Les fiches de la base CinEx s’appuient sur quelques éléments terminologiques essentiels. Seuls sont présentés ici les mots-clés permettant de structurer les fiches. Les définitions proposées sont inspirées principalement, pour la littérature généraliste, de :
André Desvallées, « Cent quarante termes muséologiques ou petit glossaire de l’exposition », dans Marie-Odile de Bary, Jean-Michel Tobelem (dir.), Manuel de muséographie. Petit Guide à l’usage des responsables de musée, Séguier, Biarritz, 1998, p.205-251.
François Mairesse (dir), Dictionnaire de muséologie, ICOM/ Armand Colin, Paris, 2022, 668p.
Certaines catégories spécifiques sont inspirées de nos travaux de recherche sur l’exposition du cinéma sont également rappelées1.
Accrochage : opération de mise en espace des expôts (Desvallées, p.205). Dans CinEx, une même exposition peut se décliner en différents accrochages. L’accrochage est l’unité générique de CinEx, en Dublin Core dans l’interface de saisie l’accrochage est désigné par le terme « Item ».
Cartel : étiquette permettant l’identification des expôts. Le cartel fait partie des différents types de textes qui peuvent être présents dans une exposition.
Circuit : itinéraire défini par le programme de mise en espace de l’expositions, le parcours étant le cheminement libre du visiteur dans l’exposition (Mairesse, p.486).
Cimaise : murs et cloisons servant à l’accrochage dans les expositions.
Commissaire : personne prenant les principales décisions quant au contenu et l’approche d’une exposition, bien que cette tâche puisse être distribuée dans une équipe plus large (Mairesse, p.122).
Discours expographique : « Développement de thèmes, dans un langage d’exposition. » Il peut apparaître « dans la signalisation par des titres de parties, de section, de sous-section, d’îlot, d’expôt » mais aussi grâce aux cartels (Desvallées, p.216).
Evocation : « Exposition d’un ensemble suggéré au moyen d’une partie seulement des éléments le constituant ou au moyen seulement de substituts. » (Desvallées, p.221).
Circulante (exposition) : exposition présentée dans plusieurs lieux successifs, avec de possibles variations dans les modalités de présentation que ce soit en nombre d’expôts, en surface ou avec un aménagement du discours.
Expôt : « Unité élémentaire mise en exposition, quelle qu’en soit la nature et la forme » (d’un original ou d’un substitut, d’une image ou d’un son) (Desvallées, p.223 ; Mairesse, p.275).
Extra-filmique (exposition) : exposition majoritairement composée d’objets cinématographiques n’étant pas des films, dits objets extra-filmiques ou « non-film » (scénario, presse, costumes, souvenirs, accessoires, appareils, archives personnelles). Elles peuvent être présentées in situ ou en ligne dans le cadre d’expositions virtuelles.
Ilot : « unité de mise en espace pouvant correspondre à une section du programme » de l’exposition (Desvallées, p.225).
In situ (exposition) : exposition qui se tient dans un lieu physique, contrairement aux expositions virtuelles mises en ligne.
Intégrale (exposition de cinéma) : exposition qui traite dans son intégralité d’un thème lié au cinéma, par exemple sur une cinéaste, une technique ou une cinématographie nationale.
Isolat : « Section d’espace d’exposition inscrit dans un circuit, mais constituant un espace indépendant, isolé de l’espace ambiant de façon à en permettre une vision exclusive. » (Desvallées, p.226).
Dans le cas des expositions de cinéma, on peut penser à une salle de projection pour des films ou des extraits de films.
Non-circulante (exposition) : exposition présentée dans un seul lieu et n’ayant connu aucune circulation.
Objet authentique : après plusieurs mois de test sur la saisie des fiches et la sollicitation de différents experts, cette terminologie a été préférée à celle de « vraie chose » (Mairesse, p.649-650) pour désigner les expôts n’étant pas des substituts.
Partielle (exposition) : exposition qui comprend une partie dédiée au cinéma sans pour autant que celui-ci soit son thème principal. Par exemple : la section cinématographique d’un musée des sciences et techniques.
Permanente (exposition) : exposition présentée, pour une longue durée d’environ vingt ans (Mairesse, p.270). Pour des raisons de conservation, des éléments ponctuels peuvent être changés sans que le circuit ou le discours expographiques soient modifiés. généralement sous le nom de « musée ».
Scénographe : personne concevant l’architecture et le design de l’exposition, en collaboration avec le commissaire.
Semi-permanente (exposition) : exposition présentée pour une durée d’environ 5 ans.
Substitut : reproduction destinée à remplacer les objets authentiques lors de la collecte ou de l’exposition. On distingue plusieurs types de substituts : « substituts concrets de vraies choses » (reproductions à l’identique, en réduction, sur différents supports), « substituts concrets d’unités écologiques » (ex : dioramas, panoramas), « substituts analogiques » (schémas, cartes, maquettes), « substituts abstraits » (traduction visuelle de phénomènes) (Mairesse, p.608-609).
Temporaire (exposition) : exposition présentée pour une durée de quelques mois dans un même lieu, avec possibilité ou non d’itinérance.