Flaubert répondait à une lettre que lui avait adressée George Sand, de Nohant, le 21 septembre 1866 : "Savez-vous [...] que nous avons eu [...] du beau soleil en Bretagne ? Du vent à décorner les bœufs sur les plages de l'Océan, mais que c'était beau, la grande houle [...] Pour le reste, c'est une fameuse balançoire que la Bretagne. Nous nous sommes pourtant indigérés de dolmens et de menhirs, et nous sommes tombés dans des fêtes où nous avons vu tous les costumes qu'on dit supprimés et que les vieux portent toujours. Eh bien, c'est laid, ces hommes du passé avec leurs culottes de toile, leurs longs cheveux, leurs vestes à poches sous les bras, leur air abruti, moitié pochard, moitié dévôt. Et les débris celtiques, incontestablement curieux pour l'archéologue, ça n'a rien pour l'artiste, c'est mal encadré, mal composé, Carnac et Erdeven n'ont aucune physionomie." (George Sand, Correspondance, Garnier, 1985, tome XX, p. 126).
Flaubert venait de lire l'ouvrage d'Hippolyte Taine Voyage en Italie, Florence et Venise, tome II, Paris, Hachette, 1868, et se souvenait de sa désagréable impression éprouvée en avril-mai 1851 dans la tribune des Offices à Florence devant le tableau de Raphaël, Saint Jean-Baptiste.