Étienne Pasquier : portrait

  • Étienne Pasquier naît le 7 juin 1529 à Paris, d'Antoine Pasquier et de Philippe Clément appartenant à une famille bourgeoise très riche ; il passe son enfance et son adolescence dans le quartier St-Séverin, menant une existence plutôt aisée, à l'enseigne des valeurs chrétiennes et du bonheur. 

  • Bien que l'on soit peu renseigné sur la jeunesse de cet auteur, nous savons que pendant sa formation Pasquier étudie le latin et le grec, sans doute sous l'œil vigilant de son précepteur, Omer Talon. Il s'initie plus tard aux études de droit avec Hotoman et Balduin. En 1547, Pasquier a l'opportunité d'aller à Toulouse et d'entendre les premières leçons du juriste Cujas, en compagnie de ses futurs collègues, Antoine Loisel et Pierre Pithou. 

  • En 1548, Pasquier se rend, avec M. Bigot, en Italie ; il profite de ce séjour pour se plonger dans le milieu littéraire et culturel italien, où il rencontre également Thomas Sébillet. C'est ici que la vocation poétique de Pasquier prend son essor. Pasquier rentre à Paris en 1549 ; vers la fin de cette année, il fait son entrée au Palais, en tant qu'avocat. 

  • En 1554, Pasquier fait paraître chez l'imprimeur-libraire Vincent Sertenas son Monophile. L'année suivante, un autre ouvrage portant sur la thématique amoureuse sort de l'atelier de Vincent Sertenas : le Recueil des rymes et proses de E. P. 

  • En 1556, Pasquier prononce sa première plaidoirie concernant l'affaire de la réforme du collège de Beauvais et en 1557, le juriste parisien épouse une riche veuve, Françoise Belin, mère de ses cinq enfants. 

  • En 1560, Les Recherches de la France sont publiées pour la première fois ; elles paraissent à Paris, chez Jean Longis et Robert le Magnier. Il s'agit d'un véritable monument historique erigé pour honorer la France.   

  • En 1564-65, Pasquier est choisi pour plaider la cause de l'Université de Paris contre les Jésuites ; en 1564, le juriste publie en outre ses Ordonnances générales d'Amour.   

  • En 1579 et en 1583, Pasquier participe respectivement aux Grands Jours de Poitiers et de Troyes ; ce qui témoigne de l'importance de sa place au sein du Parlement. Lors de ces événements, les magistrats s'amusent également à composer des vers que Pasquier réunira dans les recueils de La Puce (1583) et de La Main (1584).  

  • En 1585, Pasquier obtient le poste d'avocat général auprès de la Chambre des Comptes. En dépit de ses engagements d'avocat, il n'abandonne pas sa plume et en 1586 fait paraître ses Lettres, chez Abel L'Angelier.  

  • En 1588, Pasquier rejoint Henri III à Blois, où sont convonqués les États Généraux. Après l'assassinat du duc de Guise et de son frère le Cardinal, tués par ordre du roi le 23-24 décembre 1588, Henri III est obligé de s'enfuir et Pasquier le suit à Tours. Le juriste rentre dans la capitale en 1594. Il ne peut tirer qu'une grande mélancolie de cette période, où il perd sa femme et son fils René.

  • En 1602, Pasquier fait paraître Le Catechisme des Jesuites, où il insiste sur la nocivité de cet ordre et reprend les points développés à l'occasion de la plaidoirie de 1565. 

  • En 1604, Pasquier quitte sa place d'avocat à la Chambre des Comptes et se penche à part entière sur la seule tâche qu'il n'ait jamais délaissée : l'écriture. Aussi, l'écrivain fait-il paraître, en 1610, La Jeunesse d'Estienne Pasquier et sa suite, chez Jean Petit-Pas. 

  • Pasquier s'éteint à l'âge de quatre-vingt-six ans, le 30 août 1615.