Epîtres du coq-à-l’âne

Epîtres du coq-à-l’âne


Clément Marot invente dans les années 1530 un genre singulier d’épîtres dites du “coq-à-l’âne” toutes adressées à son ami Lyon Jamet, secrétaire de la duchesse de Ferrare. Le poète y saute d’une idée à l’autre, joue en digne héritier des rhétoriqueurs avec les équivoques, détourne des proverbes, multiplie les allusions à l’actualité, le tout à des fins satiriques. Loin de disparaître avec le poète, le genre va se développer au-delà du premier cercle des imitateurs, s’adapter aux polémiques du temps et connaître une vogue toute particulière pendant les guerres civiles, avant de se renouveler dans une tonalité facétieuse au cours du premier XVIIe siècle. Éditer numériquement ces poèmes pour une grande part inédits revient à interroger les modes de diffusion et de circulation, à observer la constitution de réseaux entre des pièces éloignées. Il s’agit aussi et surtout de rendre compte d’un acte poétique au sein d’un imaginaire codifié qui revendique sa singularité. Le corpus, qui regroupe une centaine d’épîtres extraites d’imprimés et de manuscrits, constitue le dossier préparatoire d’une future anthologie annotée. La présentation de cette bibliothèque est en cours d’enrichissement.

Responsable du projet : Cyril Cano-Arnedo



Sous les ligues (1579-1595)

Libelles parus à l'époque des ligues catholiques contre Henri III et Henri ... Lire la suite ⇾