Auteurs : Lesuire, Robert-Martin (1736-[1815])

Transcriptions
Croit tenir dans les fers le léger Caraman
Et sur ce fol espoir a tracé son roman
Le tragique Blainville a séduit Dorothée
Tout en voulant d’Iris faire sa Galathée.
Le philosophe Albert renonce au célibat,
Le poète Ger*cu*m*euil est tombé tout à plat,
L’abbé diplomatique est toujours à la mode
Et coud à son ouvrage un nouvel épisode.
Mais d’un fait plus récent je veux vous égayer.
L’aventure est comique et bonne à publier.
Chez le banquier Mendoce en brillante soirée
La police, un jeudi, vient demander entrée.
L’exempt fait appeler le maître du logis
d’une telle visite étrangement surpris.
« Rassurez Monsieur, lui dit l’homme au message,
Nous venons nous saisir ici d’un personnage
Qui sous les faux dehors d’un homme du bon ton
N’est qu’un galérien échappé de Toulon.
Son nom est Parisel, mais par effronterie
Il se fait appeller marquis de la Feutrie. »
Mendoce à ce rapport soupçonnant une erreur
Atteste ses grands dieux et jure sur l’honneur
Que jamais un forçat chez lui n’obtint d’asile.
Il vante du marquis l’élégance et le style,
Le bel esprit, la grâce et l’amabilité
Qui l’ont fait accueillir en sa société.
Informations sur cette page
- Obitz-Lumbroso, Bénédicte (responsable scientifique)
- Walter, Richard (édition numérique)