JJR sort de ses chemises l'une de ces "recherches d'orientation" où l'Auteur "employait alors les moyens pour acquérir ce qui lui était et lui est encore cher par dessus tout, la personnalité" ; 1921 alors, où "il errait partout, à travers les livres." Habile est cette "présentation" par laquelle JJR se met en scène comme Auteur ; cela, en posant sur lui-même un regard rétrospectif : il distingue la période de ses débuts de celle d'aujourd'hui ; s'en dégage néanmoins une invariable : citant Henri de Busschere, publiciste de la Réunion, disant du jeune JJR, tout "parnassien" et "décadent" qu'il puisse être par la "forme" et la "pensée", demeure "malgache par l'harmonie" ; donc déjà, au milieu de la culture européenne, à l'écoute de son "âme malgache". JJR y montre ainsi la cohérence de son œuvre ; en se donnant à voir comme exemple, il présente aussi à ses compatriotes, à la nouvelle génération, quelle orientation donner à leurs recherches. Publier un écrit de jeunesse dénote le désir de parler à la jeunesse ; telle une lettre à un jeune poète, JJR, à présent mature, étaye son point de vue et le rôle de l'écrivain dans la cité.
15 feuillets manuscrits recto verso, sous forme de calepin très raturé, non signé Diverses dates de l'année 1921, liasse indiquée 2/ Comprend : « Chez le marchand de femmes », 17/12/21.
Il s’agit d’un petit cahier (MS2.SOMA) composé de feuillets de papier à en-tête (Creton & Hébant) repliés (neuf de 28 x 21, un de 13,5 x 21, plus un demi-feuillet). C’est une mise au propre en belle écriture moulée (peut-être en vue d’une publication) qui n’est pas de la main de l’auteur, excepté quelques indications en première page sur le plan d’un recueil à faire et quelques corrections. Certains de ces poèmes ont été publiés dans Le Journal de Madagascar franco-malgache en 1923.