Article détaillé et impertinent de la Première de Conchita au théâtre Dal Verme. L'article est divisé en différentes parties portant sur la réception de l'opéra, le livret, la musique et l'auteur, l'œuvre d'art, l'exécution.
Avant la Première furent publiées des indications biographiques dans le Corriere della Sera, des annonces dans L'Avanti avec des titres accrocheurs tels que "Carmen masochiste" à laquelle fait référence également l'affiche de Metlikowitc [sic] ainsi qu'une édition pour chant et piano par la maison Ricordi.
En introduction l'auteur présente le public applaudissant l'opéra (description des applaudissements tout au long du spectacle), une "claque élégante et de bon ton : un vrai risotto... aux tartuffes"
L'auteur signale le livret tiré du roman à succès La femme et le pantin de Pierre Louÿs, adapté pour le théâtre en France, et avec succès. Il est plus rare qu'un auteur fasse allusion à la pièce de Pierre Frondaie, "pensée pour une danseuse qui s'était improvisée actrice; la raison du succès de la comédie tenait à l'interprète".
L'adaptation en livret aurait dû permettre la transformation en opéra mais, en réalité, cette transformation réduit drastiquement la profondeur des personnages. Il en serait de même pour l'action. En fin de paragraphe, critique acerbe contre les éditeurs qui possèderaient des "copisteries" et "des fabriques à livrets" composés à partir de personnages à la mode et de "refilés" aux musiciens. Conchita en serait un échantillon.
La musique serait la meilleure partie de l'opéra, servie par un compositeur bon "coloriste" et original dans les parties chorales et orchestrales, sans pour autant faire de Conchita un chef d'œuvre.
L'auteur complimente en fin d'article les voix des deux protagonistes Tarquinia Tarquini et le ténor Schiavazzi.
Aucune indication sur les décors.