FamiliLettres

FamiliLettres : Correspondances de Jean-Baptiste André Godin et Marie Moret


Présentation du corpus

Le corpus de lettres faisant l'objet de la présente édition est conservé à la fois à la bibliothèque centrale du Conservatoire national des arts et métiers et au Familistère de Guise. Les lettres connues conservées aux Archives nationales, à l'Institut d'histoire sociale d'Amsterdam ou encore aux Archives départementales de l'Aisne n'ont pour l'instant pas été incluses dans le corpus.

Histoire des archives

Le fonds Godin conservé au Conservatoire national des arts et métiers est le fruit de plusieurs dons successifs : des archives et des photographies par Jules Prudhommeaux (1869-1948), neveu par alliance de Marie Moret (1840-1908) en 1919, 1925 et 1928, puis en 1988 le dépôt d'expérimentalisme social dit « Fourier, Godin, Prudhommeaux » comportant des papiers issus du Familistère de l'époque de Jean-Baptiste André Godin et Marie Moret mais également des périodes suivantes, réunis par Jules Prudhommeaux et son fils André (1902-1968), ainsi que par l'ancien gérant du Familistère, René Rabaux. L'ensemble dit « Fourier, Godin, Prudhommeaux » avait été confié à Robert Pagès, alors directeur du laboratoire de psychologie sociale de Paris 7, à la fin des années 1960 par Dori Prudhommeaux, épouse d'André. Suite à la dissolution du laboratoire de psychologie sociale, Robert Pagès, garant du fonds, le confie à la bibliothèque centrale du Cnam en 1988.

Les archives conservées au Familistère sont plus éparses et constituées par les papiers restés sur place au moment de la dissolution de l'association du Familistère en 1968, complétés par des dons ou des acquisitions.

La grande spécificité de ces archives réside dans l'importance de la correspondance active conservée, aussi bien pour Jean-Baptiste André Godin que Marie Moret. En effet, ils avaient tous les deux pour habitude de garder des copies des lettres qu'ils envoyaient grâce à une presse à copier.

Inventée et brevetée en 1780 par James Watt, l'un des pionniers de la machine à vapeur, la presse à copier est une technique de reproduction par décalque qui s'est répandue dans les bureaux et les administrations dans la seconde moitié du 19e siècle. Le procédé consiste à transférer l'encre d'un document qui vient d'être écrit grâce à une encre spéciale dite « communicative » sur un papier de copie humidifié grâce au contact direct et à la pression. Les copies se faisaient notamment dans des registres dont le papier très fin permettait à l'écriture reproduite en miroir d'être lue sur le verso de la page mise en contact avec l'original. Jean-Baptiste André Godin utilise la presse à copier dès 1851 et Marie Moret semble-t-il à partir de 1872. Ce sont ainsi près de 16 000 copies de lettres réalisées à la presse à copier et rassemblées dans 57 registres qui sont parvenues jusqu'à nous (29 registres pour Jean-Baptiste André Godin conservés au Cnam; 28 registres pour Marie Moret au Cnam et au Familistère).

Ainsi, une forte disproportion peut être constatée entre la volumineuse correspondance active et la correspondance passive, conservée de manière beaucoup moins systématique puisqu'elle ne présente environ que 1 950 lettres.

Règles de constitution du corpus

Les correspondances active et passive de Jean-Baptiste André Godin et Marie Moret ont été systématiquement repérées dans les archives des deux établissements. Ont été considérées comme des lettres tous les documents écrits, signés et adressés à une personne physique, à un groupe de personnes ou à une personne morale, sans que cet échange ait forcément fait l'objet d'un envoi postal. Ont ainsi été inclus par exemple dans le corpus des billets, des cartes postales, des cartes de visite, des factures. Lorsqu'elles étaient présentes, les enveloppes ont été systématiquement numérisées et les images jointes à celles des lettres.

La seule exception à cette règle a été d'éditer les quelques documents figurant dans les registres de copies de lettres et qui n'étaient pas de la correspondance (programme de la fête de l'enfance du Familistère, liste de prix...), afin de donner accès aux copies dans leur ensemble et donner une image de la logique de constitution du registre. De la même façon les lettres copiées dans ces registres qui n'étaient pas écrites par Jean-Baptiste André Godin ou Marie Moret (lettres d'Esther Lemaire, d'Émile Godin ou d'Auguste Fabre notamment) ont été éditées également, en considérant que leur présence dans ces registres était une indication des pratiques de correspondance de la famille.

La « correspondance » spirite (les transcriptions des communications spirituelles faites à Jean-Baptiste André Godin ou à Marie Moret) a en revanche été écartée de la présente édition.

Consulter la liste détaillée du corpus

 

Comment citer cette page

Équipe du projet FamiliLettres, "Présentation du corpus"
Site "FamiliLettres : Correspondances de Jean-Baptiste André Godin et Marie Moret"
Consulté le 23/04/2024 sur la plateforme EMAN
https://eman-archives.org/Famililettres/presentation-corpus
Page créée par Équipe du projet FamiliLettres le 23/11/2021
Page modifiée par Richard Walter le 06/10/2022