139_Correspondance de Prosper Duvergier de Hauranne à François Guizot : 1834-1840
Député de 1831 à 1848, représentant du peuple à l'Assemblée constituante de 1848, et à l'Assemblée législative de 1849, fils du député Jean-Marie Duvergier, Député de 1815 à 1824 et de 1830 à 1831, né à Rouen (Seine-Inférieure) le 3 août 1798, mort au château d'Herry (Cher) le 19 mai 1881, Prosper Léon Duvergier de Hauranne fit ses études sous la direction de son père et voyagea pendant une année en Angleterre.
Il débuta dans le journalisme par une série de lettres remarquables, insérées dans le Globe en 1826, sur la situation électorale de la Grande-Bretagne et sur l'Irlande. Il passa ensuite, avec MM. Guizot et Rossi, à la Revue Française, et fit partie de la société libérale Aide-toi, le Ciel t'aidera. M. Duvergier de Hauranne appartenait alors au groupe des « doctrinaires ». Son nom ne se trouva point au bas de la protestation des journalistes contre les ordonnances de juillet 1830, soit qu'il fût alors absent de Paris, soit qu'il jugeât cette manifestation inutile.
Toutefois il donna une entière adhésion à la monarchie de Louis-Philippe, et, ayant été élu, le 5 juillet 1831, député du 4e college électoral du Cher (Sancerre), par 152 voix sur 240 votants et 307 inscrits, il prit place tout d'abord dans la majorité qui soutenait le ministère de Casimir Perier. Il vota alors et appuya de sa parole toutes les mesures de conservation et de répression dont ce ministère prit l'initiative. En mainte occasion, et notamment à propos d'un discours de la couronne, il se fit dans cette législature le défenseur du gouvernement dans sa lutte contre les républicains. Lorsque le journal la Tribune fut appelé (1833) à la barre de la Chambre des députés, sur la dénonciation de M. Viennet, pour rendre compte de ses attaques contre l'Assemblée, M. Duvergier de Hauranne monta à la tribune et opina en faveur des conclusions du rapporteur, M. Persil, concluant à la mise en jugement des journalistes incriminés.
Lui-même fut dès lors chargé de plusieurs rapports importants. Son activité et son talent l'avaient mis en évidence, et il ne tarda pas à prendre parmi ses collègues une situation considérable. Tout en prêtant à la dynastie un concours sans réserve, il lui arriva bientôt de se séparer des ministres dans certaines circonstances.
À la mort de Casimir Perier, M. Duvergier de Hauranne s'était rapproché de Thiers, avec qui il marcha constamment d'accord par la suite, et il était devenu l'un des chefs du parti « parlementaire » pur.
Mais lorsque Guizot vint prendre, le 29 octobre, la succession de Thiers, pour faire prévaloir une politique tout opposée, M. Duvergier de Hauranne rompit avec son ancien ami, dont il dénonça la conduite dans la Revue des Deux-Mondes, et se trouva rejeté dans l'opposition.
Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)
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*** Titre : 139_Correspondance de Prosper Duvergier de Hauranne à François Guizot : 1834-1840
*** Auteur : Duvergier de Hauranne, Prosper (1798-1881)
*** Type : Correspondance
*** Mots-Clés : France (1830-1848, Monarchie de Juillet), Ambassade à Londres, Politique (France), Revue des deux Mondes (périodique)
*** Langue : Français
*** Source : 42 AP 139_22
*** Éditeur de la collection : Marie Dupond & Association François Guizot, projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle)
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