Carte postale de Marguerite Audoux à Léon Werth
Auteur(s) : Audoux, Marguerite
DescriptionOrganisation de l'éventuelle venue de Werth à l'Île-d'Yeu
Texte
[Île d'Yeu, fin juillet 1912]
Mon cher vieux,
Je suis à la Meule. Tout ce qu'on nous avait dit, c'était des blagues. Les locations abondent. Je t'ai trouvé une chambre dans la même maison que moi, tout à côté de la mienne. Une chambre propre pour 40 francs par mois. Les Chanvin et Trottemann[1] habitent dans une autre maison. Je prends mes repas avec eux. Comme Chanvin est gourmand et difficile, la nourriture est excellente et abondante. Ils ont leur bonne. Si cela te convient, tu feras comme moi ; si cela ne te convient pas, ma propriétaire fera ta[2] cuisine. C'est, paraît‑il, un cordon bleu. Donc, tu seras chez toi, quoique près de moi. Tu trouveras des bicyclettes à port‑Joinville pour rouler sur les routes fameuses, des bateaux pour aller en mer, des plages magnifiques, et des rochers superbes. Et surtout la mer, N. d. D.
Marguerite.
[1] Trottemann, orthographié Trautmann par Louise Rypko Schub (Léon‑Paul Fargue, Droz, Genève, 1973, p. 77 et 128), est un ami intime de Fargue et Chanvin.
[2] Le mot pension est rayé après ta.
Lieu(x) évoqué(s)La Meule (Île-d'Yeu)
État génétiqueVoir la note 2 de la TRANSCRIPTION