Espace Afrique-Caraïbe

Espace Afrique-Caraïbe


Votre recherche dans le corpus : 56 résultats dans 1109 notices du site.
Collection : Manuscrits de Sony Labou Tansi

Auteur : Alphonse Ndzanga-Konga
DSC_0920.JPG
Photos de Sylvain Bemba prises par l'écrivain et journaliste Alphonse Ndzanga-Konga

Mots-clés :

Auteur : Alphonse Ndzanga-Konga
DSC_0914.JPG
Photos de Sony LAbou tansi prises par l'écrivain et journaliste Alphonse Ndzanga-Konga

Auteur : Ndzanga-Konga, Alphonse
DSC_0929.JPG
Ces photos ont été prises à l'occasion d'une tournée du Rocado Zulu Théâtre, le théâtre dirigé par Sony labou Tansi, avec la pièce Kimpa Vita (ou Béatrice du Congo).

Auteur : Sony Labou Tansi
f1r
Les poèmes de La Vie privée de Satan et des Yeux de l’espoir (YE) figurent tête- bêche sur le même manuscrit. Une fois le premier recueil achevé, Sony Labou Tansi a retourné ce cahier de petit format comptant 74 folios afin de composer YE. Le titre du recueil, écrit en lettres capitales au feutre noir, apparaît sur la première page. Les 22 poèmes qui suivent cette page de titre présentent des ratures, à l’exception des compositions n. 10, 17 et 22. A l’instar de VPS, les textes ont tous été numérotés. Il est probable que Sony Labou Tansi a procédé de la sorte après avoir rédigé les poèmes des deux recueils. Ceux-ci sont écrits tantôt à l’encre noire, tantôt à l’encre bleue, mais dans VPS tout comme dans YE l’indication de leur numérotation est notée avec un même feutre noir.

La plupart des corrections – qu’il s’agisse des ratures ou des ajouts – sont apportées dans une encre différente de celle utilisée pour rédiger les poèmes, ce qui nous incite à formuler l’hypothèse de variantes de lecture issues de plusieurs campagnes d’écriture. La première version des poèmes n. 20, 21 et 22 semble être allographe, car la graphie y est différente de celle du poète. Tous trois font l’objet d’une reprise. Sony Labou Tansi introduit des variations et opère une fusion des poèmes n. 20 et 21. La quasi-totalité des textes est biffée par une rature d’utilisation `a l’encre bleue. Trois d’entre eux sont en partie réécrits pour figurer dans Poèmes de Sony Lab’ou Tansi, anthologie présentée aux maisons d’édition parisiennes en 1973. 

Auteur : Sony Labou Tansi
20-001.jpg

Le nombre 12 précède le titre. La mention « 11. inventaire » fait référence à notre premier inventaire du fonds, en 1996, publié en 2003 dans le numéro 15 des Études Littéraires Africaines.

 Tous les indices matériels (même papier, même machine à écrire, et surtout le chiffre 12 figurant parmi les 10 poèmes manquants) concourent à restituer ce poème isolé et orphelin, à la 12e place qu’il avait dans le recueil d’origine. D’où Sony avait dû le distraire pour lui faire un sort à part, en le renommant « Testament » de la même encre bleue que les autres corrections manuscrites. Le fait que ce poème singulier s’ajuste exactement dans le puzzle à présent moins lacunaire (neuf poèmes perdus, un poème retrouvé) et que sa nouvelle fonction testamentaire est affirmée en toutes lettres nous donne une piste pour tenter, d’une part, de reconstituer la ténébreuse affaire des neuf disparus et, d’autre part, de restituer son titre au recueil. 

Collection : Poema Verba
mourir aux hormones.jpg
Pour compléter le recueil Poema Verba, on y ajoute volontiers une dernière pièce annoncée par Sony dans sa lettre : « Mourir aux hormones », poème « jumeau » des trois autres, publié dans le Courrier de l'Unesco, dans ce même temps de colère contre la bombe et tout pouvoir de mort.

Collection : Poema Verba
Auteur : Sony Labou Tansi
dossier_SONY (glissé(e)s) 3.pdf
Poème publié in Christian Descamps, Poésie du monde francophone, Paris, Le Castor Astral/Le Monde, 1986, 221 p ; p. 93., dont Sony envoie une copie à Sônia O. Almeida.

Collection : Poema Verba
dossier_SONY (glissé(e)s)0.pdf

Trois feuillets dactylographiés à l’encre machine noire, sur papier peluche aux traces de pliure évidentes, portant deux poèmes précédés de l’adresse, suivis de la date « octobre 1982 » et de la signature manuscrites ; texte presque sans ratures, hormis un court ajout à la main dans chaque texte.

Ces deux poèmes tapuscrits intitulés « Poema Verba » et « Qu’ils sont fiers… », longs, respectivement, de 51 vers sur deux feuillets et de 42 vers sur un feuillet, apparaissent à l’évidence comme des mises au net de la première version du cahier manuscrit, avec de surcroît quelques modifications de l’une à l’autre version, surtout dans le deuxième poème où une ligne en pointillé manuscrite signale un coupure autographe. Ils sont en lien avec un troisième, un poème déjà publié dont Sony envoie une photocopie à la même destinataire au Brésil, et dont le titre, Verba ou le poème à hydrogène, signale assez la parenté avec les deux précédents.

Le fonds Sônia O. Almeida est aussi composé de 21 feuillets manuscrits, support de 12 lettres autographes de Sony à Sônia O. Almeida (1981-1987). Extraits concernant son désir de publier ses poèmes en recueil : 
« […] Je t’envoie des textes au hasard de ma main dans le fouillis de papiers. C’est des poèmes peut-être je n’ai pas eu le temps de le savoir. J’ai criffonné, un point c’est tout. Dans le dernier numéro du courrier de l’Unesco ont paru des poèmes à moi. Voyez ce que vous pouvez en faire. […] » (30 novembre 19811)
« […] Mes poèmes sont dans des anthologies mais pas encore en plaquettes. Je le ferai plus tard. Par respect pour le genre. […] » (2 avril 85)

1 Cette année est problématique, car elle anticipe d’une année les poèmes envoyés dans cette lettre et datés, eux, d’octobre 82. Plus probablement que celle-ci, c’est la date de la lettre qui est erronée.

002.jpg

Le dispositif paratextuel de cette deuxième version de L’Acte de respirer (AR2) est quasiment semblable à celui de la première : page de titre de graphisme analogue (bicolore bleu/rouge), une pleine page pour la brève dédicace au poète Édouard Maunick signée SLT – à cette différence près : ici (AR2) « combat » et là (AR1) « lutte » –, et une introduction conséquente, particulièrement développée, qui permet de dire que cette version est bien postérieure. Seul l’ordre d’apparition des trois éléments diffère, la dédicace s’intercalant ici entre le titre et l’introduction, alors que AR1 la mettait en troisième position.

Comme dans AR1, les poèmes de cette version sont tous écrits à l’encre noire avec quelques variantes de lecture à l’encre bleue, et sur le recto des feuillets. Ils sont au nombre de sept, numérotés non plus en chiffres romains, mais en toutes lettres pour les « un » et « deux », puis tous les suivants en chiffres arabes. 

Auteur : Sony Labou Tansi
couv1r

Le titre est écrit en lettres capitales avec un feutre noir et un stylo bleu. Le pseudonyme utilisé pour signer ce manuscrit – Sony-Lab’ou-wa-Lab’ou Tansi – est souligné. Une « Maxi-préface », qui s’étend sur quatre folios, s’achève par un poème. Une dédicace signée « Sony » apparaît sur la page suivante : « À tous ceux qui sont morts ou bien vivent pour une cause qui n’est pas une cause ». Le dernier élément du paratexte de La Vie privée de Satan (VPS) est une « Mini-préface » également signée « Sony ».

Les 36 poèmes du recueil figurent sur le recto des pages, tête-bêche avec ceux des Yeux de l’espoir, et ont sans doute été écrits avant ces derniers. Les textes n’ont pas de titre, mais tous portent un numéro. Il est probable que les indications La Vie privée de Satan, « Maxi-préface», « Mini-préface », ainsi que les numéros des poèmes ont été ajoutés après leur composition. En effet, le paratexte a été écrit avec un stylo noir et les poèmes dans une encre bleue, alors que les indications qui les accompagnent ont été notées à l’aide d’un même feutre noir. A la différence des manuscrits précédents, les changements d’encre sont très peu nombreux1. 14 poèmes sont biffés par une rature d’utilisation. Sept textes font l’objet d’une reprise dans l’anthologie Poèmes de Sony Labou Tansi, présentée dans les maisons d’édition parisiennes au cours de l’ été 1973.

Les initiales «Y. E» ont été reportées à côté des poèmes nos 33 et 35 avec un feutre bleu. Une fois son recueil achevé, peut-être Sony Labou Tansi les avait-il destinés à intégrer Les Yeux de l’espoir ? Une feuille volante a été insérée dans le manuscrit. Son bon état contraste avec les pages jaunies et parfois tachées du cahier. On y lit le fragment d’un poème composé bien plus tard et qui figure dans les recueils Ici commence ici et L’Acte de respirer. Sony Labou Tansi consacre les cinq dernières pages du cahier à l’écriture du deuxième chapitre du roman Ces Hommes qui fatiguent les chiffres, dont deux versions se trouvent à la BFM. L’écrivain utilise un stylo noir à l’exception de la mention chapitre inscrite à l’encre bleue. Les ratures sont peu nombreuses et l’on remarque sur la dernière page un ajout qui semble ne pas avoir de liens avec le roman : « (Laissez passer – je m’en vais voir ma chute.) Chasseurs d’illusions, homme avorté – ». Rien n’indique que ces fragments romanesques et poétiques aient été composés à la même période que VPS

Auteur : Sony Labou Tansi
devésa_1-1.jpg

10 feuilles de format courant (21 x 29 cm), chacune portant au recto un poème numéroté (2, 5, 6, 9, 10, 11, 13, 15, 19, 20), envoyées par l’auteur à J.-M. Devésa. Celui-ci, avec l’autorisation écrite de Yavelde, la fille aînée de Sony, publie dans son essai biographique[1], les six derniers poèmes sans leurs numéros d’ordre, précédés de cette notice :

 "À l’automne 1994, un courrier de Sony Labou Tansi adressé à l’auteur contenait ces poèmes, non titrés, simplement numérotés, ne portant aucune indication quant au recueil d’où ils avaient été extraits. Chaque texte était dactylographié sur une seule et unique page. L’ensemble, constitué de doubles obtenus au carbone, est relativement ancien si l’on en juge par l’état du papier ; il comporte quelques corrections de la main de l’écrivain."

 Pour établir le texte de la présente édition génétique, J.-M. Devésa nous a gracieusement transmis en janvier 2015 une copie numérique non seulement des six poèmes déjà publiés, mais aussi des quatre restés inédits, soit la moitié de ce recueil dont on peut raisonnablement supposer qu’il comptait au moins 20 poèmes. L’autre moitié est toujours portée disparue (il manque les poèmes 1, 3, 4, 7, 8, 12, 14, 16, 17, 18).


[1] J.-M. Devésa, Sony Labou Tansi. Écrivain de la honte et des rives magiques du Kongo, Paris, L’Harmattan, 1996, 379 p. ; pp. 337-355.

Espace Afrique-Caraïbe
Le titre – Le Poète en panne (PP) – est crayonné sur l’une des pages du cahier, à la suite du Pays intérieur. À l’instar de ce recueil, l’influence de Vers au vinaigre est indéniable. En effet, « Poèmes en panne » est le titre de la quatrième section de Vers au vinaigre 2.

La structure du Poète en panne fait songer au Pays intérieur. Aux 14 poèmes numérotés en toutes lettres, Sony Labou Tansi en a ajouté cinq qui portent un titre et 26 qui en sont dépourvus. À la différence du PI, toutefois, on remarque la présence d’une section – « Vers à vapeur ». Le poète s’est à nouveau inspiré de l’univers de VV car « Verba ventrae = Poèmes à vapeur » est le titre d’une des sous-sections de la deuxième version du recueil de jeunesse. D’ailleurs, 39 des 45 poèmes du manuscrit sont des réécritures de VV.

Les annotations évoquent les pages du PI. Les initiales « PP » accompagnées d’un système de fléchages figurent ainsi à côté de « Mon silence crie ton nom... » (f° 6r). De même, la mention « oui » apparaît à cinq reprises en haut de page.

Les textes abondamment raturés, où les ajouts sont nombreux, laissent entrevoir le travail du poète sur son manuscrit. L’usage d’une encre plus claire atteste l’existence de plusieurs campagnes d’écriture. Des ratures d’utilisation biffent quatre poèmes.

couv1.jpg

Ce manuscrit provient du fonds Brazzaville et porte le numéro 47. 
Comporte une page de titre calligraphiée en trois couleurs (noir, rouge et rose), suivie au verso d’une page dédiée à une citation de John Updike mise en exergue : « Un livre est une fenêtre ouverte sur la vie ».
Le recueil, qui occupe 139 pages, est constitué de textes hétérogènes, en majorité des poèmes pourvus d’un titre et parfois d’un sous-titre, et à partir du feuillet 55 de deux proses narratives laissées inachevées au bout de quelques pages ; à la fin du recueil, trois pages ne comportent qu’un numéro et titre de chapitre, voire le numéro seul : « 3. La liste bleue » [f° 71r] ; « 4. Les marchands de paix » [f° 80r] ; « 5. » [f° 87r].  

0001.jpg
Manuscrit autographe conservé par l’IRCrES-CNR (Moncalieri, Italie). 
Le recueil 
réunit 28 poèmes de longueur inégale, numérotés de 1 à 26 (avec répétition des numéros 2 et 21), et un poème dédié à Pascal Bemba inséré entre le deuxième poème 21 et le 22.

Le texte couvre 99 pages d’un cahier grand format, précédées d’une feuille blanche ; le frontispice mentionne le titre, écrit au feutre rouge à pointe carrée, dont le trait est mis en évidence au stylo-bille bleu. La date et la signature sont écrites à l’encre noire, la même que celle utilisée pour transcrire les derniers poèmes. Elles ont été sans doute ajoutées à la fin du processus d’écriture.

Le manuscrit présente des caractéristiques graphiques intéressantes à signaler.
L’écriture n’est pas alignée à gauche mais, en partant normalement de la moitié de la page, elle descend progressivement en oblique vers la droite. Il s’agit d’un artifice pour rendre la parole poétique plus concrète : la transcription imprimée garde ce même aspect en reproduisant une sorte de photographie du texte. Parfois, la ligne oblique est modifiée soit pour apporter des corrections, en occupant aussi la partie de la page à gauche qui reste habituellement blanche, soit pour obvier à un manque d’espace, soit pour d’autres raisons encore.
Les vers sont regroupés en strophes, parfois difficiles à délimiter du fait d’une distinction peu claire entre lesalinéas, surtout en cas de corrections successives. L’utilisation des majuscules n’est pas décisive à cet égard, tantôt parce que leur utilisation ne respecte pas des règles précises, tantôt parce que, parfois, la graphie ne permet pas de se prononcer avec certitude.

Les corrections apportées par l’auteur en des moments successifs constituent un autre sujet d’intérêt génétique. Dans la première partie du recueil, de « 1. Mathématiques » à « 2. Dans le creux… » (fos 3r-14r), l’écriture est à l’encre bleue avec de nombreuses corrections et adjonctions, très évidentes parce qu’elles sont tracées dans une encre plus sombre. On pourrait formuler l’hypothèse qu’il s’agirait ici de la première version des poèmes, tout comme dans le cas de « 3. On m’a dit… » et « 4. Pour Émile Biayenda » (fos14v-21v) – rédigée avec la même encre bleu foncé, mais avec un nombre de remaniements plus modeste. Du poème « 5. Tu m’as pris… » jusqu’à « 18. Au sortir… » (fos14v-42r), l’écriture, à l’encre bleue, est très régulière et présente peu de variations. Par conséquent il est pertinent de supposer qu’il s’agisse de la transcription d’une rédaction antérieure. Avec le poème « 19. Il était une fois… » (de la fin de fo42r), à l’encre noire, la série des textes qui contiennent des révisions successives s’achève. De « 20. Dis-moi… » (fo44v) jusqu’à la fin du recueil (fo52r), malgré quelques modifications, il semble encore question de transcription. De toute façon, dans tout le texte, la graphie apparaît propre et soignée, écrite pour être lue.

Enfin, la numérotation n’est pas séquentielle. La première anomalie réside dans la répétition du numéro 2. Le deux désigne aussi bien « Poétation » que « Dans le creux… ». À cause de la cohérence thématique entre les deux textes, on pourrait considérer ce dernier comme la deuxième partie du texte précédent. En revanche, du fait de leurs tons, de leurs thèmes et de leur collocation géographique divergents, « Il faisait nuit… » et « Nous marchions… » (fos 47v-48r), les deux poèmes affectés du numéro 21, paraissent témoigner des moments et des lieux différents de leur rédaction respective. La transcription dans le manuscrit serait successive. L’ordre des poèmes dans le recueil est sans doute bien défini, mais leur numérotation laisse supposer la nécessité d’une ultime mise au point de l’auteur. En outre, le poème suivant, intitulé « À Pascal Bemba », n’est pas identifié par un numéro, tout en constituant un texte autonome, séparé de celui qui précède de manière nette.

Parfois, certains écarts linguistiques posent problème. La référence en est sans doute une variante non codifiée du Congo, remaniée par l’expérience et par la volonté poétique de l’auteur. Toutefois, en l’absence d’instruments objectifs permettant d’établir avec netteté la variante congolaise, on procédera par contraste avec le français hexagonal en sauvant la forme originelle, et en indiquant, le cas échéant, la coquille conformément aux principes généraux d’édition de ce volume.
 

Collection : Poema Verba
137.jpg
Manuscrit autographe provenant du fonds Brazzaville. N° 30 bis dans l’inventaire 2008 (mission ITEM). Déposé à la BFM.

Le texte du roman, sans doute inachevé, s’arrête 10 pages avant la fin du cahier. Après deux pages blanches, le texte de deux poèmes, peu raturé, de deux pages et demie chacun, occupe les six pages restantes. Le premier, « Poema Verba », est composé de 50 vers écrits à l’encre bleue ; le deuxième, de 55 vers à l’encre noire, sans titre, dont l’incipit est « Je suis ton frère… ». Deux poèmes peuvent-ils faire recueil ? Non, tout au plus, peut-on faire l’hypothèse, en se fondant sur les pratiques d’écriture poétique de Sony, d’une intention de recueil. 

Formats de sortie

atom, dcmes-xml, json, omeka-xml, rss2