L’auteur voit dans la condamnation de Zola l’évidence d’une faillite civilisationnelle: «nous avons beau éclairé l’ignorance, détruit les haines, descendu les mythes, exhaussé le niveau intellectuel des multitudes… Il y aura toujours dans un peuple civilisé quelque chose de l’inconscience de la brute, et de la sauvagerie des ancêtres». L’écrivain exprime sa profonde adoration vis-à-vis de l’«Apôtre de la Justice souveraine, avocat de l’humanité souffrante» et compare la situation à des époques de «pathologie sociale» où prédominait la puissance cléricale et anti-sémitique, qui ont précédé la proclamation des Droits de l’Homme et la révolution de 1789. Consternée de voir Zola condamné, la poétesse portugaise déclare : «Pour vous, Maître, la prison se change en Capitole». Elle croit que les aspirations des libres penseurs seront un jour rachetées, même si l’état social touche à présent ses derniers jours.