Lesuire

Auteurs : Lesuire, Robert-Martin (1736-[1815])

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LangueFrançais

Contributeur(s)

Obitz-Lumbroso, Bénédicte (responsable scientifique)
Walter, Richard (édition numérique)

ÉditeurBénédicte Obitz-Lumbroso, Équipe "Écritures des Lumières", Institut des textes et manuscrits modernes, CNRS-ENS ; projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle)

Mentions légalesFiche : Bénédicte Obitz-Lumbroso, Équipe "Écritures des Lumières", Institut des textes et manuscrits modernes, CNRS-ENS ; projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution - Partage à l'identique 3.0 (CC BY-SA 3.0 FR).

Transcriptions

Transcription modernisée

Confessions de Fénelon

S. Augustin a écrit ses Confessions. [Et] il m’est revenu que le grand Bossuet a fait aussi les siennes. Je lui en ai parlé, il ne l’a pas nié ; mais m’a-t-il dit, ce n’est pas une imitation des Pères de l’Eglise que j’ai compté faire, ce n’est point un écrit édifiant que j’ai prétendu tracer. Je me suis approché plus des faiseurs de romans ou de mémoires particuliers, de ceux en un mot qui écrivent pour amuser le loisir des femmes et des jeunes gens, que d’un docteur sacré. Il faut me pardonner, et non pas m’imiter.
- J’ai déjà fait un roman, lui répondis-je, pourquoi ne ferais-je pas aussi des mémoires particuliers sous le nom de confessions ? Quand je sentirai par mon esprit un peu las et languissant, pourquoi ne le délasserai-je pas par l’amusement que pourra me donner une bagatelle sans conséquence que je laisserai tomber de ma plume ?
Voilà cette bagatelle. Que ceux qui me liront me la pardonnent, c’est le fruit d’un simple amusement, et non pas un ouvrage.
J’ai eu le désagrément de naître dans la classe des riches et de ceux qui veulent se distinguer des autres hommes par l’orgueilleux titre de nobles pour tâcher de rehausser leur néant, classe dans laquelle il y a moins d’élus que dans le [commun] En qualité de noble, il fallait que je prisse le parti des armes pour aller, justement ou non, m’engager à verser le sang de nos voisins ou exposer le mien sans savoir pourquoi. Dès ma première jeunesse, on me fit donc partir pour l’armée où je ne me sentais pas du tout appelé par le Ciel. Mon oncle qui était colonel me fit avoir une compagnie dans son régiment.

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Lesuire, Robert-Martin (1736-[1815]).
Bénédicte Obitz-Lumbroso, Équipe "Écritures des Lumières", Institut des textes et manuscrits modernes, CNRS-ENS ; projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle).
Consulté le 28/12/2025 sur la plate-forme EMAN : https://eman-archives.org/Lesuire/files/show/4581

Fichier créé par Bénédicte Obitz-LumbrosoFichier créé le 18/01/2022 Dernière modification le 19/12/2025

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