Lettre de Marguerite Audoux à Antoine Lelièvre
Auteur(s) : Audoux, Marguerite
DescriptionLelièvre nommé juge à Saint-Nazaire - Propos sur la santé
Texte
Marguerite Audoux
[Paris,] 15 août 1931 [1]
Mon bien cher ami,
Je ne connais pas du tout Saint-Nazaire ni ses environs.
Où êtes-vous par ce vilain temps de vacances ? Moi, je n'ai pas quitté Paris où il fait aussi mauvais qu'ailleurs, bien entendu, mais où, de ce fait, je peux rester, sans souffrir, dans mon sixième. Sans souffrir est une manière de parler car je viens d'en passer de rudes avec un affreux rhumatisme. Mais c'est fini, ou tout au moins je l'espère. Je soigne, pour l'instant, mon deuxième[4], qui a eu la mauvaise idée d'attraper une otite grave. Il va mieux, et je pense que dans une semaine il n'y paraîtra plus. Quelle chance que j'étais [sic] à peu près guérie au moment où il est tombé malade ! La coupable, c'est la piscine. Oh ! cette piscine ! elle m'en a[5] déjà donné, des tourments, pour mes garçons. Et je n'ai pas fini, sans doute.
Et vous ? et Lette ? et les enfants ? Quand vous aurez un instant, dites-moi si vous êtes content de votre nouveau poste.
Je vous embrasse bien tous de toute mon affection.
Marguerite Audoux
[1] Lettre envoyée le 18 et parvenue à destination le 19
[2] Comme juge
[3] Ou Le Journal. Marguerite Audoux met ici une majuscule, mais comme elle en use à sa guise avec l'orthographe (en particulier avec majuscules et minuscules, ponctuation, etc.), il est difficile de le savoir. Peut‑être s'agit‑il du Journal officiel.
[4] Roger, dix‑neuf ans
[5] L'auxiliaire manque (oublié vraisemblablement avec le changement de page).
Lieu(x) évoqué(s)Paris, Saint-Nazaire