Correspondance Baudelaire

Édition électronique de la correspondance de Baudelaire


Lettre à Alphonse Baudelaire, 5 mars 1838

Auteur : Baudelaire, Charles

Texte de la lettre

Transcription diplomatique

[5 mars 1838].


Mon frère,
      Comme je n’entends plus parler de toi, la crainte m’est venue que tu ne fusses malade, ou que quelqu’un chez toi le fût ; aussi je t’écris, pour t’obliger à me répondre. Es-tu donc si affairé que tu ne puisses m’envoyer deux mots ? Faut-il pour t’engager à m’écrire te parler de ce que je fais au collège ? Eh bien, je suis premier en discours français ; es-tu content ? Mais plus je vois approcher le moment de sortir du collège et d’entrer dans la vie, plus je m’effraie ; car alors il faudra travailler, et sérieusement ; et c’est une chose effrayante à penser.
      Maman m’a dit que tu avais un assez grand nombre de pièces de vers que notre père avait faites. Veux-tu m’en envoyer quelques-unes, toutes si c’est possible ? Il m’a pris une grande curiosité de les voir ; et ce sera un grand plaisir que de les lire.
      J’espère que Théodore se porte bien, malgré que tu n’en dises rien ; maman et papa te disent bien des choses. Adieu, et réponds-moi si tu en as le temps.

CHARLES.

Informations sur la lettre

Date exacte5 mars 1838
DestinataireBaudelaire, Alphonse
LangueFrançais

Information sur l'édition

SourceCPl I, 50
Éditeur numériqueAurelia Cervoni ; Andrea Schellino, groupe Baudelaire, Institut des textes et manuscrits modernes (CNRS-ENS), EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle)
Mentions légalesFiche : groupe Baudelaire, ITEM (CNRS-ENS), EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution – Partage à l’Identique 3.0 (CC BY-SA 3.0 FR)
Contributeur(s)Romain Jalabert
Notice créée par Groupe Baudelaire Notice créée le 24/03/2020 Dernière modification le 20/01/2023