Espace Afrique-Caraïbe

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Collection : Volumes
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
NUM POE MAN1 Coeur amoureux 1.jpg
Rabearivelo se livre au jeu de l'interférence : c'est le motif de l'individu aux prises avec la diversité des cultures ayant à élire ou tenter l'amalgame de leurs caractères dans un langage autre, les créoliser pour inventer une nouvelle poétique. Il faut faire œuvre, mais de précurseur, car " nul arbre n’a plongé ses vivaces racines / dans le sol différent de trois vergers contraires ! " Alors où fixer son âme et épanouir sa personnalité ? " L’Europe froide où va le meilleur de toi-même, / L’Asie au ciel aussi rose que ton poème, / l’Afrique, ta source et limpide et profonde" ? Toutes gardent les origines malgaches. Leur ouverture les unes sur les autres, la mise en relation, seule, peut résoudre le mythe fondateur et formuler l'identité commune. C'est effectivement " comme un arbre inconnu " que le poète " plonge [ses] racines / Dans les sols différents de ces terres lointaines ".
Rabearivelo avait la prescience du chaos des peuples et des cultures ; que leur contact devait être pensé pour que se réalise, chacun apportant sa " contribution à l’humanisme français " pour qu'il devienne " véritablement universel parce que fécondé par les sucs de toutes les races de la terre " ; c’est ce que L.-S. Senghor appréciait en Rabearivelo, " précurseur " isolé de la négritude.
Rabearivelo entrevoyait, dans les années 1920, face à une mondialité subie par l’ensemble des cultures extra-occidentales, le besoin de " jeter les bases d’une fraternité universelle, et cela, non par les moyens d’un communisme utopique et prometteur de conflits, mais par ceux d’une interpénétration possible et génératrice de paix ". Ainsi s’élabore cette mise en contact des cultures, dans les cahiers et sa bibliothèque, en porte-à-faux d’une prétendue œuvre civilisatrice.

Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
NUM ETU MAN1 Notes poètes 2 5 1.jpg
JJR, ayant appris la mort du fils ainé des Heitz, se livre au jeu d'une rétrospective littéraire à partir des pièces dont il dispose. Georges Heitz, diplômé de l'école des Chartes, avait des accointances mondaines et suffisamment lettrées pour satisfaire un jeune poète. Au 81, rue de la Tour, les plus en vues de la capitale y croisent le verre. Avec l'un d'eux, Marcel Ormoy, il fonde une revue, L'Ermitage. C'est par l’entremise de ses numéros que JJR lie son amitié avec le défunt. Désormais familier de la rue de la Tour, il adresse naturellement au père, respectable cardiologue, cet insigne hommage. A 23 ans Georges Heitz laisse derrière lui une postérité, au premier rang de laquelle, un jeune frère de Madagascar - qui a des lettres !
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