Lettre de João Chagas, Mayer Garção, Lemos de Napolez, *******, Lino José Cardoso, Carlos Callisto, Martins Figueira, Fernando Reis, Miguel Stockein à Émile Zola du 4 mars 1898
Correspondance
Auteur(s) : Chagas, João ; Garção, Mayer ; Napolez, Lemos de ; ******* ; Cardoso, Lino José ; Callisto, Carlos ; Figueira, Martins ; Reis, Fernando ; Stockein, Miguel
Transcription
Texte de la lettreLisbonne, ce 4 mars 1898
Le journal O Paiz, s'etant mis à la tête de ceux qu’au Portugal ont eu de la sympathie pour vous, dans cette grande et noble question de justice, qui restera dans l’Histoire sous le nom d’affaire Dreyffus, n’a pas cru, cependant par des motifs d’ordre politique, s’associer à la manifestation de solidarité envers vous, dont un groupe de nos confrères a pris dernièrement l’iniciative.
Mais nous vous aimons trop pour pouvoir garder le silence, après que la justice officielle de vôtre pays a fait taire vôtre voix genereuse.
Il vous faut ça, nous le savons. Il vous faut la sympathie de tout le monde, car dans l’interêt même de la cause universelle qui vous avez si courageusement defendu, il importe vous faire entendre l’accord de toutes les consciences, à l’unison de la vôtre.
Qu’on ne dise que vous êtes seul à parler au nom de la Justice. De tous les coins du monde mille voix vous répondent.
Il n’est pas besoin de vous dire qui nous sommes : obscurs ouvriers de la presse, plaidant, jour par jour, des causes de libération nous ne tenons qu’à vous faire savoir que nous vous aimons et venerons, - maître écrivain, admirable apôtre !
Dans les lignes de notre journal, dont nous vous envoyons quelques exemplaires, plaidant la cause à vous comme vous avez plaidée la nôtre, vous qui ignorez notre langue, ne lisez que ceci : Solidarité ! Amour ! – ces beaux mots qui flottent sur votre œuvre puissante comme autants de drapeaux.
João Chagas
Directeur
Mayer Garção
Revue de l’Etranger
Lemos de Napolez
[Illisible]
Lino José Cardoso
Carlos Callisto
Martins Figueira
Fernando Reis
Miguel Stockein (Gérant)
Le journal O Paiz, s'etant mis à la tête de ceux qu’au Portugal ont eu de la sympathie pour vous, dans cette grande et noble question de justice, qui restera dans l’Histoire sous le nom d’affaire Dreyffus, n’a pas cru, cependant par des motifs d’ordre politique, s’associer à la manifestation de solidarité envers vous, dont un groupe de nos confrères a pris dernièrement l’iniciative.
Mais nous vous aimons trop pour pouvoir garder le silence, après que la justice officielle de vôtre pays a fait taire vôtre voix genereuse.
Il vous faut ça, nous le savons. Il vous faut la sympathie de tout le monde, car dans l’interêt même de la cause universelle qui vous avez si courageusement defendu, il importe vous faire entendre l’accord de toutes les consciences, à l’unison de la vôtre.
Qu’on ne dise que vous êtes seul à parler au nom de la Justice. De tous les coins du monde mille voix vous répondent.
Il n’est pas besoin de vous dire qui nous sommes : obscurs ouvriers de la presse, plaidant, jour par jour, des causes de libération nous ne tenons qu’à vous faire savoir que nous vous aimons et venerons, - maître écrivain, admirable apôtre !
Dans les lignes de notre journal, dont nous vous envoyons quelques exemplaires, plaidant la cause à vous comme vous avez plaidée la nôtre, vous qui ignorez notre langue, ne lisez que ceci : Solidarité ! Amour ! – ces beaux mots qui flottent sur votre œuvre puissante comme autants de drapeaux.
João Chagas
Directeur
Mayer Garção
Revue de l’Etranger
Lemos de Napolez
[Illisible]
Lino José Cardoso
Carlos Callisto
Martins Figueira
Fernando Reis
Miguel Stockein (Gérant)
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