À propos de Suzanne Bauman‑Franchimont, évoquée dans la présente lettre, David Roe porte à notre connaissance un billet de la main de Francis Jourdain, écrit sur une feuille de papier quadrillé :
« Manuscrits de Charles‑Louis Philippe
prêtés pour étude (thèse) à
Madame S. Bauman‑Franchimont
Rijinstraat 100
Amsterdam (2)
13 . 10 33 »
(Collection David Roe, don de Mme Gubisch).
Le même jour que celui de la création de la présente lettre (ce 8 février 1936), Francis jourdain envoie cette carte‑lettre à Madame Pajault :
« Chère madame,
J'ai reçu ce matin votre lettre et hier soir celle de Madame Suz[anne] Bauman‑Franchimont (Rijinstraat 100 à Amsterdam 2) qui, en réponse à ma demande, m'avise que les manuscrits sont, bien entendu, à votre disposition.
J'ai cru bien servir la mémoire de mon cher vieil ami en facilitant le travail que Mme Bauman‑Franchimont entreprenait sur l'œuvre de celui‑ci et je veux espérer que ce travail est assez avancé pour n'être pas compromis par votre si juste et si naturelle réclamation devant laquelle mme B[auman‑] F[ranchimont] ne peut que s'incliner.
Attachant le plus grand prix aux documents qui lui ont été confiés, elle n'ose les expédier par poste et viendra me les apporter elle‑même à Paris. Étant professeur de lycée, il lui faut pour cela demander un congé qu'elle n'obtiendra sans doute que la semaine prochaine, et s'excuse auprès de vous de ce léger retard. M. Pajault aura‑t‑il, par son travail, l'occasion de passer à Paris la semaine suivante, c'est‑à‑dire dans la 2e quinzaine de février ? Ou préférez‑vous que je confie au chemin de fer le précieux paquet (ce qui comporte peut‑être quelque risque) ? J'attends à cet égard votre décision et vous prie en attendant de croire à la sincérité de ma très dévouée sympathie.
Francis Jourdain
Peut‑être serait‑il utile de transmettre à Buriot‑Darsiles[1] l'adresse de Mme B[auman‑] F[ranchimont] qui accepterait sans doute d'adhérer à la Sté des Amis de Charles‑Louis Philippe.
8. 2. 36. »
(Médiathèque Valery-Larbaud de Vichy [Ph.Jou 20])
[1] H. Buriot‑Darsiles est alors le Secrétaire Général et le rédacteur du
Bulletin des Amis de Charles‑Louis Philippe. Le premier numéro va paraître le 21 décembre 1936, date anniversaire de la mort du romancier.