Lettre de Q. H. Crusieus dit Julian Dubuque à Émile Zola datée du 1er février 1898
Auteur(s) : Crusieus, Q. H., dit Dubuque, Julian
Transcription
Brunevic
Whilhem Strasse 88II
Le 1er Février 1898
À
Monsieur Emile Zola
écrivain
Paris
My dear Sir !
I beg leave for trespassing upon your time and for berance by asking you to accept the enclosed verses as a tribut of the high respect and thorough appreciation I harbour for you as a valiant and intrepid combatant, for civil rights, justice and liberty. The high integrity, respectability and honorability of your character ought to be sufficient to secure your final success in the uphill fight you have so valiantly undertaken. With such wished and once more asking your pardon for troubling you by these lines.
I remain
Yours most respectfully
Julian Dubuque
-The American poet-
NB ; “Julian Dubuque” c'est mon nom comme poète, mais je m'appelle ici O. GH. Crusieus.
À Monsieur Émile Zola
Écrivain
à Paris
1 Le capitaine Dreyfus est innocent
Ça devient tous les jours plus évident
Et c'est sans doute pour la France une grande honte
De faire torturer un homme sur le compte
Duquel on ne sait rien que le seul fait
Qu'il a préféré de rester français (sic)
En lieu de se soumettre au pays
Qui tant de provinces de la Gaule a pris.
2 Je dois admirer autant le courage
Que vous avez à combattre la rage
Des gens qui forcent la France à faire un tort
Comme elle en a commis très peu encore
Et vous mériterez la grande estime
Des gens qui repoussent l'idée qu'on abîme
Un soldat qui a choisi la France
De rester sa patrie dès son enfance.
3 Si vos vaillants efforts sont couronnés
De succès, l'heure viendra aussi sonner
Où toute la France vous remerciera
Que vous avez élevé votre voix
Contre la tyrannie militaire
Qui tient toujours vivre dans cette sphère
Où les choses ne se passent pas au grand jour
Puisqu'elle déteste les lois civiles toujours.
4 J'espère par votre générosité
Un malheureux aura la liberté
Et que le fanatisme des ignorants
S'envole quand il soit claire (sic) et évident
Que vous avez redressé un grand tort
Par vos vaillants et généreux efforts,
Qui, je le souhaite bien, vont aboutir
Que tous les gens honnêtes peuvent s'en réjouir.
5 Veuille Dieu vous allez bien réussir
Dans la lourde tâche que vous devez conduire
Et que la justice enfin se fera
Dans cette affaire qui fait autant d'éclat
Et que vous sortirez tout victorieux
De votre combat pour un malheureux,
C'est le souhait de votre serviteur
Qui vous honore comme tous les gens de cœur.
Dédié
avec les sentiments les plus distingués et les plus respectueux
par
Julian Dubuque
poète américain
Brunevic
Le 1 février 1898.
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