La guivre de Milan

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Auteur : Sylvie Giraud
Notice créée le 09/01/2015

Informations sur l'extrait de Flaubert

Extrait : C'est lui, et pas un autre, qui assomma la guivre de Milan et le dragon d'Oberbirbach.

Titre de l'écrit : La Légende de saint Julien l'Hospitalier : II

Pagination dans l'édition de référence : 109

Date de l'écriture : Décembre 1875-janvier 1876

Lieu de l'écriture : Paris

Corpus : Fictionnel

Les mots clés

Guivre, Gustave Flaubert, La Légende de saint Julien l'Hospitalier

Relations entre fiche et images

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	Gargouille du château de Tarascon
	La Guivre
	La Tarasque
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Sylvie Giraud, La guivre de Milan, 09/01/15.
.
Consulté le 22/01/2025 sur la plate-forme EMAN :
https://eman-archives.org/FLIM/items/show/1328

Contexte

Contexte : Fictif

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Notes, observations, éléments critiques sur le contexte :

- Pierre-Marc de Biasi : "Monstres légendaires qui n'étaient à l'origine que des symboles héraldiques. Dans les Essais sur les Légendes pieuses du Moyen Âge (Paris, 1843), relus par Flaubert pendant la rédaction de Saint Julien, Alfred Maury considère cette désymbolisation (un symbole pris pour un objet réel) comme l'un des principes de la formation du légendaire. En imitant le style oral, Flaubert met ici en abyme le processus de tradition populaire qui produit le merveilleux : par le seul ascendant de la voix qui l'affirme, les dragons héraldiques sont donnés pour la représentation de dragons ayant autrefois réellement existé." (Trois contes, Le Livre de Poche, coll. Classiques, 1999, p. 109, note 3).
- Flaubert a vu la gargouille de Tarascon (évoquée dans le brouillon, f° 432v°) en mai 1846, lorsqu'il a visité le château de Tarascon : "Tarascon a l'air d'une ville dont tous les habitants sont partis en croisade – le château fort – [...] je ne revois pas la grande salle [...] mais en revanche l'escalier et la cour [...] les murs sont énormément hauts et semblent faits pour étouffer même l'espoir." (Carnet de voyage n° 1, f° 7v° et f° 8).
- Il a lu le récit autour de la tarasque d'Avignon (évoquée dans le brouillon, f° 432v°) dans La Légende dorée de Jacques de Voragine (ouvrage qu'il possédait dans sa bibliothèque), où était racontée la légende de sainte Marthe : « Il y avait, à cette époque, sur les rives du Rhône, dans un bois entre Arles et Avignon, un dragon, moitié animal, moitié poisson, plus épais qu'un bœuf, plus long qu'un cheval, avec des dents semblables à des épées et grosses comme des cornes, qui était armé de chaque côté de deux boucliers ; il se cachait dans le fleuve d'où il ôtait la vie à tous les passants et submergeait les navires. Or, il était venu par mer de la Galatic d'Asie, avait été engendré par Léviathan, serpent très féroce qui vit dans l’eau, et d'un animal nommé Onachum, qui naît dans la Galatie ; contre ceux qui le poursuivent, il jette, à la distance d'un arpent, sa fiente comme un dard et tout ce qu'il touche, il le brûle comme si c'était du feu. À la prière des peuples, Marthe alla dans le bois et l’y trouva mangeant un homme. Elle jeta sur lui de l’eau bénite et lui montra une croix. À l’instant, le monstre dompté resta tranquille comme un agneau. Sainte Marthe le lia avec sa ceinture et incontinent, il fut tué par le peuple à coups de lames et de pierres. Or, les habitants du pays appelaient ce dragon Tarasque et en souvenir de cet événement, ce lieu s'appelle encore Tarascon, au lieu de Nerluc, qui signifie lieu noir, parce qu'il se trouvait là des bois sombres et couverts. »
- Quant à la guivre de Milan, c'est au cours de ses premières recherches en 1856 pour La Légende de saint Julien l'Hospitalier que Flaubert a lu cet article : "GUIVRE. C'est une grosse Couleuvre ou Serpent à la queuë ondée ou tortillée [...] Armes du Duché de Milan, qui sont d'argent à une guivre d'azur couronnée d'or issante de gueules, disent les uns, les autres lissante, ce mot d'issante, ou celuy de lissante, signifie en cet endroit un enfant que le Serpent engloutit." (Pierre Palliot, La Vraye et parfaite sciences des armoiries, ou l'indice armorial de feu maistre Louvain Geliot advocat au parlement de Bourgogne, etc., Paris, Frédéric Léonard, 1564, p. 355 (ouvrage référencé dans la note de documentation, f° 496).
- Saint Ubert (évoqué dans le brouillon, f° 462v°) ou saint Hubert (évêque en région flamande) était illustré de la même manière que saint Eustache (commandant des soldats de l'empereur Trajan) : partis tous deux à la chasse, ils se trouvèrent face à un cerf extraordinaire portant un crucifix ou une croix entre les cornes. Dans La Légende dorée, Jacques de Voragine raconte : "Un jour qu'il se livrait à la chasse, Eustache rencontra un troupeau de cerfs, au milieu desquels il en remarqua un plus beau que les autres, qui se détacha pour gagner une forêt plus vaste. [...] Comme Eustache le suivait avec acharnement, le cerf parvient enfin à gravir la cime d'un rocher [...] Eustache voit au milieu de ses bois la figure de la Sainte Croix [...] et l'image de J.-C. qui lui adresse ces paroles par la bouche du cerf [...] : "Pourquoi me persécutes-tu ?" [...]
- Frankenstein (évoqué dans le brouillon, f° 462v°) est lié notamment au livre de Mary Shelley qui publia en 1818 Frankenstein ou Prométhée moderne, où un explorateur Robert Walton recueille l'histoire de la vie de Victor Frankenstein qui avait fabriqué un monstre dont la vie était un enfer.
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Description et analyses

Catégorie / médium : Monde vivant

Notes, observations, éléments critiques :

Étude génétique d'après le manuscrit de travail, coté BnF Mss NAF 23 663-2.

Plan, 1856, f° 490 (aucune mention)
Scénario général, 1875, f° 493 (aucune mention)
Brouillon, f° 433 : "Tue des monstres. comme la gargouilles tue un monstre qui ravageait le pays de X. ."
Brouillon, f° 432v° : "c’est lui α non pas X comme on l’a pretendu qui tua X (= la tarasque d’Avignon Il tua des monstres C’est lui α non X comme on l’a pretendu qui tua la X = (gargouille de Tarasc)"
Brouillon, f° 462v° : "C’est lui α non X qui tua la X = (tarasque d’Avignon). pas le sire de St Ubert. le sire Hans de Frankes cte de lui α non pas. le cte de Frankestein le Frankestein piemontais qui tua la guivre de Milan guivre de Milan, α le dragon de X α la C + dragon d’Oberbirbach. Gilles seigneur de Chin, le dragon de Wasmes en Hainaut"
Brouillon, f° 456 : "c’est lui, α non le pas un autre extermina sire Ubert piemontais, lui α non plus le comte de Frankestein qui tua 1 ...

Informations sur la fiche

Date : 09/01/15

Langue : Français

Contributeur(s) : Avec le soutien de l'ANR, programme bilatéral franco-allemand

La guivre de Milan

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