Lettre de Marguerite Audoux à Eugène Fasquelle
Auteur(s) : Audoux, Marguerite
DescriptionDeuxième manuscrit à porter à Fasquelle
Texte
[Paris,] 20 janvier 1926
Oui, cher monsieur Fasquelle, j'ai un deuxième manuscrit[1] que je compte vous porter dans le courant de la semaine prochaine. Pas d'épreuves du Journal[2]. Comme le dit si bien Descaves, la publication en feuilleton a des exigences, et ce qui ne trouve pas sa place dans le feuilleton la trouve parfaitement dans un livre.
La publication au Journal commencera dans quelques jours[3]. Si le public ne crie pas trop contre cette histoire simple[4], et que la publication n'en soit pas arrêtée en cours, ce que j'espère, il y en aura pour 30 ou 35 jours. Quant au livre, je ne sais pas très bien, je pense qu'il sera, à quelques pages près, le même que L'Atelier de M[arie] C[laire][5].
Recevez mes bonnes amitiés, cher Monsieur Fasquelle.
Marguerite Audoux
[1] Il s'agit de De la ville au moulin.
[2] Pas d'épreuves du Journal a été rajouté dans l'interligne supérieur au‑dessus de la suite du texte (au‑dessus de Comme le dit si). Cette précision supplémentaire est naturellement développée par les propos qui suivent. Le texte du feuilleton (la prépublication) peut couramment, en effet, être amputé de certains passages qui apparaîtront dans l'ouvrage de librairie, et cela pour des raisons diverses. Voir ce que dit Marguerite Audoux à Lelièvre dans l'antépénultième paragraphe de la lettre 261, à propos de la prépublication de L'atelier de Marie‑Claire dans L'Excelsior : « Il manque des pages que j'ai dû couper pour ne pas froisser certaines lectrices qui ne savent pas qu'une femme devient enceinte et qu'elle accouche. »
[3] Le 22
[4] Ici, les propos concordent avec ceux de Descaves dans son article du 19. (Voir la partie DESCRIPTION de la lettre 306)
[5] Il s'agit bien évidemment du nombre de pages. En effet, dans la même édition, L'Atelier de Marie‑Claire en compte 259, et De la ville au moulin 253.
État génétiqueVoir la note 2 de la partie TEXTE