Auteurs : Lesuire, Robert-Martin (1736-[1815])

Transcriptions
Transcription moderniséeLa prude, la coquette et la fille ingénue
De leur petit manège ont récréé ma vue.
Je sais tout et déjà j’aurais tout raconté
Sans les égards qu’ici doit ma civilité.
Tour à tour près de vous agréez qu’en la forme
Des santés de chacun à l’instant je m’informe.
Mon cœur de l’amitié gardant le sentiment
Se livre sans contrainte au doux épanchement.
Ces santés, je jouis de les trouver parfaites.
Il est vrai l’air est pur au séjour où vous êtes.
Toujours même fraîcheur, toujours même incarnat.
Ah ! personne à Paris n’eut jamais cet éclat.
Je vous sais gré d’user ainsi de représailles.
Oui je me porte bien. Tenez. Depuis Versailles
Après trois mois de temps assez bien employé
Le destin en ces lieux m’a pourtant renvoyé.
Mais chacun librement prenons ici nos aises.
Asseyons-nous, voici des fauteuils et des chaises.
C’est fort bien, écoutez, je vous ferai d’abord
Sur ce qui vous concerne un fidèle rapport.
Pour vous, cher colonel, j’ai par mon influence
Obtenu du ministre assez longue audience.
Il connait vos talents et sûr de votre foi
Il vous doit appeler dans la garde du Roi.
De leur petit manège ont récréé ma vue.
Je sais tout et déjà j’aurais tout raconté
Sans les égards qu’ici doit ma civilité.
Tour à tour près de vous agréez qu’en la forme
Des santés de chacun à l’instant je m’informe.
Mon cœur de l’amitié gardant le sentiment
Se livre sans contrainte au doux épanchement.
Ces santés, je jouis de les trouver parfaites.
Il est vrai l’air est pur au séjour où vous êtes.
Toujours même fraîcheur, toujours même incarnat.
Ah ! personne à Paris n’eut jamais cet éclat.
Je vous sais gré d’user ainsi de représailles.
Oui je me porte bien. Tenez. Depuis Versailles
Après trois mois de temps assez bien employé
Le destin en ces lieux m’a pourtant renvoyé.
Mais chacun librement prenons ici nos aises.
Asseyons-nous, voici des fauteuils et des chaises.
C’est fort bien, écoutez, je vous ferai d’abord
Sur ce qui vous concerne un fidèle rapport.
Pour vous, cher colonel, j’ai par mon influence
Obtenu du ministre assez longue audience.
Il connait vos talents et sûr de votre foi
Il vous doit appeler dans la garde du Roi.
Informations sur cette page
Date[1751-1815]
LangueFrançais
SourceArchives départementales de la Mayenne. Fonds 17 J 11 Fonds Queruau-Lamerie.
Contributeur(s)
- Obitz-Lumbroso, Bénédicte (responsable scientifique)
- Walter, Richard (édition numérique)
ÉditeurBénédicte Obitz-Lumbroso, Équipe "Écritures des Lumières", Institut des textes et manuscrits modernes, CNRS-ENS ; projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle)
Mentions légalesFiche : Bénédicte Obitz-Lumbroso, Équipe "Écritures des Lumières", Institut des textes et manuscrits modernes, CNRS-ENS ; projet EMAN (Thalim, CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle). Licence Creative Commons Attribution - Partage à l'identique 3.0 (CC BY-SA 3.0 FR).
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