Passeriano, le 24 fructidor de l'an V

 

Monge au citoyen Dessolle, chef de l'état-major de l'armée d'Italie[1]

 

Mon cher général,

 

Les objets de sciences et arts qui avaient été recueillis à Vérone par mon collègue Berthollet[2] ont en effet été conduits à Venise par le citoyen Fortis[3], commis à cet effet par le citoyen Haller.[4] Ils sont compris dans vingt-sept caisses qui sont actuellement déposées dans la maison Grimani à Venise,[5] d'où ils seront remis, avec les objets recueillis à Venise, entre les mains du commandant de la marine,[6] pour être transportés à Marseille ou à Toulon sur le premier bâtiment de guerre qui fera voile pour la France.

Salut et amitié.

                                                 Monge

 

Les trois volumes détachés dont parle le citoyen Fortis, ont aussi été remis à Venise entre les mains de la Commission et seront encaissés avec les cinq cents manuscrits que Venise doit livrer.[7]