Archives Marguerite Audoux

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Collection : 1922
Auteur : Lefranc, Marie
Archives Marguerite Audoux
Marie Le Franc est née en 1879 dans une famille de douaniers. Après des études à l'école normale de Vannes, elle devient institutrice. Éprise d'un héros de Fachoda, le capitaine Jean-Baptiste Marchand, elle se rend à Paris sur son invitation mais l'idylle tourne court et cette blessure sentimentale explique partiellement son envie de partir. En janvier 1906, elle s'embarque pour le Canada où elle séjournera trente ans, avec de courts séjours à Sarzeau. Enseignante dans la région de Montréal, elle publie en 1925 son premier roman, Grand-Louis l'innocent dont l'édition parisienne est primée en 1927 par le jury Femina. Le succès de ce roman décide de sa carrière et son inspiration fait alterner figures bretonnes et québécoises dans une fascination qui remonte à son enfance : celle de la mer, des plages et des dunes [Le Poste sur la dune (1928), Dans l'île (1932), Pêcheurs de Gaspésie (1938), Pêcheurs du Morbihan (1946)]. Mais il y a aussi en elle ce goût breton de la ruralité et comme son compatriote brestois Louis Hémon, elle est attirée par ces figures emblématiques que sont les coureurs des bois (Hélier, fils des bois, 1931) et les défricheurs (La Rivière solitaire, 1934)…
Durant l'un de ses séjours en Bretagne, auprès de sa mère, la guerre de 1939 éclate et la retient à Sarzeau. A partir de cette époque, elle ne retournera au Canada qu'épisodiquement. D'abord de 1947 à 1950 où elle effectue de longues randonnées en forêt d'où sortira Le Fils de la forêt, publié en 1952. Lorsqu'elle revient en France elle est fatiguée et malade, elle songe pourtant à repartir et retrouve Montréal pour un séjour d'un an de 1953 à 1954, puis en 1957. De retour à Sarzeau, épuisée et affaiblie par son dernier voyage elle continue pourtant à écrire et achève un récit autobiographique, Enfance marine, publié en 1959. Elle se prépare pour une nouvelle traversée mais la maladie lui fait annuler son voyage. Hospitalisée à Vannes à la clinique Sainte-Claire, elle est opérée à deux reprises sans résultat. C'est à l'hôpital de Saint-Germain-en-Laye qu'elle décède le 29 décembre 1964, laissant une œuvre double, bretonne et québécoise, marquée par le double imaginaire de la mer et de la forêt.
(Renseignements fournis par le Professeur Marc Gontard)



Collection : 1922
Auteur : Audoux, Marguerite
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