Le projet consiste dans la sauvegarde et la valorisation du corpus inédit d’Elisa Chimenti (Naples 1883-Tanger 1969), écrivaine, journaliste, pédagogue, anthropologue, polyglotte, d’origines italiennes, exilée à Tanger (Maroc) avec sa famille à la fin du XIXe siècle.

Fondatrice avec sa mère de la première école italienne du Maroc à Tanger (1914), elle a enseigné également auprès de l’école allemande et de l’École libre musulmane fondée par son ami, l’historien, écrivain et philosophe nationaliste, A. Guennoun.

Femme d’un savoir immense, allant de l’histoire à la littérature, de l’anthropologie à la philosophie, elle développe une intense activité littéraire et journalistique. Son objectif étant à la fois de faire connaître le Maroc, ses traditions et son patrimoine culturel, transmis notamment par les milieux féminins, tout en essayant de déconstruire les stéréotypes sur ce pays et ses habitants, qui circulaient dans la presse européenne de l’époque.

Elle nous a laissé un ensemble très vaste d’ouvrages inédits, dont des romans, des contes, des essais et plusieurs recueils de poèmes dans lesquels elle analyse les aspects les plus divers de la culture marocaine et en particulier de la ville de Tanger. Ces textes, exemple unique de création et de réflexion interculturelle, constituent un corpus d'un intérêt exceptionnel du point de vue à la fois linguistique, littéraire et historique.