Trésor de noblesse
Auteur(s) : Vargas, Gonçalve (de)
Généralités
Présentation générale de l'œuvreLe Trésor de noblesse paraît pour la première fois chez Antoine Vérard, associé à deux autres écrits, Le Gouvernement des princes et les Fleurs de Valère Le Grand. Il s’agirait de la traduction en français par Hugues de Salves d’un ouvrage de Jacques Valere (Diego de Valera) intitulé Espejo de verdadera nobleza (voir Henri Joseph Molinier, Essai biographique et littéraire sur Octavien de Saint-Gelays, p. 155).
Titre long de la première édition identifiée (ou autre édition)Le gouvernement des princes. Le tresor de noblesse. Et les fleurs de valere le grant (Antoine Vérard, 1497)
Information sur l'auteur ou les auteursNotice Arlima : Gonçalve de Vargas
Date de la première publication de l'œuvre1497
Informations sur l'œuvre
Consulter une transcription de la table des matièresTDM 1497c. Trésor de noblesse Antoine Vérard
Description & Analyse de l'œuvre
Histoire éditorialeLa deuxième édition identifiée de l’œuvre, datant de 1506, comprend un texte préfaciel d’Octavien de Saint-Gelais. D’après Arlima et l’ISTC, il s’agirait d’une traduction du De informatione principum qui date de la fin du XIIe siècle.
CompositionRéimpressions et fac-similés générale de l'œuvrePrinet Max, Le trésor de noblesse, Besançon, J. Jacques, 1910.
Transcription et analyse des péritextes
Transcription des péritextes de toutes les éditions
- S’ensuyt le livre du tresor de noblesse composé par ung notable et excellent docteur en lois pour presenter au treschrestien Roy de france Charles .viii. de ce nom. [Antoine Vérard, c. 1497]
L’acteur.
Alors que je me trouvay seul et delivré de toutes pensées et occupations mondaines remis a memoire ung dict de seneque qui escripvoit a son ami lucile disant en ceste maniere : que l’ociosité ou oyseuse sans clergie est la mort de l’ame / et sepulture de homme vivant. Et aussi me souvint du dict de l’apostre qui dit que oysiveté est cause tous pechez. Et moy desirant me garder de cest inconvenient je mis grant peine a me donner aucune occupation en laquelle je peusse plus honnestement occuper le temps. Et entre les choses qui vindrent en mon ymagination / survint en ma memoire que beaucop de foiz j’avoie ouy debatre non pas tant seullement en vostre maison mais en plusieurs autres maisons de treshaulx roys / ducz / princes / et barons du traictié et estat de noblesse et de gentillesse. Et pource qu’il me semble que plusieurs sont bien loing de vraye congnoissance de verité d’icelle me sembla et fut advis que je ne povoie entreprendre plus honneste occupation et travail / ne du quel plus grant profit se peust ensuyvir entre les nobles en monstrant la verité de si haultes choses comme des vertus et dignitez en secourant et aident a ceulx qui n’en ont point tant leu ne estudié que moy. Toutesfoiz en me submettant tousjours a la correction de ceulx qui plus haultement que moy ont traictié ou voulu traicter de ceste matiere. Et pour mettre occupation a mon ociosité dessusdicte avec tresgrant peine et travail reciteray les acteurs et non pas tant seullement reciteray : mais compileray et mettray ensemble les auctoritez par lesquelles les principes moyens et fins legerement se pourront congnoistre. Et moy estant en celle peine et pensée devant que je comencasse madicte œuvre je pensay a qui je la pourroie plus honnestement adresser par quoy les deffaultes qui y seroient feussent chancellées et corrigées. Et se aucune chose y estoit trouvée de bien que mieulx peust estre auctorisié / prisié et publié en telle maniere et facon qu’il s’en ensuyvit tel fruict que tous les nobles vertueux par venissent a souverain bien honneur. (E 1 r°) et ceulx qui sont gens communs et populaires ayent desir par vertu y parvenir. Et en regardant entre les autres je n’ay trouvé a qui ce fust plus convenable que a vous treshault et treschretien roy. non pas tant seullement pour la tresnoble treshaulte et royalle lignée dont vous venés mais pour estre miroer de toutes les vertus qu’il convient a noble homme. Et a la fin de ce traictié je vous feray une translation d’une controversie et debat touchant l’estat de noblesse qui fut ventilé et debatu jadis entre les consulz de romme lequel demoura indecis pour par vous qui estes chef de noblesse et tresnoble court vos pers chevaliers et barons en estre jugié decidé et determiné. Pource treshumblement supplie a votre treshaulte majesté et seignourie que benignement vueilles recepvoir en gré ce petit don de moy vostre treshumble serviteur. (E 1 v°) - [Explicit de l’ouvrage, Antoine Vérard, 1497]
Ainsi fine la translacion de ce debat tres excellent prince et roy tres chretien qui fut plaidé devant les senateurs de romme touchant l’estat de noblesse et de gentillesse. et qui lors pour aucuns troubles qui survindrent demoura indecis et ne fut aucunement determiné lequel des deux contendans auroit a femme la belle lucresse comme le plus noble. Laquelle translacion je vous envoie sire qui par vos belles vertus et vaillances avez derrenierement travaillé a mettre bonne paix en vostre royaulme de France. et vous pourrés doresenavant esbatre a lire les fais des nobles et vaillans hommes des temps passés. Et ne sera pas forte chose a vous qui estes la droite sourse et l’estoq de noblesse et a qui tous les nobles non pas seulement de ce royaume mais de tous aultres doivent avoir recours de juger determiner decider et arrester lequel deux doit estre dit le plus noble. Et est mon esperance tres excellent prince que vous aurez ce petit don pour agreable au plaisir de dieu qui vous doint vie longue en prosperité. Amen. - 3Le prologue. [Antoine Vérard, c. 1506]
A O tres chrestien roy de france Charles. Viiie. de ce nom. Octavien de sainct gelaiz votre treshumble serviteur. Combien que la rudesse de mon entendement deust par peu scavoir et beaucoup ignorer faire retardement de mettre en oeuvre les explois laborieux de ma plume rude / rurale / champestre et toute pleine d’ignorance voyre et non digne de coucher en graveure de noir element ou emprainte sur la matiere disposée quant a faire aproche de tant louées choses commensées et mises a fin par la haulte intelligence (ẽ 1 r°) et doulce rethorique des parfaitz et dignes horateurs desquelz ne suis fors seulement imitateur loingtain et convoyteux de leur doctrine. Et jacoit que par experience louée toute vertu / science / honneur et parfection soyent recueillies par grace advantaigeuse soubz le timbre de la tresillustre et sacrée couronne de vous charles par droit Auguste roy de France, viiie. de ce nom. Touttefois pour obeyr et executer ma volunté a voz commandemenz subjecte en desirant tousjours faire chose aggreable a une majesté ay compilé cestui petit livre nommé le tresor de noblesse : qui se commence. (ẽ 1 v°)
Topoï dans les péritextes
- compiler
- danger de l’oisiveté
- mention du titre
- public non savant