasard il n'est pas entièrement dépourvu de qualités, et lorsque, comme Louis XIV<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a>, il a le bonheur de gouverner une nation aussi sensible, aussi intelligente et aussi facile à mouvoir que cette belle nation des Gaules, peut bien y exciter l'enthousiasme et lui faire produire des chefs-d'œuvre; mais cet enthousiasme s'éteint avec la jeunesse du monarque; et celui-ci sur ses vieux jours est abandonné à ses faibles moyens; survit à ce qu'il regardait comme sa gloire, et meurt étonné de ce qu'il pouvait dans un temps et de ce qu'il ne pouvait plus alors. Dans une République, l'enthousiasme s'entretient longtemps, parce qu'elle est toujours jeune. Sparte a été pendant 800 ans l'objet de l'admiration des Grecs et Rome a étonné l'univers pendant cinq siècles.</div>
<div style="text-align: justify;">Que l'étincelle de l'exaltation soit excitée dans une petite république comme celle de Genève, les sciences y seront à la vérité un peu plus cultivées et l'instruction y sera plus grande qu'à Dijon.<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a> L'industrie y sera plus animée, et la journée de l'individu sera de 12 francs, tandis que dans le voisinage elle ne sera que de 12 sols; tout cela sera quelque chose pour le bonheur de Genève et ne sera rien ou presque rien pour l'espèce humaine. Mais que le feu sacré de l'enthousiasme soit allumé dans toute la République des Gaules, que cette belle nation dotée aussi de si admirables qualités avec des ressources inépuisables et inconnues, sortant de son sommeil, se dispose à des efforts généreux, et qu'un gouvernement éclairé et puissant dirige ces efforts non vers la gloire d'un individu, mais vers l'utilité de tous ; quels sont les obstacles qui ne seront pas vaincus ? Quelles sont les difficultés physiques qui ne seront pas surmontées ? Les montagnes seront transportées, les éléments seront soumis. Le domaine de l'esprit humain sera doublé ; et dans dix ans l'homme différera autant de ce qu'il est aujourd'hui que maintenant il diffère du pauvre Africain.<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a> Alors nos échos ne réfléchiront que des chants de gloire … Mais celui qui se chargera de tirer la nation de son sommeil a besoin de dévouement ; elle a le réveil factieux et, quelqu'en doive être l'issue, elle commencera par se fâcher et se venger de l'importun.</div>
<div style="text-align: justify;">Au reste, mon cher ami, quoique je sois placé trop bas pour voir un peu loin, il me semble que les affaires de la République ne vont pas si mal, parce que les royalistes sont bien mécontents. On applaudit à tout rompre dans les spectacles, et par dérision, à ces deux vers de l'hymne à la liberté.</div>
<div style="text-align: justify;">« Contre nous de la tyrannie »</div>
<div style="text-align: justify;">« L'étendard sanglant est levé ».<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a></div>
<div style="text-align: justify;">On murmure beaucoup contre la fête de demain qui peut-être sera très belle<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a>, et dont je vous donnerai quelques détails si j'en ai; mais qui certainement était très nécessaire. Les journaux qui vous effraient sont peut-être beaucoup plus instruits que moi; mais Paris me paraît très tranquille, et dans mes courses de la rue des Petits Augustins<a name="ftn" href="#_ftn12">[12]</a> à l'École polytechnique, je ne m'aperçois de rien qui puisse inspirer de l'inquiétude aux habitants des départements sur leurs amis qui sont ici.</div>
<div style="text-align: justify;">Je ne répondrai pas aujourd'hui à votre femme, ni à la mienne, ni à la bonne Louise<a name="ftn" href="#_ftn13">[13]</a> qui me paraît s'affliger un peu trop des pertes qu'elle croit faire dans la musique. Je suis persuadé qu'elle est aussi forte qu'elle était. L'idée de la perfection fait des progrès dans sa tête sans qu'elle s'en aperçoive<a name="ftn" href="#_ftn14">[14]</a>; et parce que son jeu n'a peut-être pas marché dans la même proportion, elle croit qu'elle a reculé. Dans la navigation de Bordeaux à Blaye, parce que le bec d'Ambez ne cheminait pas comme elle, elle croyait de même le voir remonter.<a name="ftn" href="#_ftn15">[15]</a> Je vous embrasse tous bien tendrement. [Monge]</div>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Nicolas-Joseph MAREY (1760-1818).</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> L’Institut national est créé par le décret du 3 Brumaire an IV [25 octobre 1796]. Ce décret général est consacré à l’organisation de l’instruction publique et est constitué de six parties : I. Écoles primaires ; II. Écoles normales ; III. Écoles spéciales ; IV L’Institut national des sciences et des arts ; V. Encouragement, récompenses et honneurs publics ; VI, Fêtes nationales. Après un projet de Talleyrand et Condorcet, c’est finalement le projet du chimiste et conventionnel Fourcroy qui est retenu. Monge souligne que les savants ont déterminé eux-mêmes les règles de leur pratique scientifique au sein de l’Institut national et qu’ils n’ont pas été soumis à la discussion au sein des deux conseils créés avec le Directoire. Cela montre non seulement les nouveaux rapports que veulent entretenir les institutions savantes avec les institutions politiques en manifestant la volonté d’indépendance de la nouvelle communauté scientifique, mais aussi la volonté d’inscrire la pratique de la communauté dans le domaine public au travers d’un système institutionnel consacré à l’instruction nationale. Monge préférait agir en lien direct avec l’exécutif comme ministre de la Marine et au sein des commissions sous l’autorité du Comité de Salut public. Cela donne plus d’efficacité à l’action du savant dans le domaine public et réduit les délais des réalisations et de mises en œuvre des projets. Malgré sa nomination au corps législatif en avril 1798, Monge n’y siégea pas. (Voir la lettre n°176.) En revanche, il répond à sa nomination au Sénat conservateur créé lors de la promulgation de la Constitution de l’an VIII le 24 décembre 1799 et quitte son poste d’examinateur de la Marine. Voir la lettre n°204.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Le 21 janvier 1796 [1<sup>er</sup> Pluviôse an IV] est le jour de la fête de l’Abolition de la Royauté. La loi du 21 nivôse an III [10 janvier 1795] crée une fête destinée à célébrer le 1<sup>er</sup> pluviôse (21 janvier) de chaque année, dans tous les communes de la République et par les armées de terre et de mer, « l’anniversaire de la punition du dernier roi français ». C’est un an plus tard que son organisation est fixée. Pour une description détaillée de la fête voir MAINDRON E. (1889), <em>Le Champ-de-Mars – 1751-1889</em>, Paris, Danel, pp. 117-119.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Bataille navale lors de laquelle la flotte grecque s’oppose à la flotte perse de Xerxès en 480 av. J.-C.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> XERXÈS Ier (519-465 av J.C.), roi des Perses.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Les vertus de l’enthousiasme sont difficiles à défendre en cette deuxième partie de la Révolution française qui succède à la Terreur. Monge prend soin de préciser que l’enthousiasme doit être dirigé vers un but utile notamment lorsqu’il s’adresse à son gendre Marey retiré de l’action politique après l’exécution de Louis XVI le 21 janvier 1793. C’est en dirigeant l’enthousiasme vers un but utile et honnête que l’on peut produire des prodiges et perfectionner l’esprit. Or c’est le même principe que les savants affichent désormais dans leur pratique scientifique. Deux buts ont été attribués à la pratique scientifique : le progrès de l’esprit et l’utilité commune. Ces buts ne font pas que diriger l’enthousiasme, ils le provoquent. « Cette idée d’étendre à la fois le domaine de toutes les sciences est si grande, si élevée, le but en est si utile, qu’elle suffit pour exciter dans les têtes vraiment philosophiques un enthousiasme capable de balancer les penchants personnels, les intérêts particuliers. Ces intérêts, ces penchants se partagent entre divers objets, ne sont pas les mêmes dans les différents individus ; cet enthousiasme, au contraire, les dirige tous vers un même point : fût-il plus faible dans chacun d’eux, il aura sur la masse totale une force unique, supérieure à ses forces divisées. » CONDORCET [1804­] (1988), <em>Fragments sur l’Atlantide</em>, p. 309. Condorcet par contre est opposé à un usage des sciences en spectacle afin de frapper les esprits comme le préconise Monge dans la lettre suivante. Voir la lettre n°5.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> LOUIS XIV dit LOUIS LE GRAND ou le ROI SOLEIL (1638-1715). Sous son règne est fondée l’Académie des sciences en 1666.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> Voir la lettre n°3.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Voir les lettres n°3 et 18. Ce jugement est toujours présent dans le discours de Monge en Égypte. Voir les lettres n°192 et 195.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> Ces deux vers sont tirés de la « Marseillaise » chant patriotique de la Révolution française écrit par Rouget de Lisle en 1792 pour l’armée du Rhin. Elle est adoptée comme hymne national par le Directoire le 14 juillet 1795 jusqu’en 1804. Il faut ensuite attendre la Troisième République pour l’adoption définitive.</p>
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<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[11]</a> Elle coïncide avec l’anniversaire de la mort de Louis XVI.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[12]</a> Son domicile.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[13]</a> Émilie MONGE (1778-1867), fille aînée de Monge, Catherine HUART (1747-1846) et Louise MONGE (1779-1874), fille cadette de Monge. Catherine et Louise ont accompagné Émilie à Nuits après son mariage avec Marey. Voir la lettre n°3.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[14]</a> Louise joue de la harpe. L’idée de progrès est ici associée à une marche orientée et un objectif pédagogique. Monge se montre père et pédagogue. Il semble que le plus important ne soit pas les progrès qu’elle accomplit en musique mais bien l’acquisition même de l’idée de progrès et la volonté d’en accomplir. Alors que Monge est en mission en Italie, Catherine lui écrit le 27 thermidor an IV [14 août 1796] : « […] son oncle [Louis Monge] trouve qu’elle a fait beaucoup de progrès sur sa harpe cela lui donne de l’émulation. » Sur le caractère de Louise voir les lettres n°14 et 20.</p>
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<p style="text-align: justify;"><a name="ftn" href="#ftn">[15]</a> Monge se fait accompagner de ses filles lors de ses tournées d’examinateur de la Marine. Sur l’attitude de Monge envers les enfants et les jeunes gens voir les lettres n°9, 13, 14, 20, 48, 171 et 173.</p>
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Fonds René Taton. CAPHES/ENS (Paris)
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Marey, Nicolas-Joseph (1760-1818)
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Title
A name given to the resource
4. Monge à son gendre Nicolas-Joseph Marey
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-01-20
Creator
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Monge, Gaspard
Contributor
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Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Relation
A related resource
Voir les lettres n°3 et 5.
Sur la perception occidentale des Lumières voir les lettres 18, 192 et 195.
Sur le caractère de Louise Monge voir les lettres n°14 et 20.
Sur l’attitude de Monge envers les enfants et les jeunes gens voir les lettres n°9, 13, 14, 20, 48, 171 et 173.
Description
An account of the resource
Lettre autographe transcrite par René Taton à partir des autographes du fonds Marey-Monge.
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Paris (France)
Subject
The topic of the resource
Institut national
Vie familiale
Conseils des Cinq-Cents
République
Enthousiasme
Rights
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Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Conseils des Cinq-Cents
Enthousiasme
Institut national
République
Vie familiale
-
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Title
A name given to the resource
1795-1796 : Les débuts de l’École polytechnique.
Fin de la Convention et premiers mois du Directoire.
Thermidor an III - pluviôse an IV
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1795-07 - 1796-01
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fonds Monge : Service Historique de l'École polytechnique (Palaiseau-France)
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Description
An account of the resource
<p><span> </span></p>
Publisher
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
le 10 pluviôse an IV
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Paris
Paris
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Fonds René Taton. CAPHES/ENS (Paris)
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Marey, Nicolas-Joseph (1760-1818)
Transcription
<div style="text-align: justify;">Paris, le 10 pluviôse de l'an IV de la République</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Je crois, mon cher Marey<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a>, que dans ma dernière je vous parlais de ce saint enthousiasme qui naît dans les républiques et qui enfante des prodiges.<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> Notre révolution l'avait fait éclore. C'est lui qui a produit toutes les grandes choses qui nous ont attiré l'admiration de l'Univers et dont le récit fait battre le cœur à tout ce qu'il y a parmi l'étranger de grand, de généreux et d'ami de l'humanité. Des âmes grandes l'auraient entretenu, des mains habiles l'auraient dirigé ; ou, pour mieux dire, des cœurs droits auraient suffi ; car, comme l'autre, ce feu s'entretient par sa propre chaleur. Il est difficile de l'exciter ; rien n'est plus facile que de l'alimenter. Nos ennemis croient l'avoir éteint mais ils se flattent. Il couve sous la cendre; il se rallumera et il est bon de s'occuper d'avance des moyens d'en faire un emploi salutaire et d'empêcher qu'il ne dégénère en un incendie dévastateur, en un fléau de l'humanité.</div>
<div style="text-align: justify;">Ce qui entretient l'enthousiasme républicain, c'est principalement le spectacle de son propre ouvrage. Lorsque l'exaltation d'une grande nation est dirigée vers un objet digne d'elle, son ouvrage est grand comme elle, et le plus faible des individus en est fier. Il faut donc s'appliquer à faire produire à la nation de grands résultats, et à soumettre ensuite ces résultats aux regards de la nation, afin d'exciter sa propre admiration. Un des moyens d'atteindre ce but, ce sont les fêtes nationales.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Il faudrait qu'à des périodes réglées et peu rapprochées, il y ait une fête nationale à Paris. Par exemple, ces fêtes pourraient avoir lieu toutes les années bissextiles, et être célébrées pendant les jours complémentaires; elles auraient cela de commun avec les célèbres jeux des Grecs, mais elles en différeraient par l'objet d'émulation qui serait plus digne d'une nation éclairée.</div>
<div style="text-align: justify;">Pour que cette fête, fût bien ordonnée, il faudrait que quatre ans auparavant on eût nommé le général de la fête, qui serait chargé non seulement d'en régler l'ordonnance mais même de faire naître les prodiges qui devraient y paraître. Il arriverait naturellement que chaque fête porterait le nom de son général qui ne pourrait l'être qu'une seule fois ; et chaque général emploierait toutes ses facultés pour illustrer son nom par la magnificence de sa fête, et par l'admiration nationale qu'il aurait excitée. Des fonds suffisants seraient assignés à ce général pendant les trois années qui précéderaient, et des fonds plus considérables seraient accordés pour l'année de la célébration. Il commanderait des prodiges, le génie s'empresserait de les disposer et les fonds serviraient à les exécuter.</div>
<div style="text-align: justify;">Je me rappellerai toujours de l'impression que j'éprouvai au départ du ballon de Charles et Robert,<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> quoiqu'en mon particulier je connusse d'avance tous les détails de cette opération, et quoique je fusse dans un grand chagrin occasionné par la maladie d'un enfant auquel nous étions tendrement attachés et qui mourut quelques jours après.<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> Trois cent mille âmes étaient rassemblées pour jouir du spectacle ; les façades de toutes les maisons qui avaient vue sur les Tuileries étaient tapissées de têtes, les toits en étaient couverts, et les clochers eux-mêmes étaient remplis de spectateurs. Le bruit de toute cette multitude était assez considérable; et un moment avant l'événement le bruit était encore augmenté, parce qu'on avait répandu que les artistes ne monteraient pas. Chacun était mécontent d'avoir payé un écu pour entrer aux Tuileries et le brouhaha était presque tumultueux, lorsque tout à coup on vit le ballon s'élever et les deux navigateurs dans la nacelle. Sur le champ, au tumulte succède le calme le plus profond. L'excitation qu'excite l'ascension du ballon, qui était réellement majestueux, suspend la respiration de tout le monde, et ce calme lui-même fait en même temps sur toute la multitude l'impression la plus profonde. Après trois ou quatre minutes de position forcée, ce n'est plus qu'un cri général d'admiration. Bientôt les voyageurs échappèrent à la vue, et les spectateurs se dispersèrent. C'était alors une chose très remarquable d'entendre toutes les conversations particulières. L'un disait "que je suis heureux d'avoir vécu pour voir un tel miracle". L'autre était fier que ce fût en France que ce prodige eût été produit. Tous étaient exaltés et différemment selon leur âge, leur tempérament et leurs lumières ; moi-même, malgré ma position, je ne pus me défendre de l'impression faite par l'admiration d'une grande multitude.<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Je vous demande actuellement si le général de la fête, ayant mis en réquisition les génies, les talents, les arts, et disposant d'une grande partie des forces nationales, produirait, chacun des cinq jours de la fête, un prodige analogue à l'ascension de Charles ; si ces prodiges étaient gradués de manière que le plus admirable fut toujours le dernier; si ces prodiges étaient de nature à avoir un but d'utilité prochaine ou éloignée<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a>, surtout si ces prodiges tenaient à quelque chose de national qui ne put être imité par les étrangers, quel serait le cœur de bronze qui pourrait se défendre d'une vive émotion ressentie vivement par une grande multitude.<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a> </div>
<div style="text-align: justify;">Il faudrait donc que toutes ces fêtes se passassent en spectacles, et en spectacles faits pour être aperçus distinctement par une assemblée immense et incomparablement plus grande qu'aucune de celles des Grecs. Le Champ de Mars, qui lui-même a été créé comme par miracle, est très propre à cet objet. Tous ceux qui auraient porté les armes pour la défense et l'établissement de la République auraient les premières places sur l'amphithéâtre ; parmi eux seraient les députés de tous les cantons de la République, et qui eux-mêmes ne pourraient être pris que parmi les défenseurs de la liberté ; il faudrait enfin que chacun retournant chez soi ne pût parler de la fête qu'avec enthousiasme, et que personne n'en entendît parler sans brûler du désir d'être député par sa commune à la fête prochaine.</div>
<div style="text-align: justify;">Le bruit de nos fêtes se répandrait jusqu'au fond de la Sibérie. Les tyrans ne pourraient empêcher la renommée d'en faire retentir l'air. Le son de sa trompette irait frapper l'oreille des Russes, des Polonais, et tous ceux à qui parmi eux la nature n'a pas refusé une âme sensible, et à qui la fortune n'a pas refusé tous les moyens, jeûneraient pendant dix ans, et se réduiraient au strict nécessaire pour amasser la somme nécessaire au voyage de France. Ils ne voudraient pas mourir sans avoir joui du grand spectacle, sans avoir vu les Français célébrer la fête de la liberté.</div>
<div style="text-align: justify;">Alors cette nation française, si belle quand elle est animée, si noble, si généreuse, si capable de dévouement quand elle est mue par les vertus qui lui sont naturelles, mais aussi qui porte sur son visage la pâleur de la mort lorsque des charlatans, des empiriques, des empoisonneurs lui ont fait avaler de l'opium, cette belle nation, témoin de l'admiration de l'étranger, fière de son ouvrage, deviendrait jalouse de sa constitution libre ; elle aimerait un gouvernement qui lui donnerait tant d'éclat, elle aimerait des institutions qui lui procureraient des jouissances si denses et si extraordinaires ; elle bénirait la Révolution qui l'aurait tirée d'une longue léthargie; elle se prêterait avec désintéressement à tout ce qu'exigerait ce nouvel ordre de choses, et les fêtes successives l'emporteraient toujours sur les précédentes, et par la grandeur du spectacle et par le nombre des admirateurs.</div>
<div style="text-align: justify;">Les chefs-d'œuvre couronnés dans les fêtes seraient autant de découvertes qui tourneraient au profit de la multitude, et qui, en perfectionnant les arts, augmenteraient les jouissances habituelles du peuple. Mais le papier va me manquer, et je ne fais que commencer.</div>
<div style="text-align: justify;">Au reste, mon cher Marey, c'est avec des prodiges que nous avons conquis, défendu et fait triompher notre liberté. Il nous faut encore des prodiges pour faire la paix. Eh bien, nous les ferons ; et cette nation que Pitt<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a> crut avoir endormie reviendra de son assoupissement passager ; et elle commandera la paix à l'univers; mais auparavant, il faut qu'elle l'étonne encore.</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;"><strong> </strong></div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Nicolas-Joseph MAREY (1760-1818).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Lettre n°4.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Dans la Constitution de l’An III qui fonde le régime du Directoire de 1795 à 1799, les fêtes nationales sont comprises dans la dixième partie intitulée Instruction Nationale. « Art.. 301 : Il sera établi des fêtes nationales pour entretenir la fraternité entre les citoyens et les attacher à la Constitution, à la patrie et aux lois. ». De même que dans le décret du 3 Brumaire an IV [25 octobre 1795]. Selon Sergescu, ce projet de fête nationale porte toute la conviction de Monge. Il tente en Égypte d’appliquer ces principes mais sans succès. (SERGESCU P. (1947), p.305.) Voir infra.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Le physicien Jacques Alexandre César CHARLES (1746-1823) et le fabricant d’instrument Nicolas Louis ROBERT (1760–1820). </p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Adelaïde MONGE (1780-1783), appelée « Nanan ». Elle meurt le 5 décembre 1783.</p>
</div>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Ascension du ballon à hydrogène de Charles et Robert du 1er décembre 1783 aux Tuileries. Elle est décrite par Lavoisier dans les <em>Mémoires</em> de l’Académie. Le chimiste comme le géomètre reconnaît la puissance spectaculaire de l’effet produit par l’expérience du 1er décembre aux Tuileries. Le compte-rendu des nombreuses expériences publiques sur les aérostats rend manifeste l’implication du public le plus large dans sa stratégie pour convaincre. « Au reste, on a vu avec quel succès MM. Charles et Robert s'en sont servis dans l’expérience faite au Champ de Mars le 27 du mois d'août dernier, et comment ils l’ont employé tout récemment, d'une manière encore plus frappante, dans l’expérience mémorable du 1er de ce mois. Tout Paris les a vus portés dans un char soutenu par un globe de 26 pieds de diamètre, rempli d'air inflammable, s'élever du milieu du bassin des Tuileries, et monter successivement à une hauteur de plus de 300 toises ; poussés par un vent du sud-est, ils ont parcouru ensuite, à travers les airs, un espace de plus de 9 lieues avant de descendre ; et M. Charles, resté seul dans le char, après ce voyage, animé par un nouveau courage, s'est élevé jusqu'à une hauteur de près de 1,700 toises, et a montré aux physiciens comment on pouvait aller jusque dans les nuages étudier les causes des météores. » (LAVOISIER [1783] (1865a), « Rapport […] sur la machine aérostatique de MM. de Montgolfier », pp. 719-735, p. 733.) La singularité du récit de Monge tient dans le fait qu’il ne décrit pas l’événement du point de vue de l’homme de science mais de celui du simple spectateur mêlé à la foule, inquiet au sujet de l’état de santé de sa plus jeune fille Adélaïde qui n’a alors que trois ans. De même, hors du domaine scientifique, le récit de Madame Vigié-Lebrun exprime la forte impression provoquée par l’ascension du ballon en décrivant la réaction de la foule. « Quand on eut coupé les cordes et que le ballon s’éleva majestueusement à une si grande hauteur que nous le perdîmes de vue, l’admiration, la peur pour les deux braves que portait la petite nacelle firent pousser un cri général. Beaucoup de personnes, et j’avoue que j’étais du nombre, avaient les larmes aux yeux. » ((1835) <em>Souvenirs de Madame Louise Élysabeth Vigié-Lebrun</em>, Paris, Fournier, p. 315.) Les recherches expérimentales qui visent une production d’hydrogène « en grand » telles que les préconise Lavoisier dans ses Mémoires de l’Académie, ont un enjeu déterminant pour le développement théorique de la chimie, notamment pour montrer la nature non élémentaire de l’eau et de l’air ainsi que pour le combat mené contre la théorie du phlogistique. Monge y participe activement depuis son laboratoire de Mézières par le biais d’une correspondance avec Vandermonde. Une autre ascension est effectuée sur le champs de Mars le 27 aôut 1789. La réception est identique. Monge n’a pas qu’une expérience théorique des aérostats, il participe en 1794 à la mise au point d’utilisations militaires de surveillance par les ballons qui favorisent la victoire de Fleurus. À cette période, il effectue une ascension avec une de ses filles (voir la lettre n°46). En septembre 1798 après la prise du Caire et l’établissement de l’Institut d’Égypte (voir lettre n°189) Monge profite de l’expédition pour réaliser une fête comme il l’entend. Le 1<sup>er</sup> Vendémiaire an VII [22 septembre 1798], fête du 1<sup>er </sup>jour de la République il organise un lancé de Montgolfière. (Voir la lettre n°195.) Il est très déçu par l’absence de réaction des Égyptiens. (Voir la lettre n°192 et aussi VILLIERS DU TERRAGE (1901), <em>Les aérostiers militaires en Égypte : Campagne de Bonaparte, 1798-1801</em>, Paris, Camproger, pp. 14-15). Cet échec doit sans doute être éclairé par la remarque de Condorcet au sujet des aérostats. Voir infra.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Avec l’expression « d’utilité prochaine », c’est-à-dire non immédiate, Monge ne réduit pas l’utilité des recherches scientifiques à des applications techniques, industrielles directes et immédiates et laisse ainsi la place à des recherches plus théoriques et plus curieuses. Il manifeste l’importance de considérer le décalage entre le temps de la science et le temps social et politique.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> Condorcet est très méfiant face à une mise en scène de la science qui relève plus d’une exploitation de l’ignorance que de la volonté de diffuser les lumières et de former les esprits. « […] ces aérostats jusqu’à présents inutiles […] cesseront de l’être lorsqu’un enthousiasme éclairé et durable pour le progrès des sciences, et non le désir de mettre à profit pour son intérêt ou sa célébrité l’engouement de l’ignorance, dirigera ceux qui s’occuperont de les employer. » CONDORCET [1794] (1988), pp. 312-313.</p>
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<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> William PITT le Jeune (1759-1806), Premier ministre britannique.</p>
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</div>
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
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Inédit.
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Title
A name given to the resource
5. Monge à son gendre Nicolas-Joseph Marey
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-01-30
Creator
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Monge, Gaspard
Contributor
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Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Paris (France)
Description
An account of the resource
Lettre autographe transcrite par René Taton à partir des autographes du fonds Marey-Monge.
Source
A related resource from which the described resource is derived
RT. 15.1.1
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Relation
A related resource
Sur l'idée de progrès voir les lettres n°3 et 4.
Sur les aérostats voir les lettres n°46 et 189.
<span>Voir </span><span> </span><a href="http://eman-archives.org/monge/orientation-vers-la-physique-et-la-chimie" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Orientation des recherches de Monge vers la physique et participation aux travaux de l'Académie</a>
Voir <a href="http://eman-archives.org/monge/monge-exprimentateur-ingnieux-et-acteur-de-la-rvolution-de-lavoisier" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Monge expérimentateur ingénieux et acteur de la révolution de Lavoisier<br /></a>
Subject
The topic of the resource
Enthousiasme
République
Fêtes nationales
Vie familiale
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Enthousiasme
Fêtes nationales
République
Vie familiale
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Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
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Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
15 prairial an IV
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Lanslebourg
Transcription
<div style="text-align: justify;">De Lanslebourg, dernier village de la vallée de la Maurienne au pied du Mont-Cenis,<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">le 15 prairial de l'an IV<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Nous ne nous proposions d'écrire, Ma chère amie, que de Turin ; mais quelque retard que nous a fait éprouver une indisposition du citoyen Moitte<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> et le défaut de communication entre Turin et la France nous déterminent à écrire d'ici parce que vous seriez trop longtemps à recevoir de nos nouvelles et que vous pourriez avoir quelques inquiétudes. Il paraît même que nous nous y prenons trop tard, car le courrier de la malle ne remonte pas jusque ici.<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Nous nous disposons à passer le Mont-Cenis dans un moment. Nos voitures sont déjà démontées : on les charge sur les mulets et tout à l'heure la caravane se mettra en marche.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> Nous sommes précédés par un bataillon qui passe en Italie et qui est parti il y a quelques heures.<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Nous sommes très contents du patriotisme de toute la longue vallée de la Maurienne<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> ; il serait bien à souhaiter qu'il en fut ainsi dans toute la France.</div>
<div style="text-align: justify;">J'ai eu l'occasion de voir aux Échelles la sœur de notre belle-sœur Huart.<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> C'est précisément à elle que je m'adressais pour en parler ; elle nous a reçus, Berthollet et moi, avec beaucoup de caresses ; elle nous a fait rafraîchir.</div>
<div style="text-align: justify;">Cette lettre, ma très chère amie, est pour la citoyenne Berthollet<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> et pour toi ; j'écris pour nous deux, et Moineau veut aussi en être et qu'il y soit question de lui.<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a> Nous nous portons tous très bien. Nous sommes très gais, et presqu'autant que l'était ce matin le bataillon en partant quoiqu'il plût à seaux et qu'il neigeât dans la montagne.<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Présente donc mes hommages à la citoyenne Berthollet et reçois ceux de son bon mari.<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a> Mille compliments à la citoyenne Baur, à son mari<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a>, à Louise, à Paméla<a name="ftn" href="#_ftn12">[12]</a>, à Victoire<a name="ftn" href="#_ftn13">[13]</a> et au petit mimi<a name="ftn" href="#_ftn14">[14]</a>.</div>
<div style="text-align: justify;">Je t'embrasse bien tendrement; adieu, nous partons.</div>
<div style="text-align: justify;">Tu ne manqueras pas de dire à la citoyenne Moineau<a name="ftn" href="#_ftn15">[15]</a> que son mari se porte bien et lui fait ses tendres compliments.</div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Une crise d’hémorroïdes. Jean-Guillaume MOITTE (1746-1810). Voir les lettres n° 8 et 13.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Dans sa première lettre, Catherine indique qu’elle est restée 21 jours sans nouvelle. Paris, le 8 messidor [an IV] [26 juin 1796]. </p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> André Thouin, commissaire des sciences et des arts rédige un récit de voyage dans lequel il décrit très précisément comment les voitures sont démontées et transportées mais aussi comment les commissaires accomplissent le passage du Mont-Cenis. « Lorsque enfin nous pûmes nous occuper de notre passage, nous appelâmes le syndic de la paroisse, avec lequel nous fîmes prix pour le transport de nos voitures, de nos effets et de nos personnes jusqu’à la Novalèze. Il fallait du temps avant de se mettre en chemin. Les arrangements se faisaient avec ordre, mais avec lenteur. D’abord le syndic composait des lots de tous les objets qui devaient être transportés, et les adjugeait au rabais aux muletiers, rangés en cercle autour de lui. On commençait par les pièces les plus lourdes, caisses de voitures, brancards, roues essieux ; venaient ensuite les effets de moindre pesanteur, malles, porte-manteaux, sacs de nuit, etc. À mesure que le lot était prisé et adjugé, on le chargeait sur les mulets. On en prenait deux pour porter une caisse de voiture que l’on plaçait comme une chaise à porteur au moyen de deux perches formant brancard de chaque côté. Chacune des grandes roues était mise à plat sur le dos d’un mulet dont le bât se trouvait disposé pour recevoir le moyeu. Les deux petites roues étaient chargées sur un seul mulet. Notre caravane exigea quarante mulets et trente-quatre hommes. Elle défila devant nous, d’abord confusément ; bientôt les mulets prirent leurs rangs à la suite des uns des autres, afin que leur charge, qui occupait beaucoup de place en longueur et en largeur, ne fût pas heurtée par ceux du voisinage et en danger d’être renversée. » THOUIN A. (1841), <em>Voyage dans la Belgique, la Hollande et l’Italie, </em>pp. 17-18. Voir lettre n°8.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Bonaparte reçoit des renforts, venus de la région de Nice. </p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> La commission traverse la vallée de la Maurienne pour aller de Lyon à Lanslebourg.</p>
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<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Sœur de Françoise CHAPELLE, veuve de Joseph RIONDEL elle se marie ensuite avec Jean-Baptiste HUART (1753-1835) un des frères de Catherine HUART-MONGE. </p>
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<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Marie-Marguerite BAUR, femme de Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822). Les familles Monge et Berthollet se lient plus encore en 1791 avec le mariage du frère de Marie-Marguerite, Barthélémy BAUR (1752-1823) avec Anne-Francoise HUART (1767-1852), la plus jeune sœur de Catherine Monge.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> Moineau et sa femme, Rose sont tous deux au service des Monge. Moineau reste au service de Monge lors de sa mission en Italie.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> La motivation et l’enthousiasme des soldats sont décisifs pour les succès militaires. La proclamation aux troupes de Bonaparte le 29 mars 1796 est caractéristique de son discours aux soldats : « Je veux vous conduire dans les plus fertiles plaines du monde. De riches provinces, de grandes villes seront en votre pouvoir. Vous y trouverez honneur, gloire et richesse. Soldats d’Italie manqueriez-vous de courage et de constance ? ». cité par TULARD J.(2005), <em>Les Thermidoriens</em>, Paris, Fayard, p. 147.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> Marie-Marguerite BAUR (1745-1829) qui a épousé Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822), membre de la commission comme Monge .</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[11]</a> Anne-Françoise HUART (1767-1852) épouse de Barthélémy BAUR (1752-1823), employé au ministère de la Marine.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[12]</a> Louise MONGE, (1779-1874), Marie-Élisabeth Christine LEROY (1783-1856) appelée Paméla, est la fille naturelle d’Alexandre Huart, frère de Catherine Monge. Catherine et Gaspard Monge accueillent Paméla dans leur famille pour veiller à son éducation. Dans sa lettre de Paris du 27 germinal an VI [16 avril 1798], Catherine le rappelle : « Pamela que tu as bien voulu me permettre de prendre avec nous est encore un acte de bonté auquel je n’avais nul droit d’attendre. » Sur l’attitude de Monge envers les jeunes enfants, voir les lettre n°9, 13, 14, 20, 48, 118, 171 et 173. Le prénom devient très à la mode à la moitié du XVIII<sup>e</sup> siècle grâce à la renommée du premier roman diffusé en France de l’anglais Richardson <em>Pamela</em> <em>ou la vertu récompensée</em>. C’est Prévost qui en 1742 le traduit et le publie, deux ans après sa publication en Angleterre. (HARTMANN P. (2002), « La Réception de Paméla en France : les anti-Paméla de Vollaret et Mauvillon », <em>Revue d’histoire littéraire de la France</em>, Paris, P.U.F., Vol. 102, pp. 45-56.)</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[13]</a> Victoire BOURGEOIS ( 17 ? - ? ) jeune fille originaire de La cassine petite commune des Ardennes. Il s’agit sans doute de la fille d’amis que les Monge ont pris chez eux un moment. Elle repart avec son père le 16 messidor an V [4 juillet 1797].</p>
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<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[14]</a> Émile BAUR (1792-1872) Le petit Mimi est le fils d’Anne-Françoise et Barthélemy BAUR, petit-neveu de Catherine Monge, Emile Baur a alors quatre ans.</p>
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<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[15]</a> Rose MOINEAU ( ?- ?) au service des Monge comme son mari.</p>
<p> </p>
</div>
</div>
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Lettre autographe
Etat général
Pour tout commentaire sur l'état du document (présence de ratures, etc.), il faut mieux l'indiquer dans la rubrique « état génétique ».
Bon
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
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Une entrée par édition
Inédit
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
<p>Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).</p>
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
<p>Huart, Catherine (1748-1847)</p>
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Title
A name given to the resource
7. Monge à sa femme Catherine Huart
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-06-03
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Monge, Gaspard
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Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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IXGM 1.78
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
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Français
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The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Lanslebourg
Relation
A related resource
Sur le passage du Mont-Cenis voir les lettres n°8 et 148.
Sur l’attitude de Monge envers les jeunes enfants, voir les lettre n°9, 13, 14, 20, 48, 118, 171 et 173.
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
Passage du Mont-Cenis
Vie familiale
Première campagne d'Italie
Commission des sciences et des arts (Italie)
Passage du Mont-Cenis
Première campagne d'Italie
Vie familiale
-
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A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
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Monge, Gaspard
Description
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135 lettres
Publisher
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
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135 lettres
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A language of the resource
Français
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Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
26 prairial an IV
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Milan
Transcription
<div style="text-align: justify;">Milan, le 26 prairial de l'an IV de la République<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Ma dernière lettre,<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> Ma très chère amie, a dû tarder à te parvenir. Nous avions compté sur un courrier extraordinaire que devait envoyer Saliceti<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> ; ou nous avons manqué le courrier, ou il n'est pas parti, et deux jours après on nous a renvoyé nos lettres que nous avons ensuite mises à la poste, ce qui a dû les retarder. Nous avons fait à Milan le principal de nos opérations et nous partirons demain matin pour Pavie. Il paraît qu'il y aura dans l'Université de cette ville une bonne récolte à faire pour la République<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> et il peut se faire que nous y soyons assez longtemps.<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> Dans ce cas je ne manquerai pas de t'écrire. Dans ce moment, le général en chef<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> et Saliceti sont absents<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> ; il ne part plus de courrier extraordinaire d'ici, et la présente te parviendra encore par les voies ordinaires et lentes.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Le pays où nous sommes est très remarquable par sa culture soignée et par le grand nombre de canaux d'arrosement dont toute la plaine est garnie, en sorte que presque tous les héritages peuvent être arrosés et abreuvés pendant les grandes chaleurs ; ce qui donne à la végétation un air de force qu'elle n'a pas ordinairement ailleurs.<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a> La ville aussi mérite d'être vue. Elle est à peu près de la grandeur et de la population de celle de Marseille. Ce qui lui donne un aspect particulier, c'est l'usage où l'on est d'employer des colonnes de granit d'une seule pièce. Ces masses se tirent des Alpes par le lac Majeur, on les descend par le fleuve du Tessin et par les canaux jusqu'à Milan où tous les bâtiments en contiennent. Le granit est assez beau et très bon ; le plus souvent les colonnes sont simplement taillées, mais dans quelques monuments elles sont polies, ce qui les rend plus précieuses. Dans le seul bâtiment du grand Hôpital, il y a en mille, et je crois être au dessous de la vérité en disant qu'il y en a au moins vingt mille dans tout Milan.</div>
<div style="text-align: justify;">Ici, tous les bâtiments publics sont taillés en grand: notre Hôtel Dieu de Paris n'est rien en comparaison de l'Hôpital majeur; mais il faudrait mieux que tout fut arrangé pour qu'il n'y ait point d'hôpital, et il paraît au contraire que rien n'est disposé pour la prospérité du peuple. Ce peuple-ci paraît assez bon. Je pense toujours à mes deux enfants<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a> et chaque fois que je vois quelque chose, ou qu'il me vient une réflexion qui pourrait leur être utile, je suis prêt à me retourner pour le leur dire, mais elles ne sont là ni l'une ni l'autre et je retiens ma réflexion.<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a> Que Louise pense quelquefois à moi de son côté et qu'elle m'écrive un petit mot. Depuis notre départ de Paris, nous n'avons vu aucune gazette.<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a> Nous ne savons pas ce qui se passe à Paris et il semble que nous ne sommes plus de ce monde ; car il est clair que pour l'Europe entière, Paris est le monde.</div>
<div style="text-align: justify;">Je t'embrasse de tout mon cœur ; ne m'oublie pas auprès du frère, de la sœur<a name="ftn" href="#_ftn12">[12]</a>, du citoyen et de la citoyenne Baur<a name="ftn" href="#_ftn13">[13]</a>, de la citoyenne Berthollet,<a name="ftn" href="#_ftn14">[14]</a> de Victoire,<a name="ftn" href="#_ftn15">[15]</a> de Paméla<a name="ftn" href="#_ftn16">[16]</a> et compte sur le tendre attachement de ton ami</div>
<div style="text-align: justify;">Monge.</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Mes deux collègues Moitte et Berthélémy sont partis aujourd'hui pour Modène, où ils vont mettre la dernière main à l'exécution du traité par lequel on doit livrer 20 tableaux.<a name="ftn" href="#_ftn17">[17]</a> Je ne te parle pas de Berthollet, parce qu'il écrit aussi aujourd'hui à sa citoyenne.</div>
<div style="text-align: justify;"><strong> </strong></div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Lettre n°8 de Milan du 21 prairial an IV [ 9 juin 1796].</p>
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<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Antoine-Christophe SALICETI (1757-1809) Il présente au Directoire ses projets d’extension du système républicain promu par la France à toute l’Italie. Le 30 janvier 1796, il est nommé par Carnot commissaire à l’armée d’Italie. Carnot nomme aussi Garrau qui vient suppléer Saliceti. Les commissaires aux armées étaient déjà en place sous la Convention. Le Directoire les conserve. Le décret du 22 Brumaire an IV [13 novembre 1795] définit leur « fonction de surveillance et les obligations imposées aux commissaires du gouvernement près les Armées. « Ce sont « des agents immédiats du gouvernement », ils ne peuvent et ne doivent prendre aucune initiative. Ils ont la surveillance de toutes les parties administratives et militaires. Ils doivent suivre et faire connaître les ordres particuliers venant du Directoire. Ils ont le contrôle des effectifs et du matériel. Ils ne rendent pas de comptes quotidiens au Directoire mais chaque décade. Dans leurs comptes-rendus, les Commissaires doivent informer le Directoire « sur le civisme, les talents et la moralité des chefs militaires et des administrateurs »<em>.</em> Ainsi, selon Godechot, leur mission consiste à surveiller, contrôler et espionner sans le pouvoir d’ordonner, de commander et de prendre des arrêtés. (GODECHOT J. (1941), <em>Les commissaires aux armées sous le Directoire, Paris, P.U.F., </em>pp. 44-45.) Carnot complète ces premières instructions par celles du 20 pluviôse. Les généraux sont désormais hors de la compétence des commissaires, et dans les cas d’urgence dans lesquels il n’est pas possible de se référer au Directoire, c’est le général en chef qui a l’initiative de solliciter l’ordre. En pratique, les commissaires ont des pouvoirs beaucoup plus étendus. (GODECHOT J. (1941), pp. 49-50).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Pavie est à la deuxième moitié du XVIII<sup>e</sup> siècle une Université leader en Italie grâce aux réformes de l’impératrice Marie-Thérèse, notamment celles relatives aux programmes des cours de mathématiques, et à la nomination de trois nouveaux professeurs de mathématiques Ruggero Giuseppe BOSCOVICH (1711-1787), Lorenzo MASCHERONI (1750-1800) et Gregorio FONTANA (1735-1803). (PEPE L. (1996), « Condorcet et l'Italie : la vie de Voltaire et les éloges d'Euler et de D'Alembert », <em>Mélanges de l'Ecole française de Rome. Italie et Méditerranée</em> T. 108, N°2. 1996. pp. 533-545, p. 541.) Voir la lettre n°10.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> L’ensemble de la commission se rend à Pavie du 15 au 23 juin à l’exception de Berthélemy et Moitte. Voir la lettre n°10.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Napoléon BONAPARTE (1769-1821).</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Ils sont à Tortone. Bonaparte écrit à Joséphine le 26 prairial an IV [14 juin 1796] du quartier général de Tortone : « Depuis le 18 [6 juin], ma chère Joséphine, je tardais et je te croyais arrivée à Milan. À peine sorti du champ de bataille à Borguetto [30 mai], je courus pour t’y chercher : je ne t’y trouvais pas ! […] Le Tessin étant débordé, je me suis rendu à Tortone pour t’y attendre [depuis le 13 juin]. » (688, <em>CGNB</em>).</p>
</div>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Catherine la reçoit le 7 messidor an IV [25 juin 1796]. Voir la lettre de Catherine à Gaspard du 8 messidor an IV [26 juin 1796].</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> Monge décrit la Lombardie et son système d’irrigation dans plusieurs lettres de juillet 1796 à différents correspondants non seulement à ses collègues savants, Prieur et Carnot (lettres n°16 et 17), mais aussi à sa femme (lettres n° 10 et 13) et à son gendre Marey (lettre n°22). La question de l’établissement d’un système de canaux de communication fluviale et d’irrigation préoccupe les savants et se manifeste dans leur correspondance. L’intérêt de Monge pour les questions d’hydraulique apparaît dès 1760, alors qu’il a quatorze ans et qu’il est élève des Oratoriens de Beaune. Il construit une pompe à incendie. Dans le fonds Monge de l’École polytechnique se retrouve un important ensemble de mémoires et de rapports à ce sujet rassemblés par Monge. Sur les enjeux scientifiques des progrès de l’hydraulique, voir la lettre n°16.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Émilie (1778-1867) et Louise MONGE (1779-1874).</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> Si les rapports de Monge avec les élèves de l’École polytechnique sont le plus souvent comparés à ceux d’un père avec ses enfants (cela est exprimé clairement par les élèves de Monge notamment par Charles Dupin qui le rappelle à plusieurs reprises dans son <em>Essai historique</em> […] (DUPIN Ch. (1819), p. 7, 78, 154, 166), inversement Monge se montre professeur avec ses enfants. De son côté, Louise imagine quelle instruction elle aurait pu tirer d’un voyage avec son père en Italie, en lui rappelant son habitude de la prendre avec lui durant ses tournées d’examinateur de la Marine. Dans sa lettre du 29 vendémiaire an V [10 octobre 1796], Louise s’étonne que son père se réjouisse de quitter Rome (voir la lettre n°30) et lui écrit : « Il paraît mon cher papa que tu es fort content d’avoir quitté Rome et que tu ne regrettes pas cette grande ville, il me semble cependant qu’un amateur de curiosités et d’antiquités comme toi aurait dû trouver de quoi bien satisfaire son goût dans une ville où chaque pierre doit offrir quelque chose d’intéressant aux yeux des connaisseurs car j’imagine bien que c’est bien autre chose à Rome que dans les villes que nous avons parcourues ensemble, et où tu trouvais cependant presqu’à chaque pas quelque chose d’intéressant. » Monge ne limite pas son attitude paternelle et pédagogique à ses seules filles. Il étend ses pratiques éducatives aux jeunes que le couple Monge accueille comme Paméla la jeune nièce de sa femme (voir la lettre n°118) et sa sœur Anne-Françoise HUART (1767-1852). Dans sa lettre du 8 messidor [an IV] [26 juin 1796], Anne-Françoise évoque qu’elle était aussi destinée à partir en voyage avec Monge, c’est son mariage avec Berthélémy BAUR (1752-1823) en 1791 et la naissance de son fils Émile en 1792 qui l’en ont empêché. Elle lui écrit : « Je crois que tu dois bien désirer tes enfants. Le plaisir que tu avais à leur communiquer toutes tes observations lorsque tu voyageais avec elles doit te faire regretter de ne pas les avoir avec toi. Ce voyage-ci leur aurait été encore plus utile. Je suis bien flatté que mon tour se soit payé en conversation. Je me faisais une grande fête pour aller avec toi, maintenant il n’y faut plus y penser et te prier de réserver ta bonne volonté pour Émile quand il aura quelques années de plus. Cela lui fera perdre un peu de sa timidité et de sa poltronnerie. Il parle souvent de papa Monge qui le faisait tant sauter et t’embrasse. » À son tour, le 25 germinal an V [14 avril 1797], Émilie fait le projet de confier à Monge l’éducation de son petit-fils : « Nous te l’ébaucherons mon cher papa et dans 6 ou 7 ans nous te prierons de t’en charger. Je ne sais si je le juge plus favorablement qu’un autre mais je crois qu’il ne sera pas sot. » Sur l’attitude pédagogique de Monge envers les enfants et les membres de sa famille voir les lettres n°13, 14, 20, 48, 107, 108, 171 et 173.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[11]</a> La correspondance privée est un moyen d’information qui parfois apparaît plus fiable que les gazettes. D’autre part, cette activité semble répondre à un souci pédagogique. Voir la lettre n°118.</p>
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<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[12]</a> Louis MONGE (1748-1827) et sa femme Marie-Adélaïde <em>DESCHAMPS</em> (1755-1827).</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[13]</a> Barthélémy BAUR (1752-1823) et Anne Françoise HUART (1767-1852) sœur de Catherine Huart.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[14]</a> Marie-Marguerite BAUR (1745-1829) femme de Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822).</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[15]</a> Victoire BOURGEOIS (17 ? -18 ?).</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[16]</a> Élisabeth-Christine LEROY(1783-1856) appelée Paméla, nièce de Catherine HUART.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[17]</a> Jean-Simon BERTHÉLÉMY (1743-1811), peintre et Jean-Guillaume MOITTE (1746-1810), sculpteur ; ils enlèvent à Modène six tableaux destinés à compléter le nombre de vingt stipulés dans l’armistice conclu avec le duc de Modène le 12 mai 1796. </p>
</div>
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Huart, Catherine (1748-1847)
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Title
A name given to the resource
9. Monge à sa femme Catherine Huart
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-06-14
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Milan (Italie)
Description
An account of the resource
Transcription de la lettre par René Taton à partir de la lettre autographe fonds Marey-Monge.
Relation
A related resource
Voir la lettre n°10.
Sur les canaux d'irrigation et es enjeux scientifiques des progrès de l’hydraulique, voir les lettres n°16 et 17, 10 et 13, 22.
Sur l’attitude pédagogique de Monge envers les enfants et les membres de sa famille voir les lettres n°13, 14, 20, 48, 107, 108, 118, 171 et 173.
Subject
The topic of the resource
Première campagne d'Italie
Commission des sciences et des arts (Italie)
Vie familiale
Rights
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Commission des sciences et des arts (Italie)
Première campagne d'Italie
Vie familiale
-
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Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
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Monge, Gaspard
Description
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135 lettres
Publisher
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
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Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
22 messidor an IV
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Bologne
Transcription
<div style="text-align: justify;">Bologne, le 22 messidor de l'an IV de la République<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Mes collègues, ma très chère amie, ont été plus heureux que Berthollet et moi ; ils ont reçu hier les premières nouvelles de leurs familles en date du 10 de ce mois, et nous, nous n'avons rien reçu<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> ; mais nous n'avons pas d'inquiétude parce que la citoyenne Moitte parle de toi et de la citoyenne Berthollet<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> comme étant en bonne santé.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> Carnot qui a répondu à une lettre de Milan<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> me mande qu'il vous a fait passer les lettres que nous avions insérées dans celle qui lui était adressée ; ainsi nous sommes sûrs au moins que vous avez de nos nouvelles.<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> Nous vous avons écrit plusieurs fois depuis ; mais alors nous n'étions pas à portée de profiter de courriers extraordinaires, et nos lettres, qui auront vraisemblablement passé par Bâle, vous arriveront quand il plaira à Dieu. Saliceti,<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> qui est ici en passant, viendra dîner aujourd'hui avec nous; nous lui remettrons celle-ci et il l'expédiera par le premier courrier extraordinaire si toutefois, dans ses courses rapides, il ne l'oublie pas.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]<br /><br /></a></div>
<div style="text-align: justify;">Nous avons encore à faire ici pour trois ou quatre jours ; nous sommes fort occupés de nos emballages qui contiennent des objets très précieux en tout genre. Indépendamment des beaux tableaux de Bologne, nous envoyons à Paris une donation manuscrite faite à l'église de Ravenne, sur papyrus en l'an 490, c'est-à-dire il y a 1306 ans,<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a> [beaucoup de manuscrits anciens et de premières éditions imprimées.]<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a> Je crois que la Bibliothèque nationale sera très contente de notre envoi.<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]<br /><br /></a></div>
<div style="text-align: justify;">Nos affaires terminées ici, nous nous rendrons à Florence où nous serons sans fonction et où nous attendrons que notre ambassadeur à Rome<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a> nous avertisse qu'il est temps de nous rendre dans cette capitale du monde chrétien. Je crois que nous y serons dans une quinzaine de jours.<a name="ftn" href="#_ftn12">[12]<br /><br /></a></div>
<div style="text-align: justify;">Depuis que nous avons descendu le Mont-Cenis, nous sommes constamment dans la même plaine parfaitement unie et dans laquelle, pour peu qu'on s'élève au-dessus des arbres, la vue se porte à des distances immenses, et ne se termine qu'aux Alpes ou aux Apennins. Mais nous sommes au pied de ces dernières montagnes, et nous allons commencer à y entrer pour aller à Florence, et de là à Rome. Tout le pays que nous venons de parcourir est d'une richesse incroyable. Il n'y a pas un pouce de terre qui ne rapporte tous les ans ; la plupart des champs donnent deux récoltes chaque année, et les prés que l'on arrose à volonté en donnent quelquefois 5 ou 6. Cette fécondité, pour toute la Lombardie est, en grande partie, due à l'industrie des habitants qui, par le moyen de leurs canaux multipliés d'une manière incroyable, ont converti en prairies immensément productrices des terres qui sans cela ne seraient qu'un sable stérile comme les landes de Bordeaux. C'est aux Français qu'ils en ont l'obligation. C'est François ler qui, dirigé par Léonard de Vinci, a fait creuser le premier canal au moyen duquel on tire du Tessin une énorme quantité d'eau qui se distribue ensuite dans toute la Lombardie, et dont il ne va pas une goutte à la mer.<a name="ftn" href="#_ftn13">[13]<br /><br /></a></div>
<div style="text-align: justify;">Je te mandais dans ma dernière lettre que j'irai à Ferrare.<a name="ftn" href="#_ftn14">[14]</a> C'est Berthollet<a name="ftn" href="#_ftn15">[15]</a> qui y est allé ; il en est revenu hier soir. Il se porte bien et nous sommes en général tous en parfaite santé. Nous ne sommes contrariés que par les cousins qui nous piquent tous plus ou moins. Quant à moi, j'ai la peau à peu près comme si je sortais d'avoir la petite vérole ; mais je crois que cela me fait du bien; il y a bien longtemps que je n'ai eu autant de force.<a name="ftn" href="#_ftn16">[16]<br /><br /></a></div>
<div style="text-align: justify;">Présente mes respects à la citoyenne Berthollet et à la citoyenne Moitte, si tu as lieu de la voir. Son mari se porte aussi parfaitement. Quand nous étions dans la vallée de la Maurienne, il avait quelques hémorroïdes qui lui donnaient de l'inquiétude ; mais depuis que nous avons passé le Mont-Cenis, il n'en est plus question.<a name="ftn" href="#_ftn17">[17]</a> Il est fort gai, surtout depuis qu'il a reçu des nouvelles de la citoyenne Moitte.</div>
<div style="text-align: justify;">Mille caresses de ma part à mon frère et ma belle-sœur,<a name="ftn" href="#_ftn18">[18]</a> au citoyen et à la citoyenne Baur ; le petit Émile doit être bien content de ne plus être contrarié par le papa Monge, dont on ne fait pas ce qu'on veut.<a name="ftn" href="#_ftn19">[19]<br /><br /></a></div>
<div style="text-align: justify;">Embrasse pour moi la bonne Louise ; je voudrais bien l'avoir ici pour lui faire faire connaissance avec un beau pays.<a name="ftn" href="#_ftn20">[20]</a> Comme elle se moquerait des pauvres habitants qui ne sont pour ainsi dire occupés toute la journée qu'à des actes du culte qui ne produisent rien.<a name="ftn" href="#_ftn21">[21]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Mille choses à Victoire et à Paméla,<a name="ftn" href="#_ftn22">[22]</a> et compte sur les tendres sentiments de ton ami.</div>
<div style="text-align: justify;"> Monge</div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Catherine reçoit cette lettre le 25 Thermidor. Elle y répond le 26 Thermidor an IV [13 août 1796] : « Il est bien surprenant, mon cher ami, qu’il n’y ait que vous deux, Berthollet [et toi] qui ne receviez pas de lettre, nous avons cependant employé la même voie que la C[itoyenne] Moitte. J’ai été en affranchir deux autres jusqu’aux sorties de France, d’autres par les relations extérieures et enfin deux petits mots que Louise et moi t’avons écrits chez Carnot qui nous dit qu’un courrier allait partir pour le quartier général. Je ne sais si celle-ci aura le même sort, nous allons la porter au C[itoyen] Carnot, et une autre que je donnerai à une sœur du C[itoyen] Miot qui a eu la bonté de m’offrir ses services. Elle m’a aussi donné de vos nouvelles indirectement, elle savait déjà que vous aviez été chez son frère. Je me mets à ta place mon cher ami, je serais très affligée de ne pas recevoir de tes nouvelles, notre position est moins inquiétante que la vôtre, nous sommes à poste fixe, mais vous qui êtes ambulants, vous courez plus de dangers. » L’adjectif « ambulant » sera repris par Monge plus tard pour caractériser son frère et lui-même auprès de leur femme dans l’expression « mari ambulant ». Voir les lettres n°164 et 187.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Marie-Marguerite BAUR (1745-1829).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Adélaïde-Marie-Anne MOITTE née CASTELAS (1747-1807). Dans sa lettre du 8 messidor [an IV] [26 juin 1796], Catherine indique la nature familiale de sa correspondance en soulignant sa différence avec celle de la femme du sculpteur Moitte. « La Citoyenne Moitte que j’ai le plaisir de voir deux ou trois fois depuis votre départ a dû écrire déjà deux fois à son mari, elle lui envoie une espèce de journal. Si ses lettres lui sont parvenues, elles vous mettront un peu au courant de Paris. Quant à moi je ne sors pas, je ne vois personne, et je ne sais rien. J’ai vu ton frère hier il se portait bien, il était venu pour avoir de tes nouvelles […]. » Les lettres de Catherine montrent que les femmes des commissaires Monge et Moitte se voient régulièrement, afin d’échanger des informations ou suppléer au manque de nouvelles de l’une ou de l’autre. Catherine écrit le 27 thermidor an IV [14 août 1796] : « La C[itoyenne] Moitte est venue hier me dire qu’elle avait aussi reçu des nouvelles de son mari, elle m’a lu une page de sa lettre qui ne contient que des éloges de Berthollet et de toi. Il se loue bien d’être votre collègue […] ; ces éloges de la part d’un artiste aussi distingué que le C[itoyen] Moitte ont flatté mon petit amour propre, et ému ma sensibilité ; sa femme a mis une grâce charmante à me lire ce passage de sa lettre de huit pages. C’est une femme d’esprit extrêmement honnête, je désirerais bien cultiver sa connaissance, j’ai le plaisir de la voir assez souvent. Je vais lui faire part des nouvelles que je reçois, et quelques fois des inquiétudes que le retard me cause. » </p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Lazare CARNOT (1753-1823), membre du Directoire chargé des questions militaires. Monge est à Milan du 6 au 16 juin 1796 puis du 23 au 28 juin 1796. C’est au cours de ces périodes que Monge a écrit à Carnot. La seule lettre à Carnot retrouvée et présentée dans le corpus est celle de Florence du 5 thermidor an IV [23 juillet 1796]. Voir la lettre n°16.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Si Carnot est Bourguignon comme Monge, a été son élève à Mézières et un des promoteurs et des organisateurs de l’œuvre collective des savants pour la défense nationale sous le Comité de Salut public en 1793 et 1794, les deux hommes ne semblent pas être liés par des sentiments d’amitié. Après le coup d’état du 18 fructidor an V [4 septembre 1797], Monge se réjouit des changements effectués par le Directoire en son sein même qui conduisent à la déportation de Barthélémy et à l’exil de Carnot. Voir la lettre n°132. Par contre, la correspondance de Catherine Monge prouve les rencontres fréquentes avec le couple Carnot. En 1791, Lazare épouse Sophie du Pont de Lierdt (1764-1813). Les 17 ans qui séparent Catherine et Sophie ne les empêchent pas d’entretenir des relations chaleureuses. Ainsi Catherine fait passer à Carnot des lettres pour Monge, elles empruntent alors la voie la plus sûre, celle officielle du Directoire. Il lui arrive de profiter d’une visite à son amie Sophie pour écrire une brève lettre à son mari. C’est Catherine qui rappelle à Monge d’écrire à Carnot. L’aide apportée par Carnot apparaît clairement dans la correspondance échangée entre Gaspard et Catherine, mais elle est beaucoup plus manifeste dans les lettres de Catherine. Voir les lettres n°14 et 16. La forte amitié qui lie Monge et Pache pourrait être un élément qui nuise à la relation entre Monge et Carnot. Carnot attaque violemment Pache lorsque ce dernier est ministre de la Guerre en même temps que Monge est ministre de la Marine en 1792 et 1793. Une anecdote symptomatique est rappelée par Grison dans sa notice biographique de Monge. Le 20 floréal an II (9 mai 1794), Pache et Carnot sont réunis chez Monge. Carnot et la fille de Pache, Madame Audouin, ont un violent échange. Le lendemain Pache, sa fille et son gendre, sont arrêtés. C’est sans doute à Monge que Pache et les membres de sa famille doivent d’éviter le tribunal révolutionnaire. GRISON E. (2000), « Gaspard Monge », <em>Bulletin de la Société des Amis de la Bibliothèque de l’École polytechnique</em>, n°23. [en ligne consulté le 27 septembre 2012] http://www.sabix.org/bulletin/b23/monge.html.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Antoine-Christophe SALICETI (1757-1809) commissaire du gouvernement près de l’armée d’Italie. Il doit se rendre à Livourne afin de préparer les opérations de libération de la Corse en en chassant les Anglais.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Catherine la reçoit deux semaines plus tard, le jour où elle lui écrit de Paris le 7 thermidor an IV [25 juillet 1796].</p>
</div>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> En 490-491, Giovanni Spatario offre l’ouvrage <em>Chartula Donationis</em> à l’Eglise de Ravenne ; elle se trouve ensuite à la bibliothèque de l’Institut des sciences de Bologne. (Voir PEPE L. (1993)) Voir lettres n°22 et 42.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Passage ajouté et signalé par un dièse. Voir lettre n°12.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> Monge ne montre pas grand enthousiasme après sa visite de l’Institut de Bologne. Thoüin dans son récit souligne que la bibliothèque est constituée majoritairement par des ouvrages de théologie, de droit et d’histoire. THOUIN A. (1841), p. 193.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[11]</a> André-François MIOT DE MELITO (1762-1841) Diplomate du Directoire, il est envoyé en 1795 en tant que ministre de la République française à Florence. Dans deux lettres du 14 messidor an IV [2 juillet 1796], Bonaparte le charge de l’exécution de l’armistice de Bologne signé le 5 messidor an IV [23 juin 1796] par lequel le pape s’engage à laisser librement circuler les troupes françaises et à fermer ses ports aux Anglais. Il semblerait que Miot se soit proposé d’effectuer cette mission. En effet Bonaparte lui écrit : « Je profite avec plaisir citoyen ministre, de l’offre que vous m’avez faite de vous charger d’une mission pour Rome. Je vous engage à partir sur-le-champ, vu la circonstance qui se passe dans la Romagne. » (746, <em>CGNB</em>). Miot doit veiller à « prendre toutes les mesures nécessaires pour l’exécution de l’armistice », de « requérir la cour de Rome de rétablir l’ordre dans la Romagne » et d’ « activer la rentrée des contributions ». Sa mission est associée à celle des commissaires des sciences et des arts. Voir les lettres de Bonaparte à Miot (747, <em>CGNB</em>) et au Directoire exécutif (779, <em>CGNB</em>).</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[12]</a> La commission arrive à Rome le 29 juillet 1796 à dix heures du matin.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[13]</a> Monge dispose de plus d’informations que pour la lettre n°10. Sur la question des canaux d’irrigation voir les lettres n° 9 et 10 à Catherine et n°22 à N.J. Marey, mais aussi les lettres n°16 et 17 à Carnot et à Prieur. Thoüin indique que le naturaliste Luiggi Castiglioni lui donne des informations supplémentaires. (Voir la lettre n°16.) Selon Catherine, il semble aussi que ce soit Berthollet qui après sa visite à Ferrare revienne avec de nouveaux éléments. Monge n’est pas le seul à exprimer son admiration pour le système de canaux de la Lombardie, même Berthollet le chimiste, membre aussi de la commission ne manque pas de le faire.Catherine écrit de Paris le 20 messidor an IV [8 juillet 1796] « Le C[itoyen] Berthollet va recueillir de nouvelles lumières sur la manière de cultiver les eaux, il paraît que vous êtes tous deux émerveillés des arrosements de ce pays. » Dès la Renaissance, l’hydraulique est un domaine qui connaît un intense développement en Italie notamment par le biais de recherches expérimentales et de grands travaux. Un passage du <em>Mémorial de Sainte-Hélène</em> est consacré à la « Topographie de L’Italie ». Y sont soulignés le système naturel d’irrigation de la Vallée du Pô et l’habileté des Italiens dans la science hydraulique. (LAS CASES (1956-57), <em>Mémorial de Sainte-Hélène</em>, ed. G. Walter, La Pleiade, N.R.F. Gallimard, Paris, pp. 363-364.)</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[14]</a> Ville sur la route de Bologne à Venise, occupée par les Français le 19 juin 1796. Voir la lettre n°12.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[15]</a> Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822).</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[16]</a> Monge va bien et sa femme lui répond à ce sujet de Paris, le 7 thermidor an 4 [25 juillet 1796]: « […] j’ai reçu ce matin ta lettre de Bologne datée du 22. J’y vois avec plaisir combien tu es heureux ; cela influe aussi sur mon bonheur […]. […] je ne t’engage pas à revenir vite. Tu es trop heureux ; jouis bien tranquillement et rapporte une bonne dose de gaieté […]. »</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[17]</a> Jean-Guillaume MOITTE (1746-1810). Voir lettre n°7.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[18]</a> Louis MONGE (1748-1827) et Marie-Adélaïde <em>DESCHAMPS </em>(1755-1827).</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[19]</a> Anne Françoise HUART (1767-1852), son mari Barthélémy BAUR (1752-1823) et leur fils Émile BAUR (1792- ?).</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[20]</a> Louise MONGE (1779-1874). Monge exprime de nombreuses fois qu’il préfère voyager accompagner d’un enfant comme il en avait l’habitude lors de ses tournées d’examinateur de la Marine. Sur la posture pédagogique de Monge avec ses enfants et les membres de sa famille voir les lettres n°4, 9, 20, 48, 107, 108, 171, et 173.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[21]</a> Voir les lettres n°17 et 21.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[22]</a> Victoire BOURGEOIS (17 ? -18 ?) et Marie-Élisabeth Christine LEROY (1783-1856) appelée Paméla, nièce de Catherine HUART.</p>
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Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
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Publication
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Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
<p>Huart, Catherine (1748-1847)</p>
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Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).
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Title
A name given to the resource
13. Monge à sa femme Catherine Huart
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-07-10
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Rights
Information about rights held in and over the resource
Images : Collections École polytechnique (Palaiseau, France). Reproduction sur autorisation.
<p><strong> </strong></p>
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Source
A related resource from which the described resource is derived
IX GM 1.81
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
<p>1 double folio ; 22,7 x 18 cm</p>
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Bologne (Italie)
Description
An account of the resource
Lettre datée et signée par G. Monge ; cette lettre comporte des mentions de nombreux objets, tableaux et livres anciens envoyés d’Italie à la Bibliothèque nationale de France
Subject
The topic of the resource
Canaux d'irrigation (Hydraulique)
Vie familiale
Éducation
Commission des sciences et des arts (Italie)
Bibliothèque nationale
Bibliothèque nationale
Canaux d'irrigation (Hydraulique)
Commission des sciences et des arts (Italie)
Éducation
Vie familiale
-
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
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Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
4 thermidor an IV
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Florence
Transcription
<div style="text-align: justify;">Florence, le 4 thermidor de l'an IV de la République</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Nous n'avons toujours aucune de vos nouvelles, Ma très chère amie, et quoique nous soyons à cet égard sans inquiétude, cela nous contrarie cependant beaucoup. Mais il faut prendre son parti, et nous n'espérons pas en recevoir de tout notre voyage à moins que tu ne prennes ton parti d'envoyer tes lettres au citoyen Carnot,<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> en le priant de nous les faire tenir à Rome, où nous allons incessamment nous rendre.<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> Nous ne pouvons guère recevoir que les lettres qui prendront cette voie ; toutes les autres courent vraisemblablement toutes les parties de l'armée d'Italie et ne nous rencontreront jamais.</div>
<div style="text-align: justify;">Nous avons passé les Apennins, ma chère amie, et nous voici dans un climat plus chaud que la Lombardie et que toute la vallée du Pô, parce qu'il est abrité du nord par les hautes montagnes. Nous sommes dans le pays des oliviers. La Lombardie, par ses arrosements abondants et à volonté, nous présentait la fraîcheur et la vigueur de la végétation de la Flandre. La Toscane, où nous sommes, plus sèche et plus chaude, nous offre l'aspect de belles parties de nos départements méridionaux. La vallée dans laquelle se trouve Florence ressemble parfaitement à celle dans laquelle est placée la ville d'Aix. C'est le même sol, le même soleil et les mêmes productions. Mais ce qui étonne le plus le voyageur, c'est l'incroyable collection d'objets d'art, tant anciens que modernes, que renferme cette ville, soit dans les places publiques et les promenades, soit dans les appartements du Prince. Le grand-duc de Toscane a été bien avisé de faire à temps la paix avec la République<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a>; car ce pays-là seul aurait fourni un convoi aussi brillant que celui qui est actuellement rassemblé à Tortone et qui partira dans peu pour Paris, sous la conduite de notre collègue La Billardière qui a bien voulu accepter cette commission.<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Une autre chose m'a frappé à Florence. C'est que cette ville qui a été le berceau du renouvellement des arts et des sciences en Europe, qui a produit de si grands hommes, tels que les Léonard de Vinci, les Galilée, les Machiavel, les Dante, etc. et qui a élevé de si grands monuments, n'a produit tous ces miracles que dans le temps qu'elle était une petite république démocratique.<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> Depuis qu'elle a un maître, ce n'est plus rien, et les hommes qui sont tous les sigisbées de quelques dames, passent leur temps à les servir dans leurs petites fantaisies, à les accompagner dans toutes leurs courses, à porter leurs petits chiens, à ramasser leurs éventails, enfin à des niaiseries. Cet usage qui n'a rien de la dignité du mariage, tient les hommes, dans une espèce d'esclavage, qui les empêche de rien concevoir de grand. Ils ne font rien d'utile, ni pour eux, ni pour la chose publique, et par rapport aux arts, aux sciences et aux lettres, Florence ne présente que des documents antiques, et par rapport aux hommes, elle n'offre que des ruines.<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> Il est bien dommage que cette mission n'ait pas été de nature à nous permettre d'avoir nos femmes avec nous ; j'aurais eu bien du plaisir à parcourir avec toi ce beau pays et, quand nous sommes en route, la roue de la voiture ne fait pas un tour sans qu'au-dedans de moi, je ne cause avec toi sur tout ce qui s'offre à ma vue, mais tu n'es pas là pour m'entendre.<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Nous venons d'apprendre que le pape<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> vient, par un édit, de déclarer nos personnes inviolables dans toute l'étendue des terres de sa domination. Je n'ai pas lu l'édit, mais on dit qu'il y a des peines très grandes portées contre ceux qui nous insulteraient, même quand nous serions les agresseurs. Tu vois, ma chère amie, que notre mission n'aura rien de fâcheux, et nous espérons la remplir d'une manière digne de la République. Ah, ma chère amie, que le mot est beau au-delà des frontières ! Partout où nous passons, les difficultés disparaissent, on s'informe seulement si nous sommes français, encore ne le fait-on que quand on ne voit pas la cocarde. On ne nous visite à aucune frontière ; on ne permet pas que nous payions aucun péage ; les ponts sont francs pour nous. Oh, que la République est grande au dehors ! Ce n'était pas de même tout le long de notre route en France. Le bonnet de la liberté qui est sur notre voiture, nous était presque défavorable ; partout on nous prenait pour des représentants, et tout était plus cher et moins gracieux à cause de cela. Il faut espérer que tout cela changera et que cette sotte et vilaine pâture qu’on a donnée au peuple finira par lui déplaire.<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Le citoyen Miot, notre ambassadeur ici et qui est chargé de l'exécution du traité avec le pape, est déjà parti pour Rome.<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a> Son épouse est ici.<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a> Ils ont eu l'un et l'autre mille attentions pour nous et pour moi en particulier.<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a> C'est sûrement au citoyen Lacroix<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a> que j'en suis redevable ; quand tu le verras, tu lui feras mes remerciements.<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Dans une lettre que j'écrivais à Prieur, je le priais de se ressouvenir de moi auprès des trois ménages de ses collègues Berlier, Oudot et Florent-Guyot.<a name="ftn" href="#_ftn12">[12]</a> Ne manque pas de me rappeler à leur souvenir quand tu les verras.<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Mille choses aimables au citoyen et à la citoyenne Baur,<a name="ftn" href="#_ftn13">[13]</a> à la citoyenne Berthollet,<a name="ftn" href="#_ftn14">[14]</a> à mon frère et ma belle sœur.<a name="ftn" href="#_ftn15">[15]</a> Si nous avions ici la bonne Louise, elle aurait matière à plaisanter,<a name="ftn" href="#_ftn16">[16]</a> mais peut-être aussi trouverait-elle qu'il fait trop chaud.<a name="ftn" href="#_ftn17">[17]</a> Quand à moi, je supporte cela sans grande contrariété ; au reste nous ne sommes pas encore à Rome où la température est encore plus haute.</div>
<div style="text-align: justify;">Embrasse bien pour moi Victoire, Paméla et le petit Émile. Ah ! il est bien content de ne plus avoir ce papa Monge qui lui faisait toujours des surprises brusques.<a name="ftn" href="#_ftn18">[18]<br /><br /></a></div>
<div style="text-align: justify;">Adieu, ma bonne amie, nous nous portons tous à merveille. Quand à moi particulièrement, je prends un embonpoint incroyable, et il n'y a plus aucune veste qui tienne. Si tu n'as pas maigri pendant mon absence, je t'assure que nous serons un ménage de poids.<a name="ftn" href="#_ftn19">[19]</a> Je t'embrasse très tendrement.</div>
<div style="text-align: justify;"> Monge</div>
<div style="text-align: justify;"><strong> </strong></div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Lazare CARNOT (1753-1823) membre du Directoire. Voir la lettre n°13.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> L’armistice de Bologne du 5 messidor an IV [23 juin 1796] avec le Pape permet d’envoyer les commissaires des sciences et des arts continuer leur mission à Rome. Voir la lettre n°13.</p>
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<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Ferdinand III [de Habsbourg] (1769-1824), fils de l’empereur Léopold et frère de l’empereur François, devient grand duc de Toscane en juillet 1790. En 1793, il est un des premiers princes italiens à reconnaître la République française ; cela n’empêche pas Bonaparte de lui retirer son état.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Jacques-Julien HOUTOU DE LA BILLARDIÈRE (1755-1834). Se fait appeler LA BILLARDIÈRE. Voir les lettres n°11, Voir les lettres n°11, 15, 16, 22, 28, 33, 41, 42, 48, 52 et 53. Catherine écrit en réponse le 27 Thermidor an IV [14 août 1796] « Le C[itoyen] La Billardière ne doit pas tarder à arriver, j’espère qu’il viendra nous donner de vos nouvelles. Sa mission est donc finie qu’il a accepté celle d’accompagner le convoi ? Il paraît que c’était celui de vos collègues le moins intéressant. ».</p>
</div>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> En réponse à ce point, Catherine lui écrit de Paris le 26 thermidor an IV [13 août 1796] : « Je vois par tes lettres combien tu es heureux et comme tu jouis de te trouver dans le pays de tant de grands hommes - ta tête républicaine doit être bien exaltée - mais comme ils n’existent plus, que les beaux-arts leur ont succédé, j’espère te voir revenir avec le désir et le goût pour tes anciennes occupations. Combien de choses tu auras à nous raconter ! » Florence connaît plusieurs périodes républicaines : une première, appelée la commune de Florence dure de 1115 à 1434, au cours de laquelle DANTE (1265-1321) a vécu ; une deuxième période, la République de Savanarole de 1494 à 1512, Léonard DE VINCI (1452-1519) a quarante-deux ans et MACHIAVEL (1469-1527) en a vingt-cinq, lorsqu’elle débute. Le troisième gouvernement républicain ne dure que cinq ans de 1527 à 1532. GALILÉE (1564-1642) est né trente deux ans après la chute de la République, qui fait place à la dynastie médicéenne pour occuper le trône du duché de Toscane.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Thouin présente le même jugement sur la noblesse et les gens riches de Florence : « Ne rien faire, avoir des chevaux et un carrosse, occuper des appartements garnis de peinture, de sculpture et de beaux meubles, s’entourer d’un nombreux domestique à livrée, briller dans les promenades publiques et des les rues par la magnificence de ses équipages, tel est en général le bonheur suprême. […] Dans ces différentes classes on ne trouve qu’une éducation superficielle et de convention ; nul goût pour les sciences, pour les beaux arts, pour l’agriculture, pour les études utiles. […]. Un usage adopté généralement par les femmes qui prétendent au bon ton est d’avoir un ou plusieurs sigisbées. C’est un fait trop bien constaté pour qu’on puisse le révoquer en doute. Quelques mois après le mariage, souvent au moment de le contracter, la femme demande un sigisbée à son mari, qui se charge de le choisir : car elle semble toujours indifférente sur celui qu’on lui donne ; mais s’il ne lui convient pas, elle sait fort bien s’en défaire et s’en procurer un autre qui soit plus à sa fantaisie. Les grandes dames en ont ordinairement deux, l’un qui est l’ami du cœur, l’autre le complaisant ostensible ; ou bien ils changent de rôle tour à tour. Ce rôle est le plus plat et le plus absurde qui puisse exister. Le sigisbée se tient perpétuellement auprès de sa dame, excepté aux heures des repas, que chacun prend chez soi : il la conduit à l’église, à la promenade ; il est, pour ainsi dire, son ombre, un esclave soumis à ses volontés et à ses caprices. On sent que des êtres si méprisables ne peuvent inspirer la moindre estime aux objets mêmes qui les avilissent : effectivement, les femmes les traitent en général avec hauteur, leur commandant impérieusement, se font rendre par eux les services qu’on exige à peine des valets ; quelquefois il arrive que le complaisant et le sigisbée sont supplantés par un aventurier qui se conduit très cavalièrement envers la dame et se moque de tous trois. Par suite d’un usage si extraordinaire, le mari dont la femme a un sigisbée, en sert lui-même à une autre femme. Lorsque celui de la sienne arrive dans la maison, il en sort pour aller remplir ailleurs le même office, peut-être auprès de l’épouse de l’homme qui vient chez lui. Qu’on juge d’après cela de l’union qui règne dans des ménages de cette espèce, du respect qu’ont les enfants pour leurs père et mère, de l’attachement qu’ont les parents entre eux. » THOUIN A. (1841), T. 2, pp. 241-243.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Pie VI, Giannangelo BRASCHI (1717-1799).</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> André-François MIOT DE MELITO (1762-1841) Miot arrive à Rome le 3 thermidor an V [21 juillet 1796]. Voir MIOT DE MELITO (1873), pp. 111-112 et lettre n°13.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Adélaïde-Joséphine ARCAMBAL (1765-1841), mariée avant 1792 à Versailles.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> Monge le rappelle à Catherine lorsqu’il rencontre Miot à Turin alors que ce dernier se prépare à quitter l’Italie en février 1798. Il est rappelé de l’ambassade à Turin et remplacé par GUINGUENÉ. Voir la lettre n°149.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[11]</a> Monge a pour ami son ancien élève Sylvestre-François LACROIX (1765-1843), mathématicien et pédagogue formé par Monge. De 1794 à 1799, il est hef de bureau de la commission exécutive de l’Instruction publique. Miot a toujours été diplomate. Il est alors peu probable qu’il s’agisse de ce Lacroix.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[12]</a> Monge écrit bien une lettre (n°17) à son collaborateur pour l’organisation et la fondation de l’École polytechnique Claude-Antoine PRIEUR DE LA CÔTE-D’OR (1763-1832) dans laquelle il mentionne ses collègues députés de la Côte-d’Or Théophile BERLIER (1761-1844), Charles-François OUDOT (1755-1841) et GUYOT DE SAINT-FLORENT (1755-1834). Mais cette lettre est datée du jour suivant, le 5 thermidor [23 juillet]. Monge avait-il déjà écrit la lettre au brouillon ? </p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[13]</a> Anne Françoise HUART (1767-1852), jeune sœur de Catherine HUART et son mari Barthélémy BAUR (1752-1823)</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[14]</a> Marie-Marguerite BAUR (1745-1829) épouse de Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822)</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[15]</a> Louis MONGE (1748-1827) frère de Gaspard MONGE et sa femme Marie-Adélaïde DESCHAMPS (1755-1827).</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[16]</a> Voir la lettre n°13.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[17]</a> Louise MONGE (1779-1874) n’est pas facile à contenter. Voir les lettres n°4 et 20.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[18]</a> Victoire BOURGEOIS ( ?- ?), Marie-Élisabeth Christine LEROY (1783-1856) appelée Paméla, nièce de Catherine HUART et Émile BAUR (1792- ?), le fils d’Anne Françoise HUART et Barthélémy BAUR (1752-1823). Monge se montre toujours attentif aux enfants. Voir les lettres n°9, 20, 48, 171 et 173. Ici il montre aussi qu’il a plaisir à jouer avec eux. C’est aussi un trait qu’Arago s’amuse à classer dans « Son examen des diatribes dont le savant illustre fut l’objet » lorsqu’il fait l’éloge de Monge à L’Institut : « Voici le grief principal, le grief foudroyant ; celui, a-t-on dit, devant lequel les confrères, les amis de Monge auront éternellement à courber la tête : Un jour, le corps diplomatique entrant inopinément dans le salon de réception de l’empereur vit Monge étendu sur le tapis, près d’une fenêtre, jouant avec le roi de Rome. Les ambassadeurs, les ministres plénipotentiaires, les envoyés à tous les degrés de la hiérarchie se montrèrent, ils l’assuraient eux-mêmes, douloureusement affligés de cette dégradation d’un savant. Le spectacle que ces graves personnages avaient sous les yeux leur navra le cœur. […] Je n’ai pas cherché à affaiblir le reproche ; je l’ai reproduit dans toute sa crudité. Dois-je maintenant, suivant la prédiction, me contenter de courber la tête ? Nullement, Messieurs, nullement ! Un mot d’explication et toute cette fantasmagorie de dignité aura disparu. Monge aimait les enfants avec passion ; il prenait un plaisir tout particulier à s’associer à leurs divertissements, quels qu’ils fussent ; je l’ai vu, par exemple, à soixante-cinq ans, jouer (je ne recule devant aucune expression quand il s’agit de disculper un confrère), je l’ai vu jouer à <em>colin-maillard</em> avec les jeunes fils d’un académicien qui n’avait, lui, ni crédit ni influence d’aucune nature. » ARAGO F. [1853] (1965), <em>Biographie de Gaspard Monge</em>, pp. 147-148.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[19]</a> De Paris, le 26 thermidor an IV [13 août 1796], Catherine répond : « Il paraît que cela ne nuit pas à ta santé mais depuis que je te connais, je t’entends dire que ton ventre pousse. Quand je te verrai, je croirai à ton embonpoint. Si cela est, nous nous sommes donnés le mot car je suis obligée de faire changer toute ma garde robe […]. » </p>
<p> </p>
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Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Copie manuscrite
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
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Inédit.
Localisation
Localisation géographique du document.
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<p>Bibliothèque de l'Institut de France (Paris).</p>
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
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Huart, Catherine (1748-1847)
Auteur transcription
Auteur de la transcription si elle existe
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Une entrée par auteur
René Taton
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
14. Monge à sa femme Catherine Huart
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-07-22
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Source
A related resource from which the described resource is derived
Copie Ms 2192 pp.11-12, B.I.F.
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Florence (Italie)
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
Vie familiale
Éducation
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Commission des sciences et des arts (Italie)
Éducation
Vie familiale
-
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13d265e531797459acf45284811e4bd6
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
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Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
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Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
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Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
16 thermidor an VI
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Rome (Italie)
Transcription
<div style="text-align: justify;">Rome le 16 thermidor de l'an VI de la République</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Tu te plains, ma bonne Louise, de ne jamais savoir où nous adresser vos lettres. Mais, ma bonne, tu n'as pas besoin de le savoir ; envoyez-les chez le citoyen Carnot ; il aura la complaisance de nous les faire parvenir.<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> Oui, je savais que le boutre dont tu me parles devait arriver<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> ; l'objet du citoyen Forfait<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> en le construisant était de remonter la Seine du Havre à Paris à voiles et sans le secours des chevaux. Ce qui rendrait le transport plus économique, et pour cela il faut des ancres pour mouiller au milieu de la rivière si le cas est nécessaire, et cela doit l'être assez souvent. Pour sortir du Havre et rentrer dans la rivière, tu sais qu'il faut un peu gagner le large. En temps de guerre, pendant cette manœuvre, on peut être attaqué par un corsaire ; il faut pouvoir se défendre ; il le faut de même en descendant pour rentrer au Havre ; il faut donc des canons. En temps de paix, il laisserait les canons à l'arsenal et il embarquerait une plus grande charge. Tu vois donc que Forfait n'a pris que les précautions nécessaires. Et puis, quand la paix sera faite sur le Continent, n'aurons-nous pas encore la guerre à faire avec l'Angleterre. Ne faudra-t-il pas s'occuper de la marine ; ne faudra-t-il pas que cette ville de Paris s'en occupe ? Ce sera bien assez qu'alors Mr Roederer dise dans son<em> Journal de Paris</em><a name="ftn" href="#_ftn4"><em>[4]</em></a> que Paris est central et ne doit pas s'occuper plus de la marine que de toute autre branche du gouvernement ; que c'est une faveur accordée aux villes maritimes aux dépens des autres parties de la République.<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Adieu, ma chère amie ; si je vais à Naples, j'y achèterai des cordes pour harpe pour toi ; et si je ne dois pas y aller, je les achèterai ici avant que partir d'ici.<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> Fais mes compliments à Marey, à ta sœur<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> et toute notre société.</div>
<div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Monge entame la lettre à sa fille sur le même ton qu’elle. Le 8 messidor an IV [26 juin 1796]. Louise écrit à son père : « Tu nous dis de t’écrire dans ta dernière [lettre n°9], mon cher papa, et tu oublies de nous dire où, ce qui est fort mal […][.] » Louise n’est pas d’un tempérament facile. Cela apparaît aussi dans une lettre lorsqu’elle cherche à justifier la brièveté de ses lettres le 26 thermidor an IV [13 août 1796] : « Il est cependant ennuyeux, mon cher papa, de toujours t’écrire sans que tu reçoives jamais de nos nouvelles. Je t’assure que cela rétrécit très fort mes idées. Dans mes premières lettres je te faisais de grandes narrations de nos victoires mais comme je pourrais tout aussi bien perdre mon temps aujourd’hui qu’à l’ordinaire je me bornerai à te dire en deux mots que je t’aime de tout mon cœur. » Le caractère de Louise est ce que qui la distingue de sa sœur Émilie comme Catherine le souligne alors qu’elle en donne des nouvelles à son père le 27 thermidor an IV [14 août 1796] : « Elle est plus aimable à mon égard, c’est une autre tournure que ma chère Émilie ; mais qui a bien son mérite. » Marey fait un portrait de Louise en soulignant la force de ses liens avec son père dans sa lettre de Nuits le 15 prairial an V [3 juin 1797] : « Il ne me reste plus qu’à vous parler d’un objet bien cher à votre cœur de votre chère Louise qui ne réclame qui ne voit qui ne respire que son papa. Il n’est pas dans mon caractère de flatter qui que ce soit en dépend de la vérité, mais je puis vous dire sans craindre de vous donner de la vanité que vous avez de charmants enfants qui vous sont bien attachés. Deux fruits de l’excellente éducation que vous leur avez donné. Louise a quelques irrégularités de caractère très bien rachetées par une sensibilité exquise et mille autres qualités, [elle] est une des intéressantes citoyennes que je connais. Nous sommes en correspondance suivie au sujet de quelques disputes polémiques qui [ ? ] entre nous ; elle soutient sa cause avec toute la grâce et l’esprit imaginable et j’ai beaucoup de plaisir à m’entretenir avec elle. » Voir les lettres n°4 et 14. Louise, elle-même, affirme son goût pour la politique. Voir la lettre n°118.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Louise écrit le 8 messidor [an IV] [26 juin 1796]. « Il est arrivé ici depuis huit jours un lougre de quatorze canons à deux mats qui fait l’admiration de tout Paris, il est chargé de farine et vient de Rouen. Nous supposons qu’on l’a fait descendre jusqu’ici pour montrer aux Parisiens ce que c’est qu’un bâtiment à deux mats car il n’est d’aucune nécessité d’être armé sur la Seine de quatorze canons, d’avoir des voiles et des mâts pour être traîné par des chevaux et des ancres et amarré au garde-fou d’un pont. » Louise cherche à maintenir dans sa correspondance le type d’échange que son père aime entretenir avec elle. </p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Pierre-Alexandre-Laurent FORFAIT (1752-1807), ingénieur-hydrographe de marine. En 1794, il étudie et réalise une péniche à voile, destinée à ravitailler Paris, munie d'une mâture rabattable. Il est membre de l'Institut national en février 1796, et produit un « Mémoire sur la navigation de la Seine ». La même année il est chargé par le Directoire d’explorer le cours de la Seine depuis Le Havre jusqu’à Paris afin d’examiner la possibilité de remonter avec des navires d’une certaine dimension, possibilité qu’il prouva en venant mouiller au bas du Pont Royal. En tant qu’examinateur et ministre de la marine, Monge doit bien connaître les travaux de l’ingénieur. Monge précise à sa fille les qualités de cette nouvelle forme de navire, en définissant clairement son objet et sa spécificité. Cette lettre permet d’apprécier la nature pédagogique des échanges entre Monge et sa fille Louise. Chez Monge se confondent le père et le professeur. Sur ses rapports avec les enfants et les jeunes gens, voir les lettres n°9, 13, 14, 48, 171 et 173.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Voir la lettre n°19. Pierre-Louis ROEDERER (1754-1835) achète en janvier 1795 la moitié des actions du journal à Corancez pour la somme de 73 000 francs. Roederer en reste propriétaire jusqu’en 1811. C’est d’ailleurs grâce à un prêt de Bonaparte que Roederer effectue son acquisition. (CHAPPEY J.-L. (2003), « Pierre-Louis Roederer et la presse sous le Directoire et le Consulat : l'opinion publique et les enjeux d'une politique éditoriale. In: <em>Annales historiques de la Révolution française</em>. N°334, pp. 1-21. p. 1. Voir aussi LENTZ T. (1994), « La presse républicaine modérée sous la Convention thermidorienne et le Directoire : Pierre-Louis Roederer, animateur et propriétaire du <em>Journal de Paris </em> et du <em>Journal d’économie publique », Revue historique, </em>CCXCII/2, pp. 297-313<em>.</em>)</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Louise joue de la harpe. Voir la lettre n°4. Elle écrit à son père le 8 messidor [an IV] [26 juin 1796] : « […] j’ai une commission très intéressante à te donner, qui est de me rapporter des cordes de Naples [.] L’Italie et Naples principalement, [sont] fort renommée[s]pour les cordes de harpe et mon oncle m’a chargée de te dire de m’en rapporter depuis la plus grosse jusqu’à la plus fine tant rouge, que bleue, et blanche. ». Voir les lettres n°39, 66, 81 et 95.</p>
</div>
<div>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Nicolas-Joseph MAREY (1760-1818) et Émilie MONGE (1778-1867).</p>
</div>
</div>
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit
Localisation
Localisation géographique du document.
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Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Monge, Louise (1779-1874)
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
20. Monge à sa fille Louise
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-08-03
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Rights
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Images : Collections École polytechnique (Palaiseau, France). Reproduction sur autorisation.
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Description
An account of the resource
Verso de la lettre à Catherine Huart du même jour.
Source
A related resource from which the described resource is derived
IX GM 1.82
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
2 p. ; 25 x 18,5 cm
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome
Subject
The topic of the resource
Éducation
Vie familiale
Éducation
Vie familiale
-
https://eman-archives.org/monge/files/original/3ff2cde059c948ef8eef20527faf4391.JPG
17caafcf2e9ed631458ddf1b1269e37b
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
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73e33860d5ac303c24b547ef9b562d6c
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
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Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
12 fructidor an IV
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Rome (Italie)
Transcription
<div style="text-align: justify;">Rome, le 12 fructidor de l'an IV de la République</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Je venais, ma très chère amie, de remettre au courrier ma dernière lettre<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> lorsque je reçus celle que tu m'avais écrite en date du 7 thermidor<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> chez le citoyen Carnot.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> C'était la seconde que je recevais de toi, et elle me fit grand plaisir parce qu'elle n'était [pas] d'ancienne date. Nous avons reçu aujourd'hui un paquet dans lequel se trouvait celle que tu m'écrivis en date du 20 messidor<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a>. Berthollet en a aussi reçu une de sa citoyenne<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> de la même époque et quoiqu'elle soit d'une date plus ancienne de 17 jours que la précédente, cependant elle nous a fait autant de plaisir, parce que tu en as dit un peu plus long, et que tu avais rempli deux bonnes pages.<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> <br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Ce qui contribue encore à notre joie, c'est la suite de bonnes nouvelles que nous recevons en même temps de nos armées d'Italie et du Danube.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> Car pour peu que cela continue, notre armée des Ardennes prendra successivement les noms de tous les fleuves d'Europe. Les Romains commencent à croire à nos succès, à notre force, peut-être même à nos vertus et les faiseurs de nouvelles n'ont plus assez de front pour leur faire croire les choses les plus extravagantes contre la République. Il est impossible à un Français de se représenter les ragots ridicules que le peuple gobait avidement lorsqu'ils étaient contraires à nos armées. Par exemple, on avait dit que Buonaparte avait été battu à Brescia, qu'il avait été blessé, et qu'il était venu mourir dans une des chambres de notre appartement à Rome. Ce misérable peuple croyait tout cela, sans s'embarrasser si un homme blessé pouvait être transporté à 150 lieues de distance à travers un pays ennemi, tout prêt alors à s'insurger contre nous. Aujourd'hui tout a bien changé.<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a> On nous salue partout, on est flatté de nos visites quand nous en faisons quelques-unes. Lorsque nous descendons de voiture, le peuple s'assemble bien autour de nous, mais seulement par curiosité, et pour voir si nous avons la figure humaine ; et nous n'apercevons plus sur les visages l'espèce d'horreur que nous inspirions dans le commencement.<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Le gouvernement se met sérieusement en train de remplir les conditions de l'armistice<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a>, il paraît à cet égard agir de bonne foi. Les statues qui doivent composer le premier convoi sont déjà descendues ; on travaille aux caisses et nous venons d'approuver le projet des chariots sur lesquels on doit les transporter à une si grande distance. Enfin nous sommes pleins de l'espoir que cette partie de notre mission sera encore bien remplie.<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Je ne t'ai pas souvent parlé dans mes lettres du citoyen Moitte, parce que je croyais m'apercevoir qu'il écrivait aussi souvent à sa citoyenne, et à peu près par les mêmes courriers.<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a> Cependant, j'ai manqué peu souvent de te dire que nous nous portions très bien. Il y a une quinzaine de jours qu'il nous a quittés pour retourner à Milan; il est dans une de nos voitures et il a pour compagnon Moineau.<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a> Il nous a écrit de Florence où il s'est arrêté quelque temps et il se portait parfaitement à cette époque. Je suis persuadé que la citoyenne Moitte aura reçu de ses nouvelles encore plus facilement que tu ne peux recevoir des miennes; mais elle doit être parfaitement tranquille parce que Milan est presque aussi aimable pour un Français que Paris, parce que les mœurs du peuple y sont d'une douceur charmante, parce qu'il sait combien la liberté va lui être avantageuse et qu'il y a plus de patriotisme qu'en France. Le gouvernement y est entre les mains des Français et on y est dans la plus grande sécurité.<a name="ftn" href="#_ftn12">[12]</a> <br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Je n'écris pas en particulier à Fillette, ni à Louise. Mais il ne faut pas qu'elles s'en formalisent; elles savent bien l'une et l'autre que je les aime de tout mon cœur.<a name="ftn" href="#_ftn13">[13]</a> Nous ne laissons pas que d'avoir ici quelques occupations. Le citoyen Cacault, commissaire du gouvernement français pour les articles de l'armistice relatifs aux finances, nous a priés de l'aider dans la recette des millions.<a name="ftn" href="#_ftn14">[14]</a> Nous sommes en conséquence obligés de vérifier les essais de la matière, le poids, l'emballage et de signer les états, ce qui nous occupe pendant des journées entières. De plus, il faut faire notre liste des manuscrits, et nous sommes souvent des journées entières dans la Bibliothèque du Vatican.</div>
<div style="text-align: justify;">Nous venons de recevoir les notes qu'on nous a envoyées de la Bibliothèque nationale de Paris<a name="ftn" href="#_ftn15">[15]</a>; et nous voyons avec plaisir que dans les objets que nous avons pu voir jusqu'ici, nous nous sommes rencontrés avec ces notes. Nous allons continuer notre travail avec encore plus de courage, et nous espérons que la République sera contente de nous.</div>
<div style="text-align: justify;">Dans le fait je prends beaucoup plus d'embonpoint que je n'en avais en sortant de Paris. Je te ferai à mon retour le même effet que tu me fis en revenant de la Côte-d'Or. Tu vois, ma chère amie, que les voyages ne nous sont pas défavorables. Cependant nous désirerions tous être à Paris; mais nous craignons que les sottises du roi de Naples<a name="ftn" href="#_ftn16">[16]</a> ne forcent le Directoire à nous envoyer lui faire une petite visite, et je t'assure que nous sommes des huissiers impitoyables.<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Adieu, ma chère amie. Embrasse bien pour moi les citoyen et citoyenne Baur,<a name="ftn" href="#_ftn17">[17]</a> Louise, Victoire, Paméla<a name="ftn" href="#_ftn18">[18]</a> ; présente mes respects à la citoyenne Berthollet dont le mari se porte bien; ne m'oublie pas auprès des citoyens et citoyennes Oudot, Berlier et Florent Guyot.<a name="ftn" href="#_ftn19">[19]</a> Si Huart et Catherine sont encore à Paris, fais leur mille compliments de ma part.<a name="ftn" href="#_ftn20">[20]</a> Si tu as occasion encore de voir le citoyen Eschassériaux, rappelle-moi à son souvenir et dis lui que du point de vue où nous sommes, la République française nous paraît bien grande et occuper un champ bien grand dans la lunette. Les Républicains qui ont eu le bonheur de survivre à nos orages intérieurs doivent être bien contents<a name="ftn" href="#_ftn21">[21]</a> ; il ne nous manque à nous autres que d'en avoir un peu plus souvent des nouvelles.<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Adieu, ma chère amie, porte toi bien, et compte sur le tendre attachement de ton bon ami.</div>
<div style="text-align: justify;"> Monge</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Si tu as occasion de faire mes compliments à nos collègues de l'École polytechnique, ne manque pas de le faire. Ne m'oublie pas auprès de mon frère et de ma sœur.<a name="ftn" href="#_ftn22">[22]</a></div>
<div style="text-align: justify;">
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Lettre n°23.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Lettre de Catherine de Paris, le 7 thermidor an IV [25 juillet 1796].</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Lazare CARNOT (1753-1823).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Lettre de Catherine de Paris, le 20 messidor an IV [8 juillet 1796].</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Marie-Marguerite BAUR (1745-1829) femme de Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> La lettre du 7 thermidor est bien plus brève que celle du 20 messidor parce que Catherine l’écrit de chez Carnot. (voir la lettre n°13). Elle écrit : « […] le courrier extraordinaire va partir ce qui me prive d’être plus longtemps avec toi. »</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> De Paris, le 20 messidor an IV [8 juillet 1796] Catherine écrit « […] les victoires sur le Rhin se succèdent avec tant de rapidité que nous les confondons, celles du soir sont plus éclatantes que celles que nous apprenons le matin. Je ne sais par laquelle commencer, je vais te donner la dernière de laquelle il résulte que le 13 [Messidor] [3 juillet] nous avons eu une affaire près Knubis au revers des montagnes noires, qui a coûté beaucoup de monde à l’ennemi. On lui a fait 1200 prisonniers, plusieurs pièces de canon. Depuis le rétablissement du pont de ehl, et le passage du Rhin, il ne s’est pas passé de jours qu’il n’y ait une affaire sérieuse, et toujours la victoire a été pour les Républicains. Enfin le message du Directoire au Conseil des Cinq Cents d’hier laissait entrevoir une paix prochaine, elle nous sera très avantageuse […]. » Le général Moreau dirige l’armée de Rhin et Moselle. Début juillet après sa victoire à Rastadt, les Français reprennent l’avantage sur le front allemand. Le 5 août 1796 victoire sur Wurmser à Castiglione. Voir la lettre n°22. Les Autrichiens refluent vers le Tyrol. Le 7 août, les Français entrent dans Vérone. En Allemagne, s’emparant de Cologne et de Francfort, Jourdan avance jusqu’aux confins de la Bohême.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> Le 12 Thermidor an IV [31 juillet 1796], Wurmser prend Brescia. Voir les lettres n°12, 18, 21 et 22.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> L’armistice de Bologne du 5 messidor an IV [23 juin 1796].</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a>Jean-Guillaume MOITTE (1746-1810) et sa femme Adélaïde-Marie-Anne CASTELAS (1747-1807). Pour tenter de remédier au manque de nouvelles et aux aléas du courrier, les femmes des commissaires échangent les informations et les nouvelles. Voir la lettre n°13. Monge adresse une réponse à Catherine qui lui écrit : « Nous avons reçu 4 lettres de vous depuis votre départ, mais la C[itoyenne] Moitte n’en reçoit pas aussi souvent, cela l’afflige. Est-ce que vous êtes séparés que vous ne dites rien de son mari ? Dans le récit du général relatif à vous il ne le nommait pas, cela lui a encore donné de l’inquiétude. Je n’ai pas osé y aller hier pour lui faire part de tes nouvelles parce que vous ne parlez pas de lui, et crainte qu’elle n’en ait pas reçu, cela aurait encore réveillé ses inquiétudes. Il y a bien longtemps qu’elle a écrit à son mari poste restante à Milan, elle lui donnait de grands détails sur la situation de Paris, quant à moi je suis peu à portée d’en donner. » Paris le 20 messidor an IV [8 juillet 1796].</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[11]</a> MOINEAU ( ?- ?) garçon de service attaché à la commission.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[12]</a> Voir la lettre n°23. Le 9 fructidor an IV [26 août 1796], mise en place d’une administration chargée de gérer la Lombardie et dirigée par le général BARAGUAY D’HILLIERS.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[13]</a> Anne Françoise HUART (1767-1852), sœur de Catherine, et Louise MONGE (1779-1874). Sur la réaction de Louise face à l’absence de nouvelles de son père voir la lettre n°20.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[14]</a> François CACAULT (1743-1805) chargé de l’exécution de l’armistice de Bologne avec le Pape qui stipule notamment des indemnités s’élevant à quinze millions de livres.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[15]</a> Voir la lettre n°15.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[16]</a> Ferdinand IV, roi de Naples et de Sicile (1751-1825). Au début de la Révolution il se rapproche de l’Autriche et tente de résister aux ambitions de Bonaparte. Est toujours soulignée l’influence que pouvait exercer Marie-Caroline sur son mari.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[17]</a> Anne Françoise HUART (1767-1852) marié à Barthélémy BAUR (1752-1823).</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[18]</a> Louise MONGE (1779-1874), Victoire BOURGEOIS (17 ? -18 ?) et Marie-Élisabeth Christine LEROY (1783-1856) appelée Paméla, nièce de Catherine.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[19]</a> Charles-François OUDOT (1755-1841), Théophile BERLIER (1761-1844), GUYOT DE SAINT-FLORENT (1755-1834) les trois hommes sont des députés de la Côte d’Or.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[20]</a> Jean-Baptiste HUART (1753-1835), frère de Catherine et Catherine RIONDEL (1776 -1835) fille de sa femme Françoise CHAPELLE (17 ? - ? ) veuve RIONDEL. Dans sa lettre de Paris, le 20 messidor an IV [8 juillet 1796], Catherine écrit à Monge que son frère Jean-Baptiste HUART (1753-1835) et la fille de sa femme Marie-Catherine RIONDEL (1776?-1835) sont à Paris chez la famille Monge depuis le 15 messidor [3 juillet 1796].</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[21]</a>Joseph ESCHASSÉRIAUX (1753-1824). Il fait partie des républicains qui ont survécu aux « orages intérieurs ». Homme politique de la Charente-Inférieure, Eschassériaux est engagé dans l’action politique dès le début de la Révolution. Il est élu à l’Assemblée législative en 1791, en 1792 à la Convention. Il y siège parmi les Montagnards et vote la mort du roi. À partir de 1795, il continue son activité législative au Conseil des Cinq-Cents. Catherine le voit régulièrement. Toute la famille est en attente de la demande en mariage qu’il doit faire à Louise la plus jeune fille. Dans sa lettre de Paris, le 20 messidor an IV [8 juillet 1796], elle écrit : « […] Louise se porte fort bien. Elle reçoit Eschassériaux avec bien plus de froideur que l’année dernière. Voilà cinq à six fois qu’il vient nous voir, comme elle est peu communicative, je ne sais ce qu’elle pense, mais à vue de pays je m’aperçois que les embarras du ménage qu’elle a un peu jugé par celui d’Émilie, prolongeront sa résidence avec nous. J’en suis bien aise ; car si les d[emoise]lles qui sont heureuses chez leurs parents réfléchissaient un peu, elles retarderaient l’époque de leur mariage. ».</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[22]</a> Louis MONGE (1748-1827) frère de Gaspard MONGE et sa femme Marie-Adélaïde DESCHAMPS (1755-1827).</p>
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<p>Huart, Catherine (1748-1847)</p>
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25. Monge à sa femme Catherine Huart
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1796-08-29
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Dupond, Marie (édition scientifique)
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Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
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Correspondance
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Rome
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
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Première campagne d'Italie
Vie familiale
Bibliothèque nationale
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Première campagne d'Italie
Vie familiale
-
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1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
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Monge, Gaspard
Description
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135 lettres
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
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1796-05 - 1797-10]
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135 lettres
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Français
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Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
23 fructidor an IV
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Rome
Notes
Tout ce que vous n'avez pas pu mettre ailleurs ou en attente de création de champ spécifique.
Autographe fonds Marey-Monge.
Transcription
<div style="text-align: justify;">Rome, le 23 fructidor de l'an IV de la République</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Ta mère<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> m'a fait un bien grand plaisir, ma chère Émilie, en me mandant que vous vous portez bien, toi et ton mari ; que ton enfant vient à merveille, qu'il a déjà deux dents, qu'il est assez fort pour que tu puisses le sevrer sans inconvénient à huit mois et que vous vous proposez d'aller à Paris après les vendanges.<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> Je n'espère pas avoir le plaisir de vous y voir, et c'est pour moi une grande contrariété; mais en revanche ce sera un grand bonheur pour ta mère qui n'est jamais un instant sans penser à toi et qui aime bien tendrement ton mari.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> <br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Si l'horizon politique ne s'obscurcissait pas dans le pays où nous sommes, nous pourrions espérer d'arriver en France dans quelques mois. La liste des cent objets d'art est faite depuis longtemps et, après quelques lenteurs auxquelles cette imbécile de cour de Rome est accoutumée, on s'est mis en action pour les livres. On travaille aux caisses, on a déjà descendu les statues qui doivent composer le premier envoi ; on s'occupe de les emballer, les chariots qui doivent les conduire jusqu'à Paris pour qu'elles ne soient pas exposées à être chargées plusieurs fois et déchargées, ces chariots, dis-je, sont commandés et on y travaille à force. Des douze voitures qui formeront le convoi, la première et la dernière seront traînées chacune par quatre buffles, les autres seront attelées chacune de quatre bœufs de l'espèce napolitaine dont les cornes ont un développement extraordinaire,<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> ce qui donnera une tournure triomphale à la marche depuis Nice jusqu'à Paris.<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> Des gens sont envoyés dans les campagnes pour faire l'acquisition de ces animaux, et pour les rassembler le jour du départ ; nous espérons que dans une quinzaine de jours le premier convoi pourra partir. Il y en aura deux autres ensuite, et ceux-ci exigeront moins de temps, parce qu'on s'en occupe déjà en même temps que l'on travaille à l'autre avec activité.<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Quant à la liste des 500 manuscrits, nous nous en occupons continuellement, mais il n'est pas nécessaire qu'elle soit faite si promptement. Du moment qu'elle sera livrée, il ne faudra que trois ou quatre soirs pour emballer les livres, et les charger sur le dernier convoi. Nous avons déjà dépouillé tous les livres hébreux, samaritains, syriaques, arabes, coptes ; nous en sommes aux grecs et aux latins. Le plus facile de notre besogne est fait, parce que les manuscrits des langues orientales sont en général moins nombreux que les autres. Mais avec de la patience, nous viendrons à bout de notre mission qui, pour être parfaitement faite, exigerait des siècles.<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]<br /><br /></a></div>
<div style="text-align: justify;">L'armistice avec le pape tiendra-t-il ?<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> Signera-t-il la rétractation que le Directoire exige de lui ? C'est ce qui se décidera incessamment. Les conférences sont vraisemblablement ouvertes sur cet objet à Florence entre les commissaires du gouvernement de la République d'une part, et les plénipotentiaires du pape de l'autre; et dans peu de jours nous saurons à quoi nous en tenir à cet égard. Si l'armistice est rompu, nous serons obligés de rétrograder par Florence et notre mission sera retardée.<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a> Si la paix se fait, nous continuerons notre travail et nous pourrons passer l'hiver à Paris, à moins que le Directoire ne veuille avoir quelques-uns des chefs-d'œuvre de Naples, et que nous ne soyons obligés d'aller faire une visite au Vésuve.<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]<br /><br /></a></div>
<div style="text-align: justify;">Ta mère me mande que Louise ne paraît pas écouter les propositions de mariage, et qu'elle semble rejeter celui qui se présentait déjà l'année passée.<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a> J'en suis fâché ; il me paraît difficile qu'elle en trouve un aussi avantageux : quant à moi, je crois qu'elle a tort. Je ne sais pas quelles sont les raisons de son éloignement ; mais en général il serait bon qu'elle sût que la position dans laquelle elle met le citoyen E. ne peut lui être favorable, et le met dans le cas d'être jugé désavantageusement; tandis qu'après un mois de mariage il serait tout autre. L'embarras ferait place à l'aisance qui donnerait de la grâce aux autres qualités solides qu'il a et qui doivent en faire un excellent mari.<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Quant à moi, je suis trop éloigné pour lui parler de cela.<a name="ftn" href="#_ftn12">[12]</a> La lenteur d'une correspondance aussi lointaine fait manquer tous les à propos ; quand on reçoit une réponse à une lettre, les circonstances n'existent plus et la réponse est inutile. Vous êtes plus à portée ton mari et toi de lui donner les conseils dont elle pourrait avoir besoin.</div>
<div style="text-align: justify;">Adieu, ma chère Émilie. Embrasse bien ton mari pour moi, fais mes compliments au citoyen Debais, rappelle-moi au souvenir de la charmante société que je n'ai eu que le temps d'entrevoir chez toi,<a name="ftn" href="#_ftn13">[13]</a> et compte sur la tendre amitié de ton père.</div>
<div style="text-align: justify;"> Monge</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Dis à ton mari que nous sommes ici dans une solitude presque totale ; que les communications entre l'armée d'Italie et Rome sont plus retardées qu'avec Paris<a name="ftn" href="#_ftn14">[14]</a>, et que lorsque nous apprenons des nouvelles certaines, vous les savez déjà. Je dis certaines car on ne manque pas d'en faire tous les jours à Rome, et il n'y a pas de jour qu'on ne fasse courir le bruit que l'Italie est délivrée des Français, qu'ils sont tous tués, que Buonaparte est fait prisonnier, qu'il est blessé à mort, qu'il est venu mourir dans notre appartement entre nos bras, que les Autrichiens sont en Lorraine ; et de mille autres sottises de cette nature. Ce qu'il y a de pitoyable, c'est que cet imbécile de peuple romain croit tout cela comme les miracles de ses madones, et qu'il ne veut pas entendre parler d'autre chose. S'il passe un papier public de Milan, de Bologne, dans lequel on dit les choses comme elles sont, les Romains s'écrient que c'est une gazette jacobine. Enfin c'est un peuple si accoutumé à l'erreur, qu'il ne peut pas entendre une vérité, surtout si elle est favorable aux Français. Tu vois, ma chère amie, que dans notre position nous sommes une source fort maigre de nouvelles. Ce que je pourrais vous dire de plus récent, mais que vous savez déjà depuis plusieurs jours, c'est que Reggio d'abord, et ensuite Modène viennent de planter l'arbre de la liberté. Cela s'est passé de la manière la plus aimable à Reggio où il n'y a pas eu la moindre violence envers personne, si ce n'est qu'on a engagé la troupe de Modène à laisser ses armes et à s'en aller, ce qu'elle a fait. À Modène, cela a été plus difficile; la Régence qui gouverne en l'absence du duc qui est émigré, a fait résistance; elle a tiré sur le peuple, il y a eu quatre personnes tuées et un grand nombre de blessés ; mais la glace est rompue et voilà encore une république de plus en Italie.<a name="ftn" href="#_ftn15">[15]</a> <br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Les ennemis du gouvernement à Paris ne manqueront pas de jeter les hauts cris ; ils mettront leurs esprits à la torture pour trouver quelque venin défavorable à jeter sur ce résultat; mais heureusement, ce sont des petits chiens qui aboient contre le char du vainqueur, et qui ne retardent pas sa marche triomphale. Il est bien étonnant que tous ces gens d'esprit aient fait des volumes et rempli toutes les gazettes pour essayer de prouver que nous avions tort d'emporter les chefs-d'œuvre d'Italie.<a name="ftn" href="#_ftn16">[16]</a> Heureusement, leurs efforts ont été vains, et Paris aura dans son sein l'Apollon du Belvédère, le Laocoon, l'Antinoüs<a name="ftn" href="#_ftn17">[17]</a> ... etc., la Transfiguration de Raphaël<a name="ftn" href="#_ftn18">[18]</a> ... etc.</div>
<div style="text-align: justify;">Le convoi de la Lombardie, de Modène et de Bologne est actuellement en route pour Paris.<a name="ftn" href="#_ftn19">[19]</a> Il n'y a pas de statues; mais il y a de beaux tableaux, entre autres la Ste Cécile de Raphaël, qui est à mon avis le chef-d'œuvre de la peinture.<a name="ftn" href="#_ftn20">[20]</a> Je te conseille d'aller la voir lorsque tu seras à Paris.</div>
<div style="text-align: justify;">Au reste, ce que nous enlevons de Rome n'y fera pas un grand vide. Nous écrémons à la vérité le Capitole et le Muséum du Vatican, mais comme nous respectons les propriétés particulières, nous laissons à Rome des chefs-d'œuvre aussi célèbres et aussi nombreux que ceux que nous emportons. Adieu, ma chère amie, je t'embrasse de tout mon cœur.</div>
<div style="text-align: justify;">
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Catherine HUART MONGE (1748-1847).</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Émilie MONGE (1778-1867), son mari Nicolas-Joseph MAREY (1760-1818) et leur fils Guillaume-Stanislas MAREY-MONGE (1796-1863).</p>
</div>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Catherine écrit le 26 thermidor an IV [13 août 1796] « M[onsieur] Marey m’écrit pour avoir ton adresse pour t’écrire, Émilie se plaint amèrement de ce que tu ne lui écris pas, son enfant a déjà deux mois, elle se propose de le sevrer à huit mois, elle sera plus libre cet hiver à Paris, ils doivent venir après les vendanges, c’est dommage que nous ne puissions pas les loger à la maison. Elle me fait un grand vide cette pauvre Émilie qui ne m’a jamais donné que des jouissances, m’en voilà séparée pour toujours.» Voir la lettre n°3.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Sur les bœufs que les commissaires veulent ramener en France voir les lettres n°21, 24, 29, 48, 111 et 115.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Sur la nature spectaculaire du convoi et la volonté de frapper l’opinion publique voir les lettres n° 48, 102, 110 et 140</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Sur la saisie des manuscrits au Vatican, voir les lettres n° 23, 25, 26, 70, 76, 79, 99, 100, 104, 110, 111, 113, 114, 120 et 139.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Armistice de Bologne signé le 5 messidor an IV [23 juin 1796] avec le pape Pie VI, Giannangelo BRASCHI (1717-1799).</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> La commission reprend ses travaux à Rome après le Traité de Tolentino du 1 ventôse an V [19 février 1797]. Voir la lettre n°65.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Monge est à Naples au mois de juin 1797. Voir les lettres n°107 et 108.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> Louise MONGE (1779-1874), fille cadette de Monge et l’homme politique Joseph ESCHASSÉRIAUX (l‘aîné) (1753-1824). Voir la lettre n°25.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[11]</a> Monge salue l’engagement d’Eschassériaux dans l’action révolutionnaire. À la différence de Marey, il ne cherche pas à éviter les dangers et les difficultés de l’action révolutionnaires, il s’y confronte. Voir les lettres n°90 et 137. Marey partage son avis. Voir la lettre n°118. Monge répond au récit de Catherine dans sa lettre de Paris, le 27 thermidor an IV [14 août 1796] : « E[schassériaux] vient souvent à la maison nous le trouvons aussi à la promenade, mais nous en sommes toujours au même point. Cependant M[adame] Bertollet qui a eu décadi [dernier] un M[onsieur] Dubois à dîner chez elle à Aulnay, il lui a dit que tu avais deux jolies filles que l’aînée avait fait un bon mariage et que si la cadette avait voulu elle en aurait fait, un bien avantageux, qu’un de ses amis il était [f…] que c’était E[schassériaux]. Comme il y avait quelqu’un, elle n’a pas suivi cette conversation ; il paraîtrait d’après cela qu’il en aurait parlé à quelqu’un. […] il a toujours l’air gauche, mais bon enfant. » Émilie et Nicolas-Joseph Marey ne manquent pas dans leur correspondance de tenir Monge informé. Sur le mariage de Louise avec Eschassériaux voir les lettres n°113, 118, 125, 126, 127, 136, 137 et 138.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[12]</a> Monge n’aborde jamais la question d’un éventuel mariage avec Eschassériaux dans les lettres à sa fille Louise, il ne lui fait part de son jugement sur Eschassériaux qu’à la veille de leur mariage. Voir la lettre n°137.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[13]</a> DEBAIS ( 17 ?- ?) ami de Marey et membre de la petite société républicaine de Nuits.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[14]</a> Voir la lettre n°26.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[15]</a> HERCULE III DE MODÈNE (1727-1803) quitte Modène et se retire à Venise après avoir nommé une régence présidée par le marquis Girard Rangone. Voir la lettre n°26 et la lettre de Bonaparte au Directoire du 11 vendémiaire an V [2 octobre 1796] (960, <em>CGNB</em>).</p>
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<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[16]</a> Sur les réactions que suscitent les saisies d’œuvres d’art en France dans la presse notamment et sur l’opinion publique et sur l’action menée par Quatremère de Quincy et Roederer voir les lettres n°19, 22, 26, 28 et 34.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[17]</a> L’ Apollon du Belvédère et l’Antinoüs sont des copies romaines de statues grecques, avec le groupe du Laocoon et ses fils, elles sont exposées dans la cour du Belvédère qui relie le Palais du Vatican au Palais du Belvédère.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[18]</a> La transfiguration du Christ (1520), dernier tableau de Raffaello SANZIO DA URBINO (1483-1520).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[19]</a> Sur le premier convoi des œuvres d’art saisies et confié au commissaire La Billardière, voir les lettres n°14, 15, 16, 22, 28, 33, 41, 42, 48 et 53.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[20]</a> La Sainte Cécile et quatre saints (1515) de Raffaello SANZIO DA URBINO. Voir les lettres n°12, 48 et 53.</p>
</div>
</div>
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Monge, Émilie (1778-1867)
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Title
A name given to the resource
27. Monge à sa fille Émilie Monge
Date
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1796-09-09
Creator
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Monge, Gaspard
Publisher
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
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Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Description
An account of the resource
Transcription établie apr René Taton à partir de la lettre autographe fonds Marey-Monge.
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome
Subject
The topic of the resource
Vie familiale
Commission des sciences et des arts (Italie)
Esprit public
Première campagne d'Italie
Rights
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Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Commission des sciences et des arts (Italie)
Esprit public
Première campagne d'Italie
Vie familiale
-
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Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
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Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
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Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
18 nivôse an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Milan
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
<p>Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).</p>
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Huart, Catherine (1748-1847)
Transcription
<div style="text-align: justify;">Milan, le 18 nivôse de l'an V de la République</div>
<div style="text-align: justify;">Je te mandais je crois, ma chère amie, dans une de mes lettres,<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> que nous étions ici à peu près comme l'équipage de l'amiral Anson lorsque n'ayant pu s'emparer du galion d'Espagne qui n'avait pas été expédié, et après s'être exercé tous les jours pendant une année entière à l'attaque de ce galion, il le vit enfin paraître un beau matin au milieu de la mer du sud. Il me semble dans ce moment que j'entends crier sur le pont <em>le galion, le galion, le galion !</em></div>
<div style="text-align: justify;">Le général en chef<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> part demain matin ou même cette nuit pour Bologne ; il s'agit de faire mettre bas les armes à cette armée du pape dont une grande partie est actuellement rassemblée à Faenza pour donner de l'inquiétude à la République cispadane,<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> et préparer un refuge aux débris de l'armée de Wurmser enfermée dans Mantoue.<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> Ou, pour mieux dire, la brave armée d'Italie va devenir beaucoup plus nombreuse qu'elle n'a jamais été ; il faut au général plus d'argent que la Lombardie ne peut et ne doit en fournir. Il lui faut un plus grand territoire pour fournir à sa consommation. Notre principal ennemi, le pape, possède encore le beau pays de la Romagne en deçà des Apennins. Il consomme de l'argent à faire un simulacre d'armée ; il faut s'assurer du pays, et l'empêcher de manger notre argent. Ainsi on va donc du côté de Rome.</div>
<div style="text-align: justify;">Nous partons après demain matin ou demain soir pour Bologne, et vraisemblablement nous irons plus loin, et voilà ce que j'entends par mon galion. J'espère que la comparaison se prolongera, car tu sais que le galion se trouve double la seconde année, parce que celui de la première année avait été retenu. Nous partons tous pleins de zèle pour les intérêts de la République, et bien disposés à mettre dans notre opération la plus grande rapidité.<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Le seul chagrin que nous ayons c'est que la maladie des bestiaux qui s'est répandue en Italie nous empêche de réaliser le projet que nous avions dans notre premier voyage à Rome d'envoyer nos convois à Paris par des chars traînés par des bœufs des environs de Rome qui ont tous des cornes immenses,<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> ce qui aurait donné au convoi un certain air étranger et majestueux.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> Il y aurait eu quelques attelages de buffles, et une demi douzaine de chameaux du grand-duc de Toscane<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a> pour ouvrir la marche. Mais il vaut mieux se passer de cérémonial que de courir le risque d'introduire une épizootie en France. Nous ferons conduire comme nous pourrons, mais surtout nous nous presserons de vider les lieux.</div>
<div style="text-align: justify;">Vous devez savoir que le citoyen Escudier, ancien membre de la Convention, a conduit à Toulon<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a> les beaux tableaux que le citoyen La Billardière aurait dû faire passer par le Mont-Cenis lorsqu'il en était encore temps, et qu'il avait laissés à Coni<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a> ; mais le mal est réparé.<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a> Les chefs-d'œuvre sont actuellement en France à l'abri de tous événements et ils arriveront à Paris avant les changements qui doivent se faire au Directoire. Je voudrais bien qu'Émilie pût, avant son départ,<a name="ftn" href="#_ftn12">[12]</a> voir la Sainte Cécile de Raphaël. Si le conservateur y est disposé, il peut l'exposer au public dès le lendemain de son arrivée, car elle est sur bois et seule dans une caisse particulière, il n'y a qu'à lever le dessus de la caisse.<a name="ftn" href="#_ftn13">[13]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Je n'écrirai pas d'ici au citoyen Marey. Le peu de temps que notre départ précipité nous laisse pour terminer des opérations à peine commencées ici ne me permet pas de le faire. Ce sera de Bologne ou d'ailleurs.<a name="ftn" href="#_ftn14">[14]</a> Mais je crois qu'il compte sur mes tendres sentiments et qu'il aura de l’indulgence.</div>
<div style="text-align: justify;">J'ai reçu la lettre de Louise du 5 de ce mois. La garniture de son petit coffre est tout bonnement en cuivre. Ce n'est pas un cadeau que j'ai voulu lui faire, j'aurais cherché quelque chose de plus utile. C'est une marque de souvenir que j'ai voulu lui donner, et la grâce en ce cas peut remplacer la valeur.<a name="ftn" href="#_ftn15">[15]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Mille remerciements de ma part à la bonne Fillette pour sa petite épitre. Ceci n'est qu'un acompte. Je m'acquitterai dès que j'en aurai la faculté. Compliments à son mari, caresses à son fils,<a name="ftn" href="#_ftn16">[16]</a> une croquignole à Victoire et à Paméla.<a name="ftn" href="#_ftn17">[17]</a> Respects aux citoyennes Berthollet,<a name="ftn" href="#_ftn18">[18]</a> Oudot, Florent-Guyot et Berlier et salut à leurs dignes maris.<a name="ftn" href="#_ftn19">[19]</a></div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Lettre n°45 à Catherine, Milan, le 7 frimaire an V [27 novembre 1796].</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Napoléon BONAPARTE (1769-1821).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> La république Cispadane est constituée des villes de Reggio, Bologne, Modène et Ferrare. Voir infra.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Dagobert-Sigismond de WURMSER (1724-1797) général autrichien. Voir la lettre n°45 et 51. Et aussi à propos du siège de Mantoue voir les lettres n°12, 18, 21, 22, 29, 30, 34, 42, 51, 53 et 55. Sa belle-sœur Anne Françoise HUART (1767-1852) saisit tout l’enjeu de la prise de Mantoue et lui écrit avec Louise de Paris le 5 nivôse an V [25 décembre 1796] (voir infra.) : « Il y a longtemps mon cher frère que nous trouvons ton absence trop longue. Je vois avec peine que tu ne reviendras pas avant l’été, cette maudite ville de Mantoue devrait bien se laisser prendre [plus tôt] car si le siège dure encore six mois il n’y a plus de raison pour te revoir avant l’année prochaine. »</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Le galion que Monge attend avec impatience est la reprise des travaux de la commission à Rome qui ont été interrompus après la rupture par le Pape en octobre 1796 de l’armistice de Bologne signée le 5 Messidor an IV. Pour la référence au récit de George ANSON (1697-1762). Voir les lettres n°45 et 183. Catherine lui écrit en réponse de Paris le 7 pluviôse an V [26 janvier 1797] : « Mais où êtes-vous ? Que faîtes-vous depuis le 18 nivôse ? C’est la dernière lettre de vos lettres. Vous devez flairer le Galion. Dépêchez-vous vite à vous en emparer et revenez encore vite ! La République Cispadane (ta filleule) doit être plus tranquille, l’armée du pape est sûrement loin d’elle. À propos de ta filleule Florent Guyot désirerait avoir une Constitution de cette république. »</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Sur les bœufs à Voir les lettres n°21, 24, 29, 111 et 115.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Sur la nature spectaculaire du convoi et la volonté de frapper l’opinion publique, voir infra.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> FERDINAND III (1769-1824).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Jean-François ESCUDIER (1759-1819). Il est arrivé à Toulon le 28 frimaire an V [18 décembre 1796]. [R.T.] Voir la lettre n°92.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> Jacques-Julien LA BILLARDIÈRE (1755-1834) Voir les lettres n°14, 15, 16, 22, 28, 33, 41, 42, 51, 52, 53.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[11]</a> Sur le convoi des tableaux de Lombardie conduit par Escudier voir aussi les lettres n° 41, 42, 53, 77, 81, 98, 109 et 117.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[12]</a> Émilie MONGE (1778-1867) et son mari Nicolas-Joseph MAREY (1760-1818) sont à Paris depuis le 23 brumaire an V [13 novembre 1796].</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[13]</a> La « Sainte-Cécile et quatre saints » (1515), de Raffaello SANZIO DA URBINO (1483-1520). Catherine lui répond de Paris le 7 pluviôse an V[26 janvier 1797] : « Votre dernier convoi n’est pas encore arrivé ici, dès que nous pourrons voir la Sainte Cécile (ta bien aimée), nous y volerons. Mais je trouve qu’en vieillissant [tu] deviens bien volage. Ce n’était donc pas assez pour moi d’avoir pour rivale la République française, il faut encore que la petite Cispadane vienne écorner ton cœur, et la Sainte Cécile brochant sur tout. Mais elle est sainte, cela me tranquillise, j’en ai parfois besoin après 15 mois d’absence. » Voir les lettres n°12, 27, 42 et 53. La conception des caisses n’a pas seulement été effectuée pour assurer le transport des objets sans dommage mais aussi pour pouvoir montrer sans délai les résultats des campagnes de la République en Italie. Voir la lettre n°184. De Paris le 7 pluviôse an V [26 janvier 1797], Louise écrit à ce propos : « Je crois que la république a grand besoin que ses défenseurs rentrent dans son sein pour régénérer l’esprit public. J’espère que le gouvernement nous fera de belles fêtes pour la paix. C’est là que les patriotes montreront leur reconnaissance à ceux qui affrontent tous les dangers pour nous défendre, c’est alors qu’il sera bien d’être soldat et de pouvoir dire j’étais de l’armée d’Italie ; tous nos muscadins se cacheront et seront honteux d’avoir été si poltrons. Enfin il faut espérer qu’à cette époque l’esprit public reprendra de la vigueur et que l’on osera dire je suis patriote. » Sur la nature spectaculaire du convoi et la volonté de frapper l’opinion publique voir les lettres n°27, 102 et 110.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[14]</a> Monge écrit à Marey 8 jours plus tard de San Benedetto, voir la lettre n°49.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[15]</a> La lettre de Paris du 5 nivôse an V [25 décembre 1796] de Louise MONGE (1779-1874) est conservée dans le fonds familial de l’É. pol. Elle écrit : « Nous avons reçu, le charmant petit coffre, mon cher Papa, il a fait l’admiration de tout le monde, les uns veuillent qu’il soit garni en or les autres en cuivre. Il y a là dessus de grands débats mais cependant je crois qu’on n’aurait pas monté en cuivre un coffre de bois pétrifié. J’ai bien vu tout de suite qu’il venait de toi car la clef était attachée avec des rubans aux trois couleurs. » </p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[16]</a> Anne Françoise HUART (1767-1852) appelée fillette, son mari Barthélémy BAUR (1752-1823), et leur fils Émile BAUR (1792- ?). Anne-Françoise complète la lettre de Louise du 5 nivôse an V [25 décembre 1796]. Monge lui répond un mois plus tard de Tolentino le 30 pluviôse an V [18 février 1797]. Voir la lettre n°63.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[17]</a> Victoire BOURGEOIS (17 ? -18 ?) et Marie-Élisabeth Christine LEROY (1783-1856) appelée Paméla, nièce de Catherine HUART.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[18]</a> Marie-Marguerite BAUR (1745-1829).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[19]</a> Charles-François OUDOT (1755-1841), GUYOT DE SAINT-FLORENT (1755-1834) et Théophile BERLIER (1761-1844), les trois hommes sont des députés de la Côte d’Or. Monge procède différemment dans les salutations qu’il adresse aux couples Oudot, Guyot et Berlier. Il répond spécialement à Louise qui lui écrit le 5 nivôse an V [25 décembre 1796]: « Nous avons été hier chez la citoyenne [Guyot], elle nous a chargées de te dire bien des choses ainsi que le citoyen et la citoyenne Berlier que nous y avons trouvés. »</p>
</div>
</div>
Etat général
Pour tout commentaire sur l'état du document (présence de ratures, etc.), il faut mieux l'indiquer dans la rubrique « état génétique ».
Bon
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Title
A name given to the resource
48. Monge à sa femme Catherine Huart
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-01-07
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Monge, Gaspard
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
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Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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Français
Rights
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Collections École polytechnique (Palaiseau, France). Reproduction sur autorisation.
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Source
A related resource from which the described resource is derived
<span> <span class="cote_unique">IX GM 1.95</span></span>
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
1 double folio ; 23 x 18 cm.
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Milan (Italie)
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
Première campagne d'Italie
Esprit public
Éducation
Vie familiale
Commission des sciences et des arts (Italie)
Éducation
Esprit public
Première campagne d'Italie
Vie familiale
-
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1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
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Monge, Gaspard
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135 lettres
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
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135 lettres
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Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
11 ventôse an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome (Italie)
Rome (Italie)
Transcription
<div style="text-align: justify;">Rome, le 1l ventôse de l'an V de la République une et indivisible</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Je profite, ma chère amie, d'une lettre que nous écrivons au ministre des relations extérieures<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> pour y insérer un petit mot pour toi. Je venais d'expédier ma dernière lorsque je reçus ici celle dont tu avais chargé Boulanger,<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> et, qui n'étant pas de vieille date, m'a fait grand plaisir. Tu m'y dépeignais la joie que la victoire de Bonaparte faisait à tous les républicains ; mais la chose aura encore été plus belle quand on aura su la reddition de Mantoue.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Nous commençons ici à être fort occupés. Pour cette fois, le gouvernement va franchement, et le désir qu'il a de délivrer son pays de notre armée qui le mange le fait presser aussi fort que le général le désire. Il doit partir ce soir un convoi d'or et d'argent; tant en barres et lingots, qu'en vaisselle provenant du ménage du pape et du trésor de Lorette.<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> Demain, nous irons voir comment nous pourrons recevoir les diamants.<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> Nous croyons que la triple couronne y passera ; mais on aura grand soin de la dépecer, dans la crainte que nous ne l'envoyons au Muséum.</div>
<div style="text-align: justify;">Le général Victor<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> qui commande la division est ici avec 8 dragons qui lui servent d'escorte. Le général de brigade Lannes<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> y est aussi avec un assez grand nombre d'officiers et de dragons, de manière que nous sommes au moins 60 Français. Hier, mardi gras, dans notre beau palais de l'Académie de France<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a>, nous avons donné d'abord un concert où notre collègue Kreutzer<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a>, grand violon, a brillé et étonné les Romains et auquel ont assisté le neveu du pape,<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a> le sénateur de Rome qui est à peu près le maire de la ville, et beaucoup d'officiers de la milice du Pape. Il y avait aussi quelques plébéiennes, dont quelques-unes fort jolies, qui ont dansé après le concert; en sorte que notre jeunesse s'est amusée. Cette manière gaie de nous montrer nous paraît faire du bien ; et comme on ne dansait nulle part dans la ville que chez nous, cela a été assez remarquable.</div>
<div style="text-align: justify;">Berthollet et Moitte sont arrivés ici depuis quelques jours<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a>; les autres sont encore retenus en route pour des missions qui se terminent bientôt.<a name="ftn" href="#_ftn12">[12]</a> Adieu, ma chère amie; je suis extrêmement pressé ; je t'embrasse bien tendrement.</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;"> [Monge]</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Je reprends pour te dire que j'ai commandé les cordes de harpe pour Louise ; on me les a promises pour le 14 ventôse.<a name="ftn" href="#_ftn13">[13]</a> Si le jeune Marmont n'est pas encore parti à cette époque, il les portera au quartier général de Vérone, et il te les enverra bientôt.<a name="ftn" href="#_ftn14">[14]</a> Ce pauvre Marmont avec ses deux camarades sont tout essoufflés et scandalisés des mœurs des femmes de ce pays-ci.<strong><br /></strong></div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Le 15 ventôse an V [5 mars 1797], deux lettres (n°67 et 68) sont adressées à Charles DELACROIX (1741-1805), ministre des Relations extérieures par les membres de la commission.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> BOULANGER (17 ? -? ), secrétaire de la commission qui a accompagné La Billardière chargé de conduire le convoi des objets saisis dans le Nord de l’Italie jusqu’à Paris. Voir les lettres n°14, 15, 16, 22, 28, 33, 41, 42, 48, 51, 52, 53. La lettre que reçoit Monge est écrite de Paris le 7 pluviôse [an V][26 janvier 1797] non seulement par Catherine, mais aussi par ses deux filles Émilie MONGE et Louise MONGE ainsi que par Paméla LEROY. Elles écrivent après les victoires de Rivoli, le 25 Nivôse an V [14 janvier 1797 ], les combats d’Angiari le 26 [15] et la bataille de la Favorite le 27 Nivôse [16 janvier 1797]. Voir les lettres n°50 et 51.Émilie écrit : « Monsieur Boulanger votre secrétaire mon cher papa, est venu nous dire ce matin qu’il allait vous rejoindre et nous profitons de son occasion pour te donner de nos nouvelles étant surs que cette fois tu les recevras. Nous avons appris hier la nouvelle d’une grande victoire en Italie, il paraît qu’elle a été complète et qu’elle sera décisive, elle nous procurera peut être la paix, cet événement est attendu ici avec la plus vive impatience de la part de tout le monde, nous y sommes encore plus intéressés que les autres puisque son retour doit devancer le vôtre, et c’est ça le plus grand désir de tout ce qui t’est cher. »</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Catherine écrit de Paris le 7 pluviôse an V [26 janvier 1797]. « Ces grandes nouvelles ont fait ici la sensation la plus vive chez les Républicains, mais les autres les révoquent en doute, ils disent que ce sont des contes faits à plaisir qu’il n’y a pas un mot de vrai dans tout cela. Ces prodiges de valeur sont admirés par les vrais Républicains, et ils le seront par la postérité. » La reddition de Mantoue a lieu le 15 pluviôse an V [3 février 1797], la nouvelle est diffusée à Paris le 21 pluviôse an V [9 février 1797], Voir la réponse de Catherine de Paris le 28 pluviôse an V [16 février 1797] à la lettre de Monge du 9 pluviôse an V [28 janvier 1797]. Voir la lettre n°53. Sur la reddition de Mantoue, voir les lettres n°12, 18, 21, 22, 29, 30, 42, 45, 51,53, 54 et 55.</p>
</div>
<div>
<p class="footnotetext"><a name="ftn" href="#ftn"><strong>[4]</strong></a> Sur les saisies effectuées à Notre-Dame de Lorette voir les lettres n°55, 58, 59, 60, 61, 62.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Sur la question des diamants voir les lettres n°65, 70, 71, 73, 75, 77, 79, 81 et 93.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Claude-Victor Perrin VICTOR (1764-1841) qui a dirigé l’expédition de la Romagne. Voir la lettre n°53.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Jean LANNES (1769-1809).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> Le palais Mancini. G.B. Piranesi, « Vue de la rue del Corso du Palais de l’Académie fondée par Louis XIV ». Eau forte. (XVIII<sup>e</sup> siècle). Collection de la B.N.F.. Voir la lettre n°89.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Rodolphe KREUTZER (1766-1831).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> Luigi <em>BRASCHI HONESTI</em> (1745-1816).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[11]</a> Jean-Guillaume MOITTE (1746-1810) et Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822),</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[12]</a> Jacques-Pierre TINET (1753-1803) peintre est à Pérouse. Jean-Simon BERTHÉLÉMY (1743-1811) et André THOÜIN (1747-1824) doivent le rejoindre à Pérouse avant de retourner ensemble à Rome. Voir les lettres n°63, 65, 69 et 71.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[13]</a> Le 4 mars.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[14]</a> Auguste-Frédéric Louis VIESSE de MARMONT (1774-1852) aide de camp du général Bonaparte. Voir les lettres n°20, 39, 70, 81 et 95.</p>
</div>
</div>
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Lettre autographe
Etat général
Pour tout commentaire sur l'état du document (présence de ratures, etc.), il faut mieux l'indiquer dans la rubrique « état génétique ».
Bon
Publication
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Inédit.
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Localisation géographique du document.
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Localisation : Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).
Destinataire
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<p>Huart, Catherine (1748-1847)</p>
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
66. Monge à sa femme Catherine Huart,
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-03-01
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
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Information about rights held in and over the resource
<p>Images : Collections École polytechnique (Palaiseau, France). Reproduction sur autorisation.</p>
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Source
A related resource from which the described resource is derived
IXGM1.104
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome (Italie)
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
Première campagne d'Italie
Vie familiale
Commission des sciences et des arts (Italie)
Première campagne d'Italie
Vie familiale
-
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
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Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
5 floréal an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Transcription
<div style="text-align: justify;">Rome, le 5 floréal de l'an V de la République une et indivisible</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Je ne te manderai pas de nouvelles, ma chère Emilie,<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> parce que le pays n'en fournit pas et parce que nous sommes si loin des armées que vous savez ses succès longtemps avant nous.<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> L'année passée, nous n'étions pas ici sans danger, et l'on avait pris soin de nous informer de tout ce qui pouvait intéresser notre sûreté.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> Cette année nous sommes dans la plus grande sécurité et, comme de juste, on ne s'occupe pas beaucoup de nous. Nous savons les nouvelles comme tous les autres. Au reste, le secrétaire d'état de Rome<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> n'est pas mieux informé que nous, et les gazettes nous mettent un peu plus tard au courant.</div>
<div style="text-align: justify;">Depuis plus de deux mois que nous sommes ici,<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> je n'ai pas reçu une des lettres de ta mère ; je présume qu'elle les aura adressées au quartier général et qu'elles sont actuellement aux portes de Vienne ; mais tout chemin mène à Rome. Il résulte de là que n'ayant aucune autre correspondance avec Paris, je suis dans la plus parfaite ignorance sur l'état des choses, sur l'intérêt que les Parisiens et que les Français en général prennent au gouvernement républicain, sur la manière dont les élections se sont faites dans les assemblées primaires, et sur les choix que les électeurs ont dû faire pour les hautes magistratures.<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> Les papiers publics ne suppléent pas à cet égard à un petit mot dit par une personne de confiance. Suivant la couleur des lunettes du journaliste, les choses ont différentes teintes. Si tu me réponds promptement, je pourrai encore recevoir ta lettre.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Tu me manderas aussi si une petite boîte de crayons noirs d'Italie te ferait plaisir. Dans ce cas, je te les porterai si, comme je l'espère, je repasse par la Côte d'Or pour retourner à Paris; et dans le cas contraire je tâcherai de te la faire parvenir.</div>
<div style="text-align: justify;">Embrasse bien pour moi ton mari,<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a> ma chère amie, donne-moi de ses nouvelles et de celles de ton enfant<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a> ; rappelle-moi au souvenir du citoyen Rebais<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a>, présente mes respects à toutes les dames de la société que j'ai eu l'honneur de voir à notre passage<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a> et compte sur le bien tendre attachement de ton père et ami Monge.</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Émilie MONGE (1778-1867).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Les mouvements de l’armée d’Italie sont orientés vers l’Autriche et visent Vienne depuis le début du mois de mars 1797. Le 28 mars après la prise de Klagenfurt, Bonaparte menace Vienne et le 31 mars propose à l’Archiduc Charles de débuter les négociations. Voir les lettres n°62, 63, 65, 76 et 81.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Monge est à Rome du 29 juillet 1796 au 23 septembre 1796. Voir les lettres n°18 à 29.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Giuseppe Maria DORIA PAMPHILI (1751-1816) secrétaire d’État du Vatican depuis mars 1797.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Le 23 février 1797, Monge et Cacault arrivent à Rome pour débuter l’exécution des clauses du traité de Tolentino signé le même jour par le Pape. Voir la lettre n°65.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Élections législatives d’avril 1797.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Marey et Émilie écrivent à Monge de Nuits dix jours plus tôt le 25 germinal an V [14 avril 1797­] et pourtant leur lettre répond à toutes les demandes de Monge. Émilie lui donne des nouvelles de sa famille et Marey développe trois objets qui le préoccupent dont les résultats des élections et l’esprit public. Voir la lettre n°90. Le dernier est un objet de préoccupation permanent. Voir la lettre n°3. Émilie et Marey répondent aux lettres n°85 et 90 de Nuits le 15 prairial an V [3 juin 1797] : « Tu es bien aimable, mon cher papa, voilà deux lettres que nous recevons de toi en 8 jours mais ce qui me fâche c’est que tu ne nous donnes jamais une époque fixe pour ton retour. Dans ta première tu me dis qu’il faut te répondre tout de suite afin que tu puisses la recevoir avant ton départ de Rome, cela me faisait croire que tu comptais bientôt partir, mais maman m’a écrit qu’elle craignait que tu n’ailles encore à Venise. Enfin il semble que chaque fois que vous pouvez revenir on se dépêche de faire de nouvelles conquêtes qui retardent votre retour. Comme tes lettres avaient un mois de date je crains bien que tu ne reçoives pas celle-ci à Rome. »</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> Nicolas-Joseph MAREY (1760-1818).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Guillaume-Stanislas MAREY-MONGE (1796-1863).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> ? REBAIS (17 ? - ? ) ami de Nicolas-Joseph MAREY.</p>
</div>
<div>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn" href="#ftn">[11]</a> En mai 1796, lors du départ de la Commission pour l’Italie les commissaires se sont arrêtés à Nuits chez le couple Marey. Un récit de ce court séjour à Nuits est fait par Moitte dans une lettre à sa femme. Le 27 thermidor an IV [14 août 1796], Catherine exprime à Monge toute l’émotion que lui a procurée la lecture de ce récit : « […] la peinture qu’il lui fait de ta manière d’être pendant votre court séjour à Nuits m’a fait répandre des larmes, d’après cela je juge le C[itoyen] Moitte très sensible puisqu’il sait si bien apprécier ce qui se passe dans l’âme d’un père et d’un enfant lorsqu’ils se retrouvent après une longue absence. Il dit qu’Émilie est une femme superbe, et que le plaisir de te voir lui ôtait absolument la faculté de parler. Il s’étend aussi sur l’amabilité du C[itoyen] Marey[…]. » </p>
</div>
</div>
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Monge, Émilie (1778-1867)
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
85. Monge à sa fille Émilie Monge
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-04-24
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Description
An account of the resource
Transcription établie par René Taton à partir de la lettre autographe du fonds Marey-Monge.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Relation
A related resource
Voir les lettres n°62, 63, 65, 76 et 81.
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome (Italie)
Subject
The topic of the resource
République
Vie familiale
Élections
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Élections
République
Vie familiale
-
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
14 floréal an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Paris
Transcription
<div style="text-align: justify;">Rome, le 14 floréal de l'an V de la République </div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">J'ai reçu, mon cher Marey, la lettre que vous et votre femme m'avez écrite en date du 25 germinal.<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> Elle m'a fait bien du plaisir, d'abord parce que depuis deux mois et demi que je suis à Rome, je n'en avais pas encore reçu de France, ou tout au plus une ; ensuite parce qu'elle m'annonce que vous vous portez bien tous deux, et que votre grand garçon de fils<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> vient à merveille et marche comme un homme ; enfin parce qu'elle m'apprend que vous en attendez un second pour le temps des vendanges.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> Nous sommes bien heureux, mon cher Marey.<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> Notre patrie a le gouvernement que nous avons désiré ; la gloire de ses armes brille jusque dans le dernier coin de l'Univers ; il n'y a pas un homme sensé au dehors qui ne bénisse ses succès; pas un homme sensible qui ne tressaille à la lecture de gazettes qui ne disent plus rien d'intéressant pour personne si elles ne parlent des Français et de leurs miracles.<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> Dans votre intérieur, le bonheur vous environne ; car il me semble que vous êtes toujours content de votre femme; votre enfant vient à merveille, il annonce une intelligence que vous vous plaisez à cultiver de bonheur; à votre exemple, il deviendra bon, sensible et généreux; il aimera son pays, sa famille ; et il vous donnera sur vos vieux jours de grandes satisfactions. Que manque-t-il à tout cela ? d'être aimé du pays que l'on aime, et de la patrie à laquelle on est prêt à tout sacrifier ?<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Quand nous avons désiré la révolution, d'abord pour la gloire et le bonheur de la France, ensuite pour le perfectionnement de l'espèce humaine<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> ; quand vous et moi nous avons, chacun dans la position où nous nous sommes trouvés, contribué à ses succès,<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a> nous savions bien que nous faisions le sacrifice de son attachement pour nous.<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a> Une grande révolution comme la nôtre ne pouvait se faire sans que la masse générale de la nation n'éprouvât une agitation à laquelle elle n'était point accoutumée et qui devait être pénible.<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a></div>
<div style="text-align: justify;">La France entière a même eu sur sa propre subsistance des inquiétudes bien longues, bien alarmantes et qu'on pouvait peut-être lui épargner, du moins en partie. Il était donc naturel de penser qu'après l'établissement de la République, ceux qui passeraient pour y avoir contribué d'une manière efficace seraient d'abord détestés de tous ceux qui auraient fait des pertes non compensées, soit réelles, soit d'opinion ; qu'ensuite ils seraient mal vus de toute cette masse qui maintiendra la république par répugnance pour une agitation nouvelle, et qui les regarde comme les auteurs des peines de tout genre qu'elle a éprouvées. Cela ne nous a pas arrêté: nous avons même mis en jeu notre propre vie.<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a> Celle-ci est sauvée ; la république triomphe; une nouvelle carrière est ouverte à l'esprit humain; nous avons gagné. Nous aimerons notre pays sans qu'il nous aime ; nous jouirons de la gloire ; nous verrons et vous encore plus que moi les heureux effets de la liberté ; et nous la bénirons ensemble.<a name="ftn" href="#_ftn12">[12]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Tous ceux qui ont fait de grandes révolutions ont été obligés de quitter leurs pays. Lycurgue<a name="ftn" href="#_ftn13">[13]</a> en est un grand exemple. Solon<a name="ftn" href="#_ftn14">[14]</a> qui ne fut que législateur sans faire de révolution a été forcé de se retirer à Soloë.<a name="ftn" href="#_ftn15">[15]</a> Si Brutus<a name="ftn" href="#_ftn16">[16]</a> resta à Rome après l'expulsion des Tarquins, c'est que la révolution était aristocratique, et que le Sénat, pour lequel elle était faite et qui avait un certain crédit, le soutint. Il ne faut pas conclure de là que nous quitterons notre cher pays ; nous serions obligés de le faire s'il n'était pas plus grand que Sparte ; mais il nous suffira de nous perdre dans la foule et de ne pas chercher des emplois qui donneraient de l'inquiétude si on les voyait entre nos mains.<a name="ftn" href="#_ftn17">[17]</a> À tout cela, il faut encore ajouter autre chose. La révolution qui a détruit le trône, la noblesse et le clergé n'aurait jamais eu lieu, ou n'aurait pas été conduite à sa fin, si ceux qui la conduisirent et si tous ceux qui poussèrent son char n'avaient pas eu une volonté ferme et ne l'avaient pas eue pendant 8 ans.<a name="ftn" href="#_ftn18">[18]</a> Ceux-ci en ont contracté l'habitude presque partout. Eh bien, ce caractère qui n'est pas naturel et qui est le produit des circonstances, déplaît à la masse moutonne qui aime mieux dormir sur un matelas que sur du marbre, quoique celui-ci ne soit pas susceptible de corruption, quoiqu'il ne contienne pas d'odeur, quoiqu'il n'entretienne pas de vermine. Je suis bien éloigné, mon cher Marey, de dire cela pour vous qui êtes la douceur même ; mais il suffit que cela soit vrai du plus grand nombre des patriotes, très estimables d'ailleurs, pour expliquer jusqu'à un certain point cette répugnance, même cette espèce de crainte qu'on a conçue d'eux, et le surnom de terroristes qu'on leur a donné.</div>
<div style="text-align: justify;">Enfin, il faut en convenir, les pauvres patriotes sont un peu ombrageux ; cela est bien naturel. Ils ont combattu, ils ont eu bien des alarmes ; ils ont souffert pour une cause belle, mais dont ils ont eu besoin d'envisager toujours la beauté pour soutenir leur courage dans une lutte aussi longue.<a name="ftn" href="#_ftn19">[19]</a> La moindre altération que la pratique apporte à leur ouvrage leur paraît une destruction totale et leur inspire de l'effroi ; et ils ne pensent pas qu'un bijou ne peut pas se porter sans se dépolir.<a name="ftn" href="#_ftn20">[20]</a> Mais ils ont de grands objets de consolation.</div>
<div style="text-align: justify;">D'abord, qu'ils envisagent le bonheur presque miraculeux de la République. Ne semblerait-il pas que la main de dieu l'ait conduite et répande un esprit de vertige sur ses ennemis.<a name="ftn" href="#_ftn21">[21]</a> Si ceux-ci avaient voulu faire la paix sous le gouvernement pusillanime et incapable des Thermidoriens, ils auraient eu la Belgique. S'ils avaient voulu la faire en frimaire dernier, ils auraient eu la rive gauche du Rhin, et ils auraient conservé toute l'Italie.<a name="ftn" href="#_ftn22">[22]</a> Leur aveuglement et leur entêtement qui tient de la démence a forcé la nation malgré elle aux triomphes ; et voilà qu'enfin la République française a rassemblé en un seul corps tous les anciens enfants des Gaules qui s'aiment au fond du cœur malgré les petites querelles de familles et les mariages dans les maisons étrangères, et qui vont former un tout qui durera des siècles. Voilà qu'en Italie elle a engendré une belle république qui l'aimera parce qu'elle est encore elle-même composée d'anciens enfants des Gaules transplantés ; et voilà que cette jeune république amie est obligée de se former aux armes, pour donner à son tour la liberté aux Vénitiens, et pour acquérir un territoire qui lui est nécessaire<a name="ftn" href="#_ftn23">[23]</a> ; et voilà que par miracle le gouvernement de Venise qui n'avait que faire dans cette galère lui en donne la plus belle occasion<a name="ftn" href="#_ftn24">[24]</a> ; et voilà que la Lombardie sans être assez forte pour jamais porter ombrage à sa mère, le fera assez pour l'appuyer dans sa vieillesse, pour lui faire honneur, et peut-être même pour l'empêcher de faire des sottises<a name="ftn" href="#_ftn25">[25]</a> ; et voilà que les Anglais, nos seuls ennemis, perdent l'lnde et leur banque, et que la paix elle-même ne peut les sauver d'une révolution ; et voilà qu'ils sont punis tout juste où ils ont péché. Ensuite, si l'on jette un coup d'œil sur l'avenir, malgré la reculade fâcheuse qu'ont fait faire les écrevisses thermidoriennes, malgré la sotte direction que prend aujourd'hui le luxe d'ailleurs nécessaire<a name="ftn" href="#_ftn26">[26]</a>, malgré l'entière destruction de tous les moyens d'instruction en France, la liberté de la presse, dont les écrevisses ont tant abusé et abusent peut-être plus que jamais,<a name="ftn" href="#_ftn27">[27]</a> cette liberté qu'ils proclament aujourd'hui, qu'ils invoquent, qu'ils persécuteront certainement un jour ; cette liberté est née, il leur sera impossible de la détruire et avec cela tout se régénèrera surtout si le gouvernement répand, multiplie, et met à la portée de la masse nationale les moyens d'instruction publique ; car d'après cette instruction plus élevée et plus généralement répandue, le luxe prendra une direction salutaire; les sciences, les arts, et avec eux les moyens d'industrie et de commerce, feront de nouveaux pas ; et le genre humain recevra un degré de perfection auquel il ne pouvait atteindre par les anciennes institutions ; et ce sera aux Français que le monde sera redevable de ces progrès. Vous êtes encore jeune, mon cher Marey, vous et votre femme aurez cette jouissance; quant à moi, vieux grand-père, je ne la verrai que dans l'avenir, et je me presse, comme vous voyez, de l'y lire.<a name="ftn" href="#_ftn28">[28]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Dans le moment, nous recevons une lettre de Venise du 10 floréal<a name="ftn" href="#_ftn29">[29]</a> qui nous annonce que toute la terre ferme est rendue et soumise à la Lombardie, et que le lendemain la révolution doit s'effectuer dans Venise même<a name="ftn" href="#_ftn30">[30]</a> ; enfin que Corfou et Céphalonie sont en insurrection.<a name="ftn" href="#_ftn31">[31]</a> Vous savez déjà ces nouvelles au moment où je vous écris; mais il faut bien que je mette ici un petit mot de la joie que nous ressentons.</div>
<div style="text-align: justify;">Adieu, mon cher Marey; continuez à m'écrire quelquefois. Quand même vos nouvelles devraient être tristes ; car on a toujours du plaisir à entendre parler de ce qu'on aime. Nous sommes tous ici comme des amants malheureux qui veulent toujours qu'on leur parle de leurs infidèles. J'embrasse bien tendrement votre femme, votre enfant, et vous prie de compter sur l'inviolable attachement de votre ami.</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;"> Monge</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Après les nouvelles des articles de paix avec l'Empereur<a name="ftn" href="#_ftn32">[32]</a>, nous avons illuminé deux jours de suite le beau palais de l'Académie de France,<a name="ftn" href="#_ftn33">[33]</a> ce qui était nouveau pour les pauvres Romains que depuis longtemps l'on tient dans la tristesse et qui, malgré une pluie à seaux, sont presque tous venus voir la fête sous leurs parapluies de toile cirée. Le dimanche suivant nous avons donné un beau concert où sont venus les ambassadeurs des puissances amies et neutres, et la plupart des grands personnages du pays, tels que le neveu et la nièce du pape<a name="ftn" href="#_ftn34">[34]</a>, la famille Doria,<a name="ftn" href="#_ftn35">[35]</a> et une foule de peuple. Notre collègue Kreutzer<a name="ftn" href="#_ftn36">[36]</a> qui est un des premiers violons du monde leur a fait exécuter une symphonie dans laquelle il avait arrangé la Marseillaise, le <em>Chant du Départ</em>, la <em>Carmagnol</em>e, le <em>ça-ira</em>. Il leur a fait avaler tout cela ; et la symphonie a été applaudie d'une manière extraordinaire. Les billets d'invitation avaient été doublés par la falsification, et s'étaient vendus sur la place ; en sorte qu'il y avait un peu de presse sans désordre, ce qui donnait un air de vie à la fête ; et puis, malgré nos attentions pour quelques personnages, le peuple y a introduit tout naturellement un petit air d'égalité dont il était fier, et qui ajoutait à la nouveauté de la chose.</div>
<div style="text-align: justify;">Adieu.</div>
<div style="text-align: justify;"><br />
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Lettre d’Émilie MONGE (1778-1867) et son mari Nicolas-Joseph MAREY (1760-1818) de Nuits, le 25 germinal an V [14 avril 1797] fonds Monge. Émilie annonce sa deuxième grossesse à son père :« […] maman ou (tatan) [Louise Monge] m’ont promis qu’elles viendraient vers ce temps pour assister à l’arrivée dans ce monde de ton second petit-fils, et il me serait bien agréable de vous posséder réunis pendant ce moment. […] On se trouve facilement heureux partout quand on a le bonheur de l’être dans son ménage, de ce côté tous mes souhaits sont remplis, mon mari est toujours le même à mon égard et par dessus tout cela, j’ai un enfant qui vient parfaitement qui court comme un petit homme voilà 3 semaines qu’il marche seul et il aura quatorze mois le 30 germinal. »</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Guillaume-Stanislas MAREY-MONGE (1796-1863).</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Voir la lettre n°93.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Monge répond surtout à Marey. Dans sa lettre de Nuits, le 25 germinal an V [14 avril 1797], Émilie prévient son père de la nature de la lettre qui va suivre la sienne : « Mon mari va faire avec toi un grand cours de politique. Ce sujet peut s’étendre très loin, voilà pourquoi il faut que je te quitte, mon cher papa […] ». En effet Marey entame sans préliminaires : « J’ai besoin de m’entretenir avec vous de la chose publique, dans quelle âme verserais-je mes peines et mes alarmes si ce n’est dans celle du patriote zélé qui consacre toute son existence à la gloire et à l’utilité de sa patrie. 3 choses m’affectent ainsi que tous les Républicains de mon Département, les élections, l’esprit public et la composition des tribunaux. » Monge partage les inquiétudes de Marey et ce dernier sans le savoir répond précisément à la demande exprimée par Monge à Rome, le 5 floréal an V [24 avril 1797]. Voir la lettre n°85. Le 15 germinal an V [4 avril 1797], les Royalistes sont les vainqueurs des élections pour le renouvellement d’un tiers du Conseil des Cinq-Cents. Sur la montée des Royalistes et la réponse du Directoire avec le coup d’état du 18 fructidor , voir les lettres n°89, 110, 116, 118, 119, 127, 131, 132 et 135.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Monge tient à rassurer d’emblée Marey alors qu’il émet des doutes sur la gloire de l’armée française en lui écrivant de Nuits, le 25 germinal an V [14 avril 1797] : « Mais nos pensées se reposaient du moins jusqu’à présent avec complaisance sur les armées. Fiers de leur gloire nous nous plaisions à vanter leurs exploits et surtout à louer leur républicanisme. Qu’avons nous vu au passage de la division de l’armée de Sambre et Meuse commandée par Bernadotte, des soldats sans contredit intrépides mais indisciplinés, battant, pillant les gens qui les logent, mettant à contribution les habitations écartées de la route, menaçant ceux qui les appellent citoyens, maudissant la république, préconisant la royauté ! Il y en avait de bons sans doute mais ce n’était pas le plus grand nombre. Je ne puis vous exprimer l’impression que cette disposition des esprits des soldats a fait sur les patriotes. Où est donc la République, se sont-ils dit, si elle n’est dans les armées ? Espérons que Buonaparte aura retrempé ces âmes inconstantes au foyer du civisme et de gloire qu’il entretient avec tant de zèle et d’habileté dans le sein de sa brave armée. » Voir la lettre n°89. Voir infra sur l’enjeu des victoires en Italie. </p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> De Nuits, le 25 germinal an V [14 avril 1797] Marey lui a écrit : « L’esprit public : Je ne vois partout que des trembleurs, des girouettes, et des royalistes, le peu de patriotes qui osent se prononcer, fussent-ils courageux, est honni, calomnié, et livré au couteau de l’aristocratie. La composition des tribunaux : partout l’on absout des royalistes tandis qu’on déploie la plus grande sévérité contre les républicains. Le croirez-vous Brottier Dunan, Lavilleurnois, conspirateurs avérés, pris en flagrant délit nantis de pouvoirs du soit disant Louis XVIII, avouant eux-mêmes leur crime, viennent l’un d’être condamné à 10 ans, l’autre à 4 et le dernier à 1 an de détention bien que l’embauchage ait été constaté d’une manière péremptoire. Comparer actuellement cette indulgence avec l’extrême sévérité déployée contre les malheureuses victimes de la plaine de Grenelles et juger de l’avenir par le présent ! » Charles-Honorine Berthelot de la Villeurnois. Maître des requêtes arrêté avec Malo et Brottier. Il a développé un plan pour le retour de la royauté et est arrêté en possession de divers documents qui prouvent son attachement à la monarchie et à Louis XVI. <em>In</em> BUCHEZ et ROUX (1838), <em>Histoire parlementaire de la Révolution française</em>, Paris, Paulin, p. 192. Marey développe ce sujet dans sa réponse de Nuits, le 15 prairial an V [3 juin 1797]<strong> : « </strong>Brottier, Laville-Heurnois, Dunan sont pris en flagrant délit de pouvoir du soit disant Louis XVIII. Ils conviennent de leur correspondance avec 3000 agents contre-révolutionnaires disséminés dans la France une commission choisie par le gouvernement les absout à peu près. Les Républicains exaltés d’un autre côté répandent des écrits bien criminels [mais qui paraissent être plutôt l’effet d’une imagination exaspérée et délirante que d’une (?) réfléchie.] [Samson] et Clarke, ils sont condamnés à mort. Je suis loin de désirer l’affusion de sang de qui que ce soit mais il me parait que l’on devrait pardonner aux coupables des deux partis ou les punir également. »</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Lorsqu’il s’adresse à son gendre, Monge prend soin de placer la France avant le perfectionnement de l’esprit en déterminant les motifs de son action. Dans la correspondance à sa femme, le perfectionnement de l’esprit est déterminé comme le but premier de son action. Voir la lettre n°3.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> Monge effectue une distinction entre son action révolutionnaire et celle de son gendre parlementaire. (Sur la grande différence entre le politique et le savant dans l’action publique voir infra.) Dans sa réponse de Nuits le 15 prairial an V [3 juin 1797] Marey souligne à son tour la spécificité de l’action de Monge déterminée à la fois par ses compétences et connaissances et par ses « principes », c’est-à-dire les principes sur lesquels l’idée de progrès est fondée que Monge lui a déjà longuement exposés (voir les lettres n°3, 4 et 5) : « Vous êtes appelés par vos talents, vos principes bien connus, et vos vertus à occuper quelques postes éminents d’où vous ferez jaillir quelques étincelles qui ranimeront peut-être un feu couvert d’une cendre bien épaisse. » Monge entame son action révolutionnaire par le ministère de la Marine (voir les lettres n°118, 127 et 132) et déjà les axes de son engagement dans la révolution sont les mêmes que ceux qui dirigent sa pratique scientifique et cela depuis plus de vingt ans. De la même façon, c’est l’objet et les résultats des recherches ainsi que la nature de la pratique des membres de la nouvelle communauté scientifique qui a permis la réalisation des grands ouvrages de l’œuvre révolutionnaire. L’organisation de la production de l’armement en 1794 a été possible grâce aux travaux menés par les savants autour de Lavoisier dès la fin des années 1770. (Voir les lettres n°3, 5, 46 et 108.) Catherine le souligne dans sa lettre du 19 germinal an VI [8 avril 1798] : « […] c’est alors que tes talents et ton activité ont été employés avec succès dans la plus profonde obscurité, il en est résulté des moyens de repousser nos ennemis qui nous cernaient de près […]. » La <em>Géométrie descriptive</em> de l’École normale et les <em>Feuilles d’Analyse</em> <em>appliquée à la Géométrie</em> de l’École polytechnique sont aussi des exemples d’élaboration qui précède la Révolution, publiée en 1795 leur élaboration a débuté dès 1765 à l’École du génie de Mézières. Voir la lettre n°1. Ces œuvres ne sont pas alors des « produits » de la Révolution, ni de ses conditions sociales, politiques, culturelles et institutionnelles. Les conditions spécifiques de la Révolution, notamment celles de la première phase, celles de la table rase ont été l’opportunité d’exposer dans le domaine public, de mettre en pratique et de réaliser les projets de réforme de la pratique scientifique et des institutions scientifiques en déterminant leurs nouveaux rapports avec les institutions de pouvoir. (Voir la lettre n°4.)</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Cela est même un principe de l’action publique de Monge, Catherine le cite dans sa lettre du 19 germinal an VI [8 avril 1798] : « Voilà pour l’intérêt général et pour te rassurer sur tes principes qu’il faut faire à son pays tout le bien dont on est capable sans s’attendre à la reconnaissance. »</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> Marey répond à cette lettre de Nuits le 15 prairial an V [3 juin 1797]<strong> : « </strong>Vous avez la bonté obligeante de chercher à me consoler. C’est un soin superflu. Ce n’est pas moi qui ai besoin d’être rassuré. Familiarisé avec les calomnies, les peines, les dangers, les amertumes de toute espèce, je compte la vie pour peu de chose et la fortune pour rien. Il n’est aucun événement auquel je ne sois préparé de longue main. Quand mes ennemis m’ont déchiré comme ce vertueux romain, j’ai rendu grâce aux Dieux de ce qu’ils étaient obligés d’avoir recours au mensonge pour dire du mal de moi. Quand la fortune me tournera le dos, mes ressources sont assurées, je me surviendrai également à la fatigue du corps et à celle de l’esprit, Quand les lâches détracteurs des amis de la liberté m’attaqueront en face, je leur répondrai de la plume ou de l’épée, mon parti est pris là-dessus, peut-être même mes ennemis ont-ils acquis sur cela quelques notions positives, car j’entends à peine leurs vils bourdonnements et n’ai pas encore trouvé quelqu’un qui ait osé me faire le moindre reproche ouvert. Mais c’est, cher citoyen, les patriotes que je vois tous les jours qui me donnent de l’inquiétude autant sur leur sort futur que sur l’effet que pourrait produire un changement d’opinion amené par une habituelle persécution non réprimée par le gouvernement. Quand au bonheur domestique j’en jouis complètement. Personne n’est mieux partagé que moi. Tous les jours je me félicite de mon choix, et mon enfant sain, bien constitué et qui annonce d’heureuses dispositions vient encore ajouter à ma satisfaction tout ce que le sentiment de paternité pouvait lui prêter de charmes.»</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[11]</a> De son ministère jusqu’au sein même du Club des Jacobins, Monge a été inquiété et de tous les bords. La réaction thermidorienne comme les journées de Prairial (Voir la lettre n°1) ont été dangereuses pour Monge. DE LAUNAY L. (1933) p. 99 ; 124 ;135-136). Catherine évoque cette époque dans sa lettre de Paris le 19 germinal an VI [8 avril 1798] : « Les grandes crises sont arrivées, […] la mort planait sur toi, rappelle-toi l’intérieur de ton ménage pendant ces temps malheureux, […], ta persécution dans la réaction […]. »</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[12]</a> En restant sur sa position Marey répond à son tour de Nuits, le 15 prairial an V [3 juin 1797] : « […] un cœur sensible et vraiment attaché à sa patrie et à la liberté ne peut comprimer ses sentiments d’indignation et de pitié qui s’élèvent dans son âme à la vue de tant de vengeances exercées envers les fondateurs de la république sans que le gouvernement daigne opposer une digue aux projets homicides et contre-révolutionnaires des ennemis de la liberté. […] Lyon, Avignon sont des théâtres horribles de proscription tous les jours la terre est abreuvée du sang des patriotes, à tant d’atrocités le gouvernement n’oppose qu’un système d’inertie. De l’inertie grands dieux quand le sang coule ! Pour qu’elle occasion réserve-t-il donc son énergie ? Un bras de fer s’appesantit sur les patriotes à la moindre pécadille tandis que l’on promulgue l’indulgence plénière pour les crimes royalistes. […] Pardon cher citoyen de l’ennui que je vous donne par cette digression elle est amenée par la nouvelle que je viens d’apprendre de la condamnation à mort de Babeuf et Darthé qui tous deux sous les yeux de leurs juges se sont poignardés sans réussir à s’ôter la vie. Ils viennent d’être exécutés. Le jugement opposé à celui de Dunan Lavilleurnois etc. m’a fait naître des réflexions que je n’ai pas pu comprimer, il dit encore plus que je n’ai exprimé. Vous apprendrez avec plaisir que les Députés impliqués dans cette affaire et notamment Lindet sont déclarés innocents.»</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[13]</a> LYCURGUE (IX<sup>e</sup> siècle av. J.-C.), législateur de Spartes.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[14]</a> SOLON (640 – 558 av. J.-C.) réformateur du système politique, fiscal et social athénien. Il s’exile sous la tyrannie de Pisistrate.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[15]</a> En Chypre.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[16]</a> Lucius Iunius BRUTUS (IV<sup>e</sup> siècle) neveu de Tarquin le Superbe, fondateur mythique de la République romaine.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[17]</a> Monge n’envisage jamais de quitter son pays. Voir la lettre n°96. Et il prend soin après son ministère de mener son action publique au sein de commissions ; cela donne à son action une dimension collective, un objectif déterminé. Ainsi sans occuper un poste de pouvoir au sein de l’exécutif et tout en y étant directement relié afin d’assurer l’efficacité de son action et la réalisation rapide des projets. Marey répond à cela de Nuits le15 prairial an V [3 juin 1797]<strong> : « </strong>Lycurgue dîtes-vous fut obligé de quitter son pays. Il le fit volontairement et pour engager ses concitoyens à respecter ses lois ayant eu soin d’exiger d’eux qu’ils les observeraient jusqu’à son retour. Solon eut le chagrin de voir la tyrannie de Pisistrate s’établir sous ses yeux. [Zalicius] fut obligé de s’arracher un oeil, Charondas se donna la mort pour avoir violé involontairement la loi qu’il avait rendue. Romulus fut tué par ordre des Sénateurs. Chers malheureux bienfaiteurs de l’humanité tel est donc votre sort tandis que tant de tyrans et de despotes coquins meurent dans leur lit ? Je savais tout cela citoyen, et soyez sûr que je n’ai jamais compté en mon particulier que sur l’ingratitude toutes les fois que j’ai eu l’occasion de faire quelque bien. Il est cruel de le penser mais il n’est malheureusement que trop vrai que l’ingratitude est un vice nécessaire à une république. C’est la reconnaissance qui créa la tyrannie. Un général victorieux est chéri adoré, on le proclame roi. Bientôt il devient despote et tyran. Voilà les hommes. »</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[18]</a> Dans une lettre à Catherine, il les nomme « les vieux patrons de la Révolution ». (Voir la lettre n°127.) Monge insiste sur la nécessité d’un engagement durable. Voir supra. Marey au contraire après un mandat parlementaire, se désengage rapidement de l’action révolutionnaire. Après l’exécution de Louis XVI en 1793, il se retire en Bourgogne. (Voir la lettre n°3) De Nuits dans sa réponse, de Nuits le 15 prairial an V [3 juin 1797], Marey justifie l’éloignement des patriotes : « Cher citoyen, je ne puis me le dissimuler, une conséquence nécessaire de l’indulgence pour les royalistes est la sévérité la plus rigoureuse pour les patriotes ; une autre conséquence non moins juste de ce système sera l’audace des uns et le découragement total des autres. » </p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[19]</a> De Nuits, le 25 germinal an V [14 avril 1797] Marey lui a écrit : « Quant à moi cher citoyen quelques soient les événements je veux suivre les destinés de la république, trop heureux de me sacrifier pour une si belle cause. Le soin que j’ai [ ?] d’éviter la vie molle et oisive me rend propre à figurer dans quelles circonstances il plaira à la providence de me placer. Par goût, je préfère la vie champêtre, et les occupations paisibles mais s’il faut défendre le palladium de la liberté, je me sens la force et le courage de le faire. Adieu cher citoyen. J’ai l’âme trop déchirée de tout ce que je vois pour pouvoir m’entretenir avec vous d’objets d’art et d’histoire. » </p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[20]</a> La grande différence entre le politique et le savant dans l’action publique est la familiarité avec une pratique particulière : l’« application » des principes. Se confronter à la difficulté et la complexité que pose l’application d’un principe, c’est-à-dire sa mise en usage hors de son domaine d’origine et son perfectionnement n’est pas une situation inédite pour un savant de la deuxième moitié du XVIII<sup>e</sup> siècle. Tout au contraire, c’est précisément dans ces conditions qu’il travaille. De même, c’est au moment les plus difficiles que Monge sort de la « spéculation » et s’engage dans l’action révolutionnaire alors que certains s’en détournent déjà. Catherine le lui rappelle dans sa lettre de Paris le 19 germinal an VI [8 avril 1798] : « Je parcours ta vie politique depuis 89. Les premières années de la révolution qui ont été les plus brillantes, se sont passées pour toi en spéculation sur le bonheur général et futur. Il y avait dans ces temps là trop d’hommes avides de gloire, pour que ta modestie et le soin de cacher tes talents mais non ton amour de la liberté te permissent de te mettre en avant, les grands dangers étant au comble, la plupart de ces hommes ont cessé de prendre part aux affaires, alors on t’a arraché de ton obscurité et à moi le bonheur dont nous jouissions si paisiblement depuis que nous avions celui d’être ensemble […]. »</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[21]</a> Il s’agit ici des Autrichiens et de l’Empereur François II.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[22]</a> Selon les préliminaires de Leoben signé le 28 germinal an V [18 avril 1797­], l’Autriche cède la Belgique et récupère la Vénétie( sauf Venise) en échange de la Lombardie. Voir les lettres n°119, 176 et 177.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[23]</a> Voir la lettre n°84.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[24]</a> Bonaparte écrit au Directoire de Triste le 11 floréal an V [30 avril 1797] : « Les Vénitiens se conduisent de plus en plus mal ; la guerre est ici déclarée de fait ; le massacre qu’ils viennent de faire du citoyen Laugier, commandant l’aviso le Libérateur de l’Italie est la chose la plus atroce du siècle. Le citoyen Laugier sortait de Trieste ; il fut rencontré par la flottille de l’Empereur […] ; il se battit une partie de la journée avec eux, après quoi il chercha à se réfugier sous le canon de Venise. Il y fut reçu par la mitraille du fort. Il ordonna à son équipage de se mettre à fond de cale, et lui, avec sa trompe demanda pourquoi on le traitait en ennemi ; mais, au même instant, il reçoit une balle qui le jette sur le tillac raide mort. […] Cet évènement n’est qu’un échantillon de ce qui se passe tous les jours dans la Terre ferme. Lorsque vous lirez cette lettre la terre ferme sera à nous. » (1521, <em>CGNB</em>) La mort de Laugier est un prétexte qui permet à la France d’attaquer Venise alors que quelques semaines auparavant les Français ne pouvaient pas ouvertement attaquer un état neutre et préféraient tenter d’obtenir la domination des territoires de l’État vénitien par la stratégie diplomatique. Voir la lettre n°76.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[25]</a> Monge compte sur les nouvelles républiques italiennes pour renforcer la République en France.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[26]</a> Selon Condorcet le luxe est « l’aiguillon de l’industrie ». CONDORCET [1795] (1988), p. 113.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[27]</a> Tallien dans le Prospectus qui introduit le premier volume de la <em>Décade égyptienne</em> décrit d’une manière semblable l’usage de la presse par les acteurs politiques au cours de la Révolution : « Le règne de la liberté a multiplié en France le nombre des feuilles périodiques. La suite non interrompue des événements les plus extraordinaires, la discussion des plus grands intérêts, des questions les plus importantes durent nécessairement fixer l’attention, non seulement de la France, mais de l’Europe entière. Chacun voulait connaître jusqu’aux plus petits détails de cette révolution étonnante […]. Dans les premiers moments tous les papiers nouvelles étaient lus avec avidité : ensuite les factions, les partis s’emparèrent de ce puissant levier de l’opinion publique ; les journaux devinrent les échos de la calomnie, et n’offrirent bientôt plus qu’une arène où chacun se déchirait avec acharnement. », TALLIEN (1798), « Prospectus », <em>La décade égyptienne</em>, p. 5.</p>
</div>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[28]</a> Monge fonde son action révolutionnaire sur l’idée de progrès, idée qui détermine sa pratique scientifique depuis les années 1770. (Voir les lettres n°3, 4, 5.) Dans sa réponse de Nuits le 15 prairial an V [3 juin 1797], Marey donne un indice de l’engagement durable et inaltérable de Monge : « Si votre lettre m’était parvenue sans date je l’aurais crue écrite en 90. Elle respire ce saint enthousiasme qui animait alors les Français. Soyez respectable citoyen, la vestale de la révolution ! Conservez, conservez précieusement le feu sacré de la liberté. L’homme âgé embrasé de sa vive chaleur me représente l’Etna ce grand alambic de la nature rendant tous les éléments volcaniques sous les neiges éternelles qui couvrent sa cime. » Pourtant Monge à son tour perd un moment son enthousiasme avec la montée des royalistes en France. Voir la lettre n°119.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[29]</a> 29 avril 1797.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[30]</a> Voir supra. Sur les rapports entre Venise et la France voir les lettres n°40, 45, 84 ,93, 96 et 99.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[31]</a> Ces deux îles ioniennes sont sous la domination de Venise. Bonaparte n’est pas autant attaché que Monge à la liberté que les peuples tentent d’obtenir. Voir la lettre n°119. </p>
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<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[32]</a> François II (1768-1835). Le 29 germinal an V [18 avril 1797] signature des préliminaires de Loeben. Voir la lettre n°89.</p>
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<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[33]</a> Voir la lettre n°66.</p>
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<p><a name="ftn" href="#ftn">[34]</a> Luigi <em>BRASCHI ONESTI</em> (1745-1816), neveu du Pape Pie VI, Giannangelo BRASCHI (1717-1799) et sa femme issue de la famille FALCONIERI.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[35]</a> Famille du secrétaire d’état à Rome Giuseppe Maria DORIA PAMPHILI (1751-1816).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[36]</a> Rodolphe KREUTZER (1766-1831). Il fait partie des adjoints de la commission nommés après le Traité de Tolentino signé le 1<sup>er</sup> ventôse an V [19 février 1797].</p>
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</div>
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Marey, Nicolas-Joseph (1760-1818)
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Title
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90. Monge à son gendre Nicolas-Joseph Marey
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1797-05-03
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
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Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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Transcription établie par René Taton à partir de l'autographe du fonds Marey-Monge.
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Relation
A related resource
Sur l’idée de progrès, voir les lettres n°3, 4, 5.
Sur les rapports entre Venise et la France voir les lettres n°40, 45, 84 ,93, 96 et 99.
Sur les préliminaires de Leoben, voir la lettre n°89.
Voir la lettre n°119.
Voir la lettre n°66.
Subject
The topic of the resource
Progrès
Première campagne d'Italie
Vie familiale
République
Perfectionnement de l'esprit
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Perfectionnement de l'esprit
Première campagne d'Italie
Progrès
République
Vie familiale
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Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
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Monge, Gaspard
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135 lettres
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
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1796-05 - 1797-10]
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135 lettres
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Français
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Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
26 messidor an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Rome (Italie)
Transcription
<div style="text-align: justify;">Rome, le 26 messidor de l'an V de la République française une et indivisible</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Tu es réellement bien aimable, ma chère amie. J'avais reçu il y a huit jours deux lettres de toi des 24 et 28 prairial<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> ; je n'en attendais plus ici, et je viens d'en recevoir deux autres, l'une du 26 prairial et l'autre du 4 de ce mois.<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> Elles m'ont fait le plus grand plaisir. Celles que nous avions reçues hier de toutes parts nous avaient mis la mort dans l'âme, et pendant qu'hier soir tous mes collègues se disposaient à partir, nous entendions nos amis qui, rassemblés pour les embrasser, étaient dans notre salle à manger et chantaient, les fenêtres ouvertes, tous les hymnes patriotiques en français, nous disions entre nous : hélas, les pauvres patriotes sont plus libres ici qu'ils ne le sont à Paris et dans la France, où de pareils chants ne seraient peut-être pas soufferts. Mais tes lettres m'ont un peu rassuré<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> et je suis fâché que mes collègues soient partis sans avoir eu cette légère consolation.</div>
<div style="text-align: justify;">Moitte, Berthélemy et Tinet sont donc en route pour Livourne où ils vont retrouver Thoüin.<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> Ils vont surveiller notre magnifique dépôt de Livourne, et son embarquement s'il y a lieu; quelques-uns pourront accompagner le convoi jusqu'à Marseille.<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> Les autres reviendront ensuite à Venise où leur présence est indispensable pour le choix des tableaux.<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Je reste seul ici avec notre secrétaire<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> pour attendre la copie du catalogue des 500 manuscrits. <a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a> Ce catalogue est un gros ouvrage ; on doit me le remettre après dîner, et immédiatement après je monterai en voiture pour aller auprès du général en chef<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a> concerter tout ce qui peut concerner le transport de nos richesses jusqu'à Paris, et notre opération subséquente à Venise ; ainsi je partirai d'ici avant la présente dont le courrier ne se chargera que demain soir.</div>
<div style="text-align: justify;">Je dîne aujourd'hui chez Cacault,<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a> tant parce que notre marmite est renversée, et que c'est l'anniversaire du 14 juillet. C'est la fête de la conception de la République ; je célébrerai celle du l0 août qui est celle de sa nativité à Venise avec Berthollet<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a> et quelques autres bons patriotes que nous y connaissons, et dans l'une et l'autre circonstance les hymnes patriotiques seront chantés bien religieusement.</div>
<div style="text-align: justify;">Tu as bien fait de m'adresser tes lettres par Cacault ; nous vivons parfaitement avec lui ; il me témoigne surtout beaucoup d'amitié et de confiance. S'il lui vient encore quelques-unes de tes lettres, il me les renverra ; mais ce serait dommage parce que cela les retarderait beaucoup<a name="ftn" href="#_ftn12">[12]</a> ; mais j'espère que tu auras reçu celle où je te dis d'adresser les tiennes à Patrault à Milan, et que les suivantes auront pris cette direction.<a name="ftn" href="#_ftn13">[13]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Il me semble que tu mènes fort bien ta barque; continue, ma chère amie ; si tu ne réussis pas, tu auras au moins à te consoler, ayant fait tout ce qui était honnête et possible. J'espère toujours que cela réussira.<a name="ftn" href="#_ftn14">[14]</a> Embrasse bien Louise pour moi.</div>
<div style="text-align: justify;">Je partirai donc ce soir. Il faudra que je m'arrête à Florence, à Bologne et à Parme ; néanmoins j'espère arriver dans 6 ou 7 jours à Milan.<a name="ftn" href="#_ftn15">[15]</a> Je serai alors à moitié chemin de toi ; ce sera pour m'en écarter encore en allant à Venise, mais cependant de beaucoup moins, et notre correspondance sera moins lente, surtout si comme je l'espère il part quelques courriers extraordinaires du quartier général pour Paris.</div>
<div style="text-align: justify;">Nous nous sommes comportés ici, ma chère amie, de manière à faire honneur au nom français et à la qualité de Républicains. Nous nous flattons d'avoir mérité l'estime des gouvernants ; et nous croyons avoir obtenu l'amitié des patriotes.<a name="ftn" href="#_ftn16">[16]</a> Hier soir, quand nos collègues montèrent en voiture à minuit, notre cour était pleine d'amis qui les ont embrassés les larmes aux yeux ; c'était un véritable déchirement.<a name="ftn" href="#_ftn17">[17]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Si tu vois Saliceti, fais-lui bien mes compliments, ainsi qu'au bon et honnête Florent-Guyot.<a name="ftn" href="#_ftn18">[18]</a> Adieu, ma chère amie, je t'embrasse bien tendrement.</div>
<div style="text-align: justify;">Quand je serai au sommet de l'Apennin et que je verrai cette belle plaine de Lombardie, terminée de l'autre côté par les Alpes, je regarderai bien si tu as la tête à la fenêtre ; mais hélas, je ne te verrai pas.<a name="ftn" href="#_ftn19">[19]</a></div>
<div style="text-align: justify;"><strong> </strong></div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Voir la lettre n°110.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Ni la lettre du 4 messidor an V [22 juin 1797] ni celles des 24 et 26 prairial an V [18 juin 1797] n’ont été conservées dans les archives familiales du fonds de l’École polytechnique. Catherine lorsqu’elle détaille les lettres qu’elle lui a envoyée à cette période ne mentionne jamais une lettre du 4 mais du 10 messidor. Voir les lettres de Catherine à Monge de Paris du 17 messidor an V [5 juillet 1797] et du 11 thermidor an V [29 juillet 1797]. Voir infra.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Catherine lui écrit de Paris le 28 prairial an V [16 juin 1797] : « Il semble que les patriotes sentent la nécessité de se réunir. Ils ont loué un grand hôtel. Ils sont déjà 5 à 600, dans ce nombre il y a plus de moitié députés quelques-uns du nouveau tiers se présentent aussi. J’espère que les clichyens seront un peu contenus par cette réunion, et que les patriotes s’entendront pour le maintien de la République, que les M[essieurs] minent tous les jours un peu. Pourvu que tout se passe en paroles car les mouvements font toujours des victimes, n’importe de quel bord elles sont, cela est affligeant. » Sur la montée des royalistes et la réponse du Directoire voir les lettres n°89, 90, 110, 116, 118, 119, 127, 131, 132 et 135.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Jean-Guillaume MOITTE (1746-1810), Jean-Simon BERTHÉLÉMY (1743-1811), Jacques-Pierre TINET (1753-1803) et André THOÜIN (1747-1824) Voir lettres n°114, 138 et 140.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Jean-Guillaume MOITTE (1746-1810) le sculpteur et André THOÜIN (1747-1824) le naturaliste. Voir les lettres n°92, 94, 95, 98, 100, 102, 103, 109, 110, 111, 121 et 122.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Les deux peintres BERTHÉLEMY et TINET. Voir lettre n°140.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> COUTURIER ( ?- ? ).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> Sur le choix des manuscrits à Rome et la rédaction du catalogue voir les lettres n°23, 25, 26, 27, 79, 99, 104, 110, 111, 114, 120 et 139.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Napoléon BONAPARTE (1769-1821).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> François CACAULT (1743-1805), ministre plénipotentiaire envoyé à Rome en remplacement de MIOT pour veiller à la bonne exécution du traité de Tolentino du 1<sup>er</sup> ventôse an V [19 février 1797].</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[11]</a> Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822) qui est déjà à Venise. Voir la lettre n°119.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[12]</a> Catherine lui écrit de Paris le 28 prairial an V [16 juin 1797] : « Je ne sais pourquoi, Mon cher ami, je me persuade que tu reçois au moins les lettres que j’adresse au C[itoyen] Cacault. Et cela m’invite à t’écrire, car je n’ai rien de particulier à te dire ni de réponse à te faire, ta dernière lettre est du 1<sup>er</sup> de ce mois. J’y ai répondu le 22. » ; et le 17 messidor an V [5 juillet 1797] : « J’ai, 4 lettres en route pour toi, à l’adresse du C[itoyen] Cacaut, une du 24, une du 28, une du 10 messidor. Si tu ne lui as pas donné ton itinéraire j’aurais encore parlé dans les déserts. D’après le temps que celles du 17 et du 20 floréal ont mis à te parvenir, je vois qu’à peine tu recevras celle du 24 prairial. »</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[13]</a> Jean-Baptiste PATRAULT (1751-1817), Voir la lettre n°110.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[14]</a> Il s’agit du mariage entre sa fille Louise MONGE (1779-1874) et Joseph ESCHASSÉRIAUX (1753-1824). Catherine écrit de Paris le 28 prairial an V [16 juin 1797] : « […] notre amoureux, ne dira rien avant ton retour. Il est venu hier à la maison. Il a remis ses ouvertures à faire à Louise, à la promenade, le temps ne favorise pas ses vues voilà 15 jours qu’il pleut à seaux. Il doit encore venir ce soir, nous sommes toujours seules. La conversation est générale cela ne convient pas aux amoureux. Comme il ne m’a rien dit, je ne peux décemment les laisser tête-à-tête. ». En réponse à ce commentaire de Monge, Catherine lui donne alors plus de détails dans sa lettre de Paris du 23 thermidor an V [10 août 1797] : « Tout en me félicitant de la manière dont je conduis ma barque, tu ignores ce que cela a produit, rien du tout, toujours la même indécision, les mêmes amours. Cependant il est question de nous donner à déjeuner chez lui, après [le] déjeuner, je me propose de lui parler. J’ai eu hier une grande conversation avec Louise qui est devenue confiante. Je lui disais : « Cette indécision, cette manière de marchander, ne t’humilie donc pas ? Tu es donc bien attachée à cet homme qui a l’air bon et honnête, à la vérité, mais qui n’a rien d’aimable, pas même l’esprit dont il ne manque pas. » Elle me répondit que tu l’aimais.</p>
<p>« -Mais cela ne doit pas seul te déterminer. </p>
<p>-Il a, dit-elle, une réputation faite, il a l’air bon, et je l’aime. »</p>
<p>Tout cela est raisonnable, mais il n’y a jamais eu de conduite pareille. S’il était un homme ordinaire, je lui supposerais des intentions peu honnêtes. Il y a quelques jours que, d’après mon conseil, elle lui fit sentir que ses assiduités pouvaient lui faire du tort, s’il ne se proposait pas de terminer, il prit fort mal cette espèce de provocation, et gauchement il lui dit qu’il suffisait qu’on le pressât pour qu’il se retire, après une longue conversation entre eux il finit par lui dire : « Il ne faut donc plus que je revienne ?</p>
<p>- Vous pouvez venir comme ami de la maison. »</p>
<p>Il fut 6 jours sans revenir. Quand il revint il lui dit qu’elle le traitait en aventurier, que s’il voulait avoir des femmes, en abuser, il y en avait assez dans Paris, qu’il ne l’aurait pas distinguée des autres pour cela, et chaque fois qu’il vient c’est toujours la même chose. Le jour du dîner, il était assez aimable mais toujours gauche, il lui dit ce jour-là qu’il était aussi accoutumé à nous que s’il ne nous avait jamais quittées… ». Voir les lettres n°27, 118, 127, 125, 126, 127, 136, 137 et 138.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[15]</a> Comme Monge le prévoit, il est à Florence le 29 messidor an V [17 juillet 1797] et à Milan, le 3 thermidor an V [21 juillet 1797].</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[16]</a> Sur les critères de sélections et les modalités d’action des commissaires, voir les lettres n°22, 26, 79, 114, 120, 139 et 140. Le 17 messidor an V [5 juillet 1797] Catherine écrit au sujet de l’exigence morale que Monge met en œuvre au cours de sa mission : « […] je me moquerai des gens qui n’approuveront pas tes opérations. Comme tu dis très bien, tu es le plus difficile à satisfaire, quand on pense et agit en galant homme, on a toujours le témoignage de sa conscience pour soi, cela suffit. Les passions aujourd’hui sont tellement en jeu, que tel qui vous calomnie, vous estime foncièrement, ainsi mon ami tranquillise toi là-dessus. »</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[17]</a> Sur l’attachement de Monge aux républicains de Rome voir la lettre n°119.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[18]</a> Antoine-Christophe SALICETI (1757-1809) voir la lettre n°116 et GUYOT DE SAINT-FLORENT (1755-1834).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[19]</a> Voir la lettre n°34.</p>
</div>
</div>
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Lettre autographe
Etat général
Pour tout commentaire sur l'état du document (présence de ratures, etc.), il faut mieux l'indiquer dans la rubrique « état génétique ».
Bon
Publication
Deux choix :
Inédit.
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Une entrée par édition
Inédit
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
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Huart, Catherine (1748-1847)
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Title
A name given to the resource
113. Monge à sa femme Catherine Huart
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-07-14
Creator
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Monge, Gaspard
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
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Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Rights
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<p>Images : Collections École polytechnique (Palaiseau, France). Reproduction sur autorisation.</p>
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Description
An account of the resource
<p style="text-align: justify;">Lettre non signée mais qui comporte deux dates : le 26 messidor de l’an V de la République et le 29 thermidor à Venise, cette lettre témoigne du parcours de G. Monge en Italie pour choisir les oeuvres qui sont destinées à la France.</p>
Source
A related resource from which the described resource is derived
IX GM 1.119
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
2 p. ; 213 x 155 mm
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome (Italie)
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
Vie familiale
Commission des sciences et des arts (Italie)
Vie familiale
-
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1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
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135 lettres
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1796-05 - 1797-10]
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135 lettres
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Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
15 thermidor an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Venise
Transcription
<div style="text-align: justify;">Venise, le 15 thermidor de l'an V de la République française une et indivisible</div>
<div style="text-align: justify;">[le 4 fructidor à Venise]</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Tu es réellement bien aimable, ma chère amie. J'avais reçu deux lettres de toi le jour où je suis parti de Rome, dans le moment où je n'en attendais pas<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> ; et voilà que malgré la grande course que j'ai faite jusques ici, je viens encore d'en recevoir aujourd'hui deux qui m'ont fait un bien grand plaisir.<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> Ainsi, je rapporte toutes les plaintes que je peux avoir faites, et je te vote des remerciements. Le ton de gaîté de tes deux dernières confirme les nouvelles que nous recevons de Paris par les feuilles publiques, et qui nous font croire que la masse nationale ne veut pas la contre-révolution. Le ton de frayeur que prennent les clichyens au Conseil des 500 prouve qu'ils ne sont pas aussi sûrs de leur fait qu'ils avaient l'air de le croire. Ce sera bien pis lorsqu'ils auront connaissance des adresses de Bonaparte à son armée, de celles des généraux de division, de celles des bataillons à leurs départements.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> Cette pauvre armée d'Italie ne se soucie pas d'être assassinée en détail lorsqu'après la paix elle retournera dans ses foyers.</div>
<div style="text-align: justify;">Je me suis bien trompé en écrivant le <em>12 mai </em>au lieu du <em>12 juin, </em>mais tu pouvais bien reconnaître que ce n'était qu'une erreur d'écriture, car c'est réellement le 12 juin<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> que j'étais en route pour Naples. J'ai bien regretté, comme tu le dis, de ne pouvoir aller faire un tour en Sicile ; mais il y avait encore 160 milles de Naples au passage, et puis la Sicile est un pays assez étendu, qui exige plus de temps et d'argent que je n'avais de l'un et de l'autre à ma disposition. Il a donc fallu enrager<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a>. Car je n'ai employé à mon voyage de Naples que le temps qu'on a mis à rédiger le catalogue des 500 manuscrits dont le choix était déjà fait.<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Lorsque je t'ai écrit les deux petits mots contre le monstre femelle, je croyais bien que ma lettre serait décachetée et lue par elle.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a> Mais j'étais bien fort ; j'étais sous la loi publique dans ses états, et jamais elle n'aurait osé mettre la main sur moi. Les ministres m'ont comblé de politesse principalement celui de la marine<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a> qui m'a beaucoup parlé de quelques mémoires que</div>
<div style="text-align: justify;">j'ai dans le recueil de l'Académie, mais qui ne m'a jamais dit un mot de l'expédition de Latouche. Il est pourtant plus au fait de l'une que des autres.<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Depuis longtemps vous ne me parliez plus de Victoire Bourgeois ; je la croyais retournée à La Cassine ; et d'après ce que tu me mandes, il n'y a que 15 jours qu'elle est partie.<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Je reverrai la pauvre Louise et Paméla avec le plus grand plaisir. D'après tes lettres, il paraît que je ne les reconnaîtrais pas. Ce serait fort plaisant si nous ne nous reconnaissions ni les uns ni les autres.<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Tu veux que je te parle de mon rhumatisme.<a name="ftn" href="#_ftn12">[12]</a> Il est tout à fait dissipé. J'en ai été bien gêné surtout dans le temps que nous étions au lac de Côme où il faisait un froid excessif. Mais il n'en est plus question. Au reste, il fait ici une chaleur extraordinaire ; je change de linge 4 fois par jour, et chaque fois ma chemise est trempée; il n'y a pas de rhumatisme qui résiste à un tel régime.</div>
<div style="text-align: justify;">Je suis bien aise que celui de mon frère soit aussi guéri car il serait fort triste que ce fut à propos de pareilles misères qu'on se ressouvient l'un de l'autre.</div>
<div style="text-align: justify;">Le frère Baur a bien fait de reprendre les leçons de musique ; quoique cet état ait quelques désagréments, il a cependant une espèce d'indépendance qui a ses charmes. Au reste quand il en sera ennuyé, il y renoncera.<a name="ftn" href="#_ftn13">[13]</a></div>
<div style="text-align: justify;">La présente ne partira que dans trois jours, et je l'écris aujourd'hui parce que je dois partir demain pour Padoue où je vais aller prélever dans les bibliothèques quelques livres pour celle de Paris, ce qu'il faut faire absolument avant que de nous décider dans celle de Venise, parce que le nombre pour Venise étant fixé à 500, il faut être assuré de ce qu'on aura ailleurs afin de ne pas prendre des doubles.</div>
<div style="text-align: justify;">Tu parais croire que c'est par curiosité que je suis venu à Venise.<a name="ftn" href="#_ftn14">[14]</a> Ah, si je n'y avais pas à faire, je serais déjà à Paris. Mais nous avons 500 manuscrits à y choisir comme à Rome, et ce n'est pas une petite besogne.<a name="ftn" href="#_ftn15">[15]</a> Cependant j'espère que dans une vingtaine de jours notre besogne sera terminée, et que nos caisses seront fermées et emballées. Je ne pense pas que nos collègues aient fini d'aussi bonne heure. Néanmoins dès que nos manuscrits seront prêts à être chargés, je demanderai mon congé au général, sauf à revenir ici si notre présence y devenait nécessaire, ce que je ne pense pas.</div>
<div style="text-align: justify;">Tous les patriotes d'Italie sont enchantés du citoyen Eschassériaux ; lorsque tu le verras, tu me rappelleras à son souvenir. <a name="ftn" href="#_ftn16">[16]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Mille compliments à tous nos amis et compte sur l'empressement avec lequel je retournerai auprès de toi. J'ai une indigestion de l'Italie, et j'ai grand besoin de tâter un peu de la rue des Petits Augustins<a name="ftn" href="#_ftn17">[17]</a> pour me remettre le cœur.</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Le 16</div>
<div style="text-align: justify;">Je décachète ma lettre, ma chère amie, pour te remercier encore de ta lettre du 10 messidor que tu avais envoyée à Rome, et que le citoyen Cacault<a name="ftn" href="#_ftn18">[18]</a> vient de me faire parvenir. Elle contenait la petite missive de Louise et celle de Paméla qui se plaint que je ne lui réponds jamais.<a name="ftn" href="#_ftn19">[19]</a> Il est bien plus souvent question d'elle dans mes lettres que d'elle dans celles que je reçois de Paris. Je ne lui réponds pas aujourd'hui parce que je vais partir pour Padoue. Ce sera pour une autre fois. D'ailleurs elle joue assez mal le rôle de politique<a name="ftn" href="#_ftn20">[20]</a> ; il n'est question que de la pluie et du beau temps dans sa correspondance, et ces articles n'exigent pas réponse. Je l'embrasse néanmoins bien tendrement.</div>
<div style="text-align: justify;">Je ne te conseille pas d'aller à Nuits avant que les affaires ne soient terminées d'une manière ou d'autre.<a name="ftn" href="#_ftn21">[21]</a></div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Monge quitte Rome le 26 messidor an V [14 juillet 1797] et il indique avoir reçu une lettre du 26 prairial et une autre du 4 messidor. Aucune des deux lettres n’est conservée dans les archives familiales du fonds de l’École polytechnique. Voir la lettre n°113.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Lettres de Catherine de Paris le 17 et 20 messidor an V [5 et 8 juillet 1797].</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Sur la montée des royalistes à Paris après leur victoire aux élections pour le renouvellement d’un tiers du Conseil des Cinq-Cents en avril 1797 et la réponse du Directoire avec le coup d’état du 18 fructidor, voir les lettres n°89, 90, 110, 118, 119, 127, 131, 132 et 135.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Erreur de Monge dans sa lettre à Catherine de Naples, le 30 prairial an V [18 juin 1797]. Voir la lettre n°107. Le 15 juin 1797 [27 prairial an V], il est encore à Rome. C'est le 16 juin 1797 [28 prairial an V] qu'il a quitté cette ville pour un bref voyage à Naples. [R.T.] Voir la lettre n°104.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> De Paris, le 20 messidor an V [8 juillet 1797] Catherine écrit : « Je me doutais bien que [tu] ne te passerais ni d’Herculanum, ni de Naples, pourvu que la Sicile ne s’en mêle pas. Cela sera fort heureux. »</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Le 20 messidor an V [8 juillet 1797], Catherine répond de Paris,: « Tu t’es mis en route le 12 mai, mon cher bon ami, pour aller à Naples, et tu cherchais des genêts, moi qui suis plus sûre des époques heureuses de ma vie, je t’ai écrit le 12 juin pour te rappeler celle-là. Si tu continues, tu seras obligé de solliciter ce brevet pour le myrte, mais je ne l’accorderai pas. Il me faut le titulaire, et cela le plus tôt possible. Je te suppose parti de Rome. D’après mon calcul, tu ne seras pas resté à Naples plus que jusqu’au 4 de ce mois, ou le monstre femelle t’[aurait] fait arrêter. » La fleur de genêts leur rappelle la date de leur mariage voir les lettres n°8, 127, 181 et 187.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> MARIE-CAROLINE D’AUTRICHE (1752-1814), femme de FERDINAND IV, roi de Naples et de Sicile (1751-1825). Sœur de Marie-Antoinette et ennemie de la Révolution. Catherine répond de Paris, le 20 messidor an V [8 juillet 1797] : « Puisque tu supposais qu’elle devait lire ta lettre tu aurais dû être plus discret sur son compte, il faut se défier de ces espèces de monstres, ils sont trop difficiles à abattre. »</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> John Francis Edward ACTON (1736-1811) ministre de la Marine, de la défense, des finances et premier ministre du royaume de Naples et de Sicile.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Monge ici se montre étonné et presque piqué que le ministre de la Marine du royaume des Deux-Siciles ne le reconnaisse qu’en tant que géomètre mais non en tant que ministre. C’est d’ailleurs de la même façon que Madame Roland dans ses mémoires lui reconnaît ses compétences scientifiques pour mieux nier sa capacité à être au service de l’État. (ROLAND. [1986], <em>Mémoires</em>, pp. 248-249.) Monge n’aurait sans doute pas été satisfait s’il n’avait été reconnu que comme ministre et non comme géomètre. Car en 1792, Monge incarne un nouveau type de ministre, un ministre qui ne cesse pas d’être savant et membre actif de sa communauté. La nouvelle fonction publique du mathématicien est très bien reçue par les savants. Ainsi le 21 décembre 1792, Lavoisier, pour les comités de trésorerie et de librairie de l’Académie des Sciences, écrit au ministre Monge : « L’Académie s’estime heureuse d’avoir dans cette occasion auprès de la Convention nationale un interprète qui réunit à la qualité de savant et d’académicien, celle de ministre de la République et dont l’opinion ne peut manquer d’être d’un grand poids sous ce double rapport. » (Arch. Ac. Sc., 1227/24. – Br.a Communiqué par P. Bret.) L’expédition de LATOUCHE-TRÉVILLE (1745-1804) en décembre 1792 constitue un petit succès de son ministère qui précède un plus gros échec l’expédition de Sardaigne. Avec l’expédition de Latouche-Tréville, il s’agissait de demander réparation d’une insulte faite à la République française. L’agent diplomatique du gouvernement des Deux-Siciles à Constantinople avec les ambassadeurs de Prusse et d’Autriche, avaient été très actifs auprès du Sultan afin qu’il refusât de reconnaître l’envoyé de la République française. Le jour même de l’entrée de Latouche-Tréville dans le port de Naples, la cour accorde immédiatement toute les satisfactions qui lui étaient demandées en exprimant sa volonté de consolider les bonnes relations entre la cour de Naples et la République française. CHEVALIER E. (1886), <em>Histoire de la Marine française sous la première république faisant suite à l’histoire de la marine française pendant la guerre de l’indépendance américaines</em>, Paris, Hachette, pp. 38-40. Sur l’action de Monge à la Marine voir les lettres n°127 et 132 mais aussi sur le goût de Monge pour la mer et son enthousiasme à l’idée de participer non seulement à une campagne militaire, une expédition scientifique mais aussi une expédition maritime voir les lettres n°38, 176, 177, 180, 181 et 187.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> Victoire BOURGEOIS (17 ? - ?) jeune fille d’amis de Rocroy que les Monge ont pris chez eux un moment. Catherine lui écrit le 17 messidor an V [5 juillet 1797] : « M. Bourgeois qui est parti hier avec Victoire te font mille amitiés, ils nous ont menés à l’opéra, et nous nous sommes quittés en sortant. La pauvre Victoire a bien pleuré. Elle aurait bien désiré rester avec nous, cela m’a fourni matière à réflexions. Voilà un père et une mère qui aiment tendrement leurs enfants, mais parce qu’ils n’ont pas pris avec eux l’air de confiance et amical, leurs pauvres enfants les craignent sans les aimer. Il me semble mon bon ami, que nous avons mieux calculé nos intérêts, que nous avons gagné la confiance et l’amour des nôtres. Cette persuasion est nécessaire à mon bonheur qui sera au comble quand je te reverrai. »</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[11]</a> Le 17 messidor an V [5 juillet 1797], Catherine écrit : « Je suis parfaitement contente de Louise, tu la trouveras changée à son avantage. »</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[12]</a> Monge écrit à Catherine après sa visite à Ostie (voir la lettre n°99), on ne dispose pas de cette lettre dans laquelle il l’informe de sa sciatique mais seulement de la réponse de Catherine de Paris du 17 messidor an V [5 juillet 1797] : « J’étais loin de penser que tu promenais une sciatique depuis huit mois, toutes tes lettres n’étaient remplies que des progrès de ton embonpoint. Il y régnait même un enthousiasme qui ne se peint pas aussi bien quand on n’a pas un fond de gaieté que les douleurs éloignent. Je ne peux plus compter sur ce que tu me diras dorénavant sur ta brillante santé, il faut être bien malheureux de faire connaissance avec ces sottes douleurs dans un pays où ceux qui en ont les quittent. Parle m’en plus en détail puisque tu as tant fait que de m’en dire quelques choses. Je veux tout savoir[…] » Enfin le 20 messidor an V [8 juillet 1797], Catherine rassure tout à fait Monge : « La sciatique de ton frère est tout à fait passée, il a dîné hier avec nous. » Voir la lettre n°107.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[13]</a> Barthélémy BAUR (1752-1823) mari de la sœur de Catherine, Anne Françoise HUART (1767-1852). Le 17 messidor an V [5 juillet 1797], Catherine écrit : « Fillette et son mari t’embrassent. Il a trois écoliers à 3[f] par leçon, cela est bien heureux car son traitement de la marine est réduit à 1800 [f] dont il lui est dû 4 mois ainsi qu’aux autres fonctionnaires comme nous, ils ont touché p[ou]r 6 mois 2 mille livres de rentes, 100 en écus le reste en bons qu’ils vendent 20 pour 100. »</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[14]</a> Catherine écrit le 20 messidor an V [8 juillet 1797] : « Tâche de voir Venise en abrégé, et de revenir bien vite. »</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[15]</a> Cela est stipulé dans l’article 3 du Traité de Milan entre la France et Venise signé le 16 mai 1797 [27 floréal an V]. Voir les lettres n°90, 93, 96 et 99. Sur le choix des manuscrits voir les lettres n°114, 117, 122, 123, 127, 128, 130 et 140.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[16]</a> Joseph ESCHASSÉRIAUX (1753-1824), membre du conseil des Cinq-Cents. Voir les lettres n°27, 110, 113 et 137.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[17]</a> Sa rue.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[18]</a> François CACAULT (1743-1805), ministre plénipotentiaire à Gênes envoyé en mission à Rome.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[19]</a> Lettre écrite de Paris le 10 messidor an V [ 28 juin 1797] par Louise MONGE (1779-1874) et Marie-Élisabeth Christine LEROY (1783-1856) appelée Paméla. La jeune nièce de Catherine appelle le couple Monge « papa » et « maman » comme leurs deux filles et exprime dans cette lettre tout son attachement à l’ensemble de la famille : « Émilie sera bien contente, elle jouira du plaisir de vous embrasser avant nous et peut être reviendra-t-elle avec vous, si maman n’est pas chez elle. Je sais bien que je [désirerais] que cela fut comme cela, car comme je resterais à Paris je ne vous reverrais que deux mois plus tard que les autres et j’aurais encore le désagrément de me séparer de maman et Louise ce qui me ferait beaucoup de peine, mais j’espère que tout le monde sera content. La citoyenne Berthollet est à la campagne depuis un mois, elle a du bien mauvais temps car la pluie ne cesse, et dès qu’il fait un jour de passable on est sûr d’avoir un orage le lendemain ; on attend la fin du mois avec la plus vive impatience parce qu’on espère que cela finira. Vous ne dites jamais si vous avez reçu de mes lettres. Je crois que oui, mais je sais bien que vous ne m’avez jamais répondu j’espère que je ne suis pas oubliée. Adieu mon cher papa […]. » Sur les rapports de Monge avec les enfants et les jeunes gens voir la lettre n°14.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[20]</a> Avant son départ, Monge a dû demander à Louise comme à Paméla de l’informer sur les événements parisiens dans leurs lettres. Cela ressemble à une sorte d’activité pédagogique dans le cadre d’une éducation civique. Sur l’attitude pédagogique de Monge envers les enfants de sa famille voir les lettres n°9, 13, 20, 48, 171 et 173. Dans sa lettre du 28 nivôse an V [17 janvier 1797] Louise répond au même reproche que son père aurait formulé dans une lettre qui daterait du 5 nivôse an V [25 décembre 1796] (lettre non retrouvée mais dont Catherine fait mention dans une lettre du 9 frimaire [29 novembre] complétée le 17 nivôse an V [6 janvier 1797). « Il est probable, mon cher papa, que tu n’as pas reçu ma dernière lettre, car tu ne te plaindrais pas que je ne parle plus de politique ; tu sais que c’est ma science favorite, et la dernière lettre que je t’ai écrite vaut le meilleur journal de Paris. » Sur le goût de Louise pour la politique et son caractère voir les lettres 4, 9, 14 et 20.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[21]</a> Il est question du mariage entre sa fille Louise MONGE (1779-1874) et Eschassériaux. Catherine écrit de Paris, le 10 messidor an V [28 juin 1797] : « Je ne puis me rendre à Nuits sans courir les risques de voir encore nos espérances pour L[ouise] évanouies. Le gros sang-froid de notre amant nous verrait encore partis comme il y a vingt mois. Rien ne le détermine à parler, la mission de G[uyot] n’a rien produit. Il est encore venu hier à la maison, il a toujours l’air fort amoureux et fort peu empressé d’en finir. Je ne sais à présent si c’est ton retour qu’il attend, ou si c’est une suite de son indécision ; mon rôle est très ennuyeux. J’ai mandé à M[onsieur] Marey qu’il devrait bien venir m’aider dans mes dernières douleurs de l’enfantement. » Émilie en fait part dans sa lettre de Nuits le 15 prairial an V [3 juin 1797] et en profite pour donner son opinion : « Il parait d’après ce que nous mande maman que <span style="text-decoration: underline;">le politique</span> [Eschassériaux] continu toujours ses assiduités, mon mari serait bien aise que ce mariage se fit et moi je ne sais pas trop car, d’abord, il est trop âgé pour Louise et secondement, il l’emmenerait à Rochefort où peut-être nous ne la reverrions jamais, enfin, à ton retour tu pèserais toutes ces considérations et surement tu feras tout pour le mieux. Tu sais probablement qu’il est nommé par son département à la nouvelle législature. ». Dans la même lettre Marey expose un avis différent de sa femme : « Il ne me reste plus qu’à vous parler d’un objet bien cher à votre cœur de votre chère Louise qui ne réclame qui ne voit qui ne respire que son papa. [ …] Mes conjectures cher citoyen se trouvent vraies le C. Eschassériaux a fait sa déclaration à la suite d’une explication qu’il eut avec un de ses collègues qui avait su apprécier le charme de votre aimable fille. Il fait aujourd’hui une cour assidue et je suis sur que votre présence qu’il attend avec impatience le déciderait à faire des demandes sérieuses, aucun parti ne me parait mieux convenir. Civisme, moralité, honneur, instruction, esprit, fortune tout se trouve réunis, ajoutez qu’il a la tournure de caractère qui paraît devoir mieux s’assortir à celui de Louise. D’après cet exposé, je crois cher citoyen que vous devriez cependant faire enfin quelques dispositions pour votre retour car vous devez avoir rempli le but de votre mission et quoique je sache fort bien que la patrie passe avant tout. Il me semble cependant qu’un bon père comme vous l’êtes ne doit pas négliger l’avantage de son enfant, et que dans le cas où vous auriez encore des occupations intéressantes vous pourriez au moins demander un congé de quelques mois. » Voir les lettres n°27, 113, 127, 136 et 137.</p>
</div>
</div>
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Lettre autographe
Etat général
Pour tout commentaire sur l'état du document (présence de ratures, etc.), il faut mieux l'indiquer dans la rubrique « état génétique ».
Bon
Publication
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<p>Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).</p>
Destinataire
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Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
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Huart, Catherine (1748-1847)
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118. Monge à sa femme Catherine Huart
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1797-08-02
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Venise (Italie)
Description
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<p>Lettre non signée mais qui comporte deux dates : le 15 thermidor de l’an V de la République et le 4 fructidor de l’an V ; lettre relative à la contre-révolution.</p>
Subject
The topic of the resource
Commission des sciences et des arts (Italie)
Conseils des Cinq-Cents
République
Vie familiale
Monge, examinateur de la Marine
Commission des sciences et des arts (Italie)
Conseils des Cinq-Cents
Monge, examinateur de la Marine
République
Vie familiale
-
https://eman-archives.org/monge/files/original/9b0bdca43dc329a6fda371b5a78d5433.JPG
8986695dc5f2873fe53a179651564982
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
4 fructidor an V
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Venise (Italie)
Transcription
<div style="text-align: justify;">Venise, le 4 fructidor de l'an V</div>
<div style="text-align: justify;">Dans la dernière que je t'ai écrite,<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> ma chère amie, et que tu ne recevras peut-être qu'après celle-ci, je te mandais que je croyais partir d'ici dans une huitaine, et même je te faisais le détail de ma route. Mais le général en chef vient de nous attacher Berthollet et moi à une nouvelle fonction à l'armée d'Italie.<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> Je lui écris dans ce moment pour le prier de trouver bon que j'aille faire au moins un séjour d'un mois à Paris.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> Il sait l'objet, je lui en avais parlé à mon dernier passage à Milan.<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> Je ne sais ce que cela produira; mais si j'étais retenu ici plus longtemps je serais bien contrarié.</div>
<div style="text-align: justify;">Adieu, ma chère amie, je suis pressé de ne pas manquer un courrier.</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;"> Monge</div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> La lettre n°122 de Venise, trois jours plus tôt le 1er fructidor an V [18 août 1797­].</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Voir lettres n°124 et 126.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Monge souhaite revenir à Paris afin d’assister au mariage de sa fille Louise (1779-1874), avec l’homme politique Joseph ESCHASSÉRIAUX (l‘aîné) (1753-1824).Voir les lettres n°27, 113, 118 126, 127, 136, 137 et 138.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Après avoir quitté Rome le 26 messidor an V [14 juillet 1797], Monge arrive à Milan cinq jours plus tard le 1<sup>er</sup> thermidor an V [19 juillet 1797]. Il y retrouve Bonaparte. Voir la lettre n°116.</p>
</div>
</div>
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Lettre autographe
Etat général
Pour tout commentaire sur l'état du document (présence de ratures, etc.), il faut mieux l'indiquer dans la rubrique « état génétique ».
Bon
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
<p>Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).</p>
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
<p>Huart, Catherine (1748-1847)</p>
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
125. Monge à sa femme Catherine Huart
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-08-21
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
<p>Images : Collections École polytechnique (Palaiseau, France). Reproduction sur autorisation.</p>
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Venise (Italie)
Source
A related resource from which the described resource is derived
IX GM 1.123
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
1 p. ; 238 x 175 mm
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Subject
The topic of the resource
Vie familiale
Vie familiale
-
https://eman-archives.org/monge/files/original/23b08828cbead44d6a6f3727aa88c461.JPG
9336e150116203af28c27adde1705f24
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
https://eman-archives.org/monge/files/original/664d7443e3abd5d4fdb960a7528bb848.JPG
957407b371250a47b99eaf9250e0d7e9
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
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f3c9075f0b9123e3b9485c354ab73c73
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Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
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Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
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Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
17 vendémiaire de an VI
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Passeriano
Transcription
<div style="text-align: justify;">Passeriano, le 17 vendémiaire de l'an VI de la République<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Je ne reçois que dans ce moment, ma chère amie, ta lettre du 30 fructidor par laquelle tu demandais mon consentement au mariage de Louise.<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> Je m'empresse de te le faire parvenir. Je profiterai d'un courrier extraordinaire que le général en chef<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> doit faire partir dans quelques heures pour porter à Paris le résultat de la conférence qu'il a eue hier avec les Autrichiens et dans laquelle il leur a proposé son ultimatum. J'ai tout lieu de croire que ses propositions seront acceptées.</div>
<div style="text-align: justify;">Nous sommes ici tout fort neufs en style de notaire, et vraisemblablement le consentement n'est pas rédigé comme on l'aurait fait en France ; mais je pense aussi qu'en pareille circonstance on est peu rigoureux sur les formes. J'y ai fait ajouter procuration pour passer tous les actes nécessaires; si j'avais été sûr que mon frère dût se trouver à Paris,<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> j'aurais mis son nom que j'ai laissé en blanc pour que tu puisses le remplir toi-même.</div>
<div style="text-align: justify;">Tu feras, ma chère amie, mille compliments à Eschassériaux<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> ; tu lui témoigneras tout le regret que j'ai de ne pas être à Paris dans ce moment-ci. Il aurait été doux pour moi de lui donner moi-même sa femme qui, je l'espère, le rendra heureux ; mais sur le point de terminer ici notre mission, il faut la terminer bien. Cependant je ne désespère pas encore de me trouver à la cérémonie, et il pourrait se faire que le général en chef me donnât une mission à Paris.<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> Si cela arrive, je t'assure que je ne dormirai pas en route.</div>
<div style="text-align: justify;">Adieu ma chère amie. Lorsque la chose sera terminée, tu seras bien heureuse, tu auras deux gendres dont les qualités de cœur sont charmantes et qui sont tous deux recommandables pour leur zèle pour la liberté et la gloire de leur pays.<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Ne m'oublie pas auprès de mon frère, de sa femme, de ta sœur et de son mari.</div>
<div style="text-align: justify;">Je suis fâché de n'être pas à Venise dans ce moment ; j'y ai dans le tiroir de Berthollet ce que j'ai économisé sur mes appointements et j'aurais pu t'envoyer une lettre de change qui t'aurait mis à l'aise pour les dépenses nécessaires en pareil cas. Si par hasard je ne pouvais aller à Paris, je t'enverrais un effet; et en tout cas tu peux compter sur environ mille écus ; ainsi tu pourrais emprunter cette somme et je te porterai incessamment, ou je t'enverrai de quoi la rembourser.</div>
<div style="text-align: justify;">Adieu, je vais écrire à Louise et fermer mon paquet, crainte de laisser échapper le départ du courrier.</div>
<div style="text-align: justify;"> Monge</div>
<div style="text-align: justify;"><strong> </strong></div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Louise MONGE, (1779-1874). Catherine écrit de Paris le 30 fructidor an V [16 septembre 1797] : « Hier mon cher ami le C[itoyen] a dit à Louise qu’il fallait t’écrire, (puisque par les 4 lettres que j’ai reçues de toi en deux jours, tu m’annonçais que ton retour était incertain), sans pour cela t’engager à revenir. Cependant je suis persuadée que vous savez à présent la nouvelle des événements du 18. Cela vous déterminerait à venir nous rejoindre, il n’y a plus de danger à présent à être ici, et républicain. Je ne vois pas ce que vous feriez en Italie, il y a assez longtemps que vous y êtes. Votre mission est finie, vous n’en avez pas d’autre, ainsi revenez bien vite. C’est une plaisante chose que nos amours, il dit qu’il ne m’en parlera pas. Il a engagé L[ouise] à me dire qu’il était bon garçon mais qu’il n’aimait pas à parler de cela, qu’il fallait me dire de t’écrire pour avoir ton consentement. Il n’a pas même le projet de t’écrire. Nous avons été toute la matinée ensemble, il ne m’a pas dit un mot. Je dois le revoir ce soir, je lui en parlerai puisqu’il faut faire le contraire de ce qui se fait en pareille circonstance. Envoie-moi un consentement en bonne forme, où il sera stipulé que c’est avec l[e] C[itoyen] Eschassériaux aîné, député au conseil des Cinq Cents par le département de la Charente Inférieure. Je ne sais comment m’y prendre pour lui parler affaire d’intérêts. C’est un singulier personnage. » Au sujet de la demande en mariage de Louise par Eschassériaux voir les lettres n°27, 113, 118, 125, 126, 127, 137 et 138.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Napoléon BONAPARTE (1769-1821).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Louis MONGE (1748-1827). Il remplace Monge non seulement dans sa place d’examinateur de la Marine mais aussi dans celle de chef de famille.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Joseph ESCHASSÉRIAUX (1753-1824).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Monge regrette de ne pas pouvoir assister au mariage de sa fille Louise avec le député du Conseil des Cinq-Cents. Mais, une fois le traité de paix de Campo-Formio signé, Monge et Berthier se mettent en route le 18 octobre 1797 afin de le porter au Directoire. Ils arrivent à Paris le 26 octobre, Louise et Eschassériaux se marient le 1<sup>er</sup> novembre. </p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Nicolas-Joseph MAREY (1760-1818) le mari de leur fille Émilie MONGE (1778-1867) et Joseph ESCHASSÉRIAUX. Marey est retiré de l’action politique depuis 1793 alors qu’Eschassériaux est toujours actif au Conseil des Cinq-Cents.</p>
</div>
</div>
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Lettre autographe
Etat général
Pour tout commentaire sur l'état du document (présence de ratures, etc.), il faut mieux l'indiquer dans la rubrique « état génétique ».
Bon
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
<p>Huart, Catherine (1748-1847)</p>
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
136. Monge à sa femme Catherine Huart
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-10-08
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Rights
Information about rights held in and over the resource
<p>Images : Collections École polytechnique (Palaiseau, France). Reproduction sur autorisation.</p>
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Source
A related resource from which the described resource is derived
IX GM 1.132
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
<p>1 double folio ; 210 x 173 mm </p>
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Passeriano (Italie)
Subject
The topic of the resource
Vie familiale
Vie familiale
-
https://eman-archives.org/monge/files/original/3f7812b3da467037e0b54c13904282cd.JPG
ebbe51e792f0126a32c0c916a52dcee9
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
https://eman-archives.org/monge/files/original/98bce2fd946cc6f5324841997e2c6afc.JPG
828fea03231450765a881f7ef771669d
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Dublin Core
The Dublin Core metadata element set is common to all Omeka records, including items, files, and collections. For more information see, http://dublincore.org/documents/dces/.
Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
17 vendémiaire an VI
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Passeriano
Transcription
<div style="text-align: justify;">Passeriano, le 17 vendémiaire de l'an VI de la République française</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Je te fais mon compliment, ma chère Louise, et du choix que tu as fait d'un honnête homme<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> ; et du bonheur que tu as eu de lui plaire. J'userai pour la dernière fois du droit que j'ai encore de te donner quelques conseils pour te représenter qu'une femme n'a pas d'autre moyen d'être heureuse en ménage, que de s'occuper uniquement du bonheur de son mari. Cette tâche ne sera pas bien difficile pour toi, ma chère amie, avec un mari dont les qualités de cœur sont charmantes, et dont les qualités de l'esprit ont de quoi te rendre fière. Rien de ce qui peut intéresser son honneur et sa gloire ne doit t'être indifférent. Le citoyen Eschassériaux s'est acquis une grande réputation ; le bon parti qu'il a toujours pris dans toutes les circonstances où tant d'autres se sont trompés, lui fait le plus grand honneur auprès des patriotes de tous les pays ; il est connu au dehors de la République comme au dedans.<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a> Il faut qu'il soit heureux des vertus domestiques de sa femme ; il faut qu'il en soit fier à son tour. Tes charmantes qualités, ma chère amie, te rendront tout cela facile, mais songe que ce seront principalement celles du cœur, parce que ce seront celles dont il aura le plus grand besoin.</div>
<div style="text-align: justify;">Fais-lui mes compliments ; je ne lui écris pas, peut-être pour la même raison qui l'a rendu paresseux à prendre la plume.<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> Mais exprime-lui combien je suis content des nœuds qui vont m'unir à un homme également distingué par ses vertus, ses talents et son patriotisme. J'espère qu'un jour nous ne serons pas gênés l'un vis-à-vis de l'autre et que nous nous passerons de truchement. Au reste, ma chère amie, il ne pouvait pas en choisir auprès de moi un qui me fut plus agréable, et j'espère que ma correspondance ne prendra pas de défaveur auprès de lui en passant par tes mains.</div>
<div style="text-align: justify;">Tu ne doutes pas, ma bonne Louise, des vœux que je fais pour ton bonheur, et je suis bien persuadé que tu le mériteras.</div>
<div style="text-align: justify;">Embrasse bien ta mère pour moi ; et n'oublie pas Paméla. <a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Monge<br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Joseph ESCHASSÉRIAUX (1753-1824).</p>
</div>
<div>
<p class="footnotetext"><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Monge salue son engagement ininterrompu dans l’action révolutionnaire. Voir lettres n°27, 110 et 118. Eschassériaux a voté la mort du roi et entre au Comité de Salut Public après la chute de Robespierre du 31 juillet au 4 novembre 1794. Il y encore actif comme Monge au sein d’un Comité, celui du commerce et de l’approvisionnement. Sur le jugement de Monge au sujet d’Eschassériaux voir aussi les lettres n°113, 125, 126, 127 et 138.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Voir la lettre n°136 et celle de Catherine du 30 fructidor an V [16 septembre 1797] en note.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Catherine HUART (1747-1846) et sa nièce Marie-Élisabeth Christine LEROY (1783-1856) appelée Paméla.</p>
</div>
</div>
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
<p>Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).</p>
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
<p>Monge, Louise (1779-1874)</p>
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
137. Monge à sa fille Louise
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-10-08
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Images : Collections École polytechnique (Palaiseau, France). Reproduction sur autorisation.
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Source
A related resource from which the described resource is derived
IX GM 1.133
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
1 double folio ; 210 x 170 mm
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Passeriano (Italie)
Subject
The topic of the resource
Vie familiale
Vie familiale
-
https://eman-archives.org/monge/files/original/03771e9139ff690639ab1b765916d971.JPG
94dcddaf86dc372ce6149ed224cffabf
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
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Title
A name given to the resource
1796-1797 : Première mission en Italie, La commission des sciences et des arts
Prairial an IV - vendémiaire an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Description
An account of the resource
135 lettres
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1796-05 - 1797-10]
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
135 lettres
Language
A language of the resource
Français
Contributor
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Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
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Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
23 vendémiaire an VI
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Passeriano
Transcription
<div style="text-align: justify;">Passeriano, le 23 vendémiaire de l'an VI<br /><br /></div>
<div style="text-align: justify;">Je suis allé ces jours derniers à Venise, ma chère amie, pour chercher mon petit équipage que j'y avais laissé afin d'être à portée de partir pour Paris aussitôt que le général en chef le trouvera convenable ; mais principalement pour y prendre une lettre de change que je t'aurais adressée. Mais Berthollet<a name="ftn" href="#_ftn1">[1]</a> m'a assuré que cela était extrêmement difficile d'après le grand nombre de celles qu'on y a déjà pris pour envoyer de l'argent en France. J'y ai donc renoncé, n'ayant pas le temps de faire dans cette ville un long séjour, et craignant par mon absence de manquer l'occasion de partir pour Paris. Me voilà donc de retour, et rien encore ne se dispose pour mon départ prochain. Il faut prendre patience, ma chère amie, et finir bien ce qui a été bien commencé ! Je vous engage tous à finir de même ce que vous avez commencé. J'aurais eu bien du plaisir à être aussi de la fête, je ne perds pas encore l'espoir d'en jouir ; mais tout cela est soumis à des conférences qui se rompent et qui se renouent tour à tour ; et le plus habile ne peut rien prévoir avec certitude.<a name="ftn" href="#_ftn2">[2]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Adieu ma chère amie, mille compliments à Eschassériaux, mille caresses à sa future,<a name="ftn" href="#_ftn3">[3]</a> mille amitiés à mon frère, à sa femme,<a name="ftn" href="#_ftn4">[4]</a> à Fillette et à son mari.<a name="ftn" href="#_ftn5">[5]</a> Donnez une chiquenaude toute petite sur le nez de Paméla<a name="ftn" href="#_ftn6">[6]</a> ; pense quelquefois à moi et ne m'oublie pas auprès de la citoyenne Berthollet.<a name="ftn" href="#_ftn7">[7]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Tu auras certainement vu notre collègue Berthélemy ; si tu le revois, fais-lui mes compliments.<a name="ftn" href="#_ftn8">[8]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Berthollet est chargé d'une besogne politique à Venise ; mais celle-là ne l'occupera que deux ou trois jours. Il en a une autre qui n'est pas encore terminée.<a name="ftn" href="#_ftn9">[9]</a> Il voudrait bien s'en revenir avec moi ; mais nous ne savons pas si nous retournerons ensemble.<a name="ftn" href="#_ftn10">[10]</a></div>
<div style="text-align: justify;">Tu as dû voir Moineau.<a name="ftn" href="#_ftn11">[11]</a></div>
<div style="text-align: justify;"> [Monge]</div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[1]</a> Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[2]</a> Monge aimerait pouvoir assister au mariage de sa fille Louise MONGE (1779-1874) avec Joseph ESCHASSÉRIAUX (1753-1824). Mais il doit attendre la signature du traité de paix avec l’Autriche. Le 27 vendémiaire an VI [18 octobre 1797], une heure après la signature du traité de paix de Campo-Formio, Monge et Berthier se mettent en route afin de le porter au Directoire. Ils arrivent à Paris le 5 brumaire [26 octobre], Louise et Eschassériaux se marient le 11 brumaire an VI [1<sup>er</sup> novembre 1797]. Sur le mariage de Louise Monge et Joseph Eschassériaux voir les lettres n°27, 113, 118, 125, 126, 127, 137 et 138.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[3]</a> Louise Monge.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[4]</a> Louis MONGE (1748-1827) et Marie-Adélaïde DESCHAMPS (1755-1827).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[5]</a> Barthélémy BAUR (1752-1823) et Anne Françoise HUART (1767-1852) sœur de Catherine Huart.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[6]</a> Marie-Élisabeth Christine LEROY appelée Paméla (1783-1856).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[7]</a> Marie-Marguerite BAUR (17 ? -18 ?).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[8]</a> Jean-Simon BERTHÉLÉMY(1743-1811) est parti directement pour Paris. Voir la lettre n°132</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[9]</a> Bonaparte écrit à Barras le 3<sup>ème</sup> jour complémentaire an V [19 septembre 1797] de Passeriano : « Berthollet et plusieurs officiers compulsent les archives de Venise ; ils en enverront directement au Directoire les plus essentielles. Je ne crois pas que ce soit aussi conséquent qu’on le dit. » (2040, <em>CGNB</em>) Voir la lettre n°126.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[10]</a> Berthollet ne rentre qu’à la fin de l’année 1797. Il écrit à sa femme le 23 brumaire an VI [13 novembre 1797] pour lui annoncer son retour en France. « Il vient de Venise et compte revenir sans interruption à Paris où il se réjouit de revoir ses amis et de rentrer travailler. La résidence d’Aulnay ne lui plait plus, il désire la louer. Il évoque les dispositions à prendre pour certaines rentes et en laisse entièrement le soin à sa femme. Il doit repartir de Milan le 26 [brumaire] et ne pense s’arrêter qu’un jour à Turin. Il espère arriver à Paris le 12 frimaire [an VI] [2 décembre 1797]. » Résumé in SADOUN-GOUPIL M. (1977), p. 320. Il s’agit de la seule lettre qui a été conservée de sa correspondance au cours de la commission des sciences et des arts en Italie. Voir la lettre n°21.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn" href="#ftn">[11]</a> MOINEAU ( ?- ?) domestique attaché aux Monge ainsi que sa femme Rose.</p>
</div>
</div>
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Lettre autographe
Etat général
Pour tout commentaire sur l'état du document (présence de ratures, etc.), il faut mieux l'indiquer dans la rubrique « état génétique ».
Bon
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit.
Localisation
Localisation géographique du document.
Indiquer où est hébergé le document et le nom du fonds, avec l’adresse précise si possible.
<p>Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).</p>
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
<p>Huart, Catherine (1748-1847)</p>
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Title
A name given to the resource
138. Monge à sa femme Catherine Huart
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1797-10-14
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
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<p>Images : Collections École polytechnique (Palaiseau, France). Reproduction sur autorisation.</p>
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Source
A related resource from which the described resource is derived
IX GM 1.134
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
1 double folio ; 200 x 144 mm
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Passeriano (Italie)
Subject
The topic of the resource
Vie familiale
Vie familiale
-
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
1798 : Seconde mission en Italie
Institution de la République romaine et préparation de l’expédition d’Égypte
Pluviôse – prairial an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard (1746-1818)
Description
An account of the resource
Correspondance de Gaspard Monge pendant sa deuxième mission en Italie comme commissaire de la République française pour la fondation de la République romaine, mais surtout pendant les préparatifs de l'Expédition d'Egypte.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1798-02
1798-05
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fonds Monge : Service Historique de l'École polytechnique (Palaiseau-France)
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
7 floréal an VI
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Transcription
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Rome, le 7 floréal de l'an VI<a name="ftn"></a>[1]</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;"> </div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Ne parle à personne de ma demi-confidence.<a name="ftn"></a>[2]</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">J'attends toujours, ma très chère amie, de tes nouvelles avec grande impatience et il y a grande apparence, s'il ne survient pas contre-ordre du Directoire, et il n'y a pas de raison pour que ce contre-ordre ait lieu, ou si je ne suis pas appelé à Paris,<a name="ftn"></a>[3] et il n'est pas probable que je le sois, que d'ici trois ou quatre jours je serai forcé d'aller joindre Berthollet.<a name="ftn"></a>[4] Si cela ne me forçait pas de m'éloigner encore plus de toi, et si cela ne reculait pas de plusieurs mois l'époque où je m'étais flatté de te rejoindre pour prendre racine auprès de toi et ne plus te quitter, je ne serais pas grandement contrarié ; parce que l'Italie m'ennuie et que depuis mon départ je n'ai pas encore été accessible à cette exaltation douce qui me faisait battre le cœur l'année passée,<a name="ftn"></a>[5] et qui pouvait te faire lire quelques unes de mes lettres avec intérêt.<a name="ftn"></a>[6] J'espère, si je suis forcé à pousser plus loin mon voyage, si je revois Berthollet et beaucoup d'autres personnes que j'aime et que j'estime, si un nouveau spectacle aussi grand et aussi beau que celui de l'année dernière se présente à moi, j'espère, dis-je, que j'y serai sensible et que mes lettres pourront encore t'amuser.<a name="ftn"></a>[7] Quelque chose qui arrive, celle-ci ne sera pas la dernière que je t'écrirai d'ici, mais la première tardera davantage à t'arriver, parce que celle-ci est portée par un courrier extraordinaire.</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Si je m'éloigne davantage, ma chère amie, je t'écrirai le plus souvent que je pourrai. Je profiterai de toutes les occasions dont je pourrai avoir connaissance, et en supposant que les courriers ne partent pas fréquemment, je t'écrirai toujours à mon ordinaire et tu recevras mes lettres par paquet. Oh ! si j'avais avec moi un enfant qui pût profiter de l'instruction qu'il pourrait prendre d'un pareil voyage, et à qui elle serait bien plus utile qu'à moi, je serais enchanté de voir et d'apprendre avec lui.<a name="ftn"></a>[8] Mais tous les soirs, en me retirant, je te ferais le détail des événements de la journée, je bavarderais avec toi ; je tâcherais de te faire voir les objets par mes yeux ; je chercherais à te faire aimer le pays où je serais, à te donner du regret de ne pas y être et qui sait, si je ne serais pas capable de te donner envie d'y venir.</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Quelque part que ce fut, pourvu que la misère ne nous attaque pas, je t'assure que ce serait le paradis pour moi. Tu craignais dans une de tes lettres que je ne retournasse maussade et ennuyé de mon ménage. Tu ne m'as pas bien jugé. Ce qui me donne l'air occupé, c'est le travail dont je suis chargé. Mais si j'étais auprès de toi, sans besogne de commande qu'il fallut faire dans le jour, et enfin dans la même situation où j'étais dans la rue des Petits Augustins avant la Révolution, je suis persuadé que, du moins à beaucoup d'égards, tu me retrouverais comme j'étais alors.</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Le secret qu'il faut garder sur l'expédition dont je peux faire partie m'a empêché de t'en parler plus tôt et m'empêche encore de te donner aucune indication.<a name="ftn"></a>[9] Je le ferai dès que cela pourra avoir lieu sans inconvénients, et, en attendant, faisons des vœux pour la gloire et la prospérité de la République ! Puisse-t-elle marcher toujours avec la même rapidité vers les grandes destinées qui lui sont réservées,<a name="ftn"></a>[10] et toi, puisses-tu penser quelquefois à moi, ne pas t'inquiéter de mon absence et mener pendant les quatre ou cinq mois qui vont venir une vie heureuse !</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Adieu, ma chère amie, tu sais combien je t'aime tendrement.</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Monge</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;"> </div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">J'embrasse de tout mon cœur la bonne Louise, son mari, son beau-frère,<a name="ftn"></a>[11] Paméla,<a name="ftn"></a>[12] Fillette, son mari, son enfant.<a name="ftn"></a>[13] Fais mes compliments à toute l'École.<a name="ftn"></a>[14]</div>
<div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[1] Copie de la bibliothèque de l’Institut de France Ms 2192 sur laquelle est inscrit « Archives d’Alphonse Marey-Monge auquel Madame Monge l’a donnée. ». Une autre copie se trouve dans la B.E. T. III pp. 156-157.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[2] L’expédition d’Égypte est préparée dans le plus grand secret. C’est la première fois que Monge aborde le sujet avec sa femme alors que dès le 17 germinal an VI [6 avril 1798­] . Voir infra et les lettres n° 131, 153, 154, 156, 157, 163, 164 et 177.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[3] Ce raisonnement de Monge donne beaucoup d’espoir à Catherine. Elle écrit de Paris le 16 floréal an VI [5 mai 1798] : « Que de plaisir ta lettre du 7 de ce mois, m’a fait mon cher bon ami. Je crois y entrevoir que tu reviendras près de nous quand tu sauras ta nomination au corps législatif, tu dois le savoir maintenant, tu as sûrement reçu ma lettre du 1er de ce mois, c’est un courrier extraordinaire qui te l’a portée il est parti la nuit du 1<sup>er</sup> au 2. Je te l’avais adressée à Rome, à tout hasard car je ne t’y croyais plus, mais comme ce courrier devait te voir quelque part que ce fut, j’espère que tu l’a eue, et que tu es en route pour revenir ; oh je ne te lâcherai plus j’ai frisé de trop près, une séparation qui pouvait être éternelle quelle situation ! aucun des voyageurs n’ont encore écrits, juge donc mon cher bon ami être des années sans savoir où tu serais ni ce que tu deviens quelle existence ! » Voir la lettre n°168.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[4] Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822). Voir la lettre n°174. Selon Catherine, Berthollet a plus de raison de s’embarquer pour l’Égypte que Monge. Sa participation à l’expédition semble plus déterminée par sa situation conjugale que par sa pratique scientifique. Elle écrit en réponse le 16 floréal an VI [5 mai 1798] : « […] tu n’as aucune raison de t’éloigner [de ta famille], si j’en juge d’après moi mon ami il me semble que tu ne dois pas être malheureux avec nous. » L’épouse du chimiste, Marie-Marguerite Baur, s’est confiée à Catherine et à Monge. Elle écrit à ce dernier le 30 germinal an VI [19 février 1798] : «J’ai sujet de croire, obligeant ami, d’après ce que vous avez bien voulu faire pour moi près de mon mari que vous ne serez point insensible à la nouvelle marque de confiance que je vous donne en vous faisant un récit succinct de notre existence respective. Il m’a quitté j’ai tout lieu de le croire plus occupé que jamais de l’adroite courtisane qui se fait donner de l’argent qu’elle doit toucher à volonté chez les [Donzonni] à Milan et autres galanteries à souhait que mon nigaud payera, je le crains, au dépend de dettes que nous venons de contracter de très bonne intelligence […], ayant emprunté à des personnes qui connaissent ses nouveaux goûts et qui s’apercevront que cela dérange l’ordre de mes finances si je ne rembourse pas promptement, ce qui sera infiniment humiliant pour tous deux, particulièrement pour moi ; il ne m’a laissé aucunement entrevoir que cela finirait, et j’ai bien sujet de craindre que cela ne nous mette pour la vie très mal à l’aise. Je n’ai point persisté dans le projet de séparation de bien, parce que je suis toujours première créancière, et que par là même je lui conserve ce qui nous reste, ce qui serait une faible ressource, mais un témoignage constant de l’attachement que je lui prouverai jusqu’à mon dernier moment. »</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[5] Lors de sa première mission en Italie en tant que savant, menée au rythme des révolutions italiennes, des victoires et des stratégies diplomatiques du général Bonaparte. Les missions strictement politiques, administratives et institutionnelles ennuient Monge. Voir les lettres n°151, 160, 163, 168 et 182.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[6] Monge exprime à plusieurs reprises la différence entre ses lettres de la première mission en Italie et celles de cette dernière mission. Cela devient même un objet de la colère de Catherine dans ses deux lettres du 8 floréal an VI [27 avril 1798]. Voir les lettres n°163, 164 et 182.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[7] Monge emploie aussi le terme de « spectacle » lors du mouvement de révolutions stimulé dans les villes de la région de Modène. Voir la lettre n°35. Sur la nature grandiose de l’expédition voir les lettres n°131, 153, 163, 174, 176, 184 et 187.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[8] Le 16 floréal an VI [5 mai 1798], Catherine exprime en réponse une opinion bien différente sur l’expédition en utilisant la réflexion de Monge. Elle partage bien son avis selon lequel un tel projet s’adresse aux jeunes et cela lui permet de souligner que Monge n’a plus l’âge d’y participer. D’autre part elle semble aussi lui dire qu’elle a compris qu’il avait déjà participé à la conception et la préparation de ce projet et que cela devrait lui suffire : « […] je ne trouve rien de beau dans une chose que je ne connais pas, nous admirerons bien mieux ici ensemble les grandes et belles choses qui résulteront d’une expédition conçue par d’aussi grands génies, ce n’est pas à ton âge qu’on court tant de hasard surtout lorsque cela fait le malheur de sa famille […]. Voilà bientôt la 21<sup>e</sup> fois que les genets fleurissent depuis que j’ai le bonheur d’être avec toi il n’y a que tes absences qui m’ont paru longues le reste a passé comme un songe, viens finir le reste de notre carrière ensemble, nous ne nous apercevrons pas de la vieillesse qui arrive à grands pas… » Monge n’aime pas apprendre et découvrir seul et aime se faire accompagner d’un enfant lorsqu’il voyage. Cela apparaît à plusieurs reprises. Voir les lettres n°9, 20, 48 et 173. Il semble que pour « bien voir » Monge ait besoin de « faire voir ». L’acquisition et l’élaboration des connaissances sont étroitement liées à leur transmission. Après sa formation élémentaire en mathématiques chez les Oratoriens de Beaune et de Lyon, Monge poursuit son étude des mathématiques en même temps qu’il commence à les enseigner à Mézières à partir de 1766. Cette caractéristique de sa pratique de recherche permet de saisir la dynamique d’élaboration de son œuvre mathématique. C’est chez les Oratoriens de Lyon dès 1764 qu’il s’initie à cette pratique alors qu’encore élève il est chargé d’un enseignement de Physique. Elle est décrite clairement dans le « projet de Directoire à l’usage des jeunes régents » dont les copies ont été diffusées dans les collèges de 1720 à 1750 : « La congrégation de l’Oratoire emploie ordinairement ses élèves à étudier et enseigner les humanités [...] [parce qu’elle] est convaincue qu’en mêlant l’instruction à l’étude, on s’instruit mieux soi-même [...].» Cité dans COSTABEL P. (1986), « L’Oratoire de France et ses collèges », <em>L’enseignement classique au XVIII<sup>e</sup> siècle</em>, Paris, Hermann, pp. 66-100, p. 72. (La copie citée appartient aux archives de l’Oratoire actuel à Montsoult (S.-etO.) Costabel indique en note qu’elle a appartenu à Michel Chasles et paraît dater de 1750.) On retrouve ce trait dès la fondation de l’École polytechnique en 1794 lorsque parmi les élèves les plus brillants sont choisis des « chefs de brigade » qui ont pour tâche de guider les autres élèves. TATON R. (1951), p. 39. </p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[9] Monge justifie son silence auprès de sa femme. Il n’en dit rien pour ne pas l’inquiéter mais c’est le contraire qui se produit : elle se montre particulièrement blessée par cette attitude. Voir les lettres n°163, 164 et 182.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[10] Les femmes des savants tout en connaissant les motifs qui déterminent l’action de leur mari expriment leur difficulté à se positionner comme eux dans ce temps accéléré et orienté vers le progrès et le bonheur futurs. Au sein de l’idée de progrès ce n’est pas le présent qui détermine le futur, mais le futur qui détermine le présent et le rythme. Les femmes revendiquent leur perception ancrée dans le présent qu’elles vivent. Elles en viennent même à penser que ce présent qu’elles subissent est déterminé par l’idée de progrès et les projets mis en œuvre pour les générations futures. Cela montre un décalage entre le temps de la science et le temps à dimension individuelle et personnelle. Marie-Marguerite Baur, la femme de Berthollet écrit à Monge le 30 germinal an VI (voir la lettre n°3) : « L’importance de l’expédition qui doit faire le bonheur de l’univers nous impose des sacrifices, et l’on dira je l’espère, que nous aussi nous avons bien mérité de la patrie. » Catherine à son tour de Paris le 20 brumaire an VII [10 novembre 1798], alors qu’elle ne reçoit pas de nouvelles de Monge, elle exprime son découragement en remettant en cause l’idée du bonheur collectif qui conduit à corrompre le bonheur individuel : « […] je ne sais si le bonheur que vous préparez à la génération future sera apprécié par elle ce qu’il aura couté de larmes et de chagrin à la présente, quant à moi et aux miens qui ne l’éprouverons jamais, je ne fais qu’un vœu c’est celui de te savoir heureux, il paraît qu’il ne sera pas exaucé et que je n’aurais jamais le bonheur de te revoir, encore si je recevais de tes nouvelles directes, je me trouverais heureuse mais je n’y compte plus. » Ainsi, Catherine refuse de partager l’enthousiasme de Monge pour un projet de conquête militaire et d’expédition scientifique Le 20 Prairial an VI [8 juin 1798], elle écrit : « Ces grandes choses sont au-dessus de ma sphère, les heureux résultats seront pour des gens qui ne sauront pas seulement si nous avons existé, ni combien ils auront coûté de larmes. » Elle tient tout de même à lui faire remarquer que c’est la première fois qu’elle est en désaccord avec son action en faisant valoir son bonheur personnel et qu’elle a non seulement soutenu son engagement révolutionnaire mais aussi partagé sa vision et son projet avant même 1789, elle écrit de Paris le 19 germinal an VI [8 avril 1798] « Jouissons du reste de vie que nous avons encore à parcourir, oublions ensemble tous les sacrifices que nous avons faits l’un et l’autre à notre patrie, que je suis prête à recommencer si les mêmes dangers existaient, car sur cela tu sais que nous n’eûmes jamais qu’un [avis], que mon amour pour la liberté a devancé la Révolution. Aujourd’hui que la République a triomphé de tous ces ennemis laisse à d’autres à agrandir ses ressources ne t’en mêle pas. ». Voir les lettres n°181 et 182.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[11] Louise MONGE (1779-1874) et son mari Joseph ESCHASSÉRIAUX (1753-1824) dit l’aîné afin de le différencier de son frère René ESCHASSÉRIAUX (1754-1831).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[12] Marie-Élisabeth Christine LEROY (1783-1856) appelée Paméla.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[13] Anne Françoise HUART (1767-1852), son mari Barthélémy BAUR (1752-1823) et leur fils Émile BAUR (1792- ?).</p>
</div>
<div>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn"></a>[14] Catherine occupe le logement de fonction du directeur de l’École polytechnique même en l’absence de Monge. Elle sert alors d’intermédiaire entre Monge et ses collègues. Voir les lettres n°147, 151, 154, 156, 167, 177.</p>
</div>
</div>
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
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Inédit.
Localisation
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<p>Bibliothèque de l'Institut de France (Paris).</p>
Destinataire
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Huart, Catherine (1748-1847)
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
171. Monge à sa femme Catherine Huart
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1798-04-26
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Source
A related resource from which the described resource is derived
Ms 2192 B.I.F., pp.184-185.
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome (Italie)
Subject
The topic of the resource
Expédition d'Egypte
Progrès
Couple Monge
Vie familiale
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Couple Monge
Expédition d'Egypte
Progrès
Vie familiale
-
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
1798 : Seconde mission en Italie
Institution de la République romaine et préparation de l’expédition d’Égypte
Pluviôse – prairial an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard (1746-1818)
Description
An account of the resource
Correspondance de Gaspard Monge pendant sa deuxième mission en Italie comme commissaire de la République française pour la fondation de la République romaine, mais surtout pendant les préparatifs de l'Expédition d'Egypte.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1798-02
1798-05
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fonds Monge : Service Historique de l'École polytechnique (Palaiseau-France)
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
13 floréal an VI
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Transcription
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Rome, le 13 floréal de l'an VI de la République</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;"> </div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Ta dernière me fait de la peine, ma chère amie,<a name="ftn"></a>[1] mais j'attribue tes inquiétudes à l'absence de ton mari<a name="ftn"></a>[2] ; s'il avait été là, tu aurais montré plus de courage. Je n'ai pas le choix de ma conduite, et demain matin je me mettrai en route pour l'expédition.<a name="ftn"></a>[3]</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Toutes les fois que je voyage, il me semble toujours que, comme autrefois, j'ai l'une de vous ou quelquefois toutes les deux, auprès de moi.<a name="ftn"></a>[4] Dans les beaux climats où nous allons partir, ce sera encore la même chose, et j'aurai double plaisir. Quelque part que le souffle du dieu des armées nous fasse arriver, du sommet de quelque monument, au bord de certain fleuve, au bruit de certaines cataractes, ou le soir sous la tente dans le désert, je t'écrirai, ma chère amie, et il me semblera que je te parlerai.</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">J'ai une grâce à te demander, c'est d'aller à Paris tenir compagnie à ta mère. Ton mari me mandait dernièrement que Louise devait aller avec Eschassériaux dans la Charente Inférieure.<a name="ftn"></a>[5] Cela lui fera un vide ; et il n'y a que toi qui puisses le remplir.<a name="ftn"></a>[6]</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Devant partir demain, et pressé de besogne, je n'ai pas le temps d'écrire à mon frère de Beaune.<a name="ftn"></a>[7] Fais-moi le plaisir de lui faire mes adieux et mes excuses.</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Adieu, ma chère Emilie, fais agréer mes respects à toutes les aimables citoyennes de la société de Nuits, pense quelquefois à moi, et compte sur la tendresse de ton père.</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Monge</div>
<div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[1] Émilie MONGE (1778-1867).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[2] Nicolas-Joseph MAREY (1760-1818). Émilie est chez elle à Nuits alors que son mari est à Dijon.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[3] Émilie, comme sa mère, écrit à Monge en tentant de le dissuader de s’embarquer pour l’Égypte. Les arguments sont identiques : occuper son siège au Conseil des Anciens et ne pas faire souffrir sa famille. Le 29 Germinal [an VI] [18 avril 1798], elle lui écrit : « Ah mon cher papa combien ta dernière lettre m’a affectée ; je ne puis te rendre la peine qu’elle m’a faite, tu sembles croire que nous ne nous verrons plus, quel est donc ce fatal voyage ? ah mon cher papa conserve toi pour tes enfants et pour tous ceux qui t’aiment, n’entreprends rien qui puisse nous faire courir le risque de te perdre. Tu es nommé député à Dijon on dit même que tu l’es aussi à Paris. Tu vois que tes concitoyens te rappellent parmi eux d’ailleurs je viens de voir la liste des savants qui doivent partir avec toi un de plus ou de moins n’empêchera pas cette mission et puis tu seras bien plus utile dans ta patrie, on compte beaucoup sur toi pour organiser l’instruction publique. Ah j’espère que tu te rendras aux vœux de tes enfants et de tes concitoyens, que tu quitteras pour toujours cette maudite Italie et que pour toujours aussi tu seras dans le sein de ta famille. Je serai dans une bien grande inquiétude, jusqu’à ce que je sache ta décision. Ah si ton Émilie t’es chère, fais qu’elle soit en ta faveur, envisage mon cher papa quel plaisir nous aurions à nous revoir après avoir craint de ne plus jouir de ce bonheur ; lorsque j’ai reçu ta lettre je ne savais pas encore tu étais député, elle m’avait accablée, heureusement que j’ai reçu une heure après une lettre de mon mari qui me disait que ta nomination était sure. L’idée que tu accepteras m’a tranquillisée, mais, mon cher papa, qu’il me serait affreux d’apprendre le contraire. Mon mari n’a pas encore vu ta lettre il était à Dijon comme électeur et je l’attends aujourd’hui il m’a mandé qu’il t‘avait écrit il y a 2 jours pour t’apprendre cette nouvelle ; adieu mon cher papa réponds-moi sur le champ car je compterais tous les jours jusqu’à ce temps, mais surtout que tu rendes à ta famille et que tu lui ôtes l’inquiétude qu’une si longue absence lui donnerait. Adieu donc tes petits enfants et tes grands se portent bien et ils vivent dans l’espérance de te revoir bientôt. Ton Émilie. »</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[4] Lors de ses tournées en tant qu’examinateur de la Marine, Monge avait pour habitude de se faire accompagner de ses filles Émilie et Louise MONGE (1779-1874). Sur l’attitude pédagogique de Monge envers ses enfants voir les lettres n°9, 48, 20, 131 et 171.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[5] Joseph ESCHASSÉRIAUX (1753-1824) est député élu par la Charente depuis 1791 sans interruption.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[6] Monge est inquiet pour sa femme et cela dès le début de sa mission. Voir les lettres n°151, 153, 163, 167, 168, 176, 181 et 182.</p>
</div>
<div>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn"></a>[7] Jean MONGE (1751-1813). Le plus jeune des frères Monge. Il est professeur de Mathématiques à Beaune.</p>
</div>
</div>
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Lettre autographe.
Publication
Deux choix :
Inédit.
Nom, Prénom (de l’auteur), Titre de la publication, Lieu, Maison d’édition, Date.
Indiquer volume, tome ou collection si nécessaire….
Une entrée par édition
Inédit,
Destinataire
Format à utiliser : Nom, Prénom
Hormis la majuscule à la première lettre, ne pas utiliser la majuscule.
Vous pouvez mettre les dates de naissance et de mort, entre parenthèses après le nom de l’auteur si ce n'est pas l'auteur décrit dans la collection
Si la lettre a plusieurs destinataires, mettre un nom par entrée.
Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Monge, Émilie (1778-1867)
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
173. Monge à sa fille Émilie Monge
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1798-05-02
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Publisher
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome (Italie)
Description
An account of the resource
Transcription établie par René Taton.
Source
A related resource from which the described resource is derived
Fonds Marey-Monge.
Relation
A related resource
Sur l’attitude pédagogique de Monge envers ses enfants voir les lettres n°9, 48, 20, 131 et 171.
Subject
The topic of the resource
Vie familiale
Expédition d'Egypte
Couple Monge
Éducation
Rights
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Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Couple Monge
Éducation
Expédition d'Egypte
Vie familiale
-
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
1798 : Seconde mission en Italie
Institution de la République romaine et préparation de l’expédition d’Égypte
Pluviôse – prairial an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard (1746-1818)
Description
An account of the resource
Correspondance de Gaspard Monge pendant sa deuxième mission en Italie comme commissaire de la République française pour la fondation de la République romaine, mais surtout pendant les préparatifs de l'Expédition d'Egypte.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1798-02
1798-05
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fonds Monge : Service Historique de l'École polytechnique (Palaiseau-France)
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
13 floréal an VI
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Rome
Transcription
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Rome, le 13 floréal de l'an VI de la République française</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;"> </div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Vous êtes bien aimable, mon cher Marey, de m'avoir donné de vos nouvelles, j'en avais besoin.<a name="ftn"></a>[1] C'est uniquement à votre amitié pour moi, et aux préventions favorables du citoyen Royer que je suis redevable de la marque honorable de confiance que vient de me donner le corps électoral du département de la Côte d'Or en me portant au Conseil des Anciens.<a name="ftn"></a>[2] De toutes les faveurs de ce genre, c'est celle à laquelle je suis le plus sensible. Puissè-je répondre dignement à cette confiance et y porter quelque chose de plus que du zèle.</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">L'horizon pourrait encore bien se charger. L'insulte que notre ambassadeur à Vienne<a name="ftn"></a>[3] vient de recevoir pourrait bien n'être qu'une chose imprévue, et dans ce cas elle n'entraînerait rien de bien fâcheux. Mais si elle a été préméditée. Ce que nous ne savons pas ici dans l'éloignement où nous sommes ; si les Anglais pour faire diversion, pour rappeler nos redoutables légions en Italie, et écarter de leur voisinage l'orage qui les menace, ont déterminé cette conduite extraordinaire de l'Empereur<a name="ftn"></a>[4] ou de son cabinet, le Temple de Janus va s'ouvrir de nouveau.<a name="ftn"></a>[5] Il faudra du nerf aux deux Conseils,<a name="ftn"></a>[6] et de grands événements vont encore se préparer. Vous en savez vraisemblablement plus que nous à l'heure qu'il est ; mais nous ne sommes pas tout à fait sans inquiétude à cet égard. Cependant nous nous tranquillisons un peu en voyant que les élections sont bonnes en général<a name="ftn"></a>[7] ; en voyant que même lorsque les corps électoraux se sont divisés, les choix d'une section de l'assemblée auraient pu être faits par l'autre ; en voyant que cet esprit ne peut être aussi général dans la presque totalité des corps électoraux sans que la masse de la nation y participe ; et nous voyons que nous sommes parés contre les événements.<a name="ftn"></a>[8]</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Je viens, mon cher Marey, de laisser échapper une expression de marin ; je m'étais flatté que je pourrais bientôt retourner à Paris. Mais une lettre du général Bonaparte, et plus encore un ordre du Directoire que j'ai reçu hier et qui est conçu dans les termes les plus flatteurs et les plus honorables, me fait un devoir de partir avec l'expédition maritime<a name="ftn"></a>[9] ; et demain matin je me rends à Civitavecchia où la division est sur le point de mettre à la voile.<a name="ftn"></a>[10] Ce ne sera qu'à mon retour que je pourrai vous voir, vous embrasser et témoigner au citoyen Royer toute ma reconnaissance. On nous fait espérer qu'à l'automne nous pourrons revoir nos foyers, remettre le pied sur cette chère France ; mais les grands desseins de la République exigent plus de temps pour leur exécution. Puisse la gloire acquérir encore un nouvel éclat ; puisse la philosophie en retournant dans son pays natal acquérir de nouvelles forces et étendre son empire.<a name="ftn"></a>[11] Quant à vous, mon cher Marey, tâchez <span style="text-decoration: underline;">de déterminer notre bonne Émilie à vous accompagner à Paris</span> pour tenir compagnie à sa mère<a name="ftn"></a>[12] qui ne pensait pas à mon départ que mon absence serait si longue. Vous ferez l'un et l'autre une bien belle action, et vous en êtes tous deux bien capables.<a name="ftn"></a>[13]</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Adieu, pensez quelquefois à moi, rappelez-moi au souvenir de tous les bons patriotes de Nuits, du citoyen Durand, du citoyen Royer<a name="ftn"></a>[14] ; présentez mes hommages respectueux à leurs épouses, et comptez sur la tendre amitié de</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Monge</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;"> </div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Et nos deux pauvres petits Marey dont je n'ai pas parlé. Si l'aîné se ressouvient encore de Pépère, entretenez-moi dans sa mémoire.<a name="ftn"></a>[15]</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;"> </div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Rome, le 16 floréal [5 mai 1798]</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Je reviens, mon cher Marey, de Civitavecchia. L'expédition est suspendue du moins pour quelques jours.<a name="ftn"></a>[16] La guerre va-t-elle donc se rallumer<a name="ftn"></a>[17] ; et l'Empereur qui avait eu le bonheur de sortir avec honneur de la lutte dans laquelle il s'était engagé<a name="ftn"></a>[18], va-t-il encore mettre l'Empire en jeu ?</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Je n'ai que le temps de recacheter la présente pour profiter du courrier extraordinaire qui va partir. Mille compliments à votre femme, et comptez sur les tendres sentiments de votre bon ami.</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;"> Monge</div>
<div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[1] Nicolas-Joseph MAREY (1760-1818) mari de sa fille Émilie MONGE (1778-1867). Il écrit à Monge le 27 Germinal an VI [16 avril 1798] alors qu’il est à Dijon. Cette lettre n’est pas datée mais c’est Émilie qui en informe Monge. Voir la lettre n°173 et la lettre d’Émilie du 29 Germinal [an VI] [18 avril 1798]. Comme lors de sa précédente mission (voir les lettres n°85 et 90), Monge exprime le besoin d’être informé de l’esprit et de la vie publics par des proches. C’est aussi ce qu’il faisait lorsqu’il était à Paris et Marey à Nuits en Bourgogne. Voir la lettre n°3 et infra.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[2] ROYER ( ? - ? ) homme politique de la Côte-d’Or. En avril 1798, Monge est élu au Conseil des Anciens avec 361 voix sur 430.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[3] Jean-Baptiste BERNADOTTE (1764-1844).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[4] François II (1768-1835).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[5] Le 13 avril 1798 des mouvements contre la légation française ont lieu à Vienne, alors qu’elle avait arboré un drapeau tricolore sur son hôtel. Voir infra. Bonaparte écrit à Cobenzl, plénipotentiaire de l’empereur à Rastadt le 6 floréal an VI [25 avril 1798] : « Lorsque le gouvernement a appris, monsieur, l’événement arrivé à Vienne le 24 germinal dernier, il n’a pas douté que l’intention du cabinet de Vienne ne fût d’avoir la guerre. […] Malgré mon éloignement, monsieur, pour la carrière et les discussions diplomatiques, j’ai saisi avec empressement cette circonstance pour convaincre l’Europe et Sa Majesté impériale du désir qu’a la France d’éviter les horreurs d’une guerre dont les maux, pour notre pauvre continent serait incalculables, et consolider, autant qu’il dépendra de moi, l’œuvre de paix que j’avais crue éternelle, puisque faisant abstraction des événements militaires, nous l’avions fondé sur l’intérêt réciproque des deux États. Cette paix doit, ce me semble, durer encore, puisque je n’entrevois rien dans les intérêts des deux nations qui doit la faire cesser. […] Je désire que vous lui fassiez connaître directement le calme que montre le Gouvernement français dans une circonstance aussi essentielle, et que vous le convainquiez du désir que nous avons de faire tout ce que vous feriez vous-même à notre place, pour maintenir la bonne intelligence établie à Campo-Formio. Il nous sera facile, en écartant toute les passions, de détruire tous les soupçons, de concilier tous les intérêts, de déjouer l’intrigue des puissances étrangères aux maux du continent, et qui ne cherchent en suscitant le trouble, qu’une occasion de faire leur paix. Mais si cette influence ou des intérêts individuels guidaient la chancellerie de Vienne, comme ils ont paru guider les opérations de la police dans la journée du 24 germinal, il ne resterait plus à la nation française qu’à se laisser effacer du nombre des puissances de l’Europe ou à en effacer elle-même la Maison d’Autriche ; lutte terrible qui peut présenter une vaste carrière militaire à parcourir, mais que l’homme qui connaît les maux que produirait une guerre de cette nature ne peut envisager qu’en vouant à l’exécration des peuples et de la postérité ceux qui l’auraient provoquée. » (2431, <em>CGNB</em>) Deux jours plus tôt, le 4 floréal an VI [23 avril 1798], Bonaparte écrit à Brune, commandant en chef de l’armée d’Italie : « Si jamais les affaires se brouillaient, je crois que les principaux efforts des Autrichiens seraient tournés de votre côté, et, dans ce cas, je sens bien que vous avez besoin de beaucoup de troupes, de beaucoup de moyens et surtout de beaucoup d’argent. » (2429, <em>CGNB</em>). Sur les préliminaires de Leoben et le traité de Campo-Formio voir les lettres n°84, 89, 90, 128, 129, 176 et 177.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[6] Le Conseil des Cinq-Cents et le Conseil des Anciens.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[7] Sur les élections d’avril 1798 pour le renouvellement du tiers du corps législatif et la volonté de Monge d’être informé sur l’esprit public voir les lettres n°156, 160, 161, 163, 164, 167, 168 et 177.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[8] Monge répond à Marey en cherchant à le rassurer sur les hommes en poste à Paris. Marey ne fait pas que lui annoncer son élection, il cherche à le convaincre de l’importance de son action à cette place afin de le dissuader de s’embarquer pour l’Égypte en invoquant sa conscience et sa morale. Marey souligne qu’il est plus légitime d’obéir au choix du peuple qu’à une nomination du gouvernement. Il s’agit de faire retourner Monge en France au près de sa famille. Le 27 Germinal an VI [16 avril 1798], il écrit : « Tu es nommé au Conseil des Anciens par la véritable assemblée électorale ; l’assemblée scissionnaire est une superfétation suscitée par le gouvernement <span style="text-decoration: underline;">trompé</span>, dans l’intention d’empêcher les choix exagérés. Le génie de la liberté fera encore tourner au profit de la bonne cause les intentions perverses, les choix seront bons et confirmés, à la honte des moteurs de cette scission. Dans cet état des choses, accepteras-tu ? Oui, car la chaise curule aux anciens est le [dernier] terme auquel le Républicain peut élever son ambition ; car le vœu du peuple ne peut être méprisé impunément ; car toute place dans le gouvernement est petite en comparaison, même celle de Directeur ; car l’homme proposé par le peuple pour surveiller le gouvernement trahirait son devoir, s’il préférait le service du gouvernement à celui du souverain : car la <span style="text-decoration: underline;">conscience de Monge</span> lui reprocherait toute sa vie de s’être rendu complice [par son refus] de toutes les mauvaises loix ou mauvaises mesures prises pendant 3 ans et qu’il aurait pu empêcher par son influence aux anciens : car, enfin, la conquête des trois parties du monde n’équivaudrait pas, ne compenserait pas l’asservissement de la France, ou la Guerre civile ou les Banqueroutes multipliées dans les finances, tous les maux enfin dont la patrie est menacée, si les républicains purs, ses meilleurs soutiens sont envoyés en dehors, sous toutes sortes de couleurs honorables.[…] Encore un mot sur les affaires générales. Le gouvernement a influencé les élections par toutes sortes de moyens, on eut donc soupçonner qu’il a pour but d’avoir un corps législatif de son choix et <span style="text-decoration: underline;">sous ses ordres</span>. Il a réussi presque généralement, et les nouveaux députés seront ou des ex-législateurs de son aveu, ou de ses connaissances qu’il regarde comme lui étant dévoués. Dans cette position, il arrivera ou que la ligne de démarcation des pouvoirs sera rompue par l’asservissement du corps législatif, et dans ce cas les purs amis de la liberté qui se trouveront aux Anciens auront à lutter contre la dictature. Il pourra arriver au contraire que le nouveau corps législatif fortifié par l’intime conviction de a bonté des choix veuille sortir enfin de l’état de dépendance auquel il est réduit, rentrer dans des droits et de les reconquérir sur le Directoire, il s’engagerait alors une lutte entre ces deux pouvoirs et dans ce cas, ce serait encore au Conseil des Anciens par sa sagesse et sa fermeté à pourvoir au salut public. Donc : loin de toi l’idée qu’une place aux Anciens est un Canonicat sans occasion de servir la Patrie. Je n’aurais pas craint que cette pensée te vint et je ne l’aurais pas combattu, si je ne l’avais ouïe de la bouche de personne d’ailleurs respectable. » En 1797, Marey souligne la spécificité de l’action publique de Monge lorsque Monge lui rappelle qu’ils se sont tous deux engagés dans l’action révolutionnaire mais chacun à leur manière. Voir la lettre n°90. Monge semble préférer menée une action publique en lien direct avec le pouvoir exécutif. Voir la lettre n°4.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[9] Monge commence à préparer son gendre à la nouvelle de son départ dès sa lettre précédente, un mois auparavant le 14 germinal an VI [3 avril 1798]. Il laisse paraitre ici son enthousiasme à l’idée de s’embarquer pour une expédition à la fois scientifique et maritime. Dans un imaginaire de géomètre de la fin du XVIII<sup>e</sup> siècle, praticien du progrès, cela fait écho à l’ « idéal maritime des découvreurs » évoqué par le frontispice du <em>Novum organum</em> de Francis Bacon qui représente deux bateaux dont l’un franchit les colonnes d’Hercule avec la prophétie de Daniel: « Multi pertransibunt et augebitur scientia ». (HAMOU Ph. (2001), <em>La mutation du visible : Microscopes et télescopes en Angleterre de Bacon à Hooke, Villeneuve d’Ascq</em> : Presses universitaires du Septentrion, vol. 2, p. 26.) Condorcet ne manque pas à son tour d’entamer son « Fragment sur l’Atlantide » par cette évocation : « Bacon avait conçu l’idée d’une société d’hommes uniquement dévoués à la recherche de la vérité. Son plan embrasse toutes les parties des connaissances humaines ; une foule d’observateurs parcourt sans cesse le globe pour connaître les animaux qui l’habitent, les végétaux qu’il nourrit, les substances répandues sur sa surface et celles qu’il renferme dans son sein, pour en étudier la forme extérieure et l’organisation. » CONDORCET [1804] (1988), p.299. Sur le plaisir et l’enthousiasme de Monge à s’embarquer voir les lettres n°177, 180, 181, 184 et 187.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[10] Voir la lettre n°174.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[11] Monge offre ici sa perception de l’expédition et il semble bien l’envisager plus comme une expédition scientifique qu’une campagne militaire en lui conférant une dimension grandiose. Voir les lettres n°131, 153, 163, 171, 174, 184 et 187.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[12] Catherine HUART-MONGE (1747-1846).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[13] Voir la lettre n°173. Après son mariage en novembre 1795, Émilie quitte sa famille en quittant Paris. Catherine exprime alors le manque que ce départ provoque. Voir la lettre n°3. Monge est inquiet au sujet de sa femme et de sa réaction à son départ pour l’Égypte. Voir les lettres n°151, 152, 153, 163, 167, 168, 173, 181 et 182.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[14] Voir la lettre n°163.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[15] Naissent du mariage d’Émilie Monge et de N.J. Marey neuf enfants dont le premier le 19 février 1796 Guillaume-Stanislas MAREY-MONGE (1796-1863) et le deuxième le 19 novembre 1797 Gaspard-Louis MAREY-MONGE (1797-1821).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[16] Voir les lettres n°177, 178, 179 et 181.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[17] Voir supra</p>
</div>
<div>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn"></a>[18] Avec le traité de Campo-Formio entre la République française et François II (1768-1835). Voir la lettre n°177.</p>
</div>
</div>
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
Passeport, carte d'identité, répertoire, agenda, etc. (dossier biographique)
Journal, magazine, revue, etc. (presse)
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Publication
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Si l'identification d'un éventuel surnom ou pseudonyme n'a pas été possible, on l'indiquera dans le champ DC « Description »
Marey, Nicolas-Joseph (1760-1818)
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
176. Monge à son gendre Nicolas-Joseph Marey
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1798-05-02
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Publisher
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Subject
The topic of the resource
Expédition d'Egypte
Conseil des Anciens
Conseils des Cinq-Cents
Élections
Esprit public
Vie familiale
Description
An account of the resource
Transcription établie par René Taton.
Source
A related resource from which the described resource is derived
Fonds Marey-Monge.
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Rome (Italie)
Relation
A related resource
Sur l'esprit public voir les lettres n°3, 85, 90.
Sur les élections d’avril 1798 pour le renouvellement du tiers du corps législatif, voir les lettres n°156, 160, 161, 163, 164, 167, 168 et 177.
Sur le plaisir et l’enthousiasme de Monge à s’embarquer voir les lettres n°177, 180, 181, 184 et 187.
Sur la perception de l'expédition par Monge, voir les lettres n°131, 153, 163, 171, 174, 184 et 187.
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Conseil des Anciens
Conseils des Cinq-Cents
Élections
Esprit public
Expédition d'Egypte
Vie familiale
-
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
1798 : Seconde mission en Italie
Institution de la République romaine et préparation de l’expédition d’Égypte
Pluviôse – prairial an VI
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard (1746-1818)
Description
An account of the resource
Correspondance de Gaspard Monge pendant sa deuxième mission en Italie comme commissaire de la République française pour la fondation de la République romaine, mais surtout pendant les préparatifs de l'Expédition d'Egypte.
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1798-02
1798-05
Language
A language of the resource
Français
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Contributor
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Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fonds Monge : Service Historique de l'École polytechnique (Palaiseau-France)
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
1er prairial an VI
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Civitavecchia
Transcription
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Civitavecchia, le 1<sup>er</sup> prairial an 6 ère républicaine</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;"> </div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">J'ai reçu, ma chère amie, ta petite lettre du 8 floréal, et je t'avouerai que le ton de reproche que tu y as pris m'a fait de la peine. Tu te plains de la sécheresse de ma correspondance ; mais les trois mois que je viens de passer dans cette pauvre ville de Rome ont été les plus tristes de ma vie,<a name="ftn"></a>[1] et si le bon Faipoult n'était pas venu y jeter quelques douceurs sur mon existence, peut-être y serais-je devenu malade. M'en voilà dehors et c'est beaucoup.<a name="ftn"></a>[2]</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Nous attendons ici à toute heure la frégate qui doit nous apporter le rendez-vous. Cependant nous sommes sans impatience à cet égard, parce qu'une demi-brigade qui doit faire partie de l'expédition, et qu'on avait été forcé d'envoyer assez loin dans les terres pour étouffer une Vendée qui se formait sur les frontières de la Toscane, ne pourra être de retour que dans trois jours. Je suis arrivé ici avant-hier ; j'ai été hier à 12 milles d'ici pour voir la belle fabrique d'alun de Rome dont la République française restera propriétaire. C'est un excellent [? ] qui est loué 180 mille livres par an, et qui pourra rapporter beaucoup davantage si cela est confié à des mains pures et à des hommes intelligents ; surtout quand le commerce sera rétabli. J'avais encore un autre but dans cette course, c'était de m'accoutumer au cheval. Nous allons dans un pays où il n'y a ni postes ni voitures, et où il faut avoir un peu plus que je ne l'ai l'habitude de l'équitation.<a name="ftn"></a>[3]</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">En partant de Rome, j'ai remis au citoyen Faipoult un peu d'argent qu'il veut bien se charger de te faire passer, soit en le portant lui-même, soit en le comprenant dans un envoi qu'il pourra faire à sa citoyenne.</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Je lui ai remis : 500 piastres d'Espagne qui valent à peu près ...... 2700 #</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">35 louis d'or de France ………………………………………….. 840</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">6 pièces d'or de Gênes valant chacune environ 75 # ...........….. 450</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;"> -------</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;"> 3990 #</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Ainsi le tout vaut un peu moins de 4000 # ; sur quoi il faudra perdre encore le change, s'il est obligé de prendre une lettre de change sur Paris.</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Quant à moi, j'ai gardé huit mille et quelques cents livres en or que je porte avec moi. Car je ne sais ni en quelle qualité je m'embarque, ni si j'aurai un traitement et je crois qu'il est de la prudence de se ménager quelques ressources, quand même je courrais le hasard de les perdre par accident.<a name="ftn"></a>[4]</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Nous nous faisons un plaisir de nous trouver dans quelques jours tous réunis. J'aurai du plaisir à revoir quelques amis qui doivent venir de Toulon, et plus le sentiment de la force fait toujours du bien, et après notre jonction nous serons près de 300 voiles.</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Une occasion va partir pour Rome, ma chère amie, et je m'empresse d'en profiter. Je t'écrirai encore d'ici avant que de mettre à la voile. Je t'embrasse. Ne m'oublie pas auprès des citoyens Eschassériaux, de Louise,<a name="ftn"></a>[5] de Paméla,<a name="ftn"></a>[6] de ma sœur,<a name="ftn"></a>[7] de Fillette, de son mari<a name="ftn"></a>[8] et de la citoyenne Chasseloup.</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;"> </div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">[À la citoyenne</div>
<div class="Texte" style="text-align: justify;">Monge à l’École Polytechnique</div>
<div style="text-align: justify;">à Paris]</div>
<div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[1] Monge donne la même explication à Marey en soulignant lui-même la différence entre ses lettres de la première mission en Italie et celles de la dernière mission. Voir les lettres n°156, 163 et 171.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[2] Catherine écrit deux brèves lettres à Monge le 8 floréal an VI [27 avril 1798]. Dans ces deux lettres elle exprime clairement sa frustration et sa colère face aux non-dits de sa correspondance. La première est un ajout à une lettre de la femme de Berthollet, Marie Marguerite Baur (voir la lettre n°171). En lui indiquant qu’elle a été informée du projet de l’expédition peu de temps après son départ, elle lui reproche de ne pas l’avoir consultée pour prendre sa décision: « Je viens de décacheter cette lettre mon cher bon [ami] pour te dire deux mots. On dit que l’Expédition est retardée à cause des événements de Vienne. J’ai toujours une lueur d’espérance de te voir revenir au sein de ta famille, et, que tu laisseras aller ceux qui ne sont pas appelés à la législature, tu es nommé par plusieurs [départements], reviens donc répondre aux vœux de tes concitoyens et aux miens. Tes lettres guindées et laconiques m’affligent celle que j’ai reçue hier du 27 [lettre n°167] est encore plus sèche que les autres. Il y a longtemps que je présume que ta faiblesse te fera acceptée cette mission, tu m’aurais fait grand plaisir de m’en parler ouvertement et en raisonner avec moi. Peu de jours après ton départ, j’ai su cette expédition et le projet de t’y admettre. Je t’avoue que j’ai toujours compté que nous l’emporterions avec d’autant plus de raison qu’aucun motif ne peut exiger que tu fis ce voyage. » Elle écrit la deuxième lettre après avoir obtenu des informations, elle y pointe les incohérences entre ce que Monge lui décrit dans ses lettres et les échos des activités des autres commissaires qu’elle obtient auprès de leurs proches : « Je sors de chez la c[itoyenne] Faypoult, mon cher bon ami, elle m’a dit qu’il partait demain un courrier pour Rome à tout hasard je vais en profiter, pour te dire que tu es nommé à la législature par plusieurs département et que la grande expédition est retardée. Si tu persistes à vouloir en être, reviens au moins nous dire adieu. Tu en auras encore le temps, le C.[itoyen] Faypoult a eu le courage de refuser, mais toi, je vois par tes lettres, que tu es perpétuellement en contradiction avec toi-même, ta correspondance n’a pas eu le moindre intérêt [pour] ce voyage ci, en recevant tes lettres je voyais au moins que tu existais, c’est le seul plaisir qu’elles m’aient procuré. Tu dis que tu as tant d’affaires que tu n’as pas le temps de m’écrire plus au long, les autres mandent qu’ils n’ont rien à faire et qu’ils vont voir les choses curieuses de ce pays là qu’ils attendent leur rappel pour quitter Rome ; quant à moi je ne sais où tu es depuis le temps qu’on me dit que tu as quitté Rome tu devrais déjà être au Kamchatka. » Monge ne lui a jamais rien dit de ses activités relatives à la préparation de l’embarquement de Civita-Vecchia. À plusieurs reprises, Catherine souligne dans ses lettres que l’expédition doit être bien préparée en semblant sous entendre qu’elle sait aussi que son mari y participe activement. Voir la lettre n°164.</p>
<p>À la réception de cette lettre Catherine lui répond plus calmement le 20 Prairial an VI [8 juin 1798] : « Ce 20 prairial, j’ai reçu il y a deux jours, mon cher bon ami ta lettre du 1<sup>er </sup>de Civitavecchia. Je ne me rappelle pas de t’avoir fait de reproches par ma lettre du 8 floréal, ils n’ont dû porter que sur le parti que je supposais que tu n’avais pas encore pris entièrement de t’embarquer. Je cherchais à employer (comme tu le dis toi même) toute mon éloquence pour te ramener au sein de ta famille. Je n’ai rien obtenu, maintenant que tu es parti, je ne peux que faire des vœux pour ton retour. Je ne peux même pas te suivre dans ta course, ni me transporter en idée dans les lieux où tu es puisque ce mystère est impénétrable […]. […] je me repends bien de ne pas avoir été avec toi à Rome, je suis persuadée que je t’aurais empêché d’être de cette expédition ; malgré moi j’en reviens toujours à [ ?], en commençant ma lettre je me croyais gaie, et par conséquent aimable […]. »</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[3] Cela lui pose aussi des difficultés lors de sa mission auprès de la République de Saint-Marin. Voir la lettre n°58. Catherine lui répond de Paris le 20 Prairial an VI [8 juin 1798] : « Tu as toujours été mauvais écuyer, le cheval t’a fait mal toutes les fois que tu venais me voir à Rocroy, je me rappelle encore ces temps heureux avec délices, ils sont bien changés, ce ne sont pas des reproches, ce sont des souvenirs qui m’aident encore à supporter ton absence […] ».</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[4] Catherine lui répond le 20 Prairial an VI [8 juin 1798] : « […] je te remercie de l’argent que tu m’envoies, tu le trouveras à ton retour si j’ai ce bonheur, il m’aura couté bien cher, tu aurais dû le garder, quelquefois avec beaucoup d’argent on se tire de grands dangers, je n’en ai nul besoin, ma dépense est ici peu considérable, ce n’est pas l’argent qui me rend heureuse. »</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[5] Joseph ESCHASSÉRIAUX (1753-1824) et Louise MONGE (1779-1874).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[6] Marie-Élisabeth Christine LEROY (1783-1856) appelée Paméla, nièce de Catherine HUART.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a name="ftn"></a>[7] Marie-Adélaïde <em>DESCHAMPS </em>(1755-1827) femme de Louis MONGE (1748-1827).</p>
</div>
<div>
<p style="text-align: justify;"><a name="ftn"></a>[8] Anne-Françoise HUART (1767-1852) sœur de Catherine Huart et Barthélémy BAUR (1752-1823).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
</div>
</div>
Nature du document
Propositions non exhaustives :
Manuscrit, tapuscrit, copie dactylographiée, etc.
Lettre, carte postale, photo, etc. (correspondance)
Photographie, diapositive, etc. (iconographie)
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Journal, magazine, revue, etc. (presse)
Lettre autographe.
Publication
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Une entrée par édition
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<p>Bibliothèque centrale de l'École polytechnique / Centre de Ressources Historiques. (Palaiseau, France).</p>
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<p>Huart, Catherine (1748-1847)</p>
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Title
A name given to the resource
182. Monge à sa femme Catherine Huart
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1798-05-20
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Publisher
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
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Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Source
A related resource from which the described resource is derived
IX GM 1.146
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
1 double folio ; 230 x 190 mm
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
<span>Civitavecchia (Italie)</span>
Subject
The topic of the resource
Expédition d'Egypte
Couple Monge
Vie familiale
République romaine
Revenus
Relation
A related resource
Sur l'ennui de Monge au cours de sa deuxième mission à Rome, voir les lettres n°156, 163 et 171.
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Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Couple Monge
Expédition d'Egypte
République romaine
Revenus
Vie familiale
-
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
1798-1799 : Le voyage de Civitavecchia à Malte. l'expédition d'Égypte et le retour en France.
Prairial an VI – nivôse an VIII
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Subject
The topic of the resource
Couple Monge
Description
An account of the resource
Correspondance de Monge lors de l'Expédition d'Egypte
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1799-05
1799-12
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Rights
Information about rights held in and over the resource
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
2 nivôse an VII
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Le Caire
Transcription
<div style="text-align: justify;">Au Caire, le 2 nivôse an 7 ère républicaine</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Sur le point, ma chère Louise,<a name="ftn"></a>[1] de faire une tournée d'une quinzaine de jours, je ne veux pas quitter le Caire sans t'adresser quelques mots, au risque qu'ils ne te parviennent pas. Nous partons demain matin, Berthollet et moi, pour aller avec le général en chef à Suez. Nous occupons depuis quelque temps ce port de la mer Rouge.<a name="ftn"></a>[2] Le général qui se propose d'assurer la route par terre contre les Arabes, et qui a des projets sur le port, veut s'assurer des choses par lui-même ; il va reconnaître les lieux et nous profitons avec grand plaisir de l'offre qu'il vient de nous faire de nous y mener.</div>
<div style="text-align: justify;">Depuis cinq mois nous n'avons absolument rien reçu de France. Si le moindre petit aviso pouvait échapper à la surveillance des Anglais, portant des papiers publics et surtout avec des lettres pour les particuliers, cela mettrait la joie dans toute l'armée. Je n'ai aucune nouvelle de tes couches. Je présume qu'elles ont été heureuses ; je te vois dans ton ménage, avec un mari aimable et plein de raison, avec un enfant bien constitué et plein de santé, et tu me parais la femme la plus heureuse du monde.<a name="ftn"></a>[3] Conserve ce bonheur, ma chère Louise ; il dépend en partie de toi.<a name="ftn"></a>[4]</div>
<div style="text-align: justify;">Si des innombrables bâtiments que nous vous avons expédiés, quelques-uns ont pu passer et arriver à leur destination, vous devez connaître notre position en Égypte, et apprécier ce que vaut à la République la conquête de ce bon et excellent pays. Vous devez savoir que les opérations ont été conduites avec sagesse et rapidité, et que cette conquête est peut-être une de celles qui ont le moins coûté en hommes et en choses. En sorte que si l'amiral Brueys avait suivi les ordres du général en chef qui ne pouvait plus communiquer avec lui qu'après la conquête du Caire, c'est-à-dire que, si après avoir opéré le débarquement de tout le matériel, il eut fait entrer la flotte dans le port d'Alexandrie, ce qui ensuite a été reconnu comme possible ; ou même, mieux encore, que si les Anglais étant à sa connaissance dans l'est, il eut tout simplement mis à la voile pour Toulon où il serait arrivé sans difficulté, l'expédition aurait quelque chose de miraculeux. Il a fallu que notre flotte fut presqu'entièrement détruite, pour donner une couleur humaine à cet événement.<a name="ftn"></a>[5]</div>
<div style="text-align: justify;">De toutes nos espérances, aucune n'a été trompée, si ce n'est celle qui était relative aux finances. Depuis longtemps la civilisation allait en reculant ici d'une manière toujours de plus en plus rapide. Le commerce n'était fait et ne pouvait l'être que par des gens sans honneur ; l'industrie avait fui ; tous les travaux des Anciens, ceux mêmes des Arabes bien postérieurs, n'étaient pas entretenus. Le désert empiétait journellement sur cette terre jadis si fertile ; toutes les sources de prospérité étaient taries ; et les revenus du pays dans l'état où il est, la Haute Égypte n'étant pas encore soumise, et l'état de guerre interdisant tout commerce avec l'extérieur, les revenus dis-je sont insuffisants pour entretenir une armée nombreuse et active ; pour exécuter les travaux de fortifications nécessaires à notre défense, surtout ne devant recevoir aucun secours de métropole, il faudrait rétablir les anciens canaux qui doivent ramener la fécondité dans le pays, l'activité dans le commerce entre les deux mers, et l'industrie [chez] les habitants. Il est donc impossible de mettre la main à tout, mais ces retards mêmes ne sont peut-être pas si fâcheux ; on reconnaît tous les jours le pays et quand les circonstances le permettront, on fera les opérations les plus utiles, et de la manière la plus profitable.</div>
<div style="text-align: justify;">Depuis l'on a reconnu les anciens canaux qui communiquaient de la mer Rouge au Caire et l'on en a suivi un jusqu'à une journée de Suez. Ce que les Romains firent, ce qu'ont fait depuis les Califes, nous pouvons le faire, et nous ouvrirons par l'Égypte une route au commerce de l'Inde ; nous serons les maîtres de celui de l'Arabie ; et ce beau pays devenant le point de communication entre l'Inde et l'Europe, les deux parties du monde les plus peuplées et les plus industrieuses, sera peuplé et actif comme le Pont-Neuf par lequel communiquent entre-elles les deux moitiés de Paris. Mais avant que d'entreprendre tous ces travaux qui sont immenses, il faut avoir subjugué les Arabes Bédouins qui sont des tribus de voleurs, errantes dans le désert dont ils connaissent tous les détails et où il est impossible de les poursuivre. On les subjuguera lorsqu'ils verront en Égypte un gouvernement ferme et non divisé. Déjà toutes les tribus voisines du Caire sont soumises, et se chargent, chacune dans leur arrondissement, de la sûreté de la route depuis la capitale jusqu'à Salahieh, notre poste avancé du côté de la Syrie ; en sorte qu'aujourd'hui des cantiniers et autres particuliers se risquent à faire seuls cette route, ce qui aurait été impossible dans les commencements de notre établissement au Caire. Notre jeune général jouit de la confiance entière de l'armée qu'il mérite peut-être plus encore par la sagesse de sa conduite en matière de gouvernement que par ses talents militaires.<a name="ftn"></a>[6]</div>
<div style="text-align: justify;">Quant à nous autres, gens occupés de sciences, nous jouissons ici de tout l'agrément que nous avions espéré. Notre Institut est en pleine activité.<a name="ftn"></a>[7] J'en ai été le président pendant le 1<sup>er</sup> semestre, le général en chef en était le vice-président. Je suis sorti de charge hier ; c'est le général qui est président et Berthollet lui a succédé dans la vice-présidence. Nous faisons beaucoup de mémoires ; plusieurs de nos membres sont actuellement en tournée et rapporteront dans un mois leurs récoltes. Immédiatement après, nous solliciterons l'impression du premier volume de nos mémoires ; et peut-être sera-t-il publié et distribué en Europe avant celui de l'Institut de Paris. Si cela arrivait, nous n'en tirerions pas vanité, mais ce serait une leçon que nous aurions donnée à nos pairs.</div>
<div style="text-align: justify;">L'armée qui avait d'abord beaucoup d'humeur contre l'Égypte : 1° parce qu'elle avait essuyé toutes sortes de fatigues et de privations en parcourant 50 lieues de désert, 2° parce que, n'ayant pas de chevaux, elle était harcelée dans sa marche par des Bédouins bien montés qui venaient enlever à la barbe du camp ceux qui s'en écartaient, et dans les marches tous les traînards, 3° parce que dans ce pays tous les usages sont différents des nôtres ; il n'y avait pas de pain et le peu qu'on en trouvait, quoique fait avec du bon froment n'était pas mangeable, 4° parce qu'il n'y avait ni vin ni femmes, 5° parce que, pour peu qu'on s'écartât du Nil, on n'avait pas même de l'eau … l'armée dis-je, commence à s'accoutumer au pays, et même à le trouver agréable. Je ne crois pas qu'il y ait un climat plus heureux et plus sain. Tous nos blessés ont guéri avec la plus grande rapidité, en sorte que nos pertes en hommes qui n'ont pas été grandes, ont encore été moindres par les guérisons sur lesquelles on n'aurait pas compté. Depuis que nous avons le pied en Égypte, nous n'avons pas vu une goutte de pluie, quoiqu'il ait plu, même abondamment, à Alexandrie. Tous les jours, le ciel est brillant et le lendemain le jour est aussi beau que la veille. L'été est assez chaud, mais cette chaleur est rendue supportable par un vent du nord qui souffle continuellement, en sorte que si l'appartement est ouvert du nord au sud, vous n'êtes jamais incommodés [par] la chaleur. Nous sommes actuellement dans les jours les plus courts de l'année. Le soleil est levé à 7 heures du matin, et ne se couche qu'après cinq heures du soir ; la journée est beaucoup plus longue qu'en Europe. Il fait frais la matinée, le thermomètre descend à 8 ou 9 degrés au-dessus de la glace ; mais dans les appartements, on n'éprouve pas le besoin du feu. Le soleil brille dans le jour, la végétation est très active, et l'Égypte qui a été ensemencée il y a un mois, est actuellement comme un grand jardin. Les animaux de notre basse-cour et de notre ménagerie mangent déjà l'herbe que nous avons semée depuis la retraite de l'inondation, et nous sommes actuellement comme on est en floréal à Paris.</div>
<div style="text-align: justify;">Je vais terminer court, ma chère Louise. Ma lettre n'est qu'un bavardage que tu ne montreras qu'à la famille<a name="ftn"></a>[8] et dis bien au citoyen Eschassériaux que l'Égypte est une possession précieuse pour la République ; qu'aucun objet ne peut [être] mis en compensation et qu'il serait fort impolitique que de l'abandonner. Typo Saïd<a name="ftn"></a>[9] sait que nous sommes établis au Caire et il a dépêché un Indien porteur d'une lettre que les Arabes lui ont prise. Ce messager n'est pas encore ici ; il vient avec une escorte de nos postes avancés. J'embrasse tendrement ton bon mari, son estimable frère, ton petit enfant que je suis bien empressé de voir. Tu sais combien je te suis attaché.</div>
<div style="text-align: justify;">Monge</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Embrasse pour moi ta mère<a name="ftn"></a>[10], tes oncles, tes tantes.<a name="ftn"></a>[11] J'ai écrit bien souvent. Peut-être ta mère n'a-t-elle reçu aucune de mes lettres ; dans ce cas, elle doit avoir été bien inquiète<a name="ftn"></a>[12] ; ce n'est pas ma faute ; j'ai fait tout ce que j'ai pu pour lui éviter cette peine ; mais les Anglais sont là.</div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn"></a>[1] Louise MONGE (1779-1874).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn"></a>[2] Du 24 décembre 1798 [4 nivôse an VII] au 7 janvier 1799 [18 nivôse an VII], accompagné par Monge, Berthollet, Bourrienne et Dufalga, Bonaparte effectue avec une excursion à Suez afin d’étudier la restauration du canal entre la mer Rouge et le Nil et de prémunir par des fortifications la route de Syrie. </p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn"></a>[3] Louise épouse le 1<sup>er</sup> novembre 1797 Joseph ESCHASSÉRIAUX (1753-1824) (voir la lettre n°137), député très actif et productif notamment dans la rédaction de travaux parlementaires sur la colonisation (voir la lettre n°177).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn"></a>[4] Voir la lettre n°137.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn"></a>[5] Monge fait référence à la défaite navale française sous le commandement de François Paul de BRUEYS D'AIGALLIERS (1753-1798) en rade d’Aboukir le 14 thermidor an VI [1<sup>er</sup> août 1798] contre la flotte britannique menée par l’amiral Nelson. Voir la lettre n°196. Monge cherche à montrer que cette défaite pouvait être évitée et qu’elle n’est pas le résultat de la mauvaise posture de la France ni même de sa faiblesse. Selon Monge, c’est une erreur de jugement personnel qui en est à l’origine.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn"></a>[6] Après la cuisante défaite navale, Monge rappelle les talents militaires de Bonaparte. Il semble important pour Monge de rassurer Eschassériaux et par son intermédiaire les hommes politiques restés à Paris. Bonaparte est le même général victorieux qu’en Italie. Monge tient à ce que l’image du jeune général ne soit pas écornée.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn"></a>[7] Voir la lettre n°189.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn"></a>[8] Monge détermine précisément les limites de diffusion de ses lettres, sachant qu’elles peuvent être publiées. Voir la lettre n°196.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn"></a>[9] TIPOO SAHIB (1749-1799) sultan de Mysore, opposé aux Anglais et prêt à collaborer avec les Français.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn"></a>[10] Catherine HUART (1747-1846).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn"></a>[11] Le frère de Gaspard Louis MONGE (1748-1827) et sa femme Marie-Adélaïde <em>DESCHAMPS </em>(1755-1827) ainsi que la sœur de Catherine, Anne Françoise HUART (1767-1852) et son mari Barthélémy BAUR (1752-1823).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn"></a>[12] Dès son départ de Paris pour Rome en février 1798, Monge se montre très inquiet pour sa femme, voir les lettres n°151, 152, 153, 163, 167, 168, 173, 176, 181 et 182.</p>
</div>
</div>
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Monge, Louise (1779-1874)
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Title
A name given to the resource
198. Monge à sa fille Louise Monge
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1798-12-22
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Subject
The topic of the resource
Couple Monge
Vie familiale
Expédition d'Egypte
Institut du Caire
Commission des sciences et des arts (Égypte)
Colonisation
Source
A related resource from which the described resource is derived
IX GM 1.150
Format
The file format, physical medium, or dimensions of the resource
1 double folio ; 235 x 190 mm
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Coverage
The spatial or temporal topic of the resource, the spatial applicability of the resource, or the jurisdiction under which the resource is relevant
Le Caire (Égypte)
Relation
A related resource
Sur des projets de colonisation, voir les lettres n°18, 131, 177, 192, 196 et 197.
Rights
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Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Colonisation
Commission des sciences et des arts (Égypte)
Couple Monge
Expédition d'Egypte
Institut du Caire
Vie familiale
-
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Title
A name given to the resource
1798-1799 : Le voyage de Civitavecchia à Malte. l'expédition d'Égypte et le retour en France.
Prairial an VI – nivôse an VIII
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Subject
The topic of the resource
Couple Monge
Description
An account of the resource
Correspondance de Monge lors de l'Expédition d'Egypte
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1799-05
1799-12
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Contributor
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Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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Français
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
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Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
[17 vendémiaire an 8]
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
[Fréjus
Notes
Tout ce que vous n'avez pas pu mettre ailleurs ou en attente de création de champ spécifique.
Autographe, fonds Marey-Monge.
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
202. Monge à son gendre Nicolas-Joseph Marey,
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
09/10/99
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
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An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
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Fonds Monge : Service Historique de l'École polytechnique (Palaiseau-France)
Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Subject
The topic of the resource
Expédition d'Egypte
Vie familiale
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Expédition d'Egypte
Vie familiale
-
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Title
A name given to the resource
1798-1799 : Le voyage de Civitavecchia à Malte. l'expédition d'Égypte et le retour en France.
Prairial an VI – nivôse an VIII
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Subject
The topic of the resource
Couple Monge
Description
An account of the resource
Correspondance de Monge lors de l'Expédition d'Egypte
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1799-05
1799-12
Type
The nature or genre of the resource
Correspondance
Contributor
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Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
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Français
Publisher
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Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
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Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
Correspondance
Notice pour une lettre ou toute correspondance
Date calendrier révolutionnaire
2 brumaire an VIII
Contexte géographique
Lieu(x) de l'action décrite dans le contenu de l’œuvre
Paris (France)
Notes
Tout ce que vous n'avez pas pu mettre ailleurs ou en attente de création de champ spécifique.
Autographe, fonds Marey-Monge.
Transcription
<div style="text-align: justify;">Paris, le 2 brumaire de l'an VIII de l'ère républicaine</div>
<div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">Dans notre route, ma chère amie,<a name="ftn"></a>[1] depuis Aix jusqu'à Lyon, l'intention du général Bonaparte<a name="ftn"></a>[2] était de passer par la Côte d'Or qu'il aime, et de venir te demander à souper.</div>
<div style="text-align: justify;">La lettre même par laquelle je t'en prévenais, et qui devait t'être portée par son courrier, était écrite ; mais au moment de partir, plusieurs raisons très fortes l'ont obligé de passer par Moulins, et malgré le désir que j'avais de te voir ainsi que ton mari,<a name="ftn"></a>[3] j'ai été obligé de convenir que c'était bien fait.</div>
<div style="text-align: justify;">Tu nous fais espérer que vous viendrez cet hiver à Paris ; engage le citoyen Marey à venir le plus tôt possible, et ne t'avise pas de laisser les enfants<a name="ftn"></a>[4] que nous nous faisons une fête de voir.</div>
<div style="text-align: justify;">Il faut que je m'occupe de notre pauvre École polytechnique, aussi je ne pourrai aller vous voir à Nuits.<a name="ftn"></a>[5] Embrasse bien le citoyen Marey pour moi. Fais mille amitiés aux citoyen et citoyenne Chauvelin.<a name="ftn"></a>[6] Rappelle-moi au souvenir de toute votre société républicaine de Nuits et compte sur la tendre amitié de ton père.</div>
<div style="text-align: justify;">Monge</div>
<div style="text-align: justify;">Tout le monde ici t'embrasse et se porte bien.</div>
<div style="text-align: justify;">Le citoyen Teinturier de Beaune, aide de camp du général [Junot] se porte bien.<a name="ftn"></a>[7] Il y avait peu de temps que je l'avais vu au Caire. Fais dire cela à sa famille.</div>
<div style="text-align: justify;"><br />
<div>
<p><a name="ftn"></a>[1] Émilie MONGE (1778-1867), fille aînée de Monge.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn"></a>[2] Napoléon BONAPARTE (1769-1821).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn"></a>[3] Nicolas-Joseph MAREY (1760-1818) voir lettre n°202</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn"></a>[4] Guillaume-Stanislas (1796-1863) et Gaspard-Louis MAREY-MONGE (1797-1821).</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn"></a>[5] Dès son arrivée Monge exprime toute sa volonté de reprendre ses responsabilités envers l’École. Monge ne cesse jamais de montrer une active préoccupation pour l’école. Voir les lettres n°3, 15, 84, 85, 87, 95, 103, 127, 132, 145, 146, 151 153, 156, 167, 168, 169, 170, 172, 175 et 185.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn"></a>[6] ? CHAUVELIN ( ? - ? ) Républicains de la Côte-d’Or qui appartiennent à la petite société des Marey à Nuits.</p>
</div>
<div>
<p><a name="ftn"></a>[7] ? TEINTURIER ( ? - ? ) et Jean-Andoche JUNOT (1771-1813).</p>
</div>
</div>
Dublin Core
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Title
A name given to the resource
203. Monge à sa fille Émilie Monge
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1799-10-20
Creator
An entity primarily responsible for making the resource
Monge, Gaspard
Publisher
An entity responsible for making the resource available
Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Contributor
An entity responsible for making contributions to the resource
Dupond, Marie (édition scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)
Language
A language of the resource
Français
Subject
The topic of the resource
École polytechnique
Vie familiale
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Fiche : Marie Dupond (UDPN/USPC); projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l'Identique 3.0.
École polytechnique
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