Carte postale de Marguerite Audoux à Antoine Lelièvre
Auteur(s) : Audoux, Marguerite
DescriptionSanté - Édition de Jean et Louise
Texte
[La Haie-Fouassière, 6 octobre 1913[1]]
Mon cher ami,
Vous devez penser que je suis morte, ou très oublieuse. Je ne suis ni l'un [sic] ni l'autre. Seulement, je traîne une mauvaise santé qui ne veut pas se remettre et qui me rend paresseuse pour écrire à mes amis. Je suis toujours à la Haie‑Fouassière, et si je n'étais pas obligée de rentrer à Paris pour voir le médecin, je passerais l'hiver ici. Tout ce pays me plaît.
Comment allez‑vous ?
Comment va la gentille Lette ?
Raphaël a publié le livre de mon pauvre aveugle[2], et je crois que L'Illustration va le lui publier bientôt[3]. Peut‑être qu'après cela, il trouvera un éditeur français[4].
Au revoir, mon très cher ami. Excusez‑moi de ne pas vous écrire plus longuement. Si vous en avez le temps, écrivez‑moi[5] car vos lettres m'apportent toujours une grande joie.
Embrassez bien ma jolie Lette, et croyez‑moi votre fidèle amie.
Marguerite Audoux
Marguerite Audoux
[1] Lettre reçue le 7
[2] Jean et Louise. À propos de Raphaël, voir la note 2 de la lettre 117
[3] Dans le Supplément du numéro de novembre. bientôt est ajouté dans l'interligne supérieur.
[4] Calmann‑Lévy le publiera en 1915.
[5] À partir de car, le texte est écrit verticalement dans les espaces restants.
Lieu(x) évoqué(s)La Haie-Fouassière, Paris
État génétiquevoir les notes 3 et 5 du TEXTE