Vie

Né à Port-au-Prince en 1892, Léon Laleau a fait ses études classiques au lycée Pétion. Il s'inscrit ensuite à l'École de droit où il obtient sa licence en 1912. La même année, il publie dans Le Matin sa première nouvelle et dans Le Matin et l'Humanité ses premiers vers.

Il a occupé une pléthore de fonctions publiques. Il a été, entre autres : trois fois ministre des Affaires étrangères, ministre de l'Éducation nationale, de l'Agriculture, des Travaux publics ; chef de mission diplomatique à Rome, Londres, Paris, Santiago du Chili, Lima ; ambassadeur en mission spécial à Ciudad Trujillo, Panama, La Havane, à l'ONU (deux fois), à l'UNESCO (trois fois). Laleau a eu le privilège, le 24 juillet 1934, de signer avec Norman Armour, ministre des États-Unis à Port-au-Prince, l'accord qui mit fin à l'Occupation américaine. Il a eu aussi l'honneur d'être choisi comme premier président de la Commission haïtienne de l'UNESCO (1950-1960). Notoires sont ses rudes interventions à l'ONU en 1950, à propos du traitement indigne infligé aux Noirs par la minorité blanche en l'Afrique du Sud.

Il s'est distingué également en tant que poète : il a été membre de l'Académie Ronsard, de l'Académie méditerranéenne et de l'Académie diplomatique internationale ; il reçoit le prix Edgar Allan Poe 1962 (Maison de Poésie et Société des Gens de Lettres – Paris) ; il reçoit en 1968 la Rose d'Or des poètes, de la Société des Poètes français.

Laleau est entre autres Grand-Croix de Saint-Grégoire-le-Grand (Vatican), Officier de l'Instruction publique et Grand Officier de la Légion d'honneur (France), Grand Officier Honneur et Mérite et Commandeur de l'Éducation national (Haïti).

Il s'est signalé aussi dans le journalisme haïtien. En 1916, il fait partie des quatorze membres de la revue La Ligue de la jeunesse haïtienne, dont le but est d'opposer à l'occupant et à sa mentalité anglo-saxonne la culture haïtienne de langue française et la religion catholique. Il sera tout à tour rédacteur en chef du Matin, directeur d'Haïti-Journal et directeur du Nouvelliste. Il collabore également avec des revues et des journaux français, comme le Mercure de France, Le Figaro littéraire et Paris-Soir.

Œuvres en prose

  • Jusqu'au bord, nouvelles, 1916
  • La danse des vagues, roman, 1919
  • Le Choc, roman, 1932