Marie Moret envoie à la banque une facture du 31 août 1900 d'un montant de 3 403,20 F de la Société anonyme des arts graphiques à Genève adressée à Marie-Jeanne Dallet, et lui demande de l'acquitter par débit de son compte, en vertu de leur accord des 19 et 23 décembre 1899.

Sur les valeurs boursières Jura-Simplon et du canton de Soleure détenues par Marie Moret.

Marie Moret envoie à la banque deux obligations du canton de Soleure revêtues de sa signature.

Marie Moret informe la banque de son changement d'adresse, au 14, rue Bourdaloue à Nîmes (Gard).

Marie Moret remercie la banque pour sa lettre du 11 mars 1901 et lui retourne un bulletin de décharge. Elle interroge la banque sur le droit de timbre de ses 18 obligations Jura-Simplon 1898.

Marie Moret répond à la proposition de la banque d'échanger ses obligations Jura-Simplon contre des obligations de l'emprunt 3,5 % des chemins de fer de la Confédération suisse. Elle fait référence à un article d'Alfred Neymarck paru dans le numéro du 7 avril 1901 du journal Le Rentier, « Les dépôts de fonds et de titres à l'étranger », qui soulève la question des droits de succession à payer sur ces valeurs. Elle demande à la banque de lui confirmer que ses héritières, Émilie et Marie-Jeanne Dallet, n'auront aucun droit de succession à payer sur ses obligations suisses si elle venait à décéder.

Marie Moret remercie la banque pour sa lettre du 11 avril 1901. Elle explique à son correspondant qu'elle ferait volontiers ce qu'il demande, mais qu'elle est absorbée par le travail de publication des « Documents pour une biographie complète de J.-B. A. Godin » et qu'elle vit « à peu près en recluse » en partie au Familistère de Guise et en partie à Nîmes. Elle demande à la banque de vendre ses obligations Jura-Simplon et d'acheter en échange 18 obligations de l'emprunt 3,5 % des chemins de fer de la Confédération suisse de 1899. Elle demande d'acheter en plus sur son crédit à la banque 20 obligations du même emprunt, soit en tout 38 titres d'une valeur de 1 000 F qui doivent être revêtus du timbre français de 1 %.

Marie Moret interroge la banque sur les droits de succession de ses titres des cantons de Soleure et de Fribourg, si elle venait à décéder.

Marie Moret accuse réception de la lettre de la banque du 19 avril 1901 l'informant qu'elle a vendu ses obligations Jura-Simplon et racheté 38 000 F d'obligations 3,5 % des chemins de fer de la Confédération suisse. Elle demande à la banque d'indiquer sur le certificat le détail du timbre français lorsque ses nouvelles obligations en seront revêtues. Elle précise que le certificat doit mentionner son domicile au Familistère de Guise.

Marie Moret remercie la banque pour ses lettres des 22 et 27 avril 1901. Elle envoie à la banque le certificat des obligations Fribourg 1887 d'une valeur de 100 000 F et des obligations Soleure 1894 d'une valeur de 125 000 F pour y inscrire la radiation d'obligations Soleure 1898 amorties. Elle lui demande de porter sur ce certificat la description du timbre français dont les obligations Soleure et Fribourg ont été revêtues le 13 décembre 1898.

Marie Moret accuse réception d'un certificat de dépôt de valeurs boursières.

Marie Moret informe la banque qu'elle quitte Nîmes pour retourner au Familistère de Guise.

Marie Moret informe la banque qu'elle retourne au Familistère de Guise et demande qu'on y adresse les cours de la bourse et la correspondance.

Marie Moret explique à la banque qu'il lui arrive de recevoir des lettres en allemand comme celle qu'elle joint à sa lettre, et lui demande si elle peut lui en faire la traduction.

Marie Moret remercie la banque pour sa lettre du 1er juillet 1901 et l'envoi de la traduction d'une lettre de Vienne et l'original de la lettre. Elle envoie à la banque d'autres lettres à traduire : deux lettres de Berlin des 19 octobre 1900 et du 20 novembre 1900, une lettre de Göttingen du 27 octobre 1900 et une lettre de Vienne du 2 novembre 1900.

Marie Moret demande à la banque d'encaisser les arrérages échus de ses valeurs boursières : 245 obligations Jura-Berne-Lucerne et 18 obligations Jura-Simplon.

Marie Moret accuse réception de l'avis d'encaissement de la banque au 30 septembre 1899. Elle demande le coût du droit de commission d'un virement de quelques milliers de francs qu'elle compte faire prochainement vers son compte bancaire chez Offroy et Cie à Paris. Elle informe la banque de son changement d'adresse pour le 14, rue Bourdaloue à Nîmes à partir de jeudi 9 novembre 1899.

Marie Moret accuse réception de la lettre de la banque du 7 novembre 1899 l'informant de la possibilité d'effectuer un virement vers Offroy, Guiard et Cie à Paris selon le cours de la bourse en vigueur, soit 100,40 francs suisses pour 100 F. Elle demande donc le virement de 21 000 F vers son compte en banque chez Offroy, Guiard et Cie qu'elle prévient par le même courrier.

Marie Moret accuse réception de la lettre de la banque datée du 18 novembre 1899 et demande à ce que la banque la tienne informée de la conversion en titres définitifs de son placement de 245 000 F dans l'emprunt 3,5 % de la Confédération suisse devant servir au rachat des chemins de fer. Devront ensuite être réglées les questions de leur timbre français et de leur dépôt contre échange de certificats nominatifs.

Marie Moret prévient de l'envoi, le lendemain 19 décembre 1899, de son certificat de dépôt d'obligations 3,5 % des chemins de fer Jura-Berne-Lucerne 1889 à transformer en obligations 3,5 % suisse des chemins de fer fédéraux de 1 000 F chacune. Elle accepte la proposition de la banque de faire revêtir ses obligations d'un timbre de 1 %, leur confie le soin de procéder au déplacement de ses valeurs en France, comme celui déjà opéré en novembre 1898, et leur demande l'envoi de la copie du détail des timbres français qui sera apposé par l'administration française.

Comme annoncé dans sa lettre du 18 décembre 1899, Marie Moret envoie à la banque le certificat de dépôt de ses obligations des chemins de fer Jura-Berne-Lucerne 1889 à transformer en obligations de l'emprunt suisse des chemins de fer fédéraux 1899. Marie Moret a un projet d'édition d'une brochure illustrée par une maison de Genève : elle aimerait savoir si la banque est en mesure de traiter directement avec la maison d'édition pour le règlement, après envoi de la facture.

Marie Moret accuse réception de la lettre de la banque datée du 29 décembre 1899 et du certificat de dépôt de ses obligations portant le détail du timbre français sur lequel elle relève une erreur de date : elle demande à la banque de vérifier ce qu'il en est. En post-scriptum, elle annonce avoir reçu également un avis d'encaissement de coupons du canton de Fribourg et une lettre de la banque datée du 23 décembre 1899.

Au sujet de la transformation des obligations suisses de Marie Moret : elle prie la banque de rectifier l'erreur [de date] commise sur le timbre français apposé sur ses titres de rente à Belfort, de l'informer quand la correction sera faite, si celle-ci s'est passée sans difficulté et si cela peut avoir une répercussion dans le futur pour elle-même et ses ayants-droits.

Marie Moret remercie la banque pour sa lettre du 12 janvier 1900.

Marie Moret accuse réceptions des diverses lettres de la banque de janvier et mars 1900 et demande que le Cours de bourse lui soit désormais expédié au Familistère de Guise.