Chronique de Séert ou Histoire syro-orientale

L'auteur de cette Chronique universelle, un chrétien syro-oriental qui vécut autour du x^e siècle, est anonyme. P. Nautin l'avait identifié à Īšōʿdenaḥ de Baṣra, mais son avis n'a pas été suivi (Fiey 1976 ; Wood 2013, p. 160). Il serait issu d'un milieu proche du patriarche de l'Église de l'Est (Wood 2013). La Chronique a peut-être été écrite à Bagdad, car le rédacteur utilise le témoignage de Quṣtā b. Lūqā (m. env. 912), médecin et traducteur auprès des Abbassides.
Les sources mentionnées sont : Daniel bar Maryam; Bar Sahdē; Pierre de Bēth-ʿAbē auteur des Vies de Sabrīšōʿ et de Grégoire de Kaškar; Élie de Merv (VII^e s.); Šah-dōst, évêque de Tirḥān (milieu VIII^e s.); Théodore bar Koni (VIII^e-IX^e s.); Ḥnanīšōʿ bar Srōšōy évêque de Ḥirta (déb. IX^e s.); Īšōʿ bar Nun (824-828); Quṣtā b. Lūqā; probablement aussi le Xwadāy nāmag, le «Livre des Seigneurs» (non conservé).
Les parties conservées couvrent les grands événements de l'espace méditerranéen, l'histoire des empereurs romains et des rois de Perse, l'histoire des Églises, des grandes figures du monachisme perse, ainsi que l'histoire des patriarches de l'Église de l'Est, entre 250 et 422, puis entre 484 et 650. Les récits font écho aux témoignages de Sozomène (m. c. 450), Théodoret de Cyr (m. 458), Jean d'Asie ou Socrate le Scolastique (VI^e s.), sans que ces auteurs ne soient cités comme références.