Espace Afrique-Caraïbe

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Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
ETU TAP1 Vice impuni 1.jpg
Une parodie, étymologiquement, π α ρ α ́ " à côté de " et ω ̓ δ η ́ " chant ".
A partir du bon mot de Valéry Larbaud - " ce vice impuni, la lecture " - Rabearivelo se lance dans une digression autour de l'art de la traduction laquelle serait répréhensible contrairement à la lecture passive et respectueuse du texte. Qui transcrit dans sa langue maternelle s'empare d'un bien immatériel.
Rabearivelo, à travers ce badinage tout de parodie, dessine son autoprotrait de le " passeur de langue " qui met en relation l'imaginaire des langues.

Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
NUM TRAD MAN1 Valery Fileuse 1.jpg
La traduction de Paul Valéry nous apparaît comme une entreprise littéraire de premier ordre : l'atteste la soigneuse mise au propre de ce qui aurait dû être un livre bilingue, co-édition entre deux académiciens ; assurément, une œuvre franco-malgache - d'ailleurs le titre du journal de son ami Malvoisin dans lequel il prit une part active - ainsi que Rabearivelo en caressait l'idée.
Ce projet occupait son esprit ; et pour s'être penché sur le texte, il serait comme tombé de l'autre côté, non plus lisant tel poème, en l’occurrence " La fileuse ", mais le vivant au plus profond de sa chair : depuis sa fenêtre qui ouvre sur Tanananarive, Rabearivelo aperçoit réellement (!) la fileuse, ici incarnée sous l'habit d'une " bien vieille femme " en vis-à-vis de sa " maison blanche "...

Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
NUM TRAD MAN1 Traductions 2 1.jpg
Les pièces de l'entreprise de traduction en malgache de Paul Valéry : des fragments du " Cimetière marin ", des poèmes extraits du recueil Charmes..

Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
TRAD MAN2 HANTSANA 2.jpg
Rabearivelo parachève dans ce recueil bilingue sa vaste entreprise de traduction ou, comme il s'amuse à le dire, son " vice ", punissable à bien des égards tant il s'apparente à du " vol " ! L’écrivain, passeur de langue, s'empare des beautés étrangères afin d'orner sa langue maternelle. Ne proclamait-il pas que " les Poëtes auront pour mission de mallarmiser " la langue malagasy, " pour peu qu'ils aient le désir de survivre " ? En somme du recel poétique, un recel créateur.
Derrière ce badinage, se déploie ici superbe, la défense et illustration de la langue malgache. D'une part, à solliciter Paul Valéry, à prendre l'initiative de le traduire, l'indigène lettré fait montre d'audace intellectuelle et manifeste le génie de sa langue capable de toutes les gymnastiques, d'étirer ses articulations vers d'autres imaginaires.
En outre, Rabearivelo conforte sa légitimité littéraire en se plaçant, mieux encore que sous l'égide d'un académicien français, sur un plan collégial ; écrivain parmi ses pairs, il tourne les lumières françaises vers sa personnalité : " Yo soy negro y vierto la luz ", ce que se murmure son for intérieur...

Auteur : Rabearivelo, Jean Joseph
NUM TRAD MAN1 Semiramis.jpg
C'est une traduction d'un poème de Paul Valéry dont voici la version française :

Dès l’aube, chers rayons, mon front songe à vous ceindre !
À peine il se redresse, il voit d’un œil qui dort Sur le marbre absolu, le temps pâle se peindre,
L’heure sur moi descendre et croître jusqu’à l’or...

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