Long article critique sur la Première de conchita au théâtre Dal Verme.
Critique positive de la Première. applaudissements nourris et salutations répétées de la part des interprètes (3 fois à chaque baissé de rideau) et du compositeur (8 à 10 reprises); apparition sur scène du directeur d'orchestre Panizza et du poète Zangarini.
Analyse détaillée et intéresssante pour les références opératiques :
Analyse critique du style musical du compositeur, qui, sans être novateur, se place parmi les nouveaux compositeurs italiens, prêts à succéder à Puccini.
Référence aux styles opératiques de l'époque : la "couleur locale" dans les scène de la "strada" ou "il baile"; référence à Carmen de Bizet pour l'acte II, à la scène de l'atelier, opéra Luisa [Miler] de Giuseppe Verdi.
Le prélude de l'acte III de la "cancellata" expose l'excellence de Riccardo Zandonai; référence à Verlaine : "c'est l'extase langoureuse du violon qui gémit parmi les frissons de la bise [sic] et dont le sanglot s'évanouit dans la lueur de la lune" [cf. poème C'est l'extase langoureuse, Paul Verlaine].
Critique sévère du livret : en particulier le traitement littéraire et psychologique des deux personnages principaux, celui de Conchita qui ne peut rivaliser ni avec Carmen ni avec Salomé, celui de Mateo, mainte fois employé, oscillant entre Don José et Des Grieux. Même chose pour l'amour-passion entre les deux amants qui n'atteind pas celui mis en scène, entre autres, dans Werther et Aida.
Critique positive de l'orchestre, sur l'art scénique et vocal de Tarquinia Tarquini et du ténor Schiavazzi.