Informations sur l'extrait de Flaubert
Extrait :
Alors, une joie frénétique éclata, comme si, à la
place du trône, un avenir de bonheur illimité avait paru ; et
le peuple, moins par vengeance que pour affirmer sa possession,
brisa, lacéra les glaces et les rideaux, les lustres, les
flambeaux, les tables, les chaises, les tabourets, tous les
meubles, jusqu’à des albums de dessins, jusqu’à des corbeilles de
tapisserie. Puisqu’on était victorieux, ne fallait‑il pas
s’amuser ! La canaille s’affubla ironiquement de dentelles et
de cachemires. Des crépines d’or s’enroulèrent aux manches des
blouses, des chapeaux à plumes d’autruche ornaient la tête des
forgerons, des rubans de la Légion d’honneur firent des ceintures
aux prostituées. Chacun satisfaisait son caprice ; les uns
dansaient, d’autres buvaient. Dans la chambre de la reine, une
femme lustrait ses bandeaux avec de la pommade ; derrière un
paravent, deux amateurs jouaient aux cartes ; Hussonnet montra
à Frédéric un individu qui ...
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Titre de l'écrit : L'Éducation sentimentale : III, 1
Pagination dans l'édition de référence : 430
Date de l'écriture : 14 mars-12 juillet 1868
Lieu de l'écriture : Paris, Croisset
Corpus : Fictionnel
Relations entre fiche et images
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Citer cette page
Sylvie Giraud, Sac du palais des Tuileries, 24 février 1848, 29/05/15..
Consulté le 25/12/2024 sur la plate-forme EMAN :
https://eman-archives.org/FLIM/items/show/6355