Espace Afrique-Caraïbe

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Cette première version de L’Acte de respirer (AR1) comporte deux poèmes numérotés en chiffres romains, écrits de la même encre noire, mais de longueur très inégale.
Le poème « I » occupe le recto des 32 premiers feuillets, à l’exception du f° 24 où le poème continue au verso (peut-être un ajout issu d’une autre campagne d’écriture), alors que le texte de « II » commence au verso du f° 32 et se termine au recto du feuillet suivant sur le mot vide, en laissant quelques lignes blanches à la fin de la page – inachevé, semble-t-il.
Notons aussi que « I » a sans doute connu un faux départ. D’abord sur le f° 6, il a commencé, sous le chiffre « IV », par « Camarades / Quittez… », puis, dans quelque autre campagne d’écriture, Sony rature le chiffre du poème, revient au verso du folio précédent resté vierge pour y inscrire au milieu le nouveau chiffre, « I », et ce qui sonnait davantage comme un incipit, voire un titre à part entière  : « Il était une fois… ». 

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Le dispositif paratextuel de cette deuxième version de L’Acte de respirer (AR2) est quasiment semblable à celui de la première : page de titre de graphisme analogue (bicolore bleu/rouge), une pleine page pour la brève dédicace au poète Édouard Maunick signée SLT – à cette différence près : ici (AR2) « combat » et là (AR1) « lutte » –, et une introduction conséquente, particulièrement développée, qui permet de dire que cette version est bien postérieure. Seul l’ordre d’apparition des trois éléments diffère, la dédicace s’intercalant ici entre le titre et l’introduction, alors que AR1 la mettait en troisième position.

Comme dans AR1, les poèmes de cette version sont tous écrits à l’encre noire avec quelques variantes de lecture à l’encre bleue, et sur le recto des feuillets. Ils sont au nombre de sept, numérotés non plus en chiffres romains, mais en toutes lettres pour les « un » et « deux », puis tous les suivants en chiffres arabes. 

Auteur : Sony Labou Tansi
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Le nombre 12 précède le titre. La mention « 11. inventaire » fait référence à notre premier inventaire du fonds, en 1996, publié en 2003 dans le numéro 15 des Études Littéraires Africaines.

 Tous les indices matériels (même papier, même machine à écrire, et surtout le chiffre 12 figurant parmi les 10 poèmes manquants) concourent à restituer ce poème isolé et orphelin, à la 12e place qu’il avait dans le recueil d’origine. D’où Sony avait dû le distraire pour lui faire un sort à part, en le renommant « Testament » de la même encre bleue que les autres corrections manuscrites. Le fait que ce poème singulier s’ajuste exactement dans le puzzle à présent moins lacunaire (neuf poèmes perdus, un poème retrouvé) et que sa nouvelle fonction testamentaire est affirmée en toutes lettres nous donne une piste pour tenter, d’une part, de reconstituer la ténébreuse affaire des neuf disparus et, d’autre part, de restituer son titre au recueil. 

Auteur : Sony Labou Tansi
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10 feuilles de format courant (21 x 29 cm), chacune portant au recto un poème numéroté (2, 5, 6, 9, 10, 11, 13, 15, 19, 20), envoyées par l’auteur à J.-M. Devésa. Celui-ci, avec l’autorisation écrite de Yavelde, la fille aînée de Sony, publie dans son essai biographique[1], les six derniers poèmes sans leurs numéros d’ordre, précédés de cette notice :

 "À l’automne 1994, un courrier de Sony Labou Tansi adressé à l’auteur contenait ces poèmes, non titrés, simplement numérotés, ne portant aucune indication quant au recueil d’où ils avaient été extraits. Chaque texte était dactylographié sur une seule et unique page. L’ensemble, constitué de doubles obtenus au carbone, est relativement ancien si l’on en juge par l’état du papier ; il comporte quelques corrections de la main de l’écrivain."

 Pour établir le texte de la présente édition génétique, J.-M. Devésa nous a gracieusement transmis en janvier 2015 une copie numérique non seulement des six poèmes déjà publiés, mais aussi des quatre restés inédits, soit la moitié de ce recueil dont on peut raisonnablement supposer qu’il comptait au moins 20 poèmes. L’autre moitié est toujours portée disparue (il manque les poèmes 1, 3, 4, 7, 8, 12, 14, 16, 17, 18).


[1] J.-M. Devésa, Sony Labou Tansi. Écrivain de la honte et des rives magiques du Kongo, Paris, L’Harmattan, 1996, 379 p. ; pp. 337-355.

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