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Quatrième côté du triangle (Le)
Collection : Quatrième côté du triangle (Le)
Auteur : Sony Labou Tansi
Manuscrit autographe conservé par l’IRCrES-CNR (Moncalieri, Italie).
Le recueil réunit 28 poèmes de longueur inégale, numérotés de 1 à 26 (avec répétition des numéros 2 et 21), et un poème dédié à Pascal Bemba inséré entre le deuxième poème 21 et le 22.
Le texte couvre 99 pages d’un cahier grand format, précédées d’une feuille blanche ; le frontispice mentionne le titre, écrit au feutre rouge à pointe carrée, dont le trait est mis en évidence au stylo-bille bleu. La date et la signature sont écrites à l’encre noire, la même que celle utilisée pour transcrire les derniers poèmes. Elles ont été sans doute ajoutées à la fin du processus d’écriture.
Le recueil réunit 28 poèmes de longueur inégale, numérotés de 1 à 26 (avec répétition des numéros 2 et 21), et un poème dédié à Pascal Bemba inséré entre le deuxième poème 21 et le 22.
Le texte couvre 99 pages d’un cahier grand format, précédées d’une feuille blanche ; le frontispice mentionne le titre, écrit au feutre rouge à pointe carrée, dont le trait est mis en évidence au stylo-bille bleu. La date et la signature sont écrites à l’encre noire, la même que celle utilisée pour transcrire les derniers poèmes. Elles ont été sans doute ajoutées à la fin du processus d’écriture.
Le manuscrit présente des caractéristiques graphiques intéressantes à signaler.
L’écriture n’est pas alignée à gauche mais, en partant normalement de la moitié de la page, elle descend progressivement en oblique vers la droite. Il s’agit d’un artifice pour rendre la parole poétique plus concrète : la transcription imprimée garde ce même aspect en reproduisant une sorte de photographie du texte. Parfois, la ligne oblique est modifiée soit pour apporter des corrections, en occupant aussi la partie de la page à gauche qui reste habituellement blanche, soit pour obvier à un manque d’espace, soit pour d’autres raisons encore.
Les vers sont regroupés en strophes, parfois difficiles à délimiter du fait d’une distinction peu claire entre lesalinéas, surtout en cas de corrections successives. L’utilisation des majuscules n’est pas décisive à cet égard, tantôt parce que leur utilisation ne respecte pas des règles précises, tantôt parce que, parfois, la graphie ne permet pas de se prononcer avec certitude.
Les corrections apportées par l’auteur en des moments successifs constituent un autre sujet d’intérêt génétique. Dans la première partie du recueil, de « 1. Mathématiques » à « 2. Dans le creux… » (fos 3r-14r), l’écriture est à l’encre bleue avec de nombreuses corrections et adjonctions, très évidentes parce qu’elles sont tracées dans une encre plus sombre. On pourrait formuler l’hypothèse qu’il s’agirait ici de la première version des poèmes, tout comme dans le cas de « 3. On m’a dit… » et « 4. Pour Émile Biayenda » (fos14v-21v) – rédigée avec la même encre bleu foncé, mais avec un nombre de remaniements plus modeste. Du poème « 5. Tu m’as pris… » jusqu’à « 18. Au sortir… » (fos14v-42r), l’écriture, à l’encre bleue, est très régulière et présente peu de variations. Par conséquent il est pertinent de supposer qu’il s’agisse de la transcription d’une rédaction antérieure. Avec le poème « 19. Il était une fois… » (de la fin de fo42r), à l’encre noire, la série des textes qui contiennent des révisions successives s’achève. De « 20. Dis-moi… » (fo44v) jusqu’à la fin du recueil (fo52r), malgré quelques modifications, il semble encore question de transcription. De toute façon, dans tout le texte, la graphie apparaît propre et soignée, écrite pour être lue.
Enfin, la numérotation n’est pas séquentielle. La première anomalie réside dans la répétition du numéro 2. Le deux désigne aussi bien « Poétation » que « Dans le creux… ». À cause de la cohérence thématique entre les deux textes, on pourrait considérer ce dernier comme la deuxième partie du texte précédent. En revanche, du fait de leurs tons, de leurs thèmes et de leur collocation géographique divergents, « Il faisait nuit… » et « Nous marchions… » (fos 47v-48r), les deux poèmes affectés du numéro 21, paraissent témoigner des moments et des lieux différents de leur rédaction respective. La transcription dans le manuscrit serait successive. L’ordre des poèmes dans le recueil est sans doute bien défini, mais leur numérotation laisse supposer la nécessité d’une ultime mise au point de l’auteur. En outre, le poème suivant, intitulé « À Pascal Bemba », n’est pas identifié par un numéro, tout en constituant un texte autonome, séparé de celui qui précède de manière nette.
Parfois, certains écarts linguistiques posent problème. La référence en est sans doute une variante non codifiée du Congo, remaniée par l’expérience et par la volonté poétique de l’auteur. Toutefois, en l’absence d’instruments objectifs permettant d’établir avec netteté la variante congolaise, on procédera par contraste avec le français hexagonal en sauvant la forme originelle, et en indiquant, le cas échéant, la coquille conformément aux principes généraux d’édition de ce volume.