Transcription & Analyse
[1] Étienne-Nicolas de CALON (1726-1807). Conventionnel et ancien géographe. Le corps des ingénieurs-géographes militaires est supprimé le 17 août 1791 par la Constituante. Cela a pour conséquence « un vide de la production cartographique » au cours de la Révolution. Pour y remédier, la Convention commence en 1793 par rétablir provisoirement les ingénieurs-géographes. En 1794 elle crée l’Agence des cartes et le Cabinet topographique du Comité de Salut public. En Avril 1793 le général Calon est nommé à la tête du Dépôt de la Guerre. Il conserve cette fonction jusqu’en 1797. Selon P. Bret, si l’œuvre qu’il ébaucha a été souvent critiquée, elle prend toute sa valeur dans une perspective historique, car elle constitue un premier effort pour établir la géographie en une science autonome et conquérante animée par l’idée de progrès. Calon avait pour projet la mise en place d’une formation spécifique aux ingénieurs-géographes dont l’objectif « est de porter au plus haut degré de développement et de gloire les sciences de l’astronomie et de la géographie ». Lettre de Calon à Méchain, 13 pluviôse an 3 citée par P. Bret. Voir BRET P. (1991a), « Le Dépôt de la Guerre et la formation scientifique des ingénieurs-géographes militaires en France (1789-1830) », Annals of science, 48/2, pp. 113-157, pp. 116-117.
[2] Amédée BERTHOLLET (1783-1811) Fils de l’ami de Monge, le chimiste Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822).
[3] La commission des sciences et des arts est constituée de six membres nommés le 16 mai 1796 : pour les arts, les peintres Jean-Simon BERTHÉLÉMY (1743-1811) et le sculpteur Jean-Guillaume MOITTE (1746-1810) et pour les sciences les naturalistes André THOUIN (1747-1824) et Jacques-Julien LABILLARDIÈRE (1755-1834), le chimiste Claude-Louis BERTHOLLET (1748-1822) et Gaspard MONGE.