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Au soleil estival (fragments) [Rv]
Mots-clés : Édition, Francophone, Jean-Joseph Rabearivelo, Madagascar, Poésie
Presque-Songes [Rv1]
Mots-clés : Francophone, Jean-Joseph Rabearivelo, Madagascar, Poésie, Revue
Lova [Éd. Amparibe, 1957]
Mots-clés : Édition, Francophone, Jean-Joseph Rabearivelo, Langue malgache, Madagascar, Poésie
Traduit de la nuit [Ms2]
Et bien que la disposition générale reste identique, les deux versions du même poème se répartissant sur l’espace de la page des deux côtés d’un trait central tracé après l’écriture. A posteriori, au fil des pages des Calepins Bleus, Rabearivelo fait quelques remarques pouvant servir à mieux comprendre la genèse du recueil, si elles ne semaient en même temps la confusion. Il mentionne (CB, 26/1/36) l’existence d’un petit cahier lui ayant servi « à étudier, à fixer la mise en page du cahier 6 de Barbarie ». Ailleurs : […] je viens de m’en donner le cœur net en rouvrant mon second manuscrit (celui que, de toutes pièces, je bâtis, après en avoir détruit les premiers états et, aussi, pour la circonstance, pour une obscure et improbable postérité, après avoir imaginé hâtivement des textes hova en regard des pseudo traductions." (CB, 15/10/35, tome I, p. 935).
Ces témoignages viennent s’ajouter au mystère entretenu par Jean-Joseph Rabearivelo autour de l’écriture de ces deux recueils, dont des éléments contradictoires ont déjà été présentés dans l’introduction du recueil jumeau, Presque-Songes.
Les CB sont, d’autre part, un témoin privilégié des difficultés de publication de ce recueil. Dans un premier temps, Jean-Joseph Rabearivelo songeait à le publier à compte d’auteur, en le faisant graver par son collègue Victor Malvoisin, et tirer à 150 exemplaires hors-commerce (CB, 14/5/33, tome I, p. 98). Le projet avance suffisamment pour que le 29 août 1933 Malvoisin propose à Jean-Joseph Rabearivelo un projet de maquette de la page de couverture. Mais on perd ensuite la trace du recueil, dont la parution sous cette forme n’a jamais abouti. Ce n’est qu’en juin 1934 que Jean-Joseph Rabearivelo reparle de ce projet, qui, entretemps, a été repris par un éditeur français installé à Tunis, Armand Guibert, pour sa nouvelle collection des « Cahiers de Barbarie ».
Le 4 juin 1935, Jean-Joseph Rabearivelo reçoit une lettre de Guibert lui rapportant l’aventure de la fabrication du livre (lettre malheureusement perdue aujourd’hui) : "La première des trois lettres forme comme le calendrier de Traduit (en partant du brochage). Y vit, y revit l’atmosphère fiévreuse que mon éditeur connut en accouchant du sixième cahier de Barbarie… Ses rêves, ses cauchemars, ses cris, ses silences – et ceux de son entourage. Tout cela, pensé pour moi, à ma place. C’est d’une générosité qui m’émeut." (CB, 4/6/35, tome I, p. 856).
Le même Guibert donne par la suite, dans un carnet, quelques indications sur la difficile diffusion du recueil ; il a soin de préciser (lettre à Jean Cayrol du 5 août 19… , fonds Cayrol, IMEC) le nombre d’exemplaires vendus : seulement deux !
Mots-clés : Bilinguisme, Francophone, Jean-Joseph Rabearivelo, Madagascar, Manuscrit, Poésie
Tananarive, le triptyque de sa Poësie [Ms]
Mots-clés : Âme malgache, Francophone, Jean-Joseph Rabearivelo, Manuscrit, Poésie
Première mise au net
La première partie du roman est intitulée "La Paix" (avec un exergue de Jean-Jacques Rousseau) ; la deuxième s'intitule "La Guerre". Cette répartition du contenu du cahier en deux grandes parties dont les titres suivent la chronologie historique démontrent que celle-ci a définitivement pris le pas sur la chronologie personnelle qui dominait dans le premier brouillon.
Mots-clés : Le Fils du pauvre, Algérie, Feraoun, Francophone, Kabylie, Manuscrit
Ajouts 2
Mots-clés : Algérie, Feraoun, Francophone, Kabylie, La Terre et le sang, Le Fils du pauvre, Manuscrit
Presque-Songes [Éd. 1960]
Mots-clés : Bilinguisme, Édition, Francophone, Jean-Joseph Rabearivelo, Madagascar, Poésie
Poèmes [Éd. 1990]
Mots-clés : Bilinguisme, Édition, Francophone, Jean-Joseph Rabearivelo, Madagascar, Poésie
Sylves [Éd. 1991]
Mots-clés : Édition, Francophone, Jean-Joseph Rabearivelo, Madagascar, Poésie
Chants d'Iarive précéds de Snoboland [Ms2]
Mots-clés : Francophone, Jean-Joseph Rabearivelo, Madagascar, Manuscrit, Poésie
Galets [Ms4]
Un feuillet manuscrit recto (21 x 27), sans date et non signé. Poème marqué " I (Pour Armand Guibert)" et contenu dans une chemise intitulée Proses pour Durtal. Quasiment identique à la version de Ms3, écrit de façon plus hâtive.
Chants d'Iarive, Pose et Fumeuse [Ms Carte postale]
Les deux petits poèmes, intitulés dans Chants d'Iarive « Pose » et « Fumeuse », furent des « Cartes postales » qui existent aussi sur un feuillet imprimé. Ils accompagnèrent des photos, le premier est dédié à Marguerite Rabako, dite Mary, la future femme du poète, l’autre à sa cousine tendrement aimée, Sahondra Razafindrafara.
Mots-clés : Francophone, Jean-Joseph Rabearivelo, Madagascar, Manuscrit, Poésie
[Ombres lointaines que tout cela] [Ms]
Mots-clés : Francophone, Jean-Joseph Rabearivelo, Madagascar, Manuscrit, Poésie
Poèmes de la ville bleue [Les] [Tps]
Constituée autour du Cercle français, une bourgeoisie de " naturalisés & assimilés " s'affirme à travers un ensemble d'habitus, de nouvelles pratiques sociales : la fréquentation de lieux interdits au commun des malgaches, le théâtre municipal, le grand hôtel, chez Fumar.. autant d'endroits où l'on tolère leur présence en fonction de leur savoir-vivre - tenue vestimentaire, manières empruntées...
À ce titre, le rapprochement de son oncle par alliance, Ramilijaona, photographe de cette société tananarivienne, et Pierre Camo, magistrat de la Cour de droit indigène de Tananarive, pose le cadre où se déploie la poésie de Rabearivelo. L'image du pays, la terre des morts, que véhicule Rabearivelo s'auréole de " Mélancolie " et lui abandonne toute liberté : " le village est mot " et n'est plus que matière à songe. En tout, le cliché d'Ambohimanga convient à un public francophile pour qui les ruines de l'Imerina se présentent comme de vastes réservoirs de poésie.
En ce sens, cette vision s'inscrit dans une esthétique de l'Île bienheureuse - expression poinçonnée par l'Administration. De plus en plus, se développe un film colonial censé faire naître en l'esprit des français un désir impérial : débouchés professionnels ainsi que destinations touristiques. La Colonie sera d'autant plus attrayante qu'elle sera chantée. Allégeance à l'ordre établi, Rabearivelo s'incarne poète national et de Cour. Mais à ses yeux, qui endosse l'habit royal : le Gouverneur Général ou ce " vent [qui] tourne, à l'entour du palais " ; pouvoir en place ou évanescent ?
La destination du poème oscille entre sujet politique et thème poétique et peut-être l'écriture française de Rabearivelo n'est-elle que ce mouvement incertain entre ces deux extrêmes ?
Rabearivelo, par sa posture de dandy, échappe à l'embrigadement et la seule chose qu'il brigue, toujours, c'est l'Esprit. Aussi faut-il se murmurer la phrase culte de Maurice Barrès si en vogue parmi ce petit monde : " il est des lieux où souffle l'esprit...". C'est l'ouverture de La Colline inspirée, roman paru en 1913 qui célèbre la montagne de Sion dans la chère Lorraine de l'auteur. Une longue période qui énumère ces hauts lieux de l'âme, temples naturels où s'aggrège le sentiment du pays à l'origine d'un nationalisme, justement, intégral.
En ce sens, il est de bon ton de rapprocher les deux endroits afin de mieux exaucer le caractère sacré du site en dehors des contingences sociales tels que les travaux forcés (SMOTIG), la contrainte par corps - dont pourtant Rabearivelo fait l'expérience -, la censure, la torture dont les prisons indigènes sont le théâtre.. enfin toutes les caractéristiques d'un régime totalitaire.
Mots-clés : Francophone, Jean-Joseph Rabearivelo, Madagascar, Poésie, Tapuscrit
Chants d'Iarive, Pose et fumeuse [Éd.]
Mots-clés : Édition, Francophone, Jean-Joseph Rabearivelo, Madagascar, Poésie
[Poèmes épars en malgache] [Tps3]
Mots-clés : Francophone, Jean-Joseph Rabearivelo, Madagascar, Poésie, Tapuscrit
Mourir de ne pas vivre [Tps]
2 feuillets tapuscrits 21x27, s.d., poèmes numérotés de I à IV (contenu dans une Chemise rigide verte - Civil)
Mots-clés : Francophone, Jean-Joseph Rabearivelo, Madagascar, Poésie, Tapuscrit
Volumes [Lorsque les bancouliers]
Mots-clés : Francophone, Jean-Joseph Rabearivelo, Madagascar, Manuscrit, Poésie
Galets [Ms2]
Mots-clés : Francophone, Jean-Joseph Rabearivelo, Madagascar, Manuscrit, Poésie
Fleurs d'extase Calepin [Ms1]
Diverses dates de l'année 1921, liasse indiquée 2/
Comprend : « Chez le marchand de femmes », 17/12/21.
Mots-clés : Francophone, Jean-Joseph Rabearivelo, Madagascar, Manuscrit, Poésie
Soirs malgaches
Mots-clés : Années de jeunesse, Feuillet, Francophone, Jean-Joseph Rabearivelo, Madagascar, Manuscrit, Poésie
Fleurs d'extase [Ms1]
Mots-clés : Francophone, Jean-Joseph Rabearivelo, Madagascar, Manuscrit, Poésie
Coupe de cendres (La), éd. 1924
Mots-clés : Années de jeunesse, Francophone, Jean-Joseph Rabearivelo, Madagascar, Poésie
Volumes [MS1.COAM]
Rabearivelo avait la prescience du chaos des peuples et des cultures ; que leur contact devait être pensé pour que se réalise, chacun apportant sa " contribution à l’humanisme français " pour qu'il devienne " véritablement universel parce que fécondé par les sucs de toutes les races de la terre " ; c’est ce que L.-S. Senghor appréciait en Rabearivelo, " précurseur " isolé de la négritude.
Rabearivelo entrevoyait, dans les années 1920, face à une mondialité subie par l’ensemble des cultures extra-occidentales, le besoin de " jeter les bases d’une fraternité universelle, et cela, non par les moyens d’un communisme utopique et prometteur de conflits, mais par ceux d’une interpénétration possible et génératrice de paix ". Ainsi s’élabore cette mise en contact des cultures, dans les cahiers et sa bibliothèque, en porte-à-faux d’une prétendue œuvre civilisatrice.
Mots-clés : Afrique, Francophone, Inde, Interférence, Jean-Joseph Rabearivelo, Madagascar, Manuscrit, Orient, Poésie
[Cinq sonnets]
Mots-clés : Francophone, Jean-Joseph Rabearivelo, Madagascar, Poésie, Tapuscrit
Francis Jammes [À] [Tps]
Mots-clés : Francis Jammes (1868-1938), Francophone, Jean-Joseph Rabearivelo, Madagascar, Poésie, Tapuscrit
Volumes [Éd. 1928]
Mots-clés : Édition, Francophone, Jean-Joseph Rabearivelo, Madagascar
Chants d'Iarive [Je te nomme la sœur]
Alors oui, il y a en Rabearivelo un malin plaisir à mettre en rime plutôt qu'à déconstruire le discours colonial - le " lacérer " dirait-il. Les numéros en marge de chaque vers attestent bien quel souci le retient : le décompte des syllabes moins que la contestation. Le compte y est : 12, 13, la métrique suit son cours.
Cela dit, ce serait perdre une dimension de l'oeuvre : le Rabearivelo qui compose ces vers est le personnage de ses propres églogues - Virgile, Théocrite... - qui, à force, se dressent comme un immense réservoir de poésie où s'abreuve un " fils de sang royal ". En somme, il s'agit d'une rêverie en marge de l'Histoire où, dans la paix du coeur, se délecte, pareil à tel vieux sage en pleine nature, un prince merina de légendes et de fables.
Enfin, ne perdons pas de vue qu'il fait métier d'être écrivain ; et donc, qu'il lui faut trouver son public. Or, si Rabearivelo est le premier indigène à sortir des presses de l'Imerina pour des œuvres de l'esprit, ainsi acquérant une propriété intellectuelle, sûrement cette posture qu'il endosse complaisamment n'est-elle pas si étrangère... Outre que ses poèmes sont de très bone facture, ceux-ci embrasssent un faisceau d'attentes.
Mots-clés : Francophone, Jean-Joseph Rabearivelo, Madagascar, Manuscrit, Poésie
Presque-Songes [Éd. 1934]
Mots-clés : Bilinguisme, Édition, Francophone, Jean-Joseph Rabearivelo, Madagascar, Poésie
Traduit de la nuit [Éd. de Mirages, 1935]
Traduit de la Nuit est sans doute l’ensemble poétique où Jean-Joseph Rabearivelo atteint au plus personnel de son chant. Le recueil est constitué de trente poèmes en deux langues, écrits en vers libres, souvent très courts, et composés dans la continuité immédiate de Presque-Songes qui les précède sur le cahier manuscrit. Trente poèmes évoquant le passage de la nuit au jour, et du jour à la nuit, au moyen d’images inoubliables et inexplicables.
Jean-Joseph Rabearivelo offre pourtant de guider son lecteur, dès l’adresse liminaire à Fagus, M. Ormoy et R.-J. Allain : « Interrogateurs désormais d’une nuit qui ne peut se traduire que par l’étonnement et l’angoisse de notre douleur » ; au sein des poèmes du recueil, il convoque plusieurs grandes figures lyriques, compagnons d’inspiration : explicitement Tagore, Jammes, Withman (TN15), mais aussi, entre les lignes, Virgile, Baudelaire, Mallarmé… Plus tard, en 1936, Jean-Joseph Rabearivelo rapprochera cette écriture de celle de Blake et de Novalis (Carnets Bleus, 20/5/34, tome I, p. 507). Mais Traduit de la Nuit n’est pas accessible par des références extérieures. Cette poésie retrace l’itinéraire d’une quête éminemment personnelle, la traduction dans les mots d’un voyage intérieur, voire antérieur.
L’univers poétique du recueil est habité par une nostalgie puissante, qui s’exprime à travers l’évocation d’une antériorité perdue. C’est la nostalgie de l’enfance (« Soudain, tu repenses à ton enfance / et aux images qui l’ont charmée », TN29), dans la souvenance des contes d’avant dormir, mais aussi, plus essentiellement, la nostalgie des origines de la terre malgache et de l’ancestralité. La mémoire du pays sourd du monde naturel, imprègne les éléments du paysage, emplit l’espace. Jean-Joseph Rabearivelo cherche une langue qui pourrait dire enfin ce Chant définitif, absolu, par la poésie.
Cette langue, ce serait d’abord une langue antérieure à toutes les langues, une langue première. La difficulté de l’écriture sera de retourner au plus près de cet absolu de la parole. En effet, pour un écrivain bilingue, qui vit et écrit en deux langues, et qui, à chaque instant, doit choisir entre ses deux modes d’expression, le sentiment d’une langue originelle, antérieure à toute langue, est sans doute plus fort que chez d’autres. Comment dire mieux ce moment de la pensée où le langage cherche sa voie dans le labyrinthe de l’esprit, où le poète n’a pas le sentiment de penser dans une langue ou dans une autre, mais dans une sorte de langage absolu, impossible à mettre en mots ?
Cette langue nostalgique d’un cri originaire, cette langue absolue, ce serait aussi une langue de l’indicible et de l’intériorité, un chant intérieur qui chante en nulle langue. Rabearivelo l’évoquait déjà dans « Per se » (Trèfles,1925), tentant de l’inviter dans sa poésie : « Que résonne pure en ma musique / ta voix captive de l’indicible / ô chant vif jailli de mon âme ivre ! ». Dans Presque-Songes et Traduit de la Nuit, il continue de rêver cette langue intérieure. La lecture des poèmes peut ainsi donner « le sentiment du traduit », certes, mais surtout le sentiment d’un texte en train de se traduire, d’un texte en mouvement perpétuel, suscité par une puissante dynamique interne. Le recueil travaille à cette épiphanie du chant dans les paroles du poème. On peut comprendre alors la métaphore du passage de la nuit au jour comme marquant le passage de l’intériorité du chant vers l’extériorité du poème.
Mots-clés : Bilinguisme, Édition, Francophone, Jean-Joseph Rabearivelo, Madagascar, Poésie
Proses pour Durtal (TP.TOMB)
C’est en octobre 1936 qu’il se lance dans l’écriture de cet ensemble inédit de poèmes en vers libres, finalement intitulé Proses pour Durtal, mais qui a d’abord porté d’autres titres, visibles en page de couverture du premier brouillon rédactionnel. Jean-Joseph Rabearivelo note dans les Carnets Bleus (20/10/36, tome I, p. 1048) qu’il avait d’abord pensé à Éclairages, puis, en partie pour se démarquer d’un titre similaire (Franz Hellens, Éclairages, Paris, Éditions des Cahiers Libres, 1926), il lui préfère Jeux d’éclairages, disposé verticalement :
J Rabearivelo
E d’éclairages
U poëmes
X
Il songe ensuite à Feu de sauges, Étincelles, Points de vue, puis tranche le 28 octobre 1936 : « Non. Définitivement l’un des deux recueils commencés s’appellera tout simplement Bibelots, et il sera dédié à la mémoire de M. Pierre-Bénigne du Paur, plus spécialement à cause du chapitre V de sa vie. Vinaigre et miel que les Lettrés arriveront facilement à trouver bien plaisamment miscibles » (Carnets Bleus, 18/10/36, tome I, p. 1050). Mais il change d’avis le 3 novembre 1936 : « Je dois encore une fois me dire non. Donc, non ! Le recueil que je prépare ne s’appellera pas Bibelots. Il aura nom Proses pour Durtal.À la dédicace, il y aura ce petit morceau que seuls comprendront les vrais amis du Livre (pour qui, d’ailleurs, ‘c’est fait’) » (Carnets Bleus, 3/11/36, tome I, p. 1053). Suit la longue dédicace qui fut en effet inscrite sur les deux versions manuscrites dont nous disposons.
Dans une dernière notation des Carnets Bleus concernant ce recueil resté inédit, Jean-Joseph Rabearivelo écrit le 9 novembre 1936 : « Les Proses pour Durtal (ou pour Folantin – je ne sais pas encore bien) naissent à souhait. Dois-je dire que la ‘construction’ de ces vers libres réclame de moi beaucoup plus de peines et de ‘foi’ que celle d’un poëme dit régulier ? » (Carnets Bleus, 9/11/36, tome I, p. 1055). Jean-Joseph Rabearivelo continue en effet d’explorer dans ces Proses les possibilités poétiques du vers libre, dans une forme devenue très souple, même si, contrairement au poème en prose, elle ne s’aventure pas hors de la norme métrique. Les deux premiers poèmes comportent chacun douze vers, les trois derniers sont de longueur plus conséquente : sept strophes, neuf strophes ou cinq strophes, contenant chacune un nombre irrégulier de vers, eux-mêmes de longueur très variable.
La langue espagnole s’y glisse avec naturel, surgissant ingénument sous la plume ; elle est la bienvenue dans une forme accueillante, où Jean-Joseph Rabearivelo invite également ses amis, morts ou vivants, réels ou fictifs. Dès les premiers mots, le recueil est très solennellement placé sous l’égide de Huysmans et de ses personnages-clé (dont Jean-Joseph Rabearivelo se sert comme d’autant de clés, en effet, pour ouvrir les portes de son univers intérieur aux « vrais amis du Livre », ces happy few qui seront seuls à même de comprendre l’ensemble des allusions littéraires des Proses). Au fil des poèmes, d’autres figures sont convoquées : amis de longue date comme Robert Boudry et Victor Malvoisin, poètes et artistes estimés (dédicaces à Robert-Edward Hart, Ève-Pierre Fonterme, Alfonso Reyes et Armand Guibert, hommages passim à Élémir Bourges, Federico García Lorca, Rafael Alberti) en compagnie de la figure mythologique d’Antée qui continue de montrer le chemin… C’est dans l’« amitié spirituelle », mentionnée dans « Le Triple chiffre », que toutes ces figures sont reliées, et il serait sans doute illusoire de vouloir saisir la charge symbolique de Proses pour Durtal sans prendre en compte cette dimension, colorée selon les poèmes d’accents mystiques, tragiques ou sarcastiques, de spiritualité.
Mots-clés : Antée, Francophone, Jean-Joseph Rabearivelo, Madagascar, Poésie, Source, Tapuscrit
Suite de poèmes [Rv]
Mots-clés : Édition, Francophone, Jean-Joseph Rabearivelo, Madagascar, Poésie
Premier brouillon 2/2
Les notes de régie décelables dans les premiers chapitres disparaissent dans la partie absente de l'édition de 1954. Ceci suggère qu'elles ont été insérées à la suite des recommandations faites par les relecteurs du Seuil - la partie à supprimer n'exigeait pas de travail supplémentaire.
Mots-clés : Algérie, Feraoun, Francophone, Kabylie, Le Fils du pauvre, Manuscrit
La Terre et le sang, feuilles volantes
Au verso de la dernière, une annotation allographe: "Sur les feuillets des retouches qui ne changent pas grand chose à l'ensemble".
Mots-clés : Algérie, Feraoun, Francophone, Kabylie, La Terre et le sang, Manuscrit
Brouillon rédactionnel 5/8
Mots-clés : Algérie, Feraoun, Francophone, Kabylie, Les Chemins qui montent, Manuscrit
Ajouts pour l'édition au Seuil
Mots-clés : Algérie, Feraoun, Francophone, Kabylie, Le Fils du pauvre, Manuscrit
Brouillon rédactionnel 8/8
Mots-clés : Algérie, Feraoun, Francophone, Kabylie, Les Chemins qui montent, Manuscrit
Presque-Songes [Éd. Sépia, 2006]
Mots-clés : Bilinguisme, Édition, Francophone, Jean-Joseph Rabearivelo, Madagascar, Poésie
Presque-Songes [édition de Pierre Maury]
Mots-clés : Edition numérique, Francophone, Jean-Joseph Rabearivelo, Madagascar, Poésie