ŒUVRE : Verger d’honneur

- BROWN, Cynthia J., Poets, Patrons and Printers. Crisis of Authority in Late Medieval France, Ithaca-Londres, Cornwell University Press, 1995, p. 17-19.
- LESTRINGANT, Frank, "André de La Vigne et le Vergier d’honneur ", Le Poète et son œuvre. De la composition à la publication, Genève, Droz, 1999, p. 199-214.
- PFISTER, Laurent, "Les conditions d’octroi des privilèges d’imprimerie de 1500 à 1630", Privilèges de librairie en France et en Europe - XVI^e-XVII^e siècles, Edwige Keller-Rahbé (dir.), Paris, Classiques Garnier, 2017, p. 49-92 (voir notamment p. 57).
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Ce recueil a connu un certain succès dans le premier quart du XVI^e siècle. Il a été édité à neuf reprises entre 1503 et 1525. La nature des textes qui le composent est variée, bien que majoritairement poétique. Le recueil est souvent attribué à Octavien de Saint Gelais, mais comme le précisait déjà François de La Croix du Maine, "ledit de S. Gelais n’en est Auteur que d’une partie, encore que son nom y soit : car André de la Vigne en a composé la plus grande partie" p. 199 de sa Bibliothèque Françoise, (tome second). Voir également les notices proposées par Arlima, à la fois classées sous la bibliographie d’Octavien de Saint-Gelais et sous celle d’André de la Vigne.
Dans les premières années de sa publication, le recueil a fait l’objet d’un conflit entre André de la Vigne et le libraire Michel Le Noir, comme l’explique Laurent Pfister : "En 1504, quelques semaines après que Guillaume Le Cop, médecin et auteur d’un almanach, s’est vu reconnaître par le parlement de Paris le droit de signer les exemplaires de son ouvrage avant leur mise en vente, La Vigne obtient à son tour un succès judiciaire contre le libraire Michel Le Noir qui avait entrepris de publier son œuvre Le vergier d’honneur sans son consentement. Le parlement ne se contente pas de condamner le libraire puisqu’il fait défense "à tous autres libraires et imprimeurs de ceste ville de Paris" de faire imprimer et vendre son ouvrage et celui de Bouchet, les Regnars traversans pendant un an. L’arrêt, par la portée générale de l’interdiction, s’apparente à un privilège d’impression, exclusif et temporaire." (article cité en bibliographie, p. 57).
Certains bois gravés et certaines lettrines se retrouvent dans le Jardin de plaisance et fleur de rhétorique. Les points communs sont nombreux entre ces deux recueils qui ouvrent le XVI^e siècle.

Un manuscrit de la première pièce, connu sous le titre La ressource de la chrestienté et signé par André de la Vigne existe dès la fin du XV^e siècle. Il comporte des miniatures, des lettres historiées et de nombreuses décorations. Sa numérisation est disponible en ligne sur Gallica. Voir à ce sujet Cynthia J. Brown, "The evolution of André de La Vigne’s La ressource de la chrestienté : from the manuscript tradition to the Vergier d’Honneur editions", Bibliothèque d’Humanisme et Renaissance, 45:1, 1983, p. 115-125.
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À notre connaissance, il n’existe pas d’édition critique à ce jour (mars 2021). En revanche, certaines pièces ont fait l’objet d’une édition critique : André de La Vigne, La Ressource de la Chrestienté, éd. Cynthia J. Brown, Montréal, Édition CERES, "Inedita & Rara", 1989.
Ce débat allégorique en vers et en prose est une exhortation en faveur de la guerre et précède donc Le Voyage de Naples (éd. Anna Slerca, Contributi del "Centro studi sulla letteratura medio-francese ", volume secondo, Vita e pensiero, Pubblicazioni dell’Università Cattolica, Milano, 1981). Cette pièce est une chronique en vers et en prose, elle retrace l’expédition de Charles VIII en Italie dans les années 1494 et 1495.
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