Espace Afrique-Caraïbe

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Votre recherche dans le corpus : 107 résultats dans 1109 notices du site.

Collection : Volumes
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
NUM POE MAN2 Dédicaces 1.jpg

Titre général : Dédicaces - f°1 : A Sahondra ("D'un âge ingrat fleuri"), f°2 : A Pierre Camo ("Du signe de vieillir"), f°3 : A Marcel Ormoy ("Un miracle ennuyant"), f°4 : A Jean Lebrau ("Jean Lebreau, j'ai cuilli), f°5 : A Ramlijaona ("Le vent pourra souffler")

Collection : Le Fils du pauvre
Auteur : Feraoun, Mouloud
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Même si le cahier n'est pas daté (ce qui est contraire aux usages d'écriture de Mouloud Feraoun), il contient, entre autres, l'épilogue que l'écrivain lui-même a daté de 1948 (voir L'Anniversaire).
En outre, Feraoun présente ce texte comme le fruit de trois années de travail sur le texte initial (cf. la dernière  lettre du cahier de correspondance, f8r/v) ce qui semble confirmer cette date.

Collection : Volumes
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
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Jean-Joseph Rabearivelo invoque la terre d'Iarive : qu'elle jaillisse et infuse les veines du poète afin que s'exauce " l'âme des Ancêtres ". Le poète se place sous le " signe ardent " de Charles Maurras à l’écoute du " pays réel " ; c’est la figure de l’homme du cru vivant le pays de manière spontanée, en parfait accord avec l’esprit du lieu et le prolonge à travers les âges. Ainsi donc à la Nature : " tel, pénètre mon sang et mûris ma pensée " pour qu’elle s’immerge dans " l’âme éternelle et première / des chantres d’Iarive ". Le Chant se pose comme l’égérie d’un nationalisme, intégral car indigène - éloge du terroir - et auréolé du culte des Morts ; c'est un appel à se recueillir sur la " série des autels aux divinités indigènes " (Barrès) ; ici est le cœur de toute poésie vraie et primitive.

Collection : La Cité des roses
Auteur : Feraoun, Mouloud
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Ce cahier regroupe des poèmes et des lettres reçus par Arloud de la part de Françoise. Il se veut donc "copie de son carnet". Les initiales des destinateurs sont différentes de celles des prénoms que l'on peut lire dans le brouillon rédactionnel. Outre la copie des poèmes et des lettres, ce cahier contient une feuille volante comportant une longue lettre de Françoise non signée et un collage d'une autre lettre, allographe cette fois-ci et datée du 25 avril 1948.

Collection : Chants d'Iarive
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
POE MAN IARIVE SNOBO Couv 1.jpg
Projet d'un choix de poèmes provenant des recueils précédents et traduisant le rapport authentique au natal du poète.
Le titre de la première partie (Snoboland) doit son nom à un néologisme inventé par Fernand Divoire (auquel cette partie est dédiée) à propos de l'œuvre de Paul Claudel, qui "n'a conquis que le Snoboland" (les gens de lettres, notamment parisiens ; Introduction à l'étude de la stratégie littéraire, 1912).

Collection : Vin lourd [Le]
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
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Manuscrit 2, dédié à Ramily en nom et place d'un ami défunt cher à tout deux.

Collection : Fleurs d'extase
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
PRO MAN PRINCESSE MANDANE.jpg
Les deux premiers vers d'un poème sur les rêves qui - "hélas!" - s'étiolent...

Collection : Sylves
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph

Collection : Quelques sonnets
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
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Pour compléter la vision des années d’apprentissage, nous souhaitons faire sentir en ce modeste choix de poèmes inédits de son vivant – six sonnets de 1925, année de prodigieuse productivité pour Jean-Joseph Rabearivelo – la naissance d’une voix. Ces poèmes suffisent, à notre sens, pour illustrer le basculement d’un jeune poète qui sort enfin de la convention et innove. Certes, le processus n’est ni homogène ni continu dans le temps et l’on peut constater que le sonnet placé le premier et qui est de décembre 1925 est encore tout imprégné d’influence baudelairienne et mallarméenne, alors que les autres, d’octobre et novembre de la même année, promeuvent, avec une excentricité provocante, une dislocation de la forme du sonnet destinée à faire passer par son filtre des sensations nouvelles et peu conventionnelles.

Collection : Quelques sonnets
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
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Deux sonnets inédits du vivant de l'auteur : Fausse marine, Éloge des déchéances.

Collection : Sylves
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph

Collection : Sylves
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph

Collection : Chants d'Iarive
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph

Collection : Volumes
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
NUM POE MAN1 Rythmes.jpg

1 feuillet 12x15 mss recto verso n.s. daté : 4/1/28. Encre bleu, papier ivoire

Collection : Volumes
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
NUM POE MAN1 Désert Djorah 1.jpg

INCOMPLET f°1 porte indication : I Désert, f°2 : II Djorah. Rassemblés par cohérence de papier et d'écriture. Voir Terres de soleil / Malle 1

Collection : Volumes
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph

Collection : Volumes
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph

Collection : Chants d'Iarive
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
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L'épitaphe - " Il est un monde qui doit mourir " - montre un Rabearivelo au carrefour des mouvements culturels : la citation est de Paul Husson, fondateur de la revue Montparnasse ; au cœur des modernités picturales de l’entre-deux-guerre, celle-ci publia notamment les premiers calligrammes de Guillaume Apollinaire ; ouverte sur le monde, l’équipe de rédaction proclamait dans le premier numéro, du 20 juin 1914 : '' nous saurons accueillir l’artiste isolé qui travaille loin des coteries : et si son œuvre est belle, nous lutterons de toutes nos forces pour qu’il soit donné la place qui lui est due ''. Le récipiendaire est en effet tout trouvé (!) pour un Rabearivelo qui vise à se faire un Nom et une place dans les milieux artistiques parisiens, et plus largement européens. D’autant qu’en juillet 1921, après l’interruption de la Grande Guerre, le comité de rédaction clame en larges lettres que l’objectif reste inébranlable ; et mieux, se pose au sein de '' ce grand carrefour intellectuel où se coudoient les fils de toutes les races unis en un commun idéal d’art ''.
Du quartier du Montparnasse à Tananarive, par voie de presse et de correspondance, se crée un salon virtuel, un forum '' où l’art de demain s’élabore, où se prépare peut-être la fusion des peuples de l’Europe et du Monde ''. Encore une fois, la mise en exergue, l’épitaphe, la citation, n’a rien du hasard ou de la pose, tout concourt à une stratégie - astucieuse parfois jusqu’à mettre en jeu sa " probité littéraire " (Carnets Bleus). Derrière ces procédés, se lit la volonté non plus seulement d’écrire mais d’être écrivain.

Collection : Volumes
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
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Jean-Joseph Rabearivelo réagit à l’embellissement de la capitale de l’Île Heureuse - slogan poinçonné par la Revue de Madagascar. La ville européenne et moderne - ô civilisation ! - recouvre la Nature, délave « le beau rouge des murs » sous le « ciment de la Cité future ».
C’est l’indigène, natif et originaire de ce lieu, spectateur de sa disparition ; c’est aussi le poète, « je pense […] à Ronsard aussi, à la forêt de Gastyne », qui dénonce le saccage des « bûcherons » : l’Administration, toute à son rêve d’une cité radieuse sous les tropiques parfait l’œuvre de colonisation jusque dans l’accaparement du paysage.
Enfin, le support n’est pas innocent : le recto d’une enveloppe avec son adresse où la Marianne sème.. quoi d’autre que le « ciment » ? Jean-Joseph Rabearivelo joue avec le symbole de la France champêtre, geste artistique par lequel le manuscrit se donne à voir autant qu’à lire.
Les plaquettes, les originaux sont en effet en vogue, - son confrère Paul Valéry, quand on le sollicita pour une vitrine de l'Exposition, ne réalisa-t-il pas de faux manuscrits ?  Les Disjecta Membra - " membres épars ", les textes et documents que laisse un écrivain à sa mort - sont monnayables. Jean-Joseph Rabearivelo écrit dans ses Calepins : « ma foi : la moindre rognure de Verlaine, celle aussi de Toulet, ne trouve-t-elle pas acquéreur à des prix inouïs ? » À cet effet, Jean-Joseph Rabearivelo « verse au dossier » les ingrédients de la postérité : c’est la fabrique de l’écrivain ; la pièce se lit comme un combine-writing.

Collection : Volumes
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
POE  MAN1 Sur quel monde.jpg

1 feuillet manuscrit 20x11, 14/06/28 (contenu dans une enveloppe La Muse française)

Collection : Volumes
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph

Collection : Chants d'Iarive
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
POE MAN1 Folle pensee.jpg
Toujours, dans cette intimité éclose sur la page du Livre, Rabearivelo épanche ses vers. Le poème épouse un rythme mallarméen, allusif à souhait, - " élusif " comme il l'écrit dans ses Calepins Bleus d'après le Maître de Valvins. S'en dégage " un ton, une voix, s'élevant de la rumeur confuse " (C.B, 6/1/34) : foule de réminiscences, de glanes (le nom de ses conseils de lecture, revues, livres... dans la revue Capricorne), de cueillette, choses lues et entendues à travers les " gazety tonga hatraina hatraina / imprimés de partout " et les conversations à bâtons rompus - sur les marches des escaliers d'Analakely, place Colbert avec le frais émoulu du séminaire Jacques Rabemananjara, lors de promenades avec Paula autour du lac Anosy, de parties de campagne...
Au détour de ces errances à travers le paysage, une fois à son bureau, quelle folle pensée le tourmente sinon celle qui ploie sur l'esprit du poète, " Tel vieux Rêve " d'un temple à la gloire du " solitaire ébloui de sa foi " ?
Mallarmé sourd en Rabearivelo dont " le ferme et noble désir de passer à jamais " résonne avec ce " désir et mal de mes vertèbres " qui caresse l’orgueil de son homologue français. Voilà le sonnet en question, de Mallarmé dont, ici, la première strophe :
Quand l'ombre menaça de la fatale loi
Tel vieux Rêve, désir et mal de mes vertèbres,
Affligé de périr sous les plafonds funèbres
Il a ployé son aile indubitable en moi.
...
Alors on perçoit mieux l'architecture de cet " obscur et discret mausolée " auquel aspire Rabearivelo. Ne nous confie-t-il pas que " la saison est propice aux rêves " ? Il déambule, " sous le manguier où quelque oiseau bleu se lamente ", dans le royaume de l'Imerina, parmi des " morts aimés "... Mais lesquels ? Ceux de sa lignée royale ou, tout aussi nobles, ceux qui émargent sur la feuille d'écriture, Mallarmé, Baudelaire.. ?

Collection : Chants d'Iarive
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
POE MAN1 Fenetre domine 1.jpg
Rabearivelo est à son bureau, son regard embrasse l'entour : sa bibliothèque où trônent les Noms de Théocrite et de Virgile dont les églogues s'épanchent sur l'Imerina, et André Chénier, enfin tous ces poètes ayant célébré la nature alors que, soudain songeant aux " campagnes d'Iarive ", les grands travaux de l'Administration percent des voies de communication pour le contrôle du territoire, nivelle, édifie, installe cette belle " Civilisation " et étouffe les derniers " parfums " sous le " ciment de la Cité future ". Rabearivelo, témoin de son époque, en marge de l'Histoire, se fait le chantre d' " un monde qui doit finir ".

Collection : Chants d'Iarive
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph

Collection : Chants d'Iarive
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph

Collection : Chants d'Iarive
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
POE MAN1 Nuage clair.jpg
Souvent revient ce motif du Livre : depuis les hauteurs de Tananarive et de sa Grande Île, Rabearivelo aspire à prendre le large, voguer vers l'Ailleurs ; mais cela, pour aussitôt mieux affirmer sa tension d'esprit, une présence toute littéraire. Rabearivelo, comme à son accoutumée, dialogue avec les morts. Ici, le poète et philosophe Lucrèce et son De rerum Natura, De la nature des choses.
Il est doux, quand la vaste mer est troublée par les vents, de contempler du rivage la détresse d’un autre ; non qu’on se plaise à voir souffrir, mais par la douceur de sentir de quels maux on est exempt. Il est doux encore d’assister aux grandes luttes de la guerre se développant dans les plaines, sans prendre sa part du danger. Mais il n’est rien de plus doux que d’habiter ces sommets élevés et sereins, ces forts construits par la doctrine des sages, d’où l’on peut apercevoir au loin le reste des hommes égarés dans les routes de la vie, y luttant de génie, y contestant de noblesse, s’épuisant en efforts et le jour et la nuit, surnageant enfin pour saisir la fortune et la puissance. Ô malheureuses pensées des humains ! esprits aveugles !*
Célèbre cadence avec laquelle Rabearivelo entre, par dessus les mers et les siècles, en correspondance. Le thème du " Suave, mari magno " - suave, par la grande mer - constitue un lieu commun où, justement, se rencontrent un latin du Ier siècle avant Jésus-Christ et un mélanien fou de latinités.. tout en n'ayant jamais quitté son île australe ! C'est à cet entrelacs que s'initie l'écriture - et la lecture - de Rabearivelo ; c'est le lieu de l'écrivain.
* Traduction de M. Patin, 1876 mise en ligne par Yoto Yotov sur http://www.notesdumontroyal.com/note/190, ensemble de "Comptes rendus sur la littérature ancienne et moderne de toutes les nations."

Collection : Chants d'Iarive
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
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Premier manuscrit d'un poème qui célèbre " le bonheur des derniers jours de l'été " : c'est Rabearivelo au milieu des siens, sa femme Mary - la dédicataire -, ses enfants, et le jardin, celui de sa chère maison dans Tananarive. Rabearivelo s'installe, met en scène un idéal bucolique mais qui se veut quotidien autant que naturel.

Collection : Traduit de la nuit
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
POE MAN2 TRADUIT DE LA NUIT 1.jpg
Le brouillon rédactionnel de Traduit de la Nuit laisse moins apparaître le travail rédactionnel si particulier à cette écriture que l'on qualifierait de " bilangue " - écrite dans l'interférence du malgache sur le français - que sur les feuillets de Presque-Songes.
Et bien que la disposition générale reste identique, les deux versions du même poème se répartissant sur l’espace de la page des deux côtés d’un trait central tracé après l’écriture. A posteriori, au fil des pages des Calepins Bleus, Rabearivelo fait quelques remarques pouvant servir à mieux comprendre la genèse du recueil, si elles ne semaient en même temps la confusion. Il mentionne (CB, 26/1/36) l’existence d’un petit cahier lui ayant servi « à étudier, à fixer la mise en page du cahier 6 de Barbarie ». Ailleurs : […] je viens de m’en donner le cœur net en rouvrant mon second manuscrit (celui que, de toutes pièces, je bâtis, après en avoir détruit les premiers états et, aussi, pour la circonstance, pour une obscure et improbable postérité, après avoir imaginé hâtivement des textes hova en regard des pseudo traductions." (CB, 15/10/35, tome I, p. 935).
Ces témoignages viennent s’ajouter au mystère entretenu par Jean-Joseph Rabearivelo autour de l’écriture de ces deux recueils, dont des éléments contradictoires ont déjà été présentés dans l’introduction du recueil jumeau, Presque-Songes.
Les CB sont, d’autre part, un témoin privilégié des difficultés de publication de ce recueil. Dans un premier temps, Jean-Joseph Rabearivelo songeait à le publier à compte d’auteur, en le faisant graver par son collègue Victor Malvoisin, et tirer à 150 exemplaires hors-commerce (CB, 14/5/33, tome I, p. 98). Le projet avance suffisamment pour que le 29 août 1933 Malvoisin propose à Jean-Joseph Rabearivelo un projet de maquette de la page de couverture. Mais on perd ensuite la trace du recueil, dont la parution sous cette forme n’a jamais abouti. Ce n’est qu’en juin 1934 que Jean-Joseph Rabearivelo reparle de ce projet, qui, entretemps, a été repris par un éditeur français installé à Tunis, Armand Guibert, pour sa nouvelle collection des « Cahiers de Barbarie ».
Le 4 juin 1935, Jean-Joseph Rabearivelo reçoit une lettre de Guibert lui rapportant l’aventure de la fabrication du livre (lettre malheureusement perdue aujourd’hui) : "La première des trois lettres forme comme le calendrier de Traduit (en partant du brochage). Y vit, y revit l’atmosphère fiévreuse que mon éditeur connut en accouchant du sixième cahier de Barbarie… Ses rêves, ses cauchemars, ses cris, ses silences – et ceux de son entourage. Tout cela, pensé pour moi, à ma place. C’est d’une générosité qui m’émeut." (CB, 4/6/35, tome I, p. 856).
Le même Guibert donne par la suite, dans un carnet, quelques indications sur la difficile diffusion du recueil ; il a soin de préciser (lettre à Jean Cayrol du 5 août 19… , fonds Cayrol, IMEC) le nombre d’exemplaires vendus : seulement deux !

Collection : Noyau
Auteur : Feraoun, Mouloud
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C'est une mise au net du premier manuscrit.
La première partie du roman est intitulée "La Paix" (avec un exergue de Jean-Jacques Rousseau) ; la deuxième s'intitule "La Guerre". Cette répartition du contenu du cahier en deux grandes parties dont les titres suivent la chronologie historique démontrent que celle-ci a définitivement pris le pas sur la chronologie personnelle qui dominait dans le premier brouillon.

Auteur : Feraoun, Mouloud
Feraoun_Fils du pauvre_v8_Couv_recto.jpg
Ce cahier débute par un extrait qui, une fois retravaillé, fera partie du troisième chapitre de la première partie du Fils du pauvre. Le personnage de Tassadit l'orpheline, nièce de Fatma, sera supprimé ; l'histoire de l'héritage de la maisonnette et du champ par les toris sœurs (Fatma, Khalti et Nana) sera incluse dans le texte de présentation de la famille Menrad. Le prénom de Tassadit sera finalement donné à la grand-mère paternelle de Fouroulou.

Collection : La Cité des roses
Auteur : Feraoun, Mouloud
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Les folios de ce cahier comportent la dernière partie du roman : Arloud finit de rédiger l'histoire de son aventure avec Françoise et, après avoir epuisé le sujet, achève le roman qu'il avait promis à sa bien-aimée.

Collection : Galets
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
POE MAN Lourdes.jpg

Un feuillet manuscrit recto (21 x 27), sans date et non signé. Poème marqué " I (Pour Armand Guibert)" et contenu dans une chemise intitulée Proses pour Durtal. Quasiment identique à la version de Ms3, écrit de façon plus hâtive.

Collection : Galets
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
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Cahier d’écolier Le Petit Boy-scout, avec 4 feuillets manuscrits recto verso (poèmes numérotés de 1 à 17, portant d’autres annotations de chiffres au crayon noir ou rouge), datés de 1933 et 1934.

Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
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L'amorce d'une "prose prose poétique, musicale [...] assez souple et assez heurtée pour s’adapter aux mouvements lyriques de l’âme, aux ondulations de la rêverie, aux soubresauts de la conscience". Jean-Joseph Rabearivelo fait résonner l'expression toute faite "ombre-falote" en y adjoignant un mot cher : "aboli", réminiscence littéraire. Ce bout de manuscrit donne à voir l'amplitude que confère Jean-Joseph Rabearivelo à ses états d'âmes, les émotions agrandies par le style.

Collection : Chants d'Iarive
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
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Les deux petits poèmes, intitulés dans Chants d'Iarive « Pose » et « Fumeuse », furent des « Cartes postales » qui existent aussi sur un feuillet imprimé. Ils accompagnèrent des photos, le premier est dédié à Marguerite Rabako, dite Mary, la future femme du poète, l’autre à sa cousine tendrement aimée, Sahondra Razafindrafara.

Collection : Volumes
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph

Collection : Vin lourd [Le]
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
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15 feuillets manuscrits recto verso, sous forme de calepin très raturé, non signé
Diverses dates de l'année 1921, liasse indiquée 2/
Comprend : « Chez le marchand de femmes », 17/12/21.

Collection : Soirs malgaches
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
POE MAN2 SOIRS MALGACHES 1.jpg
Il s’agit d’un petit cahier (MS2.SOMA) composé de feuillets de papier à en-tête (Creton & Hébant) repliés (neuf de 28 x 21, un de 13,5 x 21, plus un demi-feuillet). C’est une mise au propre en belle écriture moulée (peut-être en vue d’une publication) qui n’est pas de la main de l’auteur, excepté quelques indications en première page sur le plan d’un recueil à faire et quelques corrections. Certains de ces poèmes ont été publiés dans Le Journal de Madagascar franco-malgache en 1923.

Collection : Fleurs d'extase
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
POE MAN1 FLEURS D EXTASE 4b 15.jpg
Cahier d’écolier en mauvais état (encre très pâlie et nombreuses ratures), sans couverture et numéroté 4. Il comprend 18 feuillets manuscrits, écrits recto verso, et des poèmes de 1922, entre lesquels « Oubliez-moi ! », n° 157, daté du 12/2/22.

Collection : Volumes
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
NUM POE MAN1 Coeur amoureux 1.jpg
Rabearivelo se livre au jeu de l'interférence : c'est le motif de l'individu aux prises avec la diversité des cultures ayant à élire ou tenter l'amalgame de leurs caractères dans un langage autre, les créoliser pour inventer une nouvelle poétique. Il faut faire œuvre, mais de précurseur, car " nul arbre n’a plongé ses vivaces racines / dans le sol différent de trois vergers contraires ! " Alors où fixer son âme et épanouir sa personnalité ? " L’Europe froide où va le meilleur de toi-même, / L’Asie au ciel aussi rose que ton poème, / l’Afrique, ta source et limpide et profonde" ? Toutes gardent les origines malgaches. Leur ouverture les unes sur les autres, la mise en relation, seule, peut résoudre le mythe fondateur et formuler l'identité commune. C'est effectivement " comme un arbre inconnu " que le poète " plonge [ses] racines / Dans les sols différents de ces terres lointaines ".
Rabearivelo avait la prescience du chaos des peuples et des cultures ; que leur contact devait être pensé pour que se réalise, chacun apportant sa " contribution à l’humanisme français " pour qu'il devienne " véritablement universel parce que fécondé par les sucs de toutes les races de la terre " ; c’est ce que L.-S. Senghor appréciait en Rabearivelo, " précurseur " isolé de la négritude.
Rabearivelo entrevoyait, dans les années 1920, face à une mondialité subie par l’ensemble des cultures extra-occidentales, le besoin de " jeter les bases d’une fraternité universelle, et cela, non par les moyens d’un communisme utopique et prometteur de conflits, mais par ceux d’une interpénétration possible et génératrice de paix ". Ainsi s’élabore cette mise en contact des cultures, dans les cahiers et sa bibliothèque, en porte-à-faux d’une prétendue œuvre civilisatrice.

Collection : Chants d'Iarive
Auteur : Rabearivelo, Jean-Joseph
POE MAN1 Nomme la sœur.jpg
On ne rappellera jamais assez combien Rabearivelo taquinait la Muse, et insistons sur le mot, taquin, c'est-à-dire que la plume caresse une image, ici de l'imaginaire occidental : " automne d'une race inconnue et primitive ". Extinction, oubli.. cliché dont Rabearivelo prend le parti d'en sourire. Il le répète à l'envi : il ne fait pas de politique. Il fait dans la subversion ; il ironise, fait de l'esprit. Des vers joliment troussés sur le panorama de l'Empire.
Alors oui, il y a en Rabearivelo un malin plaisir à mettre en rime plutôt qu'à déconstruire le discours colonial - le " lacérer " dirait-il. Les numéros en marge de chaque vers attestent bien quel souci le retient : le décompte des syllabes moins que la contestation. Le compte y est : 12, 13, la métrique suit son cours.
Cela dit, ce serait perdre une dimension de l'oeuvre : le Rabearivelo qui compose ces vers est le personnage de ses propres églogues - Virgile, Théocrite... - qui, à force, se dressent comme un immense réservoir de poésie où s'abreuve un " fils de sang royal ". En somme, il s'agit d'une rêverie en marge de l'Histoire où, dans la paix du coeur, se délecte, pareil à tel vieux sage en pleine nature, un prince merina de légendes et de fables.
Enfin, ne perdons pas de vue qu'il fait métier d'être écrivain ; et donc, qu'il lui faut trouver son public. Or, si Rabearivelo est le premier indigène à sortir des presses de l'Imerina pour des œuvres de l'esprit, ainsi acquérant une propriété intellectuelle, sûrement cette posture qu'il endosse complaisamment n'est-elle pas si étrangère... Outre que ses poèmes sont de très bone facture, ceux-ci embrasssent un faisceau d'attentes.

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